Arts et Spectacles 19 Exposition La peinture au service des défavorises Aprés_ d’innombrables années de peinture, de sculpture, d’enseignement de l’art, d’in- ventions et d’expositions, |’ar- tiste américain Al Duca, origi- naire du Massachusetts, pose un geste qui va changer le cou- rant de sa carriére et de sa vie pour de nombreuses années a venir, Au début des années 60, Duca travaille dans un atelier d’un quartier défavorisé de Boston connu pour sa violence et ses «gangs». «Tous les jours, je pouvais voir de jeunes délin- quants trainer dans les rues, et jeme suis intéressé a leur sort,» déclare-t-il. Il les invite 4 venir l’aider et leur apprend la pein- ture et le travail des métaux. Ils participent méme a 1’élabo- ration de projets et aux diffé- rentes étapes de création de ses sculptures, jusqu’a la ' fonte. ? Un rapport intense s’éta- blit entre ces jeunes et 1’artiste. Lorsque ce dernier déménage ~ avec sa famille 4 Gloucester (Mas- ) sachussets) en 1969, il décide de s’impliquer de nouveau, mais cette fois, ce sont de jeunes toxi- comanes d’un centre de réhabi- litation de la ville qui vont béné- ficier de sa générosité. Il leur offre un emploi rémunéré dans son studio et ré- pond ainsi aux besoins énoncés par les adolescents eux-mémes, ceux «d’ acquérir des compéten- ces utiles et créatrices, d’ obte- nir le respect des adultes et de développer leur capacité de faire face ala vie.» Bien que méfiants au dé- but, les citoyens de Gloucester s’intéressent petit a petit au tra- vail de Duca, et avec lui, ils for- ment éventuellement «The Glou- cester Community Development Corporation» qui va ocuvrer auprés des jeunes oisifs du mi- lieu ouvrier de la ville. Avec l’aide de profession- nels ala retraite, Duca et ses jeu- nes gens restaurent un cimetiére historique, construisent un cen- tre communautaire et participent a de multiples projets dans leur communauté. En 1973, la «National Ins- titute on Drug Abuse» leur al- loue 100 000$ par an pour une période de trois ans, avec comme but de nationaliser le projet de Gloucester, appelé depuis le «Gloucester Experi- ment». Quelques années plus tard, avec le soutien du gouvernement et celui de la compagnie d’assu- rances Prudential, Al Duca fonde un programme national d’aide aux jeunes «Channel One». Pendant cinq ans, il voyage a travers les Etats-Unis pour éta- blirdes programmes semblables a ceux de Gloucester. Aujourd’hui, 4gé de 71 ans et avec le succés assuré de «Channel One», Duca s’est remis a peindre et a faire des conféren- ces, comme celles données a l’université Simon Fraser et ala Vancouver Board of Trade la semaine demiére. L’exposition composée d’une trentaine de ses toiles fi- guratives, peintes dans un style pointilliste et post-impressioniste invite 4 la contemplation et a la méditation. L’artiste sera pré- sent lors d’une réception le vendredi 4 octobre a 18h00 a la galerie «The Landing». Si vous étcs artiste et désirez oeu- vrer auprés des jeunes, ne man- L'artiste américain, Al Duca. quez pas l’occasion de rencon- trer cet homme trés sympathi- que. Marie Michaud JOHN CASHORE, M.L.A. (Coquitlam-Maillardville) 102 - 508 Clarke Road, Coquitlam, B.C. 931-6268 Tous mes voeux a mes amis de Maillardville. Je souhaite avoir le plaisir de travailler avec vous. Le Soleil de Colombie Vendredi 4 octobre 1991