rr .«edu°moins pas pour le mo- cepoad este LE MINI-QUOTIDIE ORT VOL. 13 No22 VENDREDI 19 SEPTEMBRE 1980 N DELANGUE FRANCAISE DE LA C OLOMBIE-BRITANNIQUE SECOND CLASS MAIL COURRIER DE 2e CLASSE La conférence des premiers ministres et les droits linguistiques _Echec sur toute la ligne Thierry CLEMENT La minorité francophone hors Québec est-elle finie? Sil’on en croit M. Levesque, dans une ou deux générations, ce sera chose faite! Seulesquelques lois en leur faveur comme celles réalisées au Manitoba, leur permettront de résister...” C’est une chance qui leur reste!” a dit le premier ministre Québecois. Sur la question des droits linguistiques, les premiers ministres provinciaux et fédéral n’ont pa trouver un accord. Une fois de plus, la montagne a accouché d’une souris...et encore! Depuis 1917, 18 essais de changement constitutionnel ont été tentés...comme les autres, la conférence des premiers ministres de la semaine dernieére est restée a Vimage des précédentes: un échee! : Pas d’accord! Pas de rapa- triement de la constitution, ment! Pas de droits linguisti- «ques! Canada bilingue, d’un océan a l'autre, le Premier Ministre -Trudeau, n’a trouvé que 3 adhérents...parfois sous con- ditions, Ce théme d’un Canada bilingue est d’ailleurs le projet que tient le plus a coeur le chef libéral, e’est sur ce théme qu'il s’est le plus battu, allant méme jusqu’a supplier M. Levesque de lui. apporter son soutien. Pour sa grandeidéed’un Pour M. Trudeau, l'avenir du pays dépend de la charte des droits, et en particulier, des . droits linguistiques. Sa vision du Canada de demain se résume a deux possibilités. : La premiére: le francais n'est parlé qu’au.Québec. La — minorité. anglaise .n’est. pas: au Québec mais elle tend de plus en plus 4 diminuer. Le reste du pays est anglopho- ne. “C’est ce que nous avons . eu pendant bien longtemps, poursuit M. Trudeau et la question est de savoir si nous continuerons ainsi? Si oui, dit M. Trudeau, cela finira par aboutir 4 deux Canada”. La seconde: un Canada résultant d’un accord. On établit une forme fédérale de gouvernement a cause de ce fait francais. Ce compromis signifie que partout au pays nécessairement tondamnée — Le premier ministre Trudeau et le premier ministre Bennett... deux conceptions d’une nouvelle constitution canadienne. le francais sera accepté et respecté comme étant le droit de tout citoyen cana- dien. “Nous ne pensons pas qu'il y ait danger que I’: Alberta, la Saskatchewan ou la Colombie Britannique soient inondées de franco- phones, dit le premier minis- tre fédéral. Bilingues aujourd'hui, francais demain ajoute-t-il, sur le ton de Vironie, non, il n’y a pas de danger de cette sorte”. Malgré un tel plaidoyer, M. Trudeau, n'a pfi obtenir l'appui que de !’Ontario, du Nouveau Brunswick et de Terre Neuve; les autres provinces, M. Bennett en téte, n’ont fait aucune con- cession sur les droits linguis- tiques (voir tableau page 6 ’ Pour les francophones La langue Fondée al'instigation du président Léopold Senghor du Sénégal, qui déclarait en 1966: ‘“‘ Ce sont les peuples qui, par- Vintermédiaire de leurs élus,. pousseront les. gou-- vernements a aller de avant. Il faudrait réunir, dans une association in- terparlementaire, les par- _lements de tous les pays ot l’on parle le francais.” ‘C'est en 1968, au Luxem- bourg, qu’a été fondée l'association, Depuis tous les ans, dans différents pays, sénateurs et dépu- tés, venant des cing conti- nents, se rencontrent le pontde _ nos universités André PIOLAT “La langue francaise fait le pont entre nos universités”, c’est ce que déclarait M. Jean Marchand, président du Sénat Canadien, dans son discours de bienvenue aux 350 sénateurs, députés et observ: réunis dans la Chambre des Communes, a l’occasion de la Xleme assemblée de l’Association Internationale des ’ parlementaires de langue francaise [A.I.P.L.F.]tenue & Ottawa du 8 au 12 septembre. aussi de l'étude de. - questions culturelles, éco- _cées de toute partisanerie francaise: ateurs, pour discuter, non seule- ment du rayonnement de la langue frangaise, mais nomiques et. sociales d'intérét commun, divor- politique. Suite a la réunion d’ou- verture, présidé par M. Cissé Dia, président de l Assemblée nationale du Sénégal, en l’absence du Président M. Philippe Yacé, retenu dans son pays (Céte d'Ivoire) par des élections législatives et présidentielles, assisté - Suite page 7 Parmi les personnalités figurent le président du s’est vu décerner le titre de grand officier de “La Pléiade, du dialogue des cultures”. Ont été reconnus officiers président de la Commission de la fonction publique, !’his- torien franco-ontarien, M. SéraphinMarion, le pére Lu- cien Michaud, recteur de l'Université de Sudbury, l’ambassadeur du Canada en France, M. Gérard Pelletier, ainsi que l’ex-commissaire aux langues officielles, M. Keith Spicer. M. Georges Forest, recon- nu pour la promotion du francais au Manitoba a été fait chevalier de l’ordre, tout comme M. Louis Suite page 7 Sénat, M. Jean Marchand qui - ordre de la francophonie et: de l’ordre, M. Edgar Gallant. M. Dia, Président de Assemblée nationale du Sénégal, remet la médaille de ordre dela Pleiade & M. Piolat. hors Québec, c’est le fiasco complet. L’inscription des droits linguistiques dans la constitution n’aurait pas apporté un statut privilégié aux francophones, mais au moins, c’était déja quelque chose! Aujourd’hui, rien! Les associations francopho- nes provinciales vont repren- dre la lutte avec leur gouver- nement respectif. No 0046 «=: (25 CENTS Ici en Colombie Britanni- que, la Fédération des Franco-Colombiens a fait parvenir un télégramme adressé au premier ministre Bennett ainsi qu’a M. Tru- deau et les 9 autres premiers ‘ministres provinciaux. Ce télégramme indique notamment que “les com- mentaires optimistes de monsieur Bennett durant les débats constitutionnels ne reflé tent pasla réalité de Véducation en francais en C.B.” Au sujet de l’enseigne- ment “lorientation du pro- ramme cadre de frangais, dit le communiqué, s’écarte des buts et des objectifs origi- naux.” La F.F.C. croit que “les remarquesde Monsieur Bennett au sujet des droits linguistiques et de I’éduca- tion indiquent un manque d'information entre la F.F.C. “wet le- gouvernement’ provin- cial, c'est pourquoielle de- ‘mande “a maintenir un é- change d’idées et de points de vues pour améliorer le sort de l'éducation en C.B. Les sept premiers minis- tres provinciaux opposés a linclusion des droits linguis- tiques dans la constitution ont déclaré que ces droits devraient rester du domaine de la législation provinciale._ Suite page 6 1 léme assemblée des parlementaires de langue francaise Mr. Piolat décoré de I'Ordre de la Pléiade __M. André Piolat, Directeur-Fondateur du Soleil de Colombie, a été honoré de Ordre de la Pléiade, lors de la lliéme assemblée générale de I’ Association inter- nationale des parlementaires de langue francaise, qui s’est tenue la semaine derniére a Ottawa. En tout, 17 canadiens et canadiennes ont été décorés au Chateau Laurier pour leur contribution a la cause francophone.