en Ta — — 8, Le Soleil de Vancouver, 13 juillet 1973 Le Jardin par André CHOLLAT L’intimité est le secret de la tranquilité et du bonheur. Il en est de méme pour le jardin que pour la maison: l’ambiance et le confort sont 4 l’image de leur tranquilité ; cette tranquilité n’étant au- tre que leur intimité |! L’idéal 4 la maison est de pouvoir s’isoler,quand on en a l’envie, du reste du monde. Cela s’applique au jardin de la méme facon, ou devrait s’appliquer tout au moins si lon considére le jardin partie intégrée de notre lieu d’habitation. C’est 14, en ef- fet, qu’aux heures libres, le soir et en fin de semaine, on profite du soleil , lorsqu’il fait frais, ou de l’ombrage s’il fait chaud. C’est 14 que l’on retrouve pendant de brefs moments (mais dont on se souvient longtemps) le contact avec la nature. C’est 1a que l’on se réoxygéne, A condition que la nature soit au rendez-vous dans ce ca-. dre artificiel qui est le no- tre en ville ! C’est 14 , pour résumer ces differents points, que nous vivons, mMangeons, jouons, révons et aimons autant que nous le pouvons, dés que le temps nous le permet. C’est la transition entre la nature et notre habitation. C’est, ou ce devrait 6tre, une des par- ties les plus étudiées de no- tre demeure. L’impératif No.2 (aprés les voies de passage) : la pro- tection et la sécurité de no- tre intimité. Protection : C’est avoir le jardin, dans sonensemble ou en partie, hors de contact, hors de vue, hors-du bruit (si c’est possible) du voisi- nage. C’est pouvoir s’isoler de la méme maniére que der- riére les murs de la maison. Sécurité C’est ne pas craindre l’intrusion peu ap- préciée et entemps inoppor- tun d’éléments étrangers A la maison (humains : enfants ou démarcheurs, animaux : chiens... et autres !) C’est d’autre part ne pas avoir peur de laisser en li- berté dans le jardin les membres ‘non responsables’ de la maison (enfants ou ani- maux) sans crainte des pé- rils extérieurs. Dans les deux exemples que nous allons voir - concernant notre propriété moyenne (jardin arriére de 42 pieds x 30 pieds) - nous passons de l‘idée classique d’une cld- ture rectiligne (malgré tous les artifices que l‘on voudra user dans son dessin, cette clOture quoique efficace sera inharmonieuse) A la recher- che d’une cloture originale et efficace. Nous ne nous attarderons pas sur l’exemple No.1 qui nous donne que l’image ba- nale de la plupart de nos jardins : la monotonie et la res S SEY, erriéve de \a proer éte = sévérité d’une telle cloture dont l’efficacité(pour défen- dre l’intimité) est en rapport avec sa densité et sa hauteur, limitent le jardin A ses ré- elles dimensions (telle une cour de prison) et cela mal- gré toute la verdure que vous voudrez bien yimplanter. En effet, par cette délimitation artificielle ce jardin ne s’in- tégre pas dans un cadre na- turel : étant donné les fai- bles dimensions, ces limites et le manque de contraste donnent un manque de pro- fondeur. En régle générale, sur des petites surfaces, méfions nous et évitons les lignes droites, les alignements. Nous nous attarderons plus en détail, la semaine pro- chaine.. , sur l’exemple No.2 Nous étudierons ensemble les differences entre une cloOture de protection et une cloture de sécurité. C’est le mélange des deux, sous tout- tes les formes possibles et imaginables qui nous donne: de la variété, du contraste, et des possibilités infinies de plantation et de décora- tion. Nibiies Arcerede la _ . : Propriete VOUS direz tant par Louis-Paul Béguin fe coin de loffice de la langue francaise mien Fleurette parle médecine Fleurette est un peu hypo- condriaque. Aussi sa con- versation porte souvent sur **ses’? maladies et celles des gens qu’elle connaft bien. Mais son vocabulaire n’est pas A la hauteur. A Délima, interdite, Fleurette y allait l’autre jour de son monologue au téléphone. **Mon oncle Arthur de: Jonquiére vient de se fai- re opérer dela (1) testicule biliaire et ma tante a bien peur qi’il n’en revienne pas. Le docteur lui a dit, A el- le, de faire attention A sa santé, car elle a eu une maladie de la cochonne vert drab (2) il y a **ben’’ long- temps. Elle péut A peine se baisser pour ramasser des gadelles, par chez eux. Et puis leur fils Antoine avait dQ passer aux crayons (3) X, qu’on avait peur qu’il soit consomption (4). Enfin il s’est marié avec une nom- mée Valentine qui ne pouvait pas avoir d’ enfant parce qu’ elle avait déja fait un infrac- tus (5). On lui a fait la lit- térature (6) des trompes. En ce temps-14, il n’y avait pas de pilules anticonditionnel- Si vous aimez les courses d’automobiles et J’action, voila un bon sujet 4 photo- graphier. A Westwood ou Misson, du- rant l’été, des compétitions intéressantes ont lieu. Donc, pour ce genre de pho- to, la lentille optique nor- male ou grand angle sera trés appréciée A cause de son angle de vue 43° et 65° pour le grand angle, cette dernié- re donnant un champ de vi- sion lateral deux fois plus grand. La aussi, la tech- nique PAM dont on parlait la semaine derniére, vous donnera plus de chance de garder ces voitures en vue dans votre viseur. Si vous les (7). Délima essaie d’arréter le flot de paroles. ‘‘Mais Fleu- rette, tu dis tout de travers’’ Fleurette repart impertur- bable: ‘*C’est comme mol, quand j’ai eumonnoxéma(8). Je suis allée A l’hdpital et j’ai vu de la misére’ Des femmes, pales et faibles, parce qu’on les avait opé- rées des oiseaux verts (9) ou qui avaient eu un fure- tage (10)’ Et puis j’ai eu ma plume au lit (11); fallait voir comme j’étais faible. ‘Mais grace A notre docteur de famille, cela s’est bien passé. Le petit Jean A cd- té, eh bien lui vient d’étre opéré des émidales (12). La maladie court partout en ce moment. Marie Fontaine, en face, a une maladie de la pépiniére (13) qui est ‘*ben’’ grave. Tu sais Détima, elle ne fera pas de vieux os. C’est comme Justin, le ma- ri 4 ma cousine Adéle, ila les rognons (14) malades, et lui qui a déjA souffert d’u- ne inflammation de la pieu- vre (15)? Cet homme-la, il a toujours ecules pamons ma- ganés (16)...Délima n’y tient ' par Lucien BELLIN. Photo VISITES GUIDEES 1145 WEST GEORGIA, VANCOUVER 5, B.C. 682 — 5621 plus. ‘*Fleurette, il va fal- loir que je t’écrive tous ces mots que tu viens d’estro- pier. Viens donc ici, on boi- ra un bon café, et je te cor- rigerai tous ces termes.’’ - Je ne peux pas, Délima, je suis couchée pour la jour- née, j’ai une douleur dans la laine (17). 1) vésicule biliaire 2) colonne vertébrale 3) rayons X (radiographie) 4) avoir la tuberculose 5) infarctus 6) ligature : 7) anticonceptionnelle 8) eczéma 9) ovaires 10)curetage (ou curettage) 1l)pneumonie Etre opéré des amygda- les 13)moelle épiniére 14)reins 15)plévre 16)poumons faibles 17)1’aine Remarque: Ces erreurs sont authentiques et ont été rele- vées par le personnel hospi- talier un peu partout au Qué- bec. Louis- Paul Béguin aimez une voiture dans un virage en grande action, le montage de votre appareil sur un trépier prés de la | “piste avec un long cable de relache, vous permettra de saisir plus facilement 1’ac- tion 4 grande vitesse, car si vous vous éloignez de votre appareil et de la voiture, vous aurez un meilleur con- trole visuel. Comme d’habi- tude, réglage vitesse - lumiére et champ de pro- fondeur, avec l’optique 35mm grand angle de deux métres 4 l’infini, votre pho-- to sera claire et nette. On recommande ASA 100 ouplus pour ce genre de photo. Des visites-commentées en Francais sont egalement offertes aux ecoles du Grand Vancouver. CONFERENCE EN FRANCAIS is Le 25 Juillet 4 19 Heures 30. Discussion — debats en francais. Prochain «»~ » sujet “Claude Tousignant en L’exposition reunit un ensemble de 54 ‘evolution de oeuvres et retrace abstraite de. Tousignant de Tousignant -appartient a la tendance de pein- ture ‘‘hard-edge’’ qui s’est Montreal vers les annees ci discussion ouverte sera precedee d’une visite commentee en francais. Il est preferable de s‘inscrire a l’avance 682-5621 LES ARTS VISUELS EN FRANCAIS Discussion-débats en frangais sur |’art tradi- tionnel et contemporain. Retrospective”. oeuvre 54 1951 a 1972. developpee a nquante. Cette 2 local 25. » Les sessions sont offertes tous les jours sco- = Emphase sur |’art canadien francais et local a laires et durent de une 3 deux heures. aide de films, diapositives sonores. 4. rors Les etudiants sont encourages a exprimer et a échanger leurs idées au moyen de la langue frangaise, I’art en etant le théme. Discussions, échanges d’opinions sur les ex- positions en cours a la galerie, suivies de et bandes-video livraison du Nos abonnés qui changent d’adres- se sont priés de nous avertir deux semaines 4 l’avance de ce change- ment pour éviter les délais dans ournal. . ———————