UETFURE “ee SES 3 Te Se we AE et: SE OME. i pérer son fiancé a Paris, et Varsity Theatre Farinelli était le nom de théatre de Carlo Broschi (Stefano Dionisi). Lui et son frére Richardo (Enrico Loverso) ont fait des tour- nées 4 travers l'Europe au début des années 1770. Richardo composait la musique pour la voix su- perbe de son frére. I] lui procurait aussi toutes les femmes qu'il voulait. Farinelli était !'Etoiledeson époque. Les femmes s'éva- nouissaient quand il chan- tait des notes trés hautes et elles faisaient la queue pour étre avec lui. Cest donc la trés grande histoire de ce chanteur du XVille siécle, Farinelli, et de son frére. Farinelli est nominé pour un Oscar pour le meilleur film étranger. ***%4 FRENCHKISS Cinéplex Odéon French Kiss est une comé- die romantique mettant en vedette Meg Ryan, la reine des comiques et le tordant, Kevin Klein. Ryan dans le rolede Kate, joue une amé- ricaine qui essaie de récu- Klein dans le rdle de Luc, joue le voleur de bijou dont elle ne peut se débarasser. Si vous voulez relaxer en regardant un film au ciné- ma, allez le voir French ISS ee Le Théatre la Seiziéme présente A la piéce communautaire LA VISITE, OU SURTOUT, SENTEZ-VOUS PAS » OBLIGES DE VENIR! de Michel Marc Bouchard, avec la collaboration de Robert Bellefeuille dans une mise en scéne de Jean-Pierre Gonthier interprétée par 25, 26 et 27 mai 1995 4 20h Studio 16 1545, 7e Avenue Ouest Prix d'entrée: 8$ Etudiants et membres: 6$ les étudiants des cours de théétre pour adultes Pour réservations, composez le 736-2616 Billets = vente au Café a Table et au Théatre la Seiziéme ‘ fla Sobel de Colombie-Britannique, vendredi 19 mai 1995 , io Cannes 95 : un festival plein de promesses PAR JACQUELINE BRODIE e y l’autre, fourbissait ses > armes depuis des semaines, fignolait ses plans, projections, campagnes publicitaires, réceptions, etc. est passé. l’action. Plus une seule chambre a louer dans la ville de Cannes. Stars, cinéastes, producteurs, acheteurs et vendeurs de films ont envahi la célébre Croisette, promenade de bord de mer de Cannes, la belle méditerranéenne. Du 17 au 28 mai, des milliers de kilométres de pellicule vont de dérouler, des centaines de contrats se négocier et quelques douzaines de réputations vont se faire et se défaire. Car c’est ici que se tient le plus grand festival du monde: le Festival international du film de Cannes. Une semaine plus tard que d’habitude a cause des élections présidentielles qui lui ont temporairement volé la vedette. Que réserve-t-il a ses quelques 30 000 festivaliers? Des découvertes. Sur les 23 films en compétitions, trois sontle premier etsixlesecond film de leurs auteurs. Les valeurs confirmées sont aussi au programme avec entre autres : Dead Man de Jim Jarmush; Beyond Rangoon de John Boorman; Land and Freedom de Ken Loach; Le regard d’Ulysse de Théo Angelopoulos; Underground de Emir Kusturica; O Convento de Manoel de Oliveira; Shanghai Triad de Zhang Yimou; ainsi que La cité des enfants perdus de Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro, co-auteurs du délirant Delicatessen. C’est dire que le jury, présidé Le monde du cinéma qui, d’un continent a par l’admirable actrice francaise Jeanne Moreau, n’aura pas la partie facile. Quant au cinéma, s’il n’est pas cette année dans la course 4 la Palme d’Or, il est cependant trés présent dans les sections non compétitives du Festival. En sélection officielle, la section «Un Certain Regard» a choisi Rude, premier long métrage d’un jeune réalisateur torontois, Clement Virgo. Notre compatriote sera en bonne compagnie pour ses débuts puisqu’on retrouve dans cette méme section des oeuvres de Wim Wenders, Diane Keaton et Andrej Tarkovskij. Autre premier film, mais d’un auteur québécois déja reconnu mondialement pour |’originalité de ses mises en scéne de théatre, Le confessionnal, de Robert Lepage, a été sélectionné par la trés prestigieuse section paralléle, la Quinzaine des réalisateurs, dont il fait l’ouverture officielle. Un autre film québécois, Eldorado, de Charles Binamé, est également présenté 4 la Quinzaine des réalisateurs. Enfin, une sélection qui vaut un prix en soit, celle de la Semaine internationale de la critique, une section qui ne présente que sept premiers ou seconds films choisis parmi des oeuvres dumonde entier : Soul Survivor de Stephen Williams. Comble d’honneur pour ce jeune cinéaste torontois, c’est son premier long métrage qui fait l’ouverture de la Semaine de la critique. L’Ouest canadien est également présent dans cette section avec Movement of The Body, court métrage du réalisateur Wayne Traudt, de Calgary. Bien qu’absent de la compétition du Festival, le Canada y figure pourtant grace 4 Jacob \ Le cinéma canadien en force au Festival — international du film de Cannes 1995 Montréal - «Le cinéma canadien s’impose de nouveau avec force a Voccasion du Festival international du film de Cannes 1995, affirme le directeur général de Téléfilm Canada, Frangois Macerola. Les cing films invités cette année dans trois catégories prestigieuses du Festival illustreront & merveille la qualité et la diversité de notre cinéma, tant du cété francophone que du cété anglophone. Je suis par ailleurs heureux de souligner que les quatre longs métrages a l’affiche du Festival ont été produits avec le soutien financier de Téléfilm, dont la contribution a la vitalité de la cinématographie canadienne apparait plus importante que jamais.» Voici la liste des films canadiens présents au Festival de Cannes cette année. Sélection officielle Uncertain regard Rude, de Clement Virgo Premier long métrage du réalisateur canadien d’origine jamaiquaine Clement Virgo, ce film choc renouvellt le genre du cinéma noir urbain. Semaine internationale de la critique francaise Soul Survivor, de Stephen Williams Sur un fond de reggae et de hip-hop, Soul Survivor nous entraine dans un monde peuplé de réveurs, de combattants et, surtout de survivants. Une fable modeme et urbaine, le premier long métrage de Stephen Williams, un réalisateur canadien d’origine jamaiquaine. Movements of THE BODY/ les mouvements du CORPS Court métrage produit et réalisé par Wayne Traudt, de Calgary. Une rencontre unique entre trois mouve- ments - de musique et d’animation. Quinzaine de réalisateurs Eldorado, de Charles Binamé Le plus grand succés québécois de la derniére année. Six programmes en mouvance, un film jeune, frais, profondément original. Le Confessionnal de Robert Lepage Le Québec des années 50, alors que Alfred Hitchcook y tourne / Confess, et celui des années 90. Premier long métrage de Robert Lepage, ]’un des plus grands hommes du théatre contemporain, Le Confessionnal pose des questions essentielles sur l’identité et les croyances religieuses. Une énigme fascinante! Tierney, jeune acteur montréalais de 13 ans, qui est I’un des principaux interprétes du film The Neon Bible de Terence Davies. Et les vedettes? Elles arrivent. On en annonce une belle brochette : Patricia Arquette, Emma Thompson, Gena Rowlands, Catherine Deneuve, Sharon Stone, Helen Mirren, David Caruso, Nicolas Cage, Matt Dillon et d’autres ala douzaine. Le tapis rouge est prét. Les badauds aussi qui, massés en bas des marches du Palais des Festivals, _participent joyeusement 4 la grande féte annuelle du cinéma. Du Pathé au menu PAR RICHARD BEAMISH Une vieille voiture n'est souvent intéressante que dans la mesure ot > elle représente une cer- taine période de l'industrie automo- bile, c'est-4-dire qu'on aime bien la regarder au musée pendant quel- ‘ques moments, mais on n'a guére envie de la conduire. Pareil 4 une vieille voiture, un vieux film peut aussi n'avoir qu'une valeur historique, mais tel n'est pas le cas avec Les Enfants du Paradis de Michel Carné, tourné entre 1943 et 1945, lors de l'occupation nazie, et que certains considérent comme le meilleur film frangais du XXesiécle, ce qui le placerait sans doute parmi les meilleurs films du monde. Le tout se déroule au XIXe siécle 4 Paris, ville qui ressemble 4 une vaste kermesse ot le divertisse- ment domine complétement la vie quotidienne. Il y a expositions de monstres, théatre, et beaucoup de pantomine, un monde ot les acteurs viennent réaliser leurs ambitions. Or, Les Enfants du Paradis est avant tout une histoire d'amour, et l'intrigue tourne autour de la belle Garance (Arletty) et ses trois soupi- rants : un acteur, un mime etun com- te. 1 y a méme un petit gangster, voué a |'échafaud, qui rappelle de beaucoup le film modeme, L ‘élégant criminel, Femme fatale, et fataliste, Garance vit au gré des événements et finit par vivre avec un comte jaloux et avide qui voit en elle une posses- sion pour laquelle il est prét 4 tuer n'importe quel concurrent. «L'amour est simple», dit souvent Garance et elle ne parvient a aimer qu'une fois, un mime qui s'appelle Baptiste (Jean-Louis Barrault) qui aime Garance 4 son tour. Mais entre les deux amoureux se posent beaucoup d'obstacles et dans ce film, il y a toujours une certaine futilité qui do- mine: un vrai amoureux, c'est quelqu'un qui crie dé- sespérément dans la foule. Mais est-ce’ le meilleur film frangais du siécle? Les acteurs jouent trés bien, surtout Jean- Louis Barrault qui est ex- cellent en jeune artiste, tris- te et intelligent, quin’arrive Les Enfants du Paradis, meilleur film fran- . cais du siécle. pas 4 réaliser son grand amour. Malgré une vieille technologie, et des conditions diffi- ciles, le film est assez bien tourné, méme si, 4 certains moments, le dia- logue est dur 4 comprendre. Cest aussi un film trés long (197 minutes). Alors gare a tous ceux qui ne veulent rester que 90 minutes au cinéma. Mais c'est au spectateur a juger si Les Enfants du Paradis est si remarquable qu'il vaut mieux que tous les films de Godard, de Resnais ou bien de Louis Malle. Les Enfants du Paradis fait partie du festival Pathé, une série de films au Pacific Cinemathéque, pro- venant de la premiére grande com- pagnie du cinéma intemational. Un film de Marcel Carné, Les Enfants du Paradis, Pacific Cinemathéque, les 15 et 16 juina 19h30. es