Le président delaF.F.C.: «Les Franco-Manitobains ont au moins fait parler d’eux» Suite de la page 1 a lui aussi refusé de payer une contravention. L’affaire n’est pas encore arrivée en cour supréme, mais elle y viendra si l’accord n’est pas appliqué. Dans ce cas-la, la plus haute magistrature canadienne obli- gera de facon formelle le Manitoba a traduire la tota- lité des 4000 lois. Cela cotitera des millions et ménera a un vétitable chaos légal. Non, ce qui était proposé était vrai- ment raisonnable. De toute facon, un plébiscite quel qu’il soit ne peut faire autorité quand il s’agit de modifier des droits figurant dans la consti- tution. Le résultat du vote ne risque- t-il pas de retarder l’accés au bilinguisme de l'Ontario et de la Saskatchewan? C’est bien possible. Le Qué- bec s'est déja insurgé contre limmobilisme de certaines provinces mais i] faut attendre les réactions de ces deux provinces-la pour se pronon- cer. Quoiqu’il en soit, l’'Onta- rio comme la Saskatchewan défendent des causes légales. Les choses vont donc devoir avancer d’une maniére ou d’une autre. Les francophones de Colom- bie britannique n'ont pas, eux, de support légal pour les aider. Les Franco - colombiens n'ont absolument rien pour s'appuyer. Nous avons trés peu de cartes dans notre propre jeu. C’est pourquoi nous attendons beaucoup d’un changement politique au Manitoba. En Colombie, nous devons travailler dans le trés long terme: le bilinguisme ne peut pas intervenir avant de nombreuses années. D’autres provinces devront étre servies avant nous car nous n’avons ni Vhistoire, ni la population pour nous épauler. Restons dans le long terme. Quels sont les projets de la FFC? Certains documents admi- nistratifs — permis de condui- re, curriculum vitae — de- vraient étre publiés dans les deux langues. Nous y travail- lons, mais il s’agit de proble- mes relativement secondaires. Ce qui compte, c’est l’éduca- tion. La survie de la langue francaise dans les écoles est vitale pour l'avenir de la francophonie. Lors des cou- pures budgétaires de juillet dernier, nous avons eu trés peur. La moindre restriction provoquerait la panique car un seul poste de professeur en moins et c’est la fin de la francophonie dans un quar- tier ou un village. La Société franco-manitobat- ne a bénéficié d’un courant de sympathie de la part du gouvernement Pawley. Quels sont les rapports entre la Fédération et M. Bennett? Si la loi de restriction budgétaire avait été appliquée comme prévu, le programme cadre aurait été réduit de moitié. Cela aurait été la fin! Heureusement, le gouverne- ment, sous la pression des francophones, est revenu sur sa décision. Il y a eu des protestations, des télégram- mes de parents. Le gouver- nement provincial en a tenu compte. Tout n’est pas par- fait, mais l’essentiel du pro- gramme cadre a été préservé et c'est bien 14 le plus impor- tant. : Autre priorité 9 Il faut faire en sorte que l'on parle de nous, se mettre sur la place publique. Au Manitoba, méme si le plébis- cite ne constitue qu’une vic- toire morale, la Société fran- co-manitobaine a eu le mérite de faire parler d’elle. Les. anglophones de 1a-bas savent que la francophonie existe. Ce nest pas encore le cas chez nous. J’entends souvent des gens me dire: “Des lois pour les francophones et 1’éduca- tion de leurs enfants, d’ac- cord, mais pourquoi faire? Il n'y a pas de Francais en Colombie britannique.” La premiére chose a faire est donc de nous faire entendre partout, d’intervenir aussi souvent que possible auprés du gouvernement, d’accen- tuer notre pression sur les médias... La conférence des présidents du 22 octobre der- nier l’a bien souligné: la Fédération doit devenir un groupe de pression. Il faut faire admettre que le fait francais existe et que ceux qui laniment ont des besoins a défendre. Pour se faire entendre, les franco-colombiens _n’ont-ils pas intérét a s‘allier aux communautés ethniques de Colombie? La Société franco manitobaine, elle, s’était assu- rée le soutien des groupes du Manitoba... Le Manitoba est une pro- vince 4 part: les groupes eth- niques ont été encouragés par le gouvernement (provincial et fédéral) . De plus, les mino- rités, additionnées, forment la majorité de la population et elles font preuve de dynamis- me, ce qui change le rapport de force du tout au tout. La situation est un peu différente ici. Nous devons étre conscients que si nous voulons les sensi- biliser 4 notre lutte, c’est a nous d’aller 4 eux car ils ne bougeront pas d’eux-mémes. De toute facon, en tant que premiers arrivés au Canada, cela fait partie de notre res- ponsabilité historique de faire les premiers pas. Et puis, c’est une bonne occasion de faire la preuve de notre dynamisme. Le Soleil de Colombie, vendredi 4 novembre 1983 Mardi soir chez le poéte Les soirées “Mardi soir chez le poéte” au Centre Culturel Colombien retrouveront bien- tét leur place a l’affiche aprés quelques semaines d’absence pour laisser la place aux grandes célébrations du 10@me anniversaire de notre centre. Devant la_ réaction du “public” comme on dit (en- viron 30 a 35 personnes a chaque soirée) et devant la réaction des artistes enthou- siastes pour ces petites soirées sans prétention, nous ne pou- vons que nous sentir encou- ragés a continuer nos efforts. Méme si derriére ces soirées ‘il y a ’espoir de découvrir des talents locaux ou. méme de donner la possibilité a des artistes déja connus d’offrir a un petit groupe réuni sous la banniére de la “culture” un peu de leur talent, le but premier de nos petites soirées chez le poéte reste, pour nous francophones, le plaisir d’étre | ensemble pour encourager nos talents. Pour nos amis anglophones, la possibilité de fréquenter, dans une ambiance détendue et amicale, une communauté francophone vivante et vraie. Pour les artistes... peut-étre le bonheur de s’exprimer autre- ment que devant des tables et des chaises. En cherchant une défini- tion, nous dirons que “Mardi soir chez le poéte”, eh bien, c'est tout simplement une petite soirée culturelle entre amis. D’ailleurs, si vous étes pho- -7 tographe, chanteur, poéte, musicien, comédien, confé- rencier ou artiste dans n’im- porte quelle discipline et que vous avez envie de vous essayer ou méme de passer une soirée agréable a partager votre talent, venez nous voir au Centre Culturel Colombien, on aurait peut-étre quelque chose a faire ensemble. Nos remerciements vont a Jean Doré pour son concours, a lPéquipe de “l’Apéro” a la Radio Coopérative de Vancouver, 4 M. Peter Grant de la Radio Coopérative (ser- vice anglais) qui est venu enregistrer un concert, a léquipe de la Francophonie and You, a tous les anima- teurs de Radio-Canada en Colombie-Britannique, a Jean-Claude Arluison et a toute l’équipe du Soleil de Colombie, au journal Le Sun et 4 tous les artistes qui ont jusqu’'ici prété leurs talents au succés de “Mardi soir chez le poéte”. Nous remercions aussi le comité de direction du CCC pour son encouragement en- vers cette formule d’activité. A. Blancard La prochaine soirée de “Mardi soir chez le poéte” aura lieu au Centre Culturel Colombien, 795, 16@me ave- nue ouest, 4 Vancouver, le mardi 22 novembre 83, a 20h00. Daniel Archambault et Paola Brunner animeront la soirée. Au programme: guitare classique et poésie surréaliste. bancaires! Par Patricia Burns — V oici A nouveau un jeu- questionnaire! Toute- fois, pour réduire la terrible tension que cette annonce va sans aucun doute causer, rappelez-vous qu’il nes’ agit que d’un exercice. Ne vous en faites pas si vous ne connaissez pas toutes les réponses, vous n’aurez de toute facon aucun dipléme! Les réponses figurent au bas de la rubrique; alors ne vous génez pas pour y jeter un coup d’oeil. L’important c’est qu’a lafin del’exercice, vous en sachiez davantage qu’au début. Questions: procurer des chéques de voyage a votre succursale en dollars canadiens seulement. Vrai ou faux? 2. Jusqu’A quel maxi- mum vos dépdéts sont-ils couverts par |’assurance- dépéts du Canada? 3. Le contenu de votre compartiment de coffre est- il couvert? 4. Vous pouvez con- vertir des dollars canadiens dans la plupart des princi- pales devises en vous présentant a votre succur- sale. Vrai ou faux? 5, Qui peut cotiser a un REER? 6. Une femme au foyer qui ne recoit aucun salaire peut-elle ouvrir un REER? 7. Les fonds déposés dans un REER sont exempts d’impét. Vrai ou faux? 8. La Banque conserve pendant 90 jours les chéques qui ne sont pas joints au relevé envoyé par la poste au client. Vrai ou faux? 9. On demeure toujours responsable des chéques que!’on émet. Vraiou faux? 1. Vous pouvez vous x QUESTIONS D‘ARGENT Patricia Burns Testez vos connaissances 10. En agissant comme cosignataire d’un prét, vous garantissez la bonne réputation del’emprunteur. Vrai ou faux? Réponses: 1, Faux. Vous pouvez courrament vous procurer des chéques en dollars américains, en livres sterling, en marks alle- mands, en francs suisses et en francs frangais. 2. 600008. 3. Non, car vous étes le seul a en connaitre le contenu. 4. Vrai, mais dans les petites succursales vous serez parfois obligé d’at- tendre jusqu’a unesemaine, le temps de passer une commande pour la devise désirée. 5. Toute personne qui a gagné un revenu et rempli une déclaration de revenu canadienne avant la fin de année de ses 71 ans. 6. Oui. Son mari peut déposer 4 son compte une partie de la cotisation annuelle. Bien entendu, une femme peut également déposer une cotisation au compte de son mari. 7. Vrai. Toutefois, les fonds deviennent imposa- bles dés que vous les retirez du compte. 8. Faux. Pendant 10 ans. 9. Faux. C’est l’endos- seur qui est responsable du chéque. 10. Faux. En agissant comme cosignataire, vous acceptez de rembourser le prét si l"emprunteur néglige d’effectuer ses versements. Il est A espérer qu’il jouit d’une bonne réputation! Patricia Burns est directrice de l'Information auprés du — consommateur, Banque de Montréal. Le long et chaud été de 1983 a été productif pour les €quipes d'ingénierie de CN Rail. Ces derniéres, munies d’appareils sophistiqués pour la pose du rail, auront installé plus de voies de facon plus efficace que jamais aupara- vant. La construction de voies est un travail dur et difficile, méme si la technologie mo- derne tend a lui conférer une certaine facilité d’exécution. Le travail estival a créé plus de 3 300 emplois, tant 4 CN Rail que chez ses entrepre- La vie du rail neurs qui ont travaillé sur la voie. Au moment oi se terminera la saison des travaux ferro- viaires, fin octobre, on aura épandu plus de 2,3 millions de métres cubes de ballast, ins- tallé 1,4 million de nouvelles traverses de bois et 363 000 nouvelles traverses de. béton servant de plate-forme 4 99 000 tonnes de rail d’acier. En tout, on aura remplacé ou amélioré 3 400 km de voie, tandis que 175 km de rail auront servi au doublement de la voie franchissant les 2° montagnes, pour alléger la congestion des voies. CN Rail a établi deux records de pose de rail en 1983. Le 7 aoit, le train ‘P-811 de renouvellement des voies, qui enléve le vieux rail et les traverses de bois pour les remplacer par des traverses de béton et du rail en barres longues, a réalisé 4,8 km de voie. Un peu plus tét, le 11 juillet, l'une des deux machi- nes a changer les voies de CN Rail, qui pose les barres longues 14 od les traverses de bois demeurent, avait installé 8,1 km de voie. Le rail en barres longues est expédié sur les chantiers en longueurs de 450 m. Il est soudé en un ruban continu qui donne une surface lisse sans joints sur laquelle les trains roulent sans heurts. Les fanatiques du rail s’ennuiront peut-étre du traditionnel pa- pam-papam du contact des roues d’acier avec les joints du rail soudé en barres courtes, mais les cheminots, de leur cété, savent apprécier la plus grande résistance du rail en barres longues. Canada | BRAV Vinauguration des 160 unités de logement du projet de coopérative d’habitation du chemin Ford. En fournissant 4 la communauté des logements additionnels 4 prix abordables, le gouvernement canadien concrétise, 4 1’échelle du pays, son engagement face aux objectifs qu'il s’est fixés. La SCHL est fiere d’avoir participé a la réalisation dela coopérative d’habitation “Ford Road” en menant ce projet a terme. =SOCHL l'agence canadienne de I’habitation La SCHL, l’agence canadienne de habitation, est heureuse d’annoncer iv Société canadienne d’hypotheques et de logement Canada Mortgage and Housing Corporation L’honorable Roméo LeBlanc Ministre