-14, Le Soleil de Colombie,4 Juin 1976 DOSSIER EDUCATION M.Roger RIOU 1 - Bref historique - Les fils de La Vérendrye ont exploré ce coin de ter- re et, en 1751, un de leurs collaborateurs, Boucher de Noverville, érigea le Fort Jonquiére, sur le site de ce que devait devenir la ville de Calgary. Comme ce fut le cas pour la Saskatchewan et, évi- demment, ce territoire est devenu, sous le régime an- glais, une possession dela Cie de la Baie d’Hudson. - A cette époque, vivaient, en ce coin de pays, des métis frangais, descendants des premiers explorateurs fi- xés dans le pays et mariés 4 des Indiennes. En 1905, la région devint province et prix le nom d’Alberta, en l’honneur de la princesse ~ Louise-Al- berta, épouse du Gouver- neur-Général du Canada, le marquis de Lorne. La grande figure civili- satrice et missionnaire de cette partie du pays est cel- le du Pére Lacombe, pre- mier Curé de la Paroisse St-Joachim, d’Edmonton. On compte, parmi ses ex- ploits, une intervention fructueuse auprés des In- diens, qui refusaient aux Blancs le passage, lors de la construction du chemin de fer. Pour ce succés, le Pére Lacombe occupa pendant une journée le poste de président du Ca- nadien Pacifique et cette Cie donna le nom du Pére Lacombe 4 un hotel qu’elle construisit 4 Edmonton. 2 - Caractéristiques systéme d’éducation - Sur une population de quel- que 1.628.000 habitants en 1971, on dénombrait: 423.900 inscriptions dans les écoles primaires' et secondaires et 41.000 ins- criptions dans les institu- tions post-secondaires. La scolarité est obliga- toire pour les enfants de 6 415 ans. Le systéme com- porte 6 années de primai- re, 3 années de secondaire ler cycle et 3 de secrondaire 2éme cycle. Lesystéme, au niveau secondaire, est de type polyvalent. On dénom- bre 30 divisions scolaires, 30 systémes de comtés ru- raux, 3 districts de comtés urbains, 91 districts d’éco- les séparées, 51 districts d’écoles publiques et ° dis- trict d’écoles secondaires régionales. Les établissemenis qui relévent de la compétence du Ministére de 1’Education post-secondaire compren- nent 4 universités (Alber- ~*ta;’ Calgary, Lethbridge et du a a a eet 1 he - EXTRAIT DU DOCUMENT LA SITUATIONDE L’ENSEIGNEMENT DU FRANCAIS AU CANADA ALBERTA. 17 Athabasca), 6 colléges d’enseignement général, 2 instituts de technologie, 3 colléges. régionaux d’agri- culture et un certain nom- bre de centres de forma- tion professionnelle pour adultes. Depuis 1972, deux minis- téres se partagent les ser- vices d’éducation: le mi- nistére de 1’Education et le Ministére de 1l’Education post-secondaire. Pour la formation des maftres, on compte3_ fa- cultés de pédagogie |(Cal- gary, Edmonton & Leth- bridge ) dont les program- mes conduisent au bacca- lauréat en éducation. L’é- chelle de traitement des enseignants est fixée par voie de négociation entre chaque Conseil scolaire et les représentants des enseignants, négociations sujettes A la conciliation ou 4 arbitrage. Pour ce qui est du finan- cement de l'éducation, la province a adopté en 1961 un programme _ de fonds scolaires en vertu duquel chaque municipalité est tenue de prélever un mon- tant annuel correspondant a son évaluation provin- ciale. Sauf dans les com- tés, le conseil — scolaire est autonome quant 4 son budget. Il doit préparer un budget annuel de ses re- cettes et de ses dépenses et en présenter une copie au Ministére de 1l’Educa- tion. S’il lui est nécessai- re de demander des fonds additionnels, le Conseil doit se conformer aux ré- glements avant de présen- ter la demande 4 la muni- cipalité. ; Les conseils de districts des écoles séparées ont les mémes pouvoirs et les mémes restrictions. Chacun d’eux recoit de sa municipalité un état de son évaluation pondérés, qui est fonction de l’éva- luation fonciére de ses propres contribuables. 3 - L’enseignement du francais & Venseiga’ aca. en ifangais. - La loi sur les écoles en Alberta stipule qu‘une mi- nor'ié . csligieuse, protes- tante ou catholique, peut é- tablir un district d’écoles séparées, et que les con- seils de ces écoles ont les mémes droits et obli- gations que les conseils d’écoles publiques. Les biens-fonds de toutes les personnes qui appar- tiennent A la confession de la minorité sont suscepti- bles d’évaluation en vue du financement du district des écoles séparées ettous les enfants des parents de cet- te religion doivent fréquen- ter les écoles séparées. Un district d’écoles séparées peut étre dissous par 1’in- tervention du Ministre, 4la suited’une décision prise par voie de referendum; les résidents d’un district d’écoles séparées devien- nent alors résidents d’un district d’écoles publiques. La loi prévoit egalement que le Ministre peut autori- ser l’utilisation du frangais et de toute autre langue, comme langue d’enseigne- ment. Mais la réglementa- tion restreint ce type d’en- seignement 4 50%. En octobre dernier, l’As- sociation canadienne- frangaise de 1’Alberta présentait un mémoire au cabinet provincial, mé- moire dans lequel elle de- mandait que la réglemen- tation autorise jusqu’a 100% d’enséignement en francais dans les écoles et que le gouvernement fa- cilite la mise sur pied de maternelles frangaises. Le mémoire ajoutait qu’il é- tait indispensable de for-— mer des maftres en fran- gais et, qu’a cette fin, le gouvernement’ se devait d’aider et de développer le Collége St-Jean d’Edmon- ton. Le mémoire, nous dit-on, a regu un accueil favorable de la part des autorités politiques albertaines. Pour ce qui est de l’en- seignement du frangais, il moniteurs. 2 - Division scolaire de la Haute- Prairie - Projet 4 2 volets: 1) congu 4 JVintention des éléves francophones en vue de 1’a- mélioration du program- me d’enseignement du frangais, seconde langue, au moyen d’un programme plus substantiel et d’acti- vités supplémentaires. Durée du projet: 3 ans. Il profitera A 2.064 éléves. 3 - Définition des buts & objectifs - Edmonton - En vue de bien planifier, structurer et coordonner le programme d’enseigne- ment-du frangais dans __le district scolaire catholique d’Edmonton, on a congu un projet qui comporte notam- ment: a) la définition des objec- tifs pour tout le programme de frangais - b) la définition des objec- tifs par année scolaire - c) la création de modules pour les divers niveaux d’enseigneiment - d) une étude et la prestation de l’équipement requis - e) la préparation et la formation intensive des professeurs -. f) la mise en oeuvre du pro- jet - SS eens | Bourses aux professeurs de langue seconde 1972-73 $22.255 1973-74 $36.670 1974-75 $68.971 Total: 127.896 ~les - | 4 - Ministére de l’Educa- tion - Ressources Spécia- But général du projet: a- méliorer le niveau des cours offerts en Alberta. A cette fin, on a congu ce projet qui comporte la prestation de ressources et deservices additionnels pour les programmes par- rainés par le Ministére, dans les domaines de l’en- seignement dans la langue de la minorité et de l’en- seignement du _ francais, langue seconde. Paralléle- ment 4 ce projet, des cours pilotes additionnels sont donnés avec l’appui du gou- vernement provincial, en vue de l’analyse et de l’éva- luation des diverses mé- thodes d’aide 4 l’enseigne- ment du frangais langue seconde. | Centres de formation lin- guistique Sei : (commence cette année) . ‘Paiements formulaires pour le Collége St-Jean 1971-72 $25.920 1972-73 $18.087 , 1973-74 $21,572 3 | 1974-75 $23.844 | Total: $89.008 Bourses pour étude de la langue seconde 1972-73 $47.950 1973-74 $92.268 1974-75 $99.332 Total: $239.550 Tableau II de 1’Alberta. en 1971. Bilan linguistique de la minorité d’origine frangaise eT, N est facultatif 4 tous les ni- D’origine francaise 94.665 veaux du systéme scolaire, Sachant l’anglais 91.850 97%, de lalére 41a 12¢me an- | parlant anglais au foyer 73.290 77.4% nee. : De langue maternelle anglaise , 51.260 54.1% Enfin, au Ministére, deux | sachant le francais 47.315 - 49.9% ! conseillers pédagogiques | Ne sachant que l’anglais 47.310 49.9%, francophones oeuvrentau- | Sachant l’anglais & le frangais 44.540 47.1% prés du sous- ministre. De langue maternelle francaise 41.840 44.2%, Ajoutons qu’il existe €N | parlant frangais au foyer 20.975 22.2% Alberta, une Association | sachant le francais seulement ee bh 2.9% des Educateurs bilingues ass _ Fo Sa ee ere ae hs 4- Aide du gouvernement fédéral au développement du bilinguisme en Education en Alberta Année Aide au ti- Aide A l’en- Enseignement tre des dépenses seignement de la dans la langue de la administrative langue seconde minorité officielle 1.5% 5% % 1970-71 $ 164.418 SD tlelor: $129.804 1971-72 $180.907 $ 693.883 $175.101 1972-73 #182.522 $ 582.196 $171.289 1973-74 $133.812 $ 410.784 $216.115 1974-75 $194.93) $ 625.501 $131.774 Total: $856.590 $2.883.501 $824.083 et quelques groupements de parents et maftres. . PROJETS SPECIAUX - 1 - Etude des programmes de francais - Calgary But du projet: Voir dans quelle mesure divers pro- grammes de francais con- viennent 4 1.255 eléves de la maternelle 41a 6@me an- née dans 5 écoles du dis- trict scolaire catholique de Calgary. Ce qui signi- fie la mise au point des peceeinises d’études par es experts et des profes- seurs, ainsi que des pro- jets internes A 1l’inten- tion de paraprofessionnels francophones devant aider les professeurs 4 titre de 1 een eam memes e ae ate et te eres Tableau I Evolution de la population d’origine frangaise Total Général: $5.020.628 en Alberta Année Nombre 1901 4.511 191] 20.600 1921 30.913 193] 38.377 1941 42.979 1951 56.185 196] 83.319 197] 94.665 Les groupes ethniques d’origine allemande, ukrainienne et scandinave forment respectivement 6.0% de la population totale de l’Alberta. ~ Population frangais britannique 6.2% 47.8% 5.5% 57.5%, 5.3%, 59.8% 5.2% 53.2% 5.4% 50.2% 6.0% 48.1% 6.3% 45.2% 5.8% 46.7% 14.2%, 8.3% et |