— eo - 7 Ta a ae i ht Et I A “ me - ean a nae ae co ies: | ne . = : | ” Le Soleil de Colombie, vendredi 4 juillet 1980 Une pénétration francaise en C.B. Recherches d’A. Spagnolo Le réel désir du Pére Fouquet était de créer une école-pensionnat pour les jeunes Indiens, afin de les éloigner de l’atmosphére malsaine des agglomérations citadines, de les libérer de leur vie de campements, d’avoir une éducation de base “arrosée” naturellement de doctrines religieuses. LE PERIPLE EXPLORA— TEUR DE FOUQUET:-Un beau matin de I’été, le Pére Fouquet s’embarqua sur un grand canot en fer galvanisé avec douze rameurs indiens, afin de remonter le cours du fleuve Fraser et repérer un site propice pour mettre a exécution son réve. A 55 kilométres de son point de départ, en amont du grand fleuve, il s’arréta et parcourut a pied une certaine distance a travers des maré- cages. I] grimpa sur une élévation couverte de mfiriers, Quand il revint, il déclara a ses rameurs: Voila Yendroit ot je vais construire une Mission avec un grand édifice pour vous et pour vos enfants, afin de vous enseig- ner |’écriture et la lecture, vous donner un mode de vie plus élargi,sur la société. Il eut des sourires... NAISSANCE DE LA MISSION SAINTE-MARIE: Revenu a New Westminster, le Pére Léon Fouquet char- gea immédiatement le Frére Janin de commencer la cons- truction d’une Mission sur Tendroit repéré au bord du fleuve Fraser. Le nom choisi fut Mission Sainte-Marie (des Indiens), non du nom de la Vierge Marie, mére de Jésus, mais de celui de Sainte-Marie ADRESSE VILLE -----~-——-{cone PosTAL——j-——+ pavers: membre ae | de la Société Historique Franco-Colombienne - Cotisation annuelle:’ $4. 00 membre individuel ou 0.00 membre groupe a Sa lEgyptienne, des IVe-Ve siecles de notre ére, qui, aprés une longue-période de vie dissipée, 4 Alexandrie (Egypte), serait allée a Jéru- salem, ot une vision qu’elle eut sur le seuil du Saint- Sépulcre, aurait déterminé sa conversion et son repen- _ tir. Elle aurait vécu dés lors retirée dans le désert pen- dant 47 années. Certains auteurs signalent qu'il s’agi- rait d’une personne légendai- re. John Cherrington, lui, ne va pas loin dans son ouvrage au sujet de la vie de Marie l'Egyptienne. Ce nom, aux yeux des Oblats, refléterait leur désir de faire disparaitre l'immora- lité en mettant en évidence le repentir de Marie l’Egyp- tienne. Au cours de leurs réunions les prélats insis- taient sur les avantages de la tempérance, la sobriété, la moralité des moeurs. Les Indiens qui suivaient leurs conseils, recevaient des ré- compenses. : On délégua le Pére Gendre et le Frére Guillet auprés du Frére Janin, car la Mission Sainte-Marie se développait trés rapidement, par suite d’afflux d’Indiens fascinés par le rituel des cérémonies catholiques. Le langage Chinook était le plus employé parce que com- posé de quelques centaines de mots trés compréhensib- les par tous. La Société Historique Franco-Colom- bienne a publié dans ‘‘Le_ Soleil de Colombie” du 80 mai 1980, un échantillon du jargon Chinook. Les Oblats trouvérent ter- rifiantes les conditions de vie des Indiens dans leurs © campements, pieds nus, visa- ges couverts d’une teinte rouge les rendant hideux, rarement ils se couvraient de peaux de bétes. Leurs habita- tions n’avaient presque pas d’ouvertures, étaient enfu- mées, infestées de vermine. L’épidémie de vérole de 1862 décima des _ milliers d’Indiens. Les travaux agricoles répugnaient les In- diens, pour eux c’étaient la péche et la chasse. En 1863, la consturction de la Mission Sainte-Marie était achevée et constituait le premier pensionnat-école permanent de la Colombie Britannique, en deux bati- ments principaux, des an- _nexes, une église etc. La vie commenga a la Mission Sainte-Marie, mais non sans obstacles. Le célé- - bre Colonel Richard Clement Moody écrivit 4 James Douglas, ces mots: Les pré- tres romains catholiques portent les Indiens a se prévaloir de certaines li- bertés: c’est une question assez avancée et mérite de prendre position”. L’entrée de la Colombie - Britannique dans la Confé- dération, en 1871, donna aux Indiens une autre juridiction, de provinciale elle passa au Département des Affaires Indiennes, Ottawa, avec comme résultat, une liberté plus restrictive... Prochaine étape, le Dé- partement des Affaires In- diennes fit pression sur les Oblats de Sainte-Marie et sur le Frére Durieu, afin que la Mission devienne un Institut de Technologie Agricole et Commerciale. Pour des considérations financiéres, les.Oblats s’inclinérent et recurent des subventions d’Ottawa, mais I’intégration des Indiens dans l’agricul- ture fut un échec. Le Gouvernement Provin- cial profita de la présence de laMission pour offrir a titre gratuit des terres autour de la Mission a des fermiers et c’est ainsi que la Mission frangaise du Pére Léon Fou- quet fut peu a peu éclipsée: la _ construction du chemin de fer du Canadian Pacific | Railway (C.P.R.) fit le reste et changea’ la “physionomie” de la Mission Sainte-Marie des Oblats. LA MORT DE LA MISSION SAINTE-MARIE: Les édi- fices se détériorérent avec le temps, presque pas d’argent pour les réparations. La démolition s'imposa. Les ou- vriers trouvérent un autel sculpté par le Pére Fouquet, lui-méme. La Grotte fut -rasée. La mairesse Ethel * Ogle avait, 4 plusieurs repri- ses,demandé aux officiels des Oblats de l’est-canadien, de faire épargner ce souvenir du passé, peut-étre le plus an- cien: mais, un beau matin, les habitants de Mission City constatérent qu'il n’était plus. Seul, le cimetiére des Oblats ne fut pas touché, touché, jusqu’au jour ot des vandales s’attaquérent aux pierres tombales de ces hommes qui donnérent a cette petite région, son pre- mier souffle en 1861. Un peu plus loin du site, le Département des Affaires Indiennes batit une école, un dortoir et, ot les jeunes Indiens s’inscrirent. A l’inau- guration, la mairesse Ethel Ogle déclara: “Nous nous sommes réjouis des relations de la Mission Sainte-Marie ave¢ notre cité de Mission (City) nous espérons que cela continuera ‘Tout tomba a leau, la Mission du Pére Léon Fouquet n’était plus — qu'un souvenir du passé, avec quelques reliques-fanté- mes. Le canot du Pére Fouquet avec lequel il fit sa randonnée fluviale de recon- _ .Naissance, en 1861, fut dé- truit, plutét volé. Les batiments du Dépar- tement des Affaires Indien- nes qui effacérent la vétuste Mission Sainte-Marie, furent nommeés “Résidence Sainte- Marie des Etudiants”, tout simplement un pensionnat pour en. fants enrdlés des écoles publiques ot les Ind- diens cétoyent les Blancs. Le Gouvernement appelle cela “intégration”, les Indiens “ “assimilation forcée”, se plai- gnant que les enseignants blancs connaissent bien peu les problémes quiles tou - chent et ne se penchent pas sur la culture indienne, que le | ‘Saviez-vous quill’ existait ‘un journal en francais au début’ ~. Le Courrier dela Nouvelle-Calédonie _ informait les premiers colons ‘de la Colombie britannique ’Procurez-vous les exemplaires existants, du 11 septembre, au 8 octobre 1858, “PRIX: $1 .25 — $0.25 pour la poste. | Beriver i: SOCIETE HISTORIQUE’ aoe. | de la colonie? - d'implantation. $5.00 $0.50 [frais poste] nom: Fraser Mills, les premiers pionniers de 1909 et 1910 et les mariages célébrés pendant les 39 ‘premiéres années ‘FRANCO-COLOMBIENNE e proedre Est, pace yer 1v4. ~ Sores en — gf ; Regard sur Maillardville +; 4 Condensed divisé en trois chapitres oni teas ae ‘Maillardville: histoire Adresse: Code postal: tN ppc -nmonannane: systéme scolaire public n’en- globe pas les aspets colorés de cette culture indienne, ce qui fait dire que les Blancs Publications a venir = as ‘ne comprennent pas|’atta- chement des Indiens au rythme de la Nature. __ [ASUIVRE} Histoire de la Troupe Moliére, 1946 4 1967 Premiére troupe théatrale francophone en C.B. Compte-rendu historique des 21 années di’activités artistiques de la troupe Moliére, 4 Vancouver. Ces années d’activités ont été reconstituées a partir de souvenirs écrits de Mme Blanche Lambert, membre de la SHFC, fondatrice-directrice de la Troupe Moliére; des transcriptions|'entrevues faites avec les directeurs, acteurs, techniciens, encore vivants; de coupures de journaux anglophones et francophones du temps; de photos des acteurs et membres du comité exécutif; des programmes de soirées musicales et. représentations artistiques organisées par la troupe; etc... Histoire dela Caisse Populaire St-Sacrement, 1948, a nos jours — L’histoire de la Caisse populaire. St-Sacrement reconstituée grace aux souvenirs écrits de M. Albert Lefebvre, memtre de la SHFC, membre ‘fondateur de la Caisse; aux records recus des Archives de Victoria, aux photos des personnes-clé, ete...Le tout, compilé mis en page et composé par M. Alexandre Spagnolo, membre de la SHFC. 1. Courrier de la Nouvelle Calédonie [1976-1977 ] $1.50 Réimpression des numéros du journal a partir de microfilms, le premier journal francophone de la Colombie britannique, le Courrier informait les premiers colons de la C.B. . Ce journal était imprimé a Victoria par le Comte Paul de Garro, éditeur, journaliste et imprimeur. M. Paul de Garro, exilé politique de la France, visait 4 informer les colons et chercheurs d’or de la Colombie britannique et de la Californie et a pu pendant presqu’un mois, faire survivre son journal avec succés. Procurez-vous les exemplaires existants du 11 septembre 1858 au 8 octobre 1858. 2. Le Fait francais en Colombie Britannique [1978] $2.00 Traduction frangaise dé l'étude de Glen Cowley, de l'Université Simon Fraser, Burnaby, sur la présence francophone en C.B. de 1793 a nos jours. La SHFC s'est - servie d’extraits de cette étude, qu'elle a tradiits, comme outil de travail. Des photographies et dates -historiques y ont été ajoutées, ainsi que la transcription d'une entrevue faite avec l’auteur. 19 pages de textes et photographies.