2 - Le Soten ve Cotomsie, veNpreo! 4 suin 1993 —NFoRMATION Billet Aqua Simplex C’est bien naif que de croire que les restrictions d’arrosage des pelouses régleront 4 long terme le probléme d’alimentation en eau de Vancouver et de sa région. Ils’ agit en vérité d’un faux probléme qu’un peu de bon sens et de planification sont 4 méme de résoudre. Bénie des cieux, d’ou elle recoit le précieux liquide, Vancouver, qui a les pieds dans |’eau, semble avoir la téte dans les nuages pour ce qui est des décisions qui s’imposent afin d’assurer a une population grandissante, ce fluide indispensable a la vie, tout en le conservant avec sagesse. Les coupables, nous dit-on, sont les saisons trop clémentes, d’ot le manque de neige, et les températures élevées qui la font disparaitre trop vite - et du coup la pelouse devient le bouc émissaire, et est condamnée a roussir. Pendant ce temps, la ville grandit 4 une vitesse vertigineuse, de nouveaux résidents arrivent des quatre coins du monde, a qui l’on s’évertue de fournir tout le confort moderne, ce qui implique: salles d'eau, baignoires, piscines, machines 4 laver la vaisselle et autres gadgets modemes, qui ingurgitent des millions de litres d’eau. Depuis des millénaires, ailleurs dans le monde, lorsque le village s’agrandit, on creuse un nouveau puits, ou bien on capte une nouvelle source. Cette simple logique, pour l’instant, ne semble pas, dans le Vancouver métropolitain, avoir été comprise par les habitants et leurs élus. Dans une région truffée de sources, de riviéres, de torrents et de lacs, ov il suffit de se baisser pour étancher sa soif, il n’existe donc pas de raison valable pour parler de pénurie d’eau. Les peuples, qui font preuve d’ingéniosité pour récupérer le précieux liquide, parfois goutte a goutte, penseraient sans doute que la pénurie dont nous souffrons estau niveau del intelligence. Ils auraient cent fois raison puisqu’il semble que personne ici n’ait pensé qu’il suffirait d’accumuler suffisamment de ce don du ciel, que nous laissons couler entre nos doigts paresseux, pour résoudre un probléme en partie imaginaire. Jacques Baillaut Langue de travail dans la fonction publique fedérale Les lenteurs persistent S’ily aun secteur qui est négligé lorsque vient le temps d’appliquer la Loi surles langues Officielles, c’est bien le domaine de la langue de travail au sein de la fonction publique fédérale. Année aprés année, le rapport du Commissaire aux langues officielles souléve le probléme. Année aprés année, le gouvernement fait la sourde oreille, ou répond qu’ il n’yaaucun probléme linguistique insurmontable dans les milieux de travail. Pourtant dans son 22éme rapport annuel, le Commissaire aux langues officielles, Victor Goldbloom, constate “que la situation n’évolue que lentement vers une utilisation équitable du francais et de lV’anglais en milieu de travail.” Au ministére de la Défense nationale, les francophones ont toujours de la difficulté 4 obtenirunencadrement dans leur langue. Le probléme existe aussi ala Société canadienne des postes et 4 la Gendarmerie royale du Canada. Plusieurs instruments de travail, on pense ici aux systémes informatiques, sont enanglais. Les descriptions de taches dans certains organismes fédéraux ne sont disponibles qu’en anglais. La formation, la langue utilisée lors des réunions et les Uneavalanche de plaintes Suite de la une Commissaire aux langues officielles Victor Goldbloom, n’a pas de compliment 4 faire au Secrétariat d’ Etat qui, écrit-il, “ne S’est pas précisément illustré par son action en faveur du dialogue entre francophones et anglophones sur la question linguistique.” Le Commissaire attend “avec impatience le jour ou il se prononcera clairement sur la dualité linguistique canadienne et en fera valoir la justesse et la légitimité.” Pas de compliments non plus au Conseil du Trésor, qui n’a pas fait l’effort d’informer la population minoritaire de chaque province de l’entrée en vigueur et des dispositions du nouveau réglement sur la langue de service. En fait, l’année 1992 ne fut pas “un grand millésime” dans le domaine des langues officielles, reconnait le Commissaire Victor Goldbloom. L’abolition du Programme de contestation judiciaire, les retards des gouvernements a accorder la gestion scolaire aux parents francophones et les coupures dans les subventions aux organismes et associations francophones sont des événements qui lui font dire que “les nouvelles initiatives fédérales touchant lV €panouissement des minorités ont été aussi rares que ponctuelles”. M. Goldbloom ne cache pas non plus sa frustration d’avoir encore 4 démentir “les mythes et les malentendus” entourant la Loi sur les langues officielles. L’incompréhension persiste au pays, constate le Commissaire, c’est pourquoi il demande 4 nouveau au gouvernement de tout mettre en oeuvre pour expliquer “clairement” ce qu’on entend par dualité linguistique. APF Le FEsTIVvVAL, c'est LE SOLEIL DE COLOMBIE QUI INFORME ET QUI PUBLIE. LE TOUR DU MONDE EN 365 JOURS En diffusant, jour < és jour, les meilleures émissions de France, de Belgique, de Suisse, du Canada, du Québec et d'Afrique, TV5, c'est le tour du monde en francais. Une vision internationale et vigilante de l'information. Une présence internationale dans le monde des ; calibre international dans l'univer rts, des lettres et des sciences. Un des variétés, des téléfilms et du théatre. Tout un programme a TV5, cable'35*: LA TELEVISION Peut varier. Consultez v¢ INTERNATIONALE tre cablodistributeur TOUT UN PROGRAMME! communications entre les bureaux, tout cela se résume souvent en un seul mot :l’anglais. Etlesexemples sont nombreux. A Transports Canada a Moncton, qui compte pourtant 700 employés, la notion de “langue de travail” est pratiquement inconnue, a constaté le Commissariat aprés étude. Les communications orales et écrites entre le Québec et les bureaux fédéraux dans la capi- tale nationale ne se font qu’en anglais. A Air Canada, la situation du frangais comme langue de travail n’a pas fait de progrés 4 l’intérieur du service des Opérations aériennes. Les pilotes francophones subissent les réunions annuelles en anglais alors Clin d'oeil que ces réunions ont lieu... a Montréal ! Ils ne bénéficient ni d’un encadrement, ni d’une formation technique dans leur langue. Au Canadien National, le Commissaire aux langues officielles écrit qu’il existe “des problémes sérieux” touchant la langue de travail dans certaines régions bilingues. Ala Société canadienne des postes a Ottawa, presque la moitié des surveillants du centre de tri du courrier n’utilisent que l’anglais avec leurs employés francophones. Bref, les constatations du Commissaire se ressemblent d’un rapport annuel a |’autre. APF = Président-directeur : jacques Baillaut Rédacteur en chef : Frédéric Lenoir Journaliste : Pierre Longnus Infographisme : Suzanne Bélanger Catherine Lannoy. Vancouver, C.-B., V6A 2W3. Le seul journal en frangais de la Colombie-Britannique Administration et gestion : Noélle Mathis Correspondant national : Yves Lusignan (Agence de presse francophone) Collaborateurs : Claudine Lavallée, Jean-Claude Boyer, Collaborateurs Arts et spectacles : Marie-Louise Bussiéres, Nigel Barbour, Marie Michaud, Marc Fournier, Yvan Brunet, Claire Bédat, Louis Anctil. Ouverture du journal : 9h a 17h, du lundi au vendredi Toute correspondance doit étre adressée au Soleil de Colombie, 980 rue Main, _ Tél: (604) 683-7092 ou 683-6487. Fax : 683-9686. L'abonnement annuel cofite 25$ au Canada, 30$ a I'étranger. Le journal Le Soleil de Colombie est publié par Le Soleil de Colombie Ltée. Enregistré comme courrier de deuxiéme classe. No 0046. - TPS No R 103242624