étonner. fiévre de l’or. progression de I’or. américaine chuter. ate pr LE LIVRE BLANC [SUITE] La Commission Pepin-Robarts Surpris par le résultat des élections québécoises de 1975, Ottawa s'empres- sa de créer une nouvelle Commis- sion d'enquéte,—la Commission Pepin- Robats,—sur l'unité canadienne, qui remit son en janvier 1979. Comme il fallait s'y attendre, on y trouve un nouveau diagnostic sur ce qu'il est convenu d’appeler la crise canadienne. Personne aujourd’hui ne semble voir un quelconque avantage a la dégringolade du dollar et surtout pas les U.S.A., qui verrai le coft de leurs importations augmenter dangeuresement en proportion. Qui posséde l’or? Les Arabes se sont portés acheteur de grandes quantités de métal jaune, parfaitement conscient qu’un jour l’'arme du pétrole sera révolue... alors viendra l’arme de l'or. Le pointdevue sur... ps 3-C. PORCHET La Ruée vers |’Or L’escalade du prix de l’or, qui bat tous les records sur les marchés internationaux, n’a pas fini de nous En analysant la situation de plus prés, il est facile de comprendre que l'insécurité qui régne actuellement dans le monde et particuli¢rement l'implication, cette’ fois directe, des Etats-Unis, est 4 la base de cette Contrairement aux tensions précédentes, les cours en bourse du dollar américain, qui est la monnaie internationale d’échange, n’ont pas chuté face a la Mais les Arabes ont également beaucoup d'investissements en dollars au Etats-Unis et, par conséquent, n’ont pas avantage a voir la monnaie. Aujourd’hui, le prix de l’or déffraie la chronique mais, en regardant le tableau ci-contre , qui nous montre une comparaison indexée du prix de I’or et de celui de l’argent sur une période de 9 ans, nous constatons que l’argent est 4 7000% de son prix de 1971, contre 930% pour I’or. jelle entente Qu De l’avis du gouvernement du Québec, l'histoire 1 table des tenta- tives aussi vaines que nombreuses, de révision de la constitution prouve combien il est illusoire, désormais, de penser renouveler le fédéralisme de fagon a contenter & la fois le Québec et le reste du Canada. Un obstacle insurmontable Car ily a, sur la voie du «fédéralisme 1é», un obstacle insur table: nelle, l'analyse des fére de celle de la Commission Laurendeau-Dunton. Les nouveaux commissaires délaissent sensiblement le théme de I'égalité des deux peuples pour celui de l'unité du Canada: de la recherche de l’égalité entre les deux pour renforcer le Québec, et pour le bAtir, les Québécois doivent, en fait, dans le régime actuel, demander au Canada anglais d’affaiblir et de déman- teler ses institutions nationales; pour répondre a nos exigences, en effet, il faudrait procéder, en faveur de toutes les provinces, a un transfert tel de peuples fondateurs, ils p tala. simple reconnaissance de la dualité. Ce changement de perspective, qui mérite d'étre souligné, se remarque d'autant plus facilement que les com- missaires vont jusqu’d = See que le caractére dualiste du pays est tempéré, a l'extérieur du Québec, par un fort régionalisme. En bref, ils apprennent aux Québé- cois que «leur» probléme n'est qu'un des six problémes majeurs auxquels fait maintenant face le Canada,—les cing autres étant les revendications des une conjoncture - que difficile, l'aliénation de l'Ouest canadien, le réveil des néo-Canadiens et la remise en question du gouverne- ment Si le rapport Pepin-Robarts ne propo- sociales et culturelles. Or, a peine semaines aprés sa publication, il avait déja été, en fait, déposé par Ottawa sur la tablette od sommeillent d'autres rapports du méme genre. Et, depuis I'arrivée au pouvoir du gouver- nement Clark, on n‘en a méme plus entendu parler. Les derniers efforts La derniére série de négociations, qui dura d’octobre 1978 a février 1979, fut un effort désespéré et de derniére minute du gouvernement fédéral (pro- jet de loi C-60) pour démontrer aux is et aux Québécoises qu'il était possible de s‘entendre sur certains changements constitutionnels. L’échec de cet rN: n'a = somme toute, u’apporter la preuve du contraire. ‘ Tl semble peu probable, d'ailleurs, ment ce dossier: pee de ses promesses électorales, il ne parait pas, en effet, devoir aborder de front le Spey nee — Pp irs qui se trouvent actuellement a Ottawa qu'il équivaudrait, pour le Canada anglais, 4 une quasi dispari- tion du gouvernement central. Or,—nous I’avons dit,—dés 1867, les anglophones ont tenu a donner la prépondérance a leur gouvernement «national», de méme qu’ils ont eu tendance, 4 chaque période de crise, A augmenter ses pouvoirs et ses moyens ‘d'action. a Comment espérer, dés lors, les voir abandonner ce qu’ils ont mis plus de cent ans a batir? Leur détermination & sauvegarder leurs institutions n’a pro- bablement d'égal que la volonté du Québec de satisfaire et ses besoins et ses aspirations. du systéme Bien sir, les Canadiens anglais se disent préts a améliorer le régime. Mais il faut prendre garde aux mots: l'ex- pression «féd renouvelé», a la mode ces années-ci, peut s’entendre de bien des facons. Quand ils parlent de «fédéralisme renouvelé», certains Québécois, insa- tisfaits du statu quo, pensent a une transformation sérieuse et substantielle du régime, et non point a une simple retouche, toute de surface. Les Canadiens anglais, pour leur part, donnent a l’expression un sens bien différent: c'est, en réalité, A un "fédéralisme retouché” qu'ils aspirent, les réformes devant, selon eux, respec- ter enti¢rement le réle et les attribu- tions du gouvernement central, en tant que “gouvernement national” de tous les Canadiens. Cette exigence préalable implique le maintien de la main-mise fédérale sur des leviers que le Québec, “quant a lui, juge indispensable A son _ L’équilibre méme du régime, tel que le veut la majorité canadienne, exige que le Québec, demeure une province - ou, sil’on veut, un territoire - parmi dix autres, et interdit la reconnaissance formelle et concréte d'une nation qué- bécoise. Cette impossibilité pour le 4 Le Soleif 4é Colombe Vehidrédi 25 janvier 1980 ° ” Devait-on s’attendre 4 une telle ruée sur le métal précieux et quelles en sont les causes? _ oxot ARGENT - OR cia — 100 J ) 000; Looe PRIA. INDEXE (%) ARGENT Meee V4 Il n’en reste pas moins qu’aujourd’hui, la ruée vers lor est redevenue 4 la mode, a tel point que 12 mines d’or dans la province, qui avaient été abandonnées pour faute de rentabilité, ont été réouvertes. Des financiers d’Ottawa ont prévu que dans les quelques mois qui vont suivre, l’once d’or dépassera les $1000 et que la progression continuera dans les années A venir. Alors n’hésitez plus, si vous vous sentez une 4me de chercheur et avez cru voir “une couleur jaune” dans votre jardin... piochez, piochez, ca en vaut la peine. ,Québec d’accéder au rang de nation, dans le régime fédéral actuel, voila justement le fond du probléme politique canado-québécois, Une illusion: le statut particulier Certains Québécois ont cru de bonne foi trouver la solution de ce probléme dans l’octroi au Québec d'un statut particulier. En vogue pendant les années 60, reprise par la suite avec ~ certaines variantes, cette idée compor- tait, en apparence, l'avantage de répon- dre en bonne partie aux aspirations du Québec, sans pour autant forcer les autres provinces & un réaménagement 15 tow We. gong Bet toe on gic en, at Se BE lucide des Québécois et des Québé de former une communauté et un peuple distincts. C’est, du reste, la seule ‘raison pour laquelle, au-deld des escar- mouches des hommes politiques et des fonctionnaires, ils s'y intéressent si profondément. Des perspectives a ce point irrécon- ciliables ne pouvaient, certes, que mener A I'échec les pourparlers consti- tutionnels des derniéres années. Une conclusion De toutes ces constatations, une conclusion bien simple se dégage. S'ils Réaction du gouvernement du Québec aux propositions de réforme constitutionnelle de M. Claude Ryan. . La réforme constitution- nelle de M. Ryan: consacre- rait l’inégalité fondamentale entre l’Etat fédéral canadien et la nation québécoise, a déclaré M. Claude Morin, ministre des Affaires inter- gouvernementales du Qué- bec. “Pour les Libéraux, le Québec continue d’étre une province comme les autres, une simple province parmi dix.” -L’Union Nationale répond oui mais... Dans une entrevue accor- dée au quotidien “Le Soleil” du 9 janvier, le chef de l'Union Nationale, M. Rodri- gue Biron, s’est déclaré en faveur du OUI au référen- dum 4a condition qu'il ne méne pas a l'indépendance. Le chef du deuxiéme parti d’opposition soumettra a l’Assemblée Nationale un projet d’amendement au li- bellé de la question référen- daire afin de la rendre plus québécoise et non pas seule- ment péquiste. “Sion réussit 4 avoir une question québé- coise et une réponse OUI a 85%, le probléme constitu- tionnel se régle par la suite en quelques années.” Hebdo Quebec Le chef de l'Union Natio- nale a également stigmatisé le Parti libéral qui serait devenu anti-québécois en raison de son opposition systématique au gouverne- ment actuel. Voici le texte intégral de la question référendaire a laquelle les Québécois de- vront répondre au réfé- rendum. “Le Gouvernement du Québec a fait connaitre sa proposition d’en arriver, avec le reste du Canada, a une nouvelle entente fondée sur le principe de l’égalité des peuples; cette entente permettrait au Québec d’acquérir le pou- voir exclusif de faire ses lois, de percevoir ses impdts et d’établir ses relations exté- rieures, ce qui est la souve- raineté_— et, en méme temps, de maintenir avec le Canada une association éco- nomique comportant l’utili- sation de la méme monnaie; tout ‘changement de statut politique résultant de ces négociations sera soumis a la population par référendum; En conséquence, accordez- - vous au gouvernement du Québec le mandat de négo- cier l’entente proposée entre le Québec et le Canada?” voulaient a la fois préserver le régime -actuel 'édéralisme, les eleer le f Gucbsente devenient ‘aecepter d’aban- donner au gouvernement central, ot ils seraient toujours - et de plus en plus - minoritaires, un nombre imposant d’at- tributions et de centres de décision que, jusqu'ici, le Québec a toujours récla- més; accepter, par conséquent, de remettre la direction de leurs affaires parfois les plus vitales 4 un gouverne- ment sur lequel ils ne pourraient jamais exercer qu'une influence indirecte ou éphémére, - ce qui reviendrait 4 confier . d'autres la gestion de leurs intéréts et l'orientation de leur avenir. Bien peu de peuples au- se satisferaient d'un tel arrangement. z Et, pour en finir avec cet impossible “fédéralisme renouvelé”, constatons qu'il n’en existe aucune i cae eee rs 7m le des. partis: x du régime actuel, et aucune qui paraisse devoir étre mise en oeuvre dans un avenir prévisible. Il est done manifeste que, pour régier le probléme politique Québec-Canada, que décrivait, il y a plus de quize ans déja, la Commission Laurendeau-Dunton, il faut recourir 4 une formule différente. _ C'est cette formule, qui satisfera a la fois le besoin d'autonomie du Québec et le besoin, tout aussi normal, de cohésion du Canada anglais, qu’entend mainte- nant proposer le gouvernement du ‘duébec. ~ . 4A suivre) constitutionnel dont elles ne pas. Mais, cette solution, le Canada anglais s’empressa de la rejeter, en s'opp it & toute acquisition éventuel- le, par le Québec, de pouvoirs qui eussent été refusés aux autres provin- ces. Au reste, et comme I’a souvent affirmé l’'ancien premier ministre Tru- deau, un statut particulier pour le Québec placerait les députés québécois, 4 Ottawa, dans une situation absurde et intenable: comment pourraient-ils se prononcer sur des lois fédérales qui vaudraient pour tout le Canada, sauf pour le Québec? comment pourraient-ils imposer aux Canadiens des taxes que ne paieraient pas les Québécois? et comment le premier ministre et les principaux ministres pourraient-ils venir du Québec, ot de nombreux programmes fédéraux ne seraient point en vigueur? Tout le fonctionnement du gouvernement responsable en serait paralysé. 5 L'impossible renouvellement Certes, pour tenter de calmer le Québec, le fédéralisme a su, devant, certains besoins criants, consentir 4 des arrangements ou accommodements administratifs, qui n'étaient en rien des réformes en profondeur du régime: ils survenaient chaque fois dans une situation de crise; étaient offerts auto- matiquement a toutes les provinces, pour ne pas accorder un traitement particulier au Québec; évitaient toute modification constitutionnelle; et n’étaient réalisables que dans la mesure oi ils n'affaiblissaient pas, dans les domaines visés, la suprématie ultime du fédéral. En d'autres mots, l'équilibre fondamental du régime ne doit pas étre ébranlé, - ce qui arriverait infaillible- ment si le modifiait son statut de province. Or, tout le débat constitu- tionnel des derniéres années n'a de sens que dans la perspective d'un change- ment de statut pour le Québec. La démarche autonomiste ise, en effet, n'est point une simple dispute administrative entre Québec et Ottawa; elle n'est pas, non plus, l'expression de préoccupations purement régionalistes, & quoi plusieurs voudraient la réduire; elle est la manifestation de la conscience classées. Ci-joint lasomme de $...... pour ( ) abonnement | ( ) renouvellement au Soleil de Colombie J'inclus la somme de $.......... pour don en aide | | NOM ADRESSE VILLE —_—— eT CODE POSTAL ; 1 an : Canada $10.00 U.S.A. et autres pays : $13.00 — eee Seal A NOS LECTEURS Soyez au courant des diverses activités ayant lieu en frangais en Colombie- Britannique. Ayez une idée de la politique fédérale en ce qui touche les droits des citoyens francophones au Canada.En recevant “Le Soleil de Colombie” toutes les |’ semaines, vous recevez aussi le TELE-SOLEIL, horaire détaillé des émissions de télévision de CBUFT. 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