et 14 Le Soleil de Colombie, vendredi 6 aoft 1982 Le Liban de jadis: la Phénicie sulte - EPOQUE DE JESUS-CHRIST - Jésus-Christ précha des sermons & Sidon. Saint-Pier- re, né a Tarse (Turquie), donc pas Phénicien, en ]’an 10 avant J.C. traversa plus d'une fois la région entre Antioche (Turquie) et Jéru- ad Plus — il nomma les ues de Byblos, Tyr, Sidon et Béryte. Il visita la Macédoine et la Gréce; de Tyr, ilse rendit 4 Rome et fut martyrisé sous le régne de Néron. Au cours des huit croisa- des s’étalant sur 175 années, avec des périodes de “Repos des guerriers”, les Chrétiens de Phénicie Libanaise accueillirent avec chaleur les défenseurs de leur foi, lors de leurs passages, fournissant des guides, des messagers, des hommes armés,_ en échange ils regurent des priviléges. L’amitié tradi- tionnelle — France-Libanais Maronites remonte a 1’épo- ba de la premiére croisade, ne en I’an 10965. -LES CEDRES DE PHENICIE. Le cédre de Phénicie (Li- ban) est le plus beau et indestructible arbre au mon- de, sa beauté réside dans sa ramure horizontale et éta- gée. A I’époque, le plus apprécié et utilisé dans tou- tes les ns riveraines de la Méditerranée (le Lac Phé- nicien). Il constitua le maté- riau le plus sfr pour la construction des navires. _ : Epes ‘ tas —- — _Trone du Actuellement,’ il n’existe dans la montagne libanaise que 400 cédres, numérotés, rotégés. Les divers enva- urs au cours des siécles, — les tiens utilisérent des eédre vieux de 5000 blocs des Pyramides des Pha- raons. Le plus ancien temple en bois de cédre serait, suivant Yhistorien Mislin, celui de Baal Melkart dieu protecteur de Tyr, d'une époque pastrés lointaine du Déluge. Le roi Hiram, de Tyr est considéré comme le Grand Maitre de la Franc-Macon-, nerie. Son sarcophage a été trouvé intact, aprés des foyer pour les études juri- diques, le Code Grégorien fut igé a Béryte. Les professeurs de cette école furent Ulpien, né a Tyr, pére du Droit Romain, pilier de tous les systémes juridi- ques du monde. Papinien, le jurisconsulte romain, né a Homs, en Syrie, excavations effectuées, trés#-s.2 prés de Tyr, par le Pére} jésuite Poidebart et Maurice Chéhab, directeur du Musée de Beyrouth. Au sujet de Tyr, ajoutons ¢ que le nom d'Europe pro-; vient de la fille d’Agénor, un ¥=-> roi de Phénicie, soeur de z= Cadmos, le propagateur de: Yalphabet phénicien en Gré- ¥2 ce. Alphonse de Lamartine (1790-1869) a écrit “Les Cé- f= dres du Liban sont les¢™ reliques des siécles passés et par leur nature les plus fameux monuments naturels ~~""-"~ = du monde. Ils connaissent SIDON: Vhistoire de la terre mieux que I’'Histoire elle-méme.” BERYTE L’actuelle Beyrouth, capi- tale du Liban. Diverses ori- gines ont été données au sujet du nom de cette ville, doat “Beroth” en phénicien tee d’eau douce”, ainsi “Brouta” en araméen “arbre toujours vert”, parce qu’en- tourée de cyprés, le symbole . de la déesse Aphrodite, d’au- tres encore, du nom de Julia Félix Berytus, fille de l’em- pereur Auguste et son épou- se Agrippa. Si, ellene prouva pas son e divine, les archéologues disent qu’elle a bouclé gon 4e millénaire. Le développement de Bé- 3 fut trés lent. Sous le e de Tigrane le Grand, roi d’Arménie qui conquit la Syrie, Béryte connut une ére de liberté et prospérité. Puis, la cité fit partie du territoire romain cédé a: la Reine d’Egypte Cléop&tre VII ('Egypte eut sept Cléopa- tres reines). Octave, devenu lempereur Auguste fixa a Béryte, le siége de la premieé- re colonie romaine de Syrie, en établissant 100000 vété- rans de ses troupes de: Cart! , EB 2 . L'événement je lus mar- quant de histoire de Béryte, c'est la fondation de l’Ecole admis que si cette Ecole de Droit a été fondée, c'est dfi au fait était la Porte de l’Orient et avait déja un as ans. Vingt métres de circonférence. “ ae. mis & mort par l’empereur Marcus Caracalla, pour n’avoir pas fait l’apologie du meurtre de son frére Géta. Caracalla fit adopter la Cons- titution Antonius, juste avant d’étre assassiné. - L’Ecole de Droit de Béryte connut son apogée au début du Ve siécle, c’est-a-dire a . l’époque ot ses_ maitres étaient appelés les “Maitres Oecuméniques”, ils exercé- rent une profonde influence dans tout l’Empire Romain. L’enseignement était dis- pensé en latin, puis le grec le ‘supplanta, curieuse révolu- tion linguistique, malgré le changement d’axe de l’empi- re, pourtant le latin demeura la langue officielle de |'Em- pereur Constantin et ses successeurs. Tour a tour, la’ primauté fut donnée au latin, puis au grec, alternances suivant les besoins. Si les juristes et les lettrés du VIe siécle connaissaient les deux langues, le peuple parlait le syriaque ou ara- _ méen, la langue de Jésus- Christ, l’arabe vint beaucoup plus tard. Les traces de cette célébre Ecole de Droit disparurent sous les décombres du cin- quiéme tremblement de ter- re qui aye a Bei. a: com un formidable ee es faisant 30000 victimes. En I’an 1110, les Croisés ~ avec Godefroy de Bouillon dominérent la ville — deux longs siécles, laissant des marques indélébiles de leur civilisation et surtout un croisement de races, qui se remarque encore dans la morphologie du libanais-ma- Les malheurs de Béryte Ruines du ch&teau de la Mer, Epoque des Croisés. (Beyrouth) ne s’arrétérent pas 1a, pas du tout, les Mame- louks de la milice turco- égyptienne pour mater une rébellion, égorgérent tous les citoyens valides capables de reprendre les armes. — C'est le Prince (Emir) Fakhr-Eddine Maan (1590- 1634) qui libéra le Liban et Par Alexandre SPAGNOLO CONCLUSION Nous laissons au lecteur le soin d’en tirer une: de notre cété, nous avons largement épilogué a ce sujet, par un chapelet de faits historiques remontant bien loin, devenus depuis d’une brflante actua- lité meurtrissant le Liban millénaire qui ne mérite pas cette actualité. Un fait nous a vivement intéressé, dimanche dernier %: lorsque nous avons suivi sur le petit écran (canal 4) deux heures durant, une entrevue différée avec le général bor- gne, Moché Dayan, qui a jeté une certaine lumiére sur les En des phrases lapidaires, ==) ila, péremptoirement, décla- déclara Beyrouth, sa capita- le. Il fut, sans conteste, le plus grand urbaniste du Moyen-Orient, mais ce tra- vail fut annihilé par les Turcs (Ottomans) qui, pour se ven- ger de ce prince trop indé- pendant, mirent la ville a sac. Beyrouth (I’ancienne Béry- te) continua, si on peut dire, sa vocation de ville martyre: bombardée, en 1770, par la flotte russe; elle n’avait que 5000 habitants en 1773. En 1843, ce fut par la flotte britannique pour faire partir les occupants Egyptiens. _ En1912, ce fut le tour de la flotte italienne, lors de son conflit avec la Turquie, |’Ita- lie a voulu et a conquis la Libye pour en faire une colo- nie, assez éphémére d’ail- leurs, pourquoi donc bombar- der Beyrouth? . En 1922, le Liban est placé, par une décision dela S.D.N. sous mandat octroyé a la France. En 1943, Beyrouth est la capitale d’une Répu- blique Libanaise, réellement indépendante. Depuis 1975, sous le feu des combattants, musul- mans-progressistes libanais alliés aux hommes armés de Y'Organisation de la Libéra- tion de la Palestine contre les Chrétiens-Maronites, en somme les aborigénes, avec sur son sol, dit-on, 400000 réfugiés palestiniens. En 1982, sous le feu de l’ar- mée, l’aviation et la flotte’ israéliennes. Dans quel décor se trouvent et le Liban et Beyrouth. Une horreur. Etrange destinée que celle de Béryte (Beyrouth), dont: histoire 4 travers l’ancienne Phénicie de ses ancétres, vieille de 4000 années, écrite sur une seule ardoise, chaque événement efface le précé- dent, en intercalant les nom- breuses invasions subies, les ruines, etc. et les séismes destructeurs des années 349, 494, 502, 526 et l’effroyable de l’année 551. Sans vouloir &tre cynique, qui dit mieux? Comment ce peuple phéni- cien ou libanais, a partir d’un littoral étriqué, un “mou- choir de poche”, nous le répé- tons, a-t-il pu donner au monde une civilisation ‘de cette dimension. Il a fourni aussi a ce monde, des hom- mes d’une valeur incontesta- -| ble depuis les premirs jours de l’Antiquité. Il continue encore sur sa lancée, incluant les deux Amériques, ]'Aus- tralie, l'Afrique et le Canada, donnant des poétes, des écri- vains de renom, des journa- listes, des avocats, des juges, des ministres, des médecins, ~ des professeurs, des rois de - l'industrie et du commerce. “@ ré que si les Palestiniens 3 avaient accepté le Plan de la Commission de Lord Peel de novembre 1947, entériné par les Nations-Unies, sur le partage de la Palestine en deux Etats distincts, un arabe et un autre israélien, il origines des événements is- raélo-arabes. niens ont catégoriquement refusé ce plan de partage; pourquoi d’ailleurs, donner de ce qui nous appartient, leur thése. Il faut signaler que plus tard, ils accepté- rent cette idée de partage, lorsqu’il était trop tard. Il est vrai que ce suppo- sé Etat d’Israél, car il aurait eu cette appellation, aurait été, vu sa superficie étri- quée, plutét le fameux Foyer National Juif, en méme temps une enclave “mou- choir de poche” dans un immense monde musulman, mais, avec l’avantage de pouvoir se débarrasser’ de plus d’un million d’arabes, u’il a actuellement sur les paules. Est-ce que pour autant, ce partage effectué avec des difficultés incroyables inhé- rentes a ce genre d’opéra- tion, le Moyen-Orient aurait cessé d’étre un baril de poudre? Nous hésitons a le croire; il a en son_sein des forces occultes a tendance destructive latente: la Révo- n’y aurait pas eu de guerres, de terrorisme et les séquelles de ces derniers. nf Les deux Etats au —: raient vécu comme de bons voisins... mais les Palesti- lution Islamique de l’Ayatol- lah Khomeini, la guerre Iraq- Iran, et les séquelles qu’on appréhende. FIN ~ Trouvez votre adresse’ L’adresse d’un de nos abonnés est cachée dans les" pages du journal. Cherchez bien et s'il s’agit de votre! adresse, appelez-nous. Vous gagnerez un § re. billet de loterie provinciale et, ' peut-étre serez-vous I’heureux(se] futur[e] millionnai-; ae | 7 877-8941. CN RAIL PRE-EVALUATION DES SOUMISSIONNAIRES POUR LA DEMOLITION DE L’HOTEL NEWFOUNLAND ST.JOHN, TERRE-NEUVE Lestravauxconsisterontenladémolitiond’unédificede sept étages et demi, de construction mixte(béton et maconnerie), comprenant ascenseur et escalier et appentissurletoit, plusuneannexed’unétageastructure métallique et magonnerie. Superficie totale: environ 106000 pieds carrés. La démolition devra commencer vers le ler novembre 1982. _ Les formules de pré-évaluation seront regues Pe ong midi(12h) mardi, le 17 aot 1982, heure avancée de!'Est. Tous les documents requis pour la Pantothenic ent atre obtenus aux bureaux du ur, devis , ingénierie, 188me Lagauchetidre, Montréal(Québec), H3C 3N4. Pour © renseignements complémentaires, téléphoner au (514) | étage, 985 ouest, rue |