a he eae ca ee Ne RE eee ee eee. See eee Ney Ae RITE eR ea Se NC EN Pe aes ee Oe PAR JULIETTE MOLINERI Nous avons lu et aimé le re- cueil de poé- VUONG- RIDDICK, parce queses poémes sont nésen anglais d’abord, puis ressentis Anouveauet réécrits en frangais, plu- tdtque traduits. Voici doncdeux ma- niéres de penser et deux maniéres de sentir correspondant a des choix de mots, decouleurs et derythmes, mais surtout a des fagons de percevoir pro- presachacunedes deux langues. C’est 4 vrai dire un tour de force que de pouvoir canaliser ses émotions en passant pardeux langages différents. Evidemment 4 la lecture du recueil la question de préférence af- fleure tout de suite. Mais en fait la réponse est simple. Cela dépend des affinités du lecteur avec |’une ou l’autre langue. Il va de soi que le choix peut étre difficile pour ceux et celles qui sont parfaitement bilingues. Mais que chantent les poé- mes de Thuong Vuong-Riddick? IIs sont bien stir les souvenirs durs et tendres 4 la fois, de ]’existence d’une petite fille qui a passé son enfance sous les occupations japonaise, chi- noise, Viét-minh, frangaise etaméri- caine. Poémes qui racontent la tris- tesse dela guerre, mais toujours sans haine et sans esprit de revanche. “ A Cholon ville chinoise, le ciel est illuminé de feux, sombres nuages, colorés de sang. Des hommes fuientemportant des sacs de toile ou des bagagessurleurdos. J’entends siffler des balles, exploser une bombe, puis des cris dans les rues.” Mais Thuong Vuong-Riddick chante aussi la beauté des choses “Je remarque |’infinie variété de rythmes des feuilles; les courtes, rondes et métalli- ques ontunrythme fracassant, les longues, flexibles, valsent gracieusement.” Elle chante |’amour trouvé, les joies de la maternité et la recon- naissance qu’elle éprouve envers le pays qui1’a adoptée, qu’elle chérit et dont elle dit: “ Cétait comme une immense courtepointe de toute |’aide et l’amour que j’ai regus a travers les années et les océans”. Le recueil de poémes de Thuong Vuong-Riddickestunvoya- , ge poétique entre les deux rivesdu — Pacifique qui sont finalement les frontiéres de sa vie. De cette oeuvre poétique Anne Hébert a dit: “Une vie toute entiére danssa désarmante simpli- cité et sa fraicheur d’enfance”. Thuong Vuong-Riddickest néea Hanoi 1940. Aprés avoir obte- nu une licence en lettre 4 Saigon elle a séjoumé 4 Paris oti elle a obtenu une deuxiéme licence, son DESetson doctoratde3émecycle. Aprés avoir enseigné le frangais a Saigon et a Paris, elle a émigré au Canada ou elle a enseigné la litté- rature 4l’université de Montréal et de McGill. De 1981 4 1989 elle a travaillé 4 |’université de Victoria. Elle a aussi animé 4 la télévision des émissions pour les communau- tés vietnamienne et frangaise. TWO SHORES-DEUX RIVES estson premier recueil de poésie. Elle travaille actuellement sur l’histoire de sa famille au Thuong Vuong-Riddick Vietnam. Ce livre sera offert gracieusement a la premiére per- sonne qui téléphonera au Soleil de Colombie pour s’abonner, se réabonner ou offrirun abonnement de deux ans 4 quelqu’un d’autre | entre le 12 et le 15 décembre. PIERRE CLAVEAU OTTAWA - Lors d’une cérémo- nie qui s’est tenue au Winter Garden Theatre, a Toronto, le 14 novembre dernier, le Conseil des Arts du Canada a remis unesom- metotalede 140000 $ aux lauréats des Prix littéraires du Gouver- neur Général de 1995. Son Excel- lence, le trés honorable Roméo Leblanc, Gouverneur Généraldu Canada, a offert aux lauréats un exemplaire de leur livre primé, relié par le maitre relieur Pierre Ouvrard. Chaque lauréata égale- ment recu un chéque de 10 000 $. Voici les noms des lauréats de lan- gue francaise ainsi que les titres de leurs ouvrages présentés par catégo- rie: Roman et nouvelle Nicole Houde, Montréal, pour Les oiseaux de Saint-John Perse. (Edi- tions de la Pleine Lune; distribué par Diffusion Prologue) (ISBN2-89024- 088-6) Poésie Emile Martel, Paris (France), pour Pour orchestre et poéte seul. (Ecrits des Forges, distribué par Diffusion Prologue) (ISBN2-89046-366-4) Théatre Carole Fréchette, Montréal, pour Les Quatre Morts de Marie. (Edi- L’imposture : société secrete canadienne- francaise OTTAWA- (APF): “La porte s’ouvrit. Un homme portant toge et cagoule entra solennellement, suivi de deux autres personnes dans la méme tenue. Il se distinguait parson é6charpe verte et une croix latine qui pendaitasoncou...” Non, ilnes’agit pas de ladescrip- tion d’une cérémonie de l'Ordre du Tem- ple solaire présidée par le sinistre Luc Jouret, mais plutét celle, véridique, du rituel initiatique de Ordre de Jacques Cartier, communémentappelé “LaPaten- te”. Cette société secréte canadienne- francaise fondée a Ottawa, qui regroupait élite francophone et quiaététrés active desannées vingtauxannées soixante, sert de toile de fond 4 uh roman récemment paru aux éditions Libre Expression. Le personnage principal du ro- man est une jeune femme de vingt ans, Claude Dufresne, quise fait passer pour un homme dans l’unique but de devenir journaliste pour un grand quotidien LES PRIX LITTERAIRES DU GOUVERNEUR GENERAL tions Les Herbes rouges; distribué par Diffusion Dimédia) (ISBN 2- 89419-067-0) Etude et essai Yvan Lamonde, Montréal, pour Louis-Antoine Dessaulles. Un sei- gneur libéral et anticlérical. (Edi- tions Fides; distribué par ]’éditeur) (ISBN2-7621-1736-4) Littérature de jeunesse - texte Sonia Sarfati, Montréal, pourCom- meune peaude chagrin. (Eiditionsde Ja courte échelle; distribué par Dif- fusion Prologue) (ISBN 2-89021- 242-4) . Littérature de jeunesse - illustra- tions Annouchka Gravel Galouchko, Saint-Jér6me (Québec), pour Sho et les dragons d’eau, texte de Annouchka Gravel Galouchko. (Annick Press; distribué au Québec par Diffusion Dimedia et hors Québec par Firefly Books) (ISBN 1- 55037-399-4) Traduction Hervé Juste, Montréal, pour Entre Vordre et la liberté. (Editions du Boréal; distribué par Diffusion Dimedia) (ISBN 2-89052-662-3) Version frangaise de The Shaping of Quebec Politics and Society de Gérald Bernier et Daniel Salée. montréalais... etd’impressionner son pére. Un jour dans un ascenseur, a l'abri des oreilles indiscrétes, elle regoit une sur- prenante invitation d’un confrére de tra- vail qu’elle ne pourra refuser: faire partie d'une confrérie avec le but de servir la nation canadienne-frangaise et catholi- que: l’Ordre de La Patrie. La cause est importante: ils’agit de se battre, discréte- mentbien sar, contre lesanglophones qui bafouent les droits des francophones ca- tholiquesetlestraitent en porteurs d’eau. Ceux qui ont déja fait partie de Ordre de Jacques Cartier voudront sans doute se procurer le roman pour vérifier l'exactitude de certains passages du ro- man. Les autres auront l'occasion d’ap- prendre, peut-étre pour la premiere fois, que des francophones detoutesles sphe- resde la société avaient choisile combat del’ombre, pour faire contrepoids al'in- fluence anglo-saxonne dans la société canadienne. UauteurduromanL’imposture, Pauline Vincent, a rédigé ce roman en pensant son pére. Sur son lit de mort, celui-ci lui avait avoué qu’il avait été membre del’Ordre de Jacques-Cartier. Pour bien dépeindre l'ambiance del’époque, elle addi faire une recherche CONNAITRE LES DERNIERES DETAILS ET SANS DELAI, DE POUR FAIRE UN MONDE Nous SAVONS QUE C’EST IMPORTANT POUR VOUS DE AUSSI IMPORTANT POUR NOUS DE VOUS TOUTE VINFORMATION SUR LES EVENEMENTS QUI VOUS TOUCHENT DE PRES. ce soir EN COLOMBIE-BRITANNIQUE ay weasels h30 En reprise du ane au jeudi 22h30 et vendredi 23h SRC Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 1 décembre 1995 - 8 “A \’assaut des détis” :Prix Champlain (APF) - Le Conseil de la vie frangaise en Amérique déceme cette annéeson prix littéraire Champlain 4 M. Alexandre -J. Boudreau pour son oeuvre:” A lassaut des défis.” Néa Chéticamp en Nouvelle-Ecosse, M. Boudreauestlefondateurde]’Ins- titut Memramcook. Il a participé ac- tivement a la création du centre cul- ture] Les Trois Pignons a Chéticamp et fut le directeur des relations publi- ques 4 l’Université de Sudbury et 4 ]’ Université de Moncton. Doté d’une bourse de 1,500$, le Prix Champlaina pour objet d’encourager la production littéraire francophone a l’extérieur du Québec et de susciter chez les Québécois un intérét pour les francophones en situation minoritai- re. La 39iéme édition du concours sera ouverte cette année a la catégorie <> qui com- prend, entre autres, le roman, le re- cueil de récits, leconte, la nouvelle et la littérature jeunesse. exhaustive et consulterjournauxetar- chives. Celadonne unroman surfond historique, dans le Montréal des an- nées 30. D’ailleurs, précise ’auteur, le chapitre qui traite de T'initiation des nouveaux membres de Ordre de La Patrie, est directement inspiré du rituel initiatique del’Ordre de Jacques Cartier etles propostenus sontauthentiques. Unrituel qui, en 1995, parait hautement folklorique. Les membres del'ordre sere- connaissaient entre eux par signes. Lorsque deuxmembres se croisaient, une poignée de main de reconnaissan- ce suffisait pour établir le contact. Elle se donnaitavec une pression del'index sur le poignet du compagnon salué. Des francophones delOntario, des Maritimeset de fOuest ont milité au seinde “LaPatente”. Trenteansaprés la dissolution de l'Ordre de Jacques Cartier, on peut parier que plusieurs anciens ont continué de lutter en faveur des droits des Canadiens frangais. Ils vivent peut-étretout prés de chez-vous. Sauriez-vous les reconnaitre? L’imposture, Pauline Vincent, édi- tions Libre Expression, 1995. NOUVELLES. C’EST TOUT EN LIVRER, aan (¢@pd) woop = Télévision Colombie-Britannique