[ DE SIECLE ...

ncophones

Deux semaines plus tard la tempéte était déclenchée...

¢ Frangais arrive ici en pays conquis. Et ceci, je
presque tous les Frangais, depuis les privilégiés
ys diplomatique jusqu’au gars au manche d’une
latrive ici pour nous en montrer. Pour nous dire
mt les choses se font en France et comme nous
‘Stupides de les faire 4 notre maniére au Canada
Duis ils ne nous comprennent pas. Nous parlons
is: Notre accent est atroce. (,...) On nous a

mparés a des sauvages évolués! (...) Permettez-
‘vous dire, Messieurs les Francais que j’aime,
ni lesquels j’ai des amis que j’admire et je
€, que si vous venez ici, ce n’est pas pour nous
sande gueule comment faire les choses, mais
ue Nous avons quelque chose a vous offrir.(...)
»binson, Vancouver. (6 mars 1970).

mse a la charmante lettre du docteur Robinson
ans le Soleil du 6 mars, je suis fiére de lui dire
uis Francaise! Sila grande majorité des Francais
une attitude de supériorité, je ne peux plus dire
Canadiens francais sontaccueillants, aimables
pathiques car, vivant 4 Maillardville, od j’ai
tré de nombreux Canadiens frangais que
¢, que j’aime et que je respecte, cette lettre
bien que je ne puis pas généraliser.

J’aime mon pays; on ne peut pas en dire autant
les Canadiens; ce n’ est pas |’ esprit patriotique
€touffe et ils seraient peut-étre heureux de
eiams leur pays une “Jeanne d’Arc”, méme
\

mnette, Maillardville. (13 mars 1970)

Comme le mistral de Provence, soufflant avec
je tremble de colére, furie, indignation et
déception de lire noir sur blanc une telle haine
lettre de M.Robinson, publiée le 6 mars 1970.
oi de plus déplorable que de lire et voir
lementcette “lutte” perpétuelle entre Canadiens,
ajouter - de France ou de Québec. (...) II est
u'un immigrant de quelque pays qu’il soit, ne
revivre journellementses souvenirs; par contre,
émigrant de la Gaule, est-il inutile d’exprimer
yn aigreur contre les Canadiens du Québec?

Quand on débarque au Canada, il est beau et
e, accueil que l’on regoit! En un mot, il
¢ pas. Le renfort de votre bonne lettre le prouve.
vant “‘maudits Frangais”, vous maudissez vos
sde2a7 générations, car bien que vous deviez

avoir une belle situation et les reins solides, vos
ancétres ontdi, comme nous, les bleus, manger le pain
sec et la vache enragée (...) Dans un mois, notre
troisiéme petit Canadien naitra, aprés quatre ans au
Canada; puisse-t-il grandir avec nos idées et non les
votres!

Mme Criper, North Vancouver. (20 mars 1970).

Monsieur Robinson,

(...) Reprochez-vous aux Allemands, Italiens, Chinois
et autres, d’avoir oublié un coin de leur pays natal et
d’avoir parfois le cafard? Non et pourtant il sont
citoyens canadiens comme nous, avec ou sans grande
gueule. Oublions ces mesquineries et préjugés que
nous nous créons, ou que l’on nous a inculqués, sinous
voulons que le Canada soit et reste le Canada.

Un Canadien, Marcel Bernard, Haney, C.-B.

(27 mars 1970).

On discute dans les derniers numéros du Soleil
de I’attitude supérieure qu’affichent la majorité des
Francais. (...) Ce que nous reprochons a la majorité, ce
n’est pas d’avoir le cafard, d’aimer leur pays et méme
de le vanter. C’est qu’en faisant cela, ils insistent a
abaisser nos produits domestiques: notre ketchup
“bah!”, notre mayonnaise “elle est horrible”, notre
chocolat “sans saveur et de qualité inférieure”, notre
cuisine “en boite”’, nos fermiers “igonrants de leur
métier’”, nos coutumes (“les homme sont gouvernés
par leur femme parce qu’ils lavent la vaisselle!”), nos
expressions (“chez nous, on dit comme ceci...”), notre
accent (“on ne vous comprend pas”), notre
gouvernement, et méme, je viens de le constater, notre
patriotisme. (...) Une ménagére qui recoit quelqu’un
chez elle étend son amitié. Mais cette amitié est vite
ébranlée si la visiteuse ne fait que remarquer la
poussiére sur les meubles et les empreintes de doigts
sur les armoires de cuisine.

Certes, il y a de la poussiére et des traces de -

doigts, mais chére visiteuse, ne peux-tu fermer les
yeux a cela et apprécier plutét la tasse de café que je
offre. Malheur! C’est du café instantané! Attention,
ne le dénigre pas. Tout ce que tu penses n’est pas bon
a dire. C’est plus qu’une tasse de café que je t offre 1a;
c’est le symbole de mon hospitalité et j’aimerais que
tu me rendes le sourire qui!’accompagne. Situ y tiens,
c’est a toi de ne pas gacher la sauce!...

Mme G.Pittet (3 avril 70)

wo

Le premier ministre Pierre
Elliott Trudeau, qui effec-
tue une tournée de la
Colombie-Britannique 4
l'occasion du centenaire de |
cette province, a fait un tour
en unicycle devant les ci-
toyens de Kelowna.

(9 juillet 1971)

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826 - 22@me avenue Ouest

Vancouver, C.-B., V5Z 1Z9 -
874-7677

Bravo aux équipes du Soleil
gui ont vaillamment suivi l'exemple
de son fondateur, André Piolat.
Longue vie a notre journal!

Merci aux dévoués bénévoles.
+5 Denis Tremblay

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