eh et ett htt at a a nc 6 Le Soleil de Colombie, vendredi 15 janvier 1982 Chronique de la Société Historique Franco-Colombienne. 1852, Evolution d'une presse francaise en Californie (E.U.) Complilation Alexandre’ Spagnolo Membre de la S.H.F.C. par Avant-propos: La Société Historique Franco-Colom- bienne, dans le cadre de ses activités de recherches, met en évidence le réle joué par des Canadiens-francais en Colombie Britannique, mais ne peut éviter de se pencher, dans certaines occasions, sur des faits saillants touchant la culture, voire la presse d’ex- pression frangaise chez des voisins. C'est le cas de la presse francaise en Califor- nie, celle qui a devancé la nétre de I’Ile de Vancouver, sous l'impulsion du Comte Paul de Garro, qui nous a donné l'occasion de publier Yarticle précédent sous le titre de “1858, Amorce d’une Presse Franco-Colombien- ne.” Enrichis des recherches et -notes de Mme Margaret Waddington, de Vancouver, en notre possession, nous voulons les utiliser 4 bon escient pour le bénéfice de nos membres et des lecteurs du “Le Soleil de Colombie”. Pourquoi des Francais en Californie: Li‘historien Da- niel Levy dans son magistral ouvrage “Les Francais en Californie” signale qu’au mi- lieu de l'année 1851, la population francaise en Cali- fornie, n’était pas inférieure & 20.000 ames. Trés beau chiffre. Elle était répartie en quatre principaux groupes. Comme le Comte Paul, de Garro, ces Francais avaient quitté leur pays natal, a la suite. de la [IIe Révolution Frangaise, dite du Second Empire du 24 février 1848, qui proclama la République, d’ailleurs détruite par le coup d’Etat du 2 décembre 1851. Traumatisés par les séquel- les du bouleversement géné- . ral de cette révolution qui provoqua une certaine para- lysie dans les domaines in- dustriel et commercial, avec -des chémeurs sur le pavé, exaspérés par la misére, souvent poussés par des utopistes dans des luttes sanglantes: Vavenir appa- raissait trés sombre. Aucours de laruée vers l’or qui battait son plein en Californie, ces Frangais qui avient du coeur et du coura- ge, séduits par un esprit d’aventures, se rendirent vers cette lointaine région de VOcéan Pacifique. Ce n’é- taient pas des va-nu-pieds, plusieurs étaient cultivés. Certains voyagérent a leurs frais, d’autres avec compa- gnies organisées. Un grand. nombre avait des capitaux ou des marchandises. Is appar- tenaient a différentes cou- ches sociales. oT 1852, ébauche d’une presse franco-colombienne: Ces hardis néo-prospecteurs ou simplement colons formaient une si nombreuse population frangaise, qu’il était évident que des exaltés de la politi- que se devaient de fonder des quotidiens ou des périodi- ques afin de mettre au courant leurs compatriotes des événements locaux ou de leur pays natal avec lequel il ne pouvait y avoir rupture. Six années avant le Comte de Garro, Victoria, avee son “Le Courrier de la Nouvelle- Calédonie”, plusieurs préten- dants étaient en lice pour avoir la palme d’étre le No 1 de la presse francaise en Californie. Il nous est diffici- le de nous placer comme arbitre, toutefois, il se trouve que le sieur Etienne Derbec aurait eu un avantage mani- feste. Ancien typographe au céleé- bre “Journal des Débats”, Paris,fondé en 1789, il vint en Californie tater la recherche de l’or. sans succés d’ailleurs. En septembre 1851, il publia des articles en frangais dans une petite feuille américaine et, en méme temps, dans le “Daily Evening News” quand, en juin, il fonda avec M. dela Rentrie “L'Echo du Pacifique”. Dans chaque édition, on publiait la liste compléte des lettres parve- nues en ville destinées 4 des Francais, Belges, Espagnols, Italiens, ete. Etienne Derbec avait plu- sieurs cordes a son are, puisqu’il fit paraitre, en 1865, “Le Courrier de San-Fran- cisco”. Henri Prosper, mineur a Diamond Springs, a part ses articles de chronique des mines dans “Le Courrier de la Nouvelle-Calédonie” Vic- toria en publiait également dans le “Courrier de San- Francisco”, avec un style coloré touchant le gaulois et le rabelaisien. On signale encore une feuil- le “La Chronique de Cala- veras” en 1852, de M. de Courcy, au sujet de laquelle nous ne possedons pas de détails. Encore, en 1852, 4 Sacra- mento (capitale de la Cali- fornie), une feuille améri- caine intercalant une partie praneane: pour les colons ou ' britannique. LE FAIT FRANCAIS EN C.B. Etude approfondie de la participation des . ] francophones a la colonisation de In Colombie Traduction d’extrait d'une étude de Glen Comey, d de l'Université Simon Fraser. _ $2.00 plus $1.00 pour les frais de poste. Société Historique Franco-Colombienne, 9, Broadway Est, Vancouver, C.B. V5T 1V4 4 Société. : Historique so Franco-Colombienne . Société Historique Fessee: Colombienne ; 9, est rue Broadway, Vancouver, C.B. V5T 1V4 Téléphone 879-3911 les immigranst-prospecteurs venus de France- Encore, en 1852, on a prétendu que Jules de Fran- ce avait fait paraitre, en Californie, le premier journal francais...Etait-il bien le pre- mier? On se pose la question. En tout cas, il vécut ce que vivent les roses, l’espace d’un matin. Par contre, Jules de Fran- ce, esprit brillant, composa une piéce satyrique repré- sentée au Théatre de San- Francisco, en juin 1852, inti- tulée “Monsieur EaPEO en Californie”. La prolifération de périodi- ques de langue francaise continua. En aofit 1853, il y eut “Le Messager” de A. la Chapelle et L. Albin, pére, avec trois éditions par semai- ne: il était. lorgane des frangais républicains, tandis que “L‘Echo du Pacifique”. celui des conservateurs. “Le Messager” disparut en 1857 quatre années seulement d’existence. Un autre promoteur, fut M. Bachelier qui fonda, le 2C juillet 1855, “Le Phare”, mais le céda, en décembre, pour $105...tout en restant le rédacteur. Bachelier était d’une nature ardente, l’esprit vif et un grand patriote. “Le Phare” disparut huit ans aprés, une durée assez hono- rable, est-ce a cause d’un rival “Le National” de M. de. Thiele? ’ En avril 1865, on vit appa- raitre “Le Franco-Colom- _ bien” de J.B.J. Chamon, ila du avoir aussi une vie éphé- mére. Pas d’autres détails. Toujours, suivant l’ouvrage de Daniel Levy “Les Fran- cais en Californie”, un pério- dique apparut -la date n’est pas précisée- avec le nom de “La Revue Californienne” de M. Heéritier, ancien secrétai- re du Duc de Morny (frére utérin de Napoléon III) qui participa au Coup d’Etat de décembre 1851. Héritier eut comme associés A. Gandon- niére et le docteur Toubin. En 1884, il y eut un autre périodique “Le Progrés” de A. Charruau, qui le céda peu aprés a de la Harpe. A cette susdite année, soit trente-trois ans consécutifs, de nombreux périodiques de langue frangaise, tout cela en dents de scie, nés pour mourir rapidement, souvent des morts-nés, il ne restait plus que “Le Courrier de San-Francisco” _d’Etienne Derbec et un certain “Le Petit Journal” peu vertébré. A Los Angéles (contraction du nom donné par les Espa- gnols, les fondateurs: El Pueblo de Nuestra Senora la Reina de los Angeles de Porciuncula) et maintenant c'est L.A. (en américain)...les francais ne furent pas mis ala portion congrue, puisqu’ils eurent l’hebdomadaire “L‘U- nion Nouvelle” de M. de Ganée, qui vécut bien jus- qu’en 1884; puis défaillant, le docteur Pigné-Dupuytren es- saya de le réanimer, sans, succés d’ailleurs. peaks . &suivre... — all Va a = ROSES 1234567890n2D =S Coneouhswn — wet, > HORIZONTALEMENT 1—Prén. de femme. — Acide. 2—Délivrer a prix d’argent. — Sorte de petite pomme. 3—Du verbe étre. — Sourire fin, léger. 4—Couleur d’un gris roux. 5—Cédons pour un temps. 6—Mouvement de l"homme. — Apparent, considérable. ‘7—D’un verbe gai. — Cercueil, 8—Construit. — Mont. — Bon pour les chiens. 9—Prétre italien. — Dans le corps. 10—Enlevée. — Coloris du visage. 11—Attachées au mors du cheval. — Privation d’un bien. 12—Obtenue. — Amas. — Solennité. — VERTICALEMENT 1—Allttesse royale. — Etudier. 2—A bout de force. — Crier, en parlant du cerf. — Du verbe avoir. 3—Image de la Vierge. — Principe adorant de la racine de Viris 4—Jeune chien. — Nerveux. - 5—Pére d’Andromaque, — Le fevant. 6—Qui fait preuve de snobisme. — De la gamme. 7—Mauvaise opinion que !’on a de quelqu’un. — Post scriptum. 8—RO6ti. — Oxyde de fer. 9—Premier mot de l’hymne de Saint Jean-Baptiste. — Organe blanchatre. 10—Jeu d’enfant. — Paysage. 11—Téte d’une tige de blé. — Propre. 12—Moquerie. — Mouche africaine. JQUEZ AVEC GUS LES POISSONS Lequel de ces poissons n’est dessiné qu’une fois? @ PUS ov MONS © FONM2O 4O 4-6 50608O2=3 40506 07-8 - I manque dans chaque cercle le signe (+) ou (—) pour - obtenir le résultat indiqué dans chaque bande. SOLUTIONS page 4