PAR CLAUDINE LAVALLEE Véritable encens culi- naire, leclou de girofle est un parfum ra- fraichissant et hautement aromatique. Trés tét, a travers |’histoire, il est une des épices les plus recherchées. Le clou de girofle n’est introduit en Europe qu’au IVe siécle, mais déja bien avant |’ére chré- tienne les Chinois |’utilisaient tant pour ses propriétés médicinales que culinaires. Ala courdes Empereurs, il était coutume de macher du clou de girofle pourse parfumer!’haleine. Plu- Sieurs siécles vont passeravant que les arabes qui voya- gentle longdes C6tes de la mer d’Oman |’ins- crivent dans leurs connais- sements sous le nom de GARUMFEL. Ces téméraires commergants- voyageurs font parvenir par la route habituelle des épices, le clou de girofle jusqu’au Liban et en Syrie. Lorsque cette épice remarquable arrived Rome 0 trés vite on la trouve dans toute bonne maison, elle prend le nom de CARIFOLU puis devient GAROFANO, motitalien qui désigne également I’oeillet apporté lui aussi de Syrie. Quanta 1’appellation GIRO- __FLE, elle n’apparait en France qu’au Xllesiécle.Le Moyen-Age fait alors grand usage de la poudre de clou de Girofle que la pharmacopée, derriére l’école de Salerme, administre com- me une panacée contre la peste, l’im- puissance, ou le catarrhe. ALA RECHERCHE DU PAYS D’ORIGINE. Les Italiens aimeraient bien Supprimer les intermédiaires entre les producteurs et les consommateurs. Mais la chose n’est pas simple, car, d’abord, il faudrait savoir otestsituéle pays ol pousse la précieuse plante. Clou de girofle LE CLOU DE GIROFLE Marco Poloet Vasco de Gamas’ap- pliqueront le découvrir, sans pour- tanty parvenir, l’Eden oi l’oncultive des girofliers. C’est finalement Albuquerque qui, grace a ses espions et aussi grace 4 un italien moine- aventurier, aura la confirmation que l’archipel des Moluques est bien la souce des girofliers. Puis le colonia- lismes’en mélera et ]’on pourra voir une lutte sanglante entre Hollandais et Anglais pour le monopole de la production du giroflier. Cesont fina- lement les Hollandais qui 1’empor- teront. Dés lors ils forceront les indi- génes sous leur domination a détrui- re lemoindre girofliersurtoutes les terres de l’archipel, 4 |’exception des iles Ternate et Amboine oi ils surveille- ront jalou- sement leur culture. LE GIROFLIER Ese giroflier est bel et bien unarbre. Ses feuilles luisantes a saveur brii- lante sont utilisées dans la cui- sine locale des pays producteurs, un peucommenousutilisons les feuilles de laurier dans la nétre. Son fruit au gout douceatre nommé "anthofle" est €galement consommésur place. Les tiges des fleurs de giroflier ser- fabriquer ]’essence de girofle utili- sée en pharmacie et en parfumerie. Enfin cesontles boutons floraux qui une fois séchés deviennent les fa- meuxclous de girofle. UTILISATION DU CLOU DE GIROFLE Beaucoup moins utilisé qu’au Moyen-Age oi il était em- ployé pour la conservation des vian- des et du gibier, le clou de girofle entre, tout de méme, aujourd’hui, dans la plupart des mélanges d’épi- ces, aussi bien dans le curry indien, le ras-el-hanout oriental que dans notre quatre épices. Dans la cuisine NOUVELLE RECOMPENSE MUNICIPALE La Cité de Vancouver annongait demiérement la création d'une nouvelle ré- ” Compense municipale - le “Cultural Harmony Award". Le but de cette récompense est la reconnaissance envers un citoyen, une ins- titution ou une maison d'affaires qui aura Contribué d'une fagon remarquable a la promotion de I’harmonie cutturelle dans la Cité de Vancouver, Cette récompense est commanditée par le “City Council's Special Advisory Committee on Cultural Communities”, U'heureux élu sera choisi par le Conseil et sa récompense lui sera remise durant la semaine mutticutturelle, le Mercredi, 21 février 1996, a I’Hote! de ville. Cette reconnaissance comprend la remise _ d'un certificat et d'une plaque. Sont éligibles les accomplissements dans les domaines suivants: - uN programme local of les nouveaux amivants sont accueillis dans la commu- nauté, F - une maison d'affaires ou une agence communautaire qui se surpasse afin de rejoindre de diverses facons, les minori- tés visibles, les gais, lesbiennes, etc. - les employeurs qui procurent un envi- ronnement modéle dans le travail favori- sant la diversité. - les initiatives visant a aider les enfants et les adolescents vis-4-vis du racisme. - Tout vancouvervis / vancouver- oise peut tre Gligible, ainsi que toute institution ou maison d'affaires. La date limite des mises en nomination pour cette récompense “Cultural Harmony Award” est 16h30 (4.30pm) le vendredi, 19 jan- vier 1996, occidentale il est (généralement pi- qué dans un oignon) de toutes les potées, entre dans le pot-au-feu, la blanquette, les matelotes 4 base de vin rouge et les marinades au vinai- gre. Aux Etats-Unis il signe le jambon ala virginienne. En versionsucréele clou de girofle vient agrémenter les compotes, les gateaux a base de miel et d’€pices et certaines préparations de fruits cuits (poires au vin, compo- tes de pruneaux etc...). Le clou de girofle estévidemmentindissociable du pain d’épices ot il se marie harmonieusement 4 Ia cannelle. En- finil faut savoir que ses usages ne sont pas seulement culinaires : Une oran- gecloutée de girofle embeaumera vos commodes et vos armoires pendant des mois. Etsi votre haleine vous pose des problémes pourquoi ne pas faire comme les empereurs de la dynastie chinoise des Han qui machaient vo- lontiers du clou de girofle et forcaient leurs visiteurs 4 en faire autant pourne point incommoder leurs interlocu- teurs. RECETTE POIRES AUX EPICES Ingrédients : 4 poires bien mires, 20.cl demuscat, 4 cuil. 4 soupe de miel liquide, 200 g desucre, 12 clous de girofle, 1 baton de cannelle, 1 morceau de 2cm envi- ron de gingembre frais, 10 grains de poivre, le zeste d’une orange non traitée, 1/2 citron. Préparation: Avec le sucre et le miel porter 70 cl d’eau a ébullition. Ajouter le zeste d’orange, 4 clous de girofle, les grains de poivre, le baton de cannelle et le morceau de gingembre émincé. Lais- serbouillir et réduire pendant 10 mi- nutes. 5 Laisser ce sirop tiédir pendant quel- ques minutes, puis ajouterle muscat. Bien mélanger. Entre temps, éplu- cher les poires sans enlever la queue. Les frotter avec du citron, au fur et 4 mesure, afin qu’elle ne noircissent pas. Enfoncer deux clous de girofles dans chaque poire. Les plonger dans le sirop. Porter de nouveau a ébulli- tion et laisser cuire environ 15 minu- ~ tes a petits frémissements. Laisser les poires refroidir dans le sirop et porterletoutau réfrigérateurjusqu’au moment de servir. La demande pour cet honneur doit inclure: - un résumé ou curriculum vitae s'il s’agit d'un individu - deux lettres recommandant le candidat a la nomination - le nom d'un individu nominant un candi- dat - une déclaration décrivant la contribution du candidat, selon les critdres établis, d'une longueur maximum d’une page, mention- nant comment cette contribution a contri- bué ai’harmonie cutturelle, la raison de son importance, et l'impact d'une telle contri- bution sur la communauté, Les demandes doivent parvenir au: Selection Jury - Cultural Harmony Award c/o Special Advisory Committee on Cultural Communities, City Hall, City Clerk's Office, 453, 12e avenue ouest, Vancouver, C.-B., V5Y 1V4 ou par télécopie : 873-7419 Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 19 janvier 1996 9 | | eee Les propos d’Huguette SAD, PAR HUGUETTE DESJARDINS DISCUTER...NON S’EMPORTER! Rester calme devant un inter- locuteur plutét agressif? Facile a dire me direz-vous? Entiérement d’ac- cord! Il y a des jours ot la plus petite étincelle peut produire une explosion ‘et personne n’esta |’ abri de l’empor- tement soudain. Quel que soit le mi- lieu dans lequel on travaille, on a toujours unmoment, une occasion ov le volcan peut se mettre en éruption. Tout accepter avec un “oui” en refoulant la bile de sa vésicule n’est guére une solution, carse retrou- veravecun “Bromo” pour digérerun plat qu’onavalede forcen’est qu’un subterfuge capable d’engendrer un plus grand malaise qu’onappelle Ran- cune. Test bond’avoir ducaractére, mais il faut mettre la “pédale dou- ce”. Il est bon de défendre ses droits et ne pas laisser piétiner son juge- ment, mais tout peut se faire sans cri, sans heurts, tout en conservant son calme. Discuteretnons’emporterest une fagon de ménager son coeur et éviter d’avoira prendre une poignée de somniféres aumoment de dormir. Gardersoncalmec’estsecon- tenir: prendreune grande respiration, méme si ]’autre s’évertue a gesticu- ler, le regarder; attendre qu’il cesse de postillonner pour ensuite lui dire le plus calmement possible: “Si 1’on causait maintenant?” La stupéfac- tion d’une telle attitudene pourra que désargonner votre interlocuteur. ContrGlerses émotions, “met- tre la pédale douce” alors qu’on vou- drait pesera fond demande une grande force de caractére. Mais c’est avec patience et en usantd’un peu de psy- chologie et de sang-froid que I’on y parvient. S’emporter ne peut quenui- re 4 la santé. Le systéme nerveux prend a ce moment un tel coup que tous lesmembres du corps se contrac- tent. L’expérience des erreurs se doit d’étre transmise tout autant que celle des réussites. Il serait si facile de dire: “Qu’ils aillent tous au diable et qu’ils apprennent a leur propre frais!” Mais il est possible de calmer lemondesans pourautantlechanger. Sil’on ysonge s€rieusement, existe-t-il une raison importante qui vaille que ’on s’emporte au risque d’en étre malade? Bouillir au point d’en éclater? Secontenir quand on voudrait exploser, gardersoncalme, PAS FA- CILE, jel’avoue. Mais un tel tour de forcene peut qu’étre bénéfique pour vous. Ne plus se mettre dans tous ses états et laisser les autres le faire pendant quel’onattend que!’ouragan soit passé, voila ce qui pourrait s’ap- peler avoir un brin desagesse. Rester calme dans les mo- ments de crise, ga s’apprend, tout comme le yoga et la méditation. Mettre la technique en pratique c’est manifester notre bon vouloir de vain- cre tous les obstacles avec diploma- tie. Di = logéne... (suite de la page7) mon cou, a ronronné de plaisir et, doucement, trés doucement, ila mor- dillé le bout de mon oreille. Vous ne croyezpas quec’est le comportement d’un amoureux? C’est un tendre etun délicat. Ce n’est pas lui qui ferait des bétises comme cette folle de Chinette! L’autre jour, elle a réduit l’éponge a vaisselle en tout petits morceaux, bien minuscules, bien réguliers, presque calibrés, dontellea parsemé la cuisi- ne et la salle 4 manger. Et tout cela parce qu’il y avait eu du poisson au déjeuner! Je vous demande un peu! L’éponge, de toute facon, c’est indi- geste, ca ne se mange pas. Ce que Chinette aime, aussi, 4 la délectation, c’est déroulerentiérement le papier-_ toilette dans la salle de bain, en faire un gros tas vaporeux, s’y installer, et machonnerce papiersi tendre un peu partout, comme ¢a, au hasard, pour s’amuser. C’est vraiment trés rigolo. Elle est grondée, bien sir! Alors elle va se cacher sous un meuble, atten- dant que |’orage passe, puis elle sort, l’air indifférent, s’étire de tout son long et découvre sans pudeurun joli ventre toutneigeux qui donne des idées a Diogéne. Elle fait méme cela de- hors, quand il fait beau, sous leregard en coin du gros chat noir du voisin, - celui de droite, - un sacripantcelui-la! Diogéne ne comprend pas que |’on puisse étre 4 ce point inconséquent. Cependant, il continue 4 étre amou- reux de Chinette. I] est patient. I] attendra. Etun jourou!’autre il |’aura, il lui fera des petits chats moitié chi- nés moitié birmans. Le pedigree, il s’enmoque. ** * PRERRERRERERPRERRERERRRRPRERRERBRPRBRERBRRPRBRRBREESE Les classiques et les nouveautés de l’ONF-plus accessibles que jamais! '* Pour acheter ou louver des vidéocassettes de VONF, composez sans frais le 1 800 267-7710 * Pour en emprunter, adressez-vous au Centre culturel francophone de Vancouver ¢ Pour en savoir davantage, consultez notre site Internet http://www.nftb.ca 0 FoGse NATIONAL Du FILM DU CANADA—wWHe CROCE ESR WES TON aa ory \ONF ITI} monde — a mAs a ponigll — a ae Seeenttiteeeatienetinn atti atin este scien ctiee sie oat cineca tice eae ali ae ae eels oR py tt ak A At I tN i pO NR ts ppl tO seeaes eeepc eee een ee ee pong —— ee ————— ee wn,