Information Chronique A la source de I'erreur Une regrettable erreur de traduction Il y a quelques jours, M. Alexandre Spagnolo a recu la visite d’un ami venu de France. Ce dernier, voyant sur la table un numéro du Soleil de Colombie, a demandé a M. Spagnolo s’il ac- cordait son appui aux trafiquants de stupéfiants de l’Amérique du Sud. Le malentendu a été vite clarifié. Aprés m’avoir raconté cette anecdote, M. Spagnolo m’a rap- pelé que le nom frangais de notre province, la Colombie-Britanni- que, est le triste résultat d’une regrettable erreur de traduction. En effet, British Columbia désigne le fleuve Columbia, qui prend sa source dans les Rocheu- ses et dont l’embouchure est si- tuée aux Etats-Unis. Par consé- quent, l’appellation francaise devrait étre: le Columbia- men-riders? Je maudis ces auteurs dont le vocabulaire Nous encombre de mots dont nous n’avons que faire! (Viennet 1777-1868) i ERRATUM Une lettre quimanque peut suffire 4 fournir une mauvaise information. Dans cette chroni- que (le 12 octobre), nous avons écrit que «cing candidats» ont participé, dans la catégorie ama- teur, aux Championnats du monde d’orthographe de langue francaise 1990; il s’agissait, en fait, de cing candidates. a ee Rédiger les titres d’un jour- nal, c’est tout un art L’undes principes du jour- nalisme écrit est que le premier Jusqu’a présent, les joueurs ont fait preuve de courtoisie, mais, malheureusement, les choses se gatent: Les Voyageurs dévorent les Red Barons, 23 a 5. Les Pan- thers griffent les Aigles Bleus, 94 pe. II est impossible de rester insensible devant les succés et les revers de 1’équipe des Matadors: Les Matadors frappent fort a la porte des Purple Knights. Les Patriotes tombent devant les Matadors. Les Matadors assom- ment les Royals. Les Cavaliers matraquent les Matadors. Les Royals assomment les Matadors. Nous tombons ensuite dans l’horreur la plus totale; c’est le massacre, la tuerie, une véritable boucherie. Jugez-en plutdt: Amherst débite Sackville, 9 a 1. Les hommes de Len Doucet été- tent les Huskies, 9 42. Les Aigles Bleus dépécent les Red Devils. Montana et les 49ers dissé- Britannique. Qui a traduit par: la Colombie-Britannique? Qui est le coupable (ou la coupa- ble)? Ce n’est pas parce qu’une erreur a été commise il y a longtemps et que, semble-t-il, trés peu de gens en soient conscients, qu’il faut l’accepter béatement, tout en reconnaissant qu’il ~ $’agit bel et bien d’une er- reur. Les appellations géo- graphiques sont de la com- pétence d’un comité fédéral Jean-Claude Arluison quent les Rams, 31 4 10. Ceci dit, voici mes deux titres sportifs préférés: «Le tomnerre gronde dans les cou- lisses de la_balle-molle féminine» (Le Matin du 23 juillet 1987) et «Les Bruins battent de l’aile... a trois points de la téte» (La Presse du 23 novembre 1987). oe ak jokes Ati ciioke ~ Humour gallois Voici une autre petite his- toire «pas sortable» que raconte M. Gareth de terminologie; c’est a ce comité qu’il convient de s’adres- ser afin de lui demander de corri- ger une erreur grossiére et ridi- cule que n’auraient pas di com- mettre des professionnels de la terminologie géographique. * * * * * Une protestation contre l’anglomanie La lutte contre l’invasion de termes anglais s’est intensifiée au cours des derniéres années au Canada aussi bien qu’en France et dans d’autres pays, mais elle a commencé il y a longtemps, comme le montre le poéme sui- vant: On n’entend que des mots a dé- chirer le fer, Le railway, le tunnel, le ballast, le tender, Express, trucks et wagons; une bouche frangaise Semble broyer du verre ou méa- cher de la braise... Certes, de nos voisins l’alliance m’enchante, Mais leur langue, a vrai dire, est bien envahissante! Faut-il, pour cimenter un mer- veilleux accord, Changer l’aréne en turf et l’exer- cice en sport, Demander a des clubs |’aimable causerie, Flétrir du nom de grooms nos valets d’écurie, Traiter nos cavaliers de gentle- paragraphe d’un article doit con- tenir l’essentiel de la nouvelle. Il s’agit donc d’étre le plus concis possible. Mais cen’est pas le plus difficile. Une fois que 1’ article a été composé, le rédacteur en voit la longueuret décide sur quelle page l’article sera placé et sur combien de colonnes. Il ne reste plus qu’a rédiger le titre, en fonction de la largeur maximale possible, la- quelle permet de déterminer la taille des caractéres. Ce n’est pas du gateau! En fait, c’est tout un art, qui com- porte des régles et des contrain- tes, mais qui permet tout deméme une bonne dose de créativité, comme vous pourrez en juger d’aprés les titres suivants, que nous avons relevés, en 1987, dans les pages sportives du quotidien Le Matin, qui était publié 4 Monc- ton, au Nouveau-Brunswick et dont l’existence a été trés bréve. Les Maple Leafs ridiculi- sent les Jets, 7 4 3. Les Moncton Plumbing Hawks se moquent des Fuel Kids, 5 a 1. Québec titube 6 a 3 devant Buffalo. Lendl ne fait qu’une bouchée de Gilbert. L’Ex- press coupe les ailes aux Red Wings. Les North Stars envoyés en orbite. Les Bruins culbutés 6 a 4 au Forum. Le Canadien donne des cauchemars aux Jets. Les Moosehead-Rangers endorment les Alpine, 5-8 3. Vendredi 26 octobre 1990 Prychert, francophile bien connu, originaire du pays de Galles. Le mot gallois «menyw» signifie «femme» et se prononce comme «menu» en anglais (c’est-a-dire «meniou»). Un touriste gallois va dans un restaurant a Londres. Le mai- tre d’h6tel le conduit a une table et lui dit qu’il va lui apporter le menu. «Je désire d’abord man- ger», répond le Gallois. Vous pourrez m’amener une femme apres le dessert.» * * * * * ‘Les moufettes sournoises (Les pléonasmes) L’auteur nous emméne avec lui, solidaires les uns des autres, cerné de toutes parts, je me bornerai seulement, nous devons nous accoutumer progres- sivement, les fantasmes de 1’ima- gination, abolir entiérement, le maximum de son apogée, faire une chute verticale, collaborer en- semble, une dune de sable, une erreur involontaire, un hasard imprévu, une hémorragie de sang, un gai luron, un revolver a ba- rillet, la topographie des lieux, tous sont unanimes. Oe Se dee eed Conclusion César ne manque proba- blement de rien, étant donné tout ce qu’on lui rend. - ER iatarsaeeeenapenmegeacers: oy Le Soleil de Colombie Courrier Chers amis de Delta, Afin de prouver a «Delta Cable System» que son réseau dessert une clientéle franco- phone et francophile, nous menons une pétition a laquelle vous étes conviés. Chers amis, Merci pour les mots croi- sés de Tima Sekkat. Nous som- mes des Canadiens anglopho- nes et francophiles et nous ne voulons pas oublier le frangais appris jadis. Les mots croisés sont juste assez difficiles pour ne pas nous ennuyer et juste assez faciles pour ne pas nous décourager. Il y a de |’humour A cet effet, veuillez nous contacter: André Marsot au 687- 9280 ou Marguerite Sylvain au 596-8993. etdes définitions imaginatives! Bien a vous, Bien a-vous, Anna Vakar Comité des citoyens Richard Yerburgh Travaux publics Public Works Canada Canada | hed | Avis d'intention Travaux publics Canada 1166, rue Alberni, Vancouver, C.-B. V6E 3W5 mandaté parLa Garde c6tiére du Canada, notifie ce jour 18 octobre 1990 que l'organisme repris ci-dessus a l'intention de présenter une demande de PERMIS DE DEVERSEMENT DANS L'OCEAN auprés d'Environnement Canada conformément a la Loi sur la protection de l'environnement pour l'enlévement d'un mélange déchets, sable et gravier fleuve Fraser, au km 35.3 du bras sud, site Lindal Cedar pour décharge 4 Sandheads NO 1 par benne preneuse et chaland. Il a été proposé que les opérations se déroulent comme suit: Le travail commencera le ler novembre 1990 pour étre terminé le 31 janvier 1991. Pour de plus amples renseignements concernant cette opération, veuillez communiquer avec: P. Andru, chef de projet Sr. 1166 rue Alberni - Vancouver, C.-B. eae V6E 3W5 Tél.: (604) 666-8932 Pour information concernant le processus d'obtention du permis, communiquer avec: Protection de l'environnement Conservation et Protection Environnement Canada Région du Pacifique et du Yukon Kapilano 100, Park Royal West Vancouver (C.-B.) V7T 1A2 ‘ Canad Le Soleil de Colombie Le seul journal en francais de la Colombie-Britannique Président-directeur: Jacques Baillaut Gestion, administration, publicité: Jacques Tang © Journalistes: Daniel Bélanger, Frangois Limoge Réalisation, mise en page: Suzanne Bélanger Correspondant national: Yves Lusignan (Agence de presse francophone) Collaborateurs: Claudine Lavallée, Claudine Letoumeur, Tima Sekkat, Jean-Claude Arluison, Jean-Claude Boyer Collaborateurs Arts et spectacles: Marie-Louise Bussiére, Nigel Barbour Ouverture du journal: 9h 4 17h, du lundi au vendredi Toute correspondance doit étre adressée au Soleil de Colombie, 980 rue Main, Vancouver, BC, V6A 2W3. Les lettres a la rédaction seront publiées a condition que leur contenu ne soit pas diffamatoire et qu'elles soient signées. Tél: (604) 683-7092 ou 683-6487. Fax: 683-9686. L'abonnement annuel coiite 20$ au Canada, 25§ 4 I'étranger. Le joumal Le Soleil de Colombie est publié par Le Soleil de Colombie Ltée. 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