2 Le Soleil de Colombie, Vendredi 20 Janvier 1978 LE REIL PUBLIE PAR Téléphone: 879-6924 2: : ® LES HEBDOS REGIONAUX LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Directeur: André Piolat Rédacteur: Jean-Claude Arluison Secrétaire: Francine Bélanger Mise-en-page: André Berger EK LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213, rue Cambie, Vancouver, CB., V5Z 2W3 Courrier de deuxiéme classe - sous le numéro d’enregistrement 0046 DE COLOMBIE iF Association de la Presse francophone Hors-Québec Bilinguisme, la F-F.C. fait le point sur la situation scolaire. En raison de la carence et de l'imprécision des rensei- gnements sur |’éducation bi- lingue en Colombie-Britanni- que, la Fédération des Fran- co-Colombiens vient de pu- blier un rapport objectif sur la situation de la langue fran- ¢aise dans les écoles, compi- lé par Madame Monique Layton. Mme Monique Lay- ton a travaillé comme re- cherchiste pour la commis- sion de la police de la Colombie-Britannique au dé- partement du Secrétariat d’Etat. Elle a en outre son doctorat de l'Université de la Colombie-Britannique. Le rapport intitulé “Aper- cu des programmes scolaires de francais en Colombie- Britannique” (An Outline of French Language Instruc- tion Programmes in British Columbia) détaille tous les cours offerts aux adultes, enseignants et étudiants du secondaire et du post-secon- daire, et fait état de |’ensei- gnement du ou en francais dans les écoles primaires. En plus de mentionner les bourses offertes aux étu- diants, Madame Layton énu- mére |’éventail des possibi- lités offertes aux parents désireux de donner une édu- cation bilingue a leurs en- fants, telles: écoles indépen- dantes pour enfants franco- phones, écoles privées pour enfants non-francophones, écoles primaires des bases militaires et jardins d’en- fants. : ce Re I} s’agit d'un document complet et a jour, destiné a répondre aux questions les plus précises du genre: ou puis-je inscrire mes enfants? quels sont les cours offerts aux adultes? qu’est-ce qu’u- ne classe d’immersion? pourquoi le nombre d’ins- criptions aux classes de fran- cais décroit dans les écoles?, etc. tie C’est donc un livre de référence que toute person- ne intéressée a la situation véritable du francais dans les écoles de la province doit posséder. dans. sa_bibliothe- que. . Ou se le procurer: ration des Franco-Colom- biens. Prix: $1.50 chaque (Communiqué de la F.F.C.) —— Pitt Meadows Mercredi a 22h00 Vancouver Jeudi al8h00 = Prince George Jeudi a 20h00 Powell River Un rendez-vous hebdomadaire au canal 10 LA FRANCOPHONIE AND YOU — Mardia19h30 Victoria Mardi a 20h00 Maillardville, Haney Mission, Maple Ridge, Une situation confuse La rencontre, au mois d’aoit dernier, d’une délégation de la F.F.C. avec notre gouvernement provincial avait suscité quelque espoir de voir enfin se manifester une collaboration efficace. Presqu’en méme temps, le ministre de Véducation, le Dr Pat McGeer, annongait pour la rentrée de sep- tembre 1978 l’application d’un programme de base [core curriculum] en francais pour le niveau élémentaire. Cela ne pouvait qu’engendrer l’optimisme prudent que provoquent trop souvent des promesses qui ne sont pas suivies d’effet. L’année 1978 doit donc nous démontrer si les assurances données par le gouvernement sont solides ou non. Le ministre de l'éducation vient de révéler que la ‘Canadian facts company Itd” de Vancouver effectuera pour le compte du gouvernement une enquéte destinée a déterminer, 4 l’échelle de la province, le nombre de parents qui souhaitent voir leurs enfants recevoir un enseignement en francais. Les résultats devraient étre connus le 31 mars. Ce délai parait bien court, d’autant plus que l'information concernant la nouvelle politique du gouvernement provincial dans ce domaine semble insuffisante. Par suite de cette carence, les parents auront 4 répondre a des questions pour lesquelle - Editorial ils n’auront pas les éléments d’appréciation nécessaires. De plus, la Fédération des Franco-Colombiens n’a pas été consultée... il semble pourtant que porte-parole officiel de la communauté francophone, son avis et sa collaboration auraient di apparaitre précieux aux yeux du ministre de I’éducation. Jean-Claude ARLUISON Fédé= La Fédérationdes Francophones — Hors Québec: son origine, son orientation, ses membres, ses objectifs Il est d’importance capita- le que ces associations pro- ~vinciales, qui recoivent des mandats dans tous les sec- teurs de la-yvie de leur communauté, doivent étre reconnues, respectées, en-: couragées et solidifiées. Par le passé, il était admissible que d’autres groupes s'im- miscent dans les différents secteurs de la francophonie hors Québec, mais aujour- d’hui, compte tenu de |’im- portance qu’ont pris les as- sociations provinciales, il n’est plus possible d’agir sans leur participation plei- ne et entiére a tous les niveaux et dans tous les domaines. A Yintérieur de ce cadre, il ne s'agit aucunement pour la FFHQ de s’ingérer dans les affaires propres aux commu- nautés mais uniquement de leur permettre d’avoir un organisme central pour faire -front commun, agir solidai- - rement et assurer une infor- mation interprovinciale constante. : Le fonctionnement de la FFHQ La fédération est un orga- nisme a but non lucratif. Son conseil d’administration est. composé de cing mem- bres réparti de la facon suivante: deux membres en provenance de |’Atlantique, un de l'Ontario et deux de l'Ouest. Le Président et le vice-président sont élus par l'assemblée générale de la FFHQ. En ce qui concerne le financement, la fédération tente a bréve échéance de devenir autonome. Entre- temps ce sont des subven- tions du gouvernement fédé- ral et des cotisations des membres qui assurent le fonctionnement de la Fédé- ration. La FFHQ — Ses objectifs A partir du mandat géné- ral que s'est vu conférer la FFHQ, il est maintenant possible de préciser les ob- jectifs de la Fédération. Rappelons rapidement le contexte dans lequel se situe la Fédération: : a] | inquiétude croissante des associations face aux problémes de dévelop- pement voire méme de survie des francophones qu’elles représentent; jla situation politique ca- nadienne ou le bilinguis- me ne saurait exister ni se développer sans |’exis- tence et l’essor de la communauté francophone du Québec et sans la vitalité des francophones des autres provinces;* | le sentiment que ces poli- tiques de bilinguisme du gouvernement fédéral nous desservent mal; toutes sortes de décisions sont prises nous concer- nant directement ou indi- rectement sans que nous en ayons la moindre no- tion. Compte tenu de ces quel- ques éléments voici les objectifs de la FFHQ. *Note: Le maintien et le développement des commu- nautés francophones minori- taires sont des éléments essentiels de la politique relative au bilinguisme et que par voie de conséquence de toute politique préconi- sant l’unité nationale. Par conséquent, la promotion des communautés franco- phones hors Québec demeu- re plus que jamais un sec- teur d’activités essentielles. (“C'est le temps ou jamais”). 1. - Assurer l’élaboration et la mise en oeuvre d’une politique globale de déve- loppement des communau- tés de langue et de culture francaises. Cette politique devra tou- cher: 9 1.1 La majitrise des moyens d’éducation. Les moyens de communi- _ cation ‘relevant de la So- 1.2 ciété d’Etat devront re- fléter la vie méme de nos communautés. 1.3 Les membres de nos com- munautés devront pou- voir développer leurs propres moyens de pro- motion économique, so- ciale et culturelle. 1.4 Au niveau politique, il est évident que ces exigences minimales ne seront réa- lisées qu’a la condition que soit établi un lien d’obligation stricte par la reconnaissance concrete, pratique et institutionna- lisée des droits légitimes de la communauté. Cela devra se traduire dans chaque province par l'a- doption du francais com- me langue officielle avec ses conséquences irrémé- : diablement engageantes. 1.5 Au plan fédéral, la politi- que du bilinguisme insti- tutionnel devra se trans- former en une politique de développement des. communautés dans tous les domaines qui relévent de sa compétence. C’est une exigence sans laquel- le aucun effort partiel ne portera fruit. 1.6 Ultimement, dans le deé- bat qui s'est engagé sur l'avenir, il faudra tenir — compte de la présence | (Suite p.6)''' s sige Biv delnes Hiya als