par Marguerite BATUT En Angleterre, bien des gens font le dfner de Noel le 24 tard dans la soirée. Les gens vont aussi 4 la Messe de Minuit mais les protestants sont beaucoup plus nombreux. Le jour de Noel, je devais aller voir des amis dans le Comté de Kent, banlieue Sud de Londres, mais hé- las, pas un train ne circu- lait. La solution: rester 4 Londres, sous une pluie bat tante, avec la plupart des restaurants et salles’ de spectacles fermés. © Cependant, le soir, 41’hd- tel, une surprise nous at- tendait: les patrons con- Viaient tous les clients, plus le personnel, famille et amis, au fameux diner traditionne]. N’était-ce pas mieux que de rester as’en- nuyer puisque les evéne- ments scmblaient, de cet- te facon, tourner au mieux et que les hdreliers étaient si gentils. Une grande table nous réunissait tous (environ 30 convives) et cette chaude ambiance me faisait ou- blier l’impression un peu macabre que j’avais eue le soir de mon arriveée. Le repas, avec dinde, jambon chaud, pate, sau- cisses, petites pomimes de terre sauteées, choux de Bruxelles, haricots verts fins comme délicieux, la cranberry sauce, fut un réel délice, - . .et hien entendu, le fa- meux pudding flamhbe, ser- vi avec une sauce faite de beurre, créme, rhum, le tout bien fouetté. De bons Vins furent servis et ce fut une exccllente soirée, non goatee depuis bien longtemps. Il y avait au moins une douzaine de gar- ¢ons aux cheveux longs et courts, de filles aux lon- gues jupes paysannes” et bien que certaines tenues vestimentaires masculines fussent assez ‘‘drdles’’, - tous étaient impeccables J’ai eu plusieurs appels teléphoniques 4 faire et le personnel s’est mis en ‘fquatre’? pour m/’aider. des fils ct dew Vacances de 35 jours également essayé d’envoyer un telegramme en France (toujours avec 1’ aide de ces gens) mais les employés aux renseigne - ments ne travaillant pas ce jour de Noel et le len- demain, jen’eus aucune as- surance que ma famille se- rait avertie de mon arrivee A Londres, il y avait des monceaux d’ordures dans les rues, ceci dQ 4 la gré- ve des boueux. Tout le monde téléphonait aux or- ganismes responsables , mais aucun ne prétendait étre au courant. Malgré toutes ces diffi- * * cultés visibles, tout le monde achetait jouets, quo- lifichets; vétements, nour- riture dans les magasins pleins 4 craquer et malgré le danger des bombes qui continuent 4 éclater un peu partout. Il est vrai que les anglais ne sont pas a ga prés car ils en vu d’autres durant la 26me Guerre Mon diale et les civils savent ce qu’ils ont enduré. J’ai lu dans un journal qu’il y avait eu 300 tués dans les forces de l]’ordre, plus 700 civils dans_ cette guerre d’Irlande, dont les anglais ne veulent pas par- ler. Par contre, ils m’ont demandé des informations sur les Indiens et ils les plaignent sincérement(/ ). Pour leur propre compte, ils pensent que M. Wilson n’est pas de taille pour la politique anglaise et ils trouvent que M. Tru- deau dépend trop des USA. 8 Que voulez-vous, on ne peut produire des super- politiciens tous les 25 ans. La Reine, pour certains, reste un symbole; pour les autres, surtout les moins nantis, elle est méprisée d’étre si riche et de cofter si cher au peuple anglais. En tous cas, si vous al- lez 4 Londres, vous y ver- rez que tout le monde (ou presque) est aimable- et essaie de vous aider et il n’y a aucun rationnement de quoi que ce soit. Me rendant en banlieue la veille de mon départ voir de mes bons amis, j’ai vu, sur le trajet, l’arrivée des éecossais avec leurs ‘‘pi- pes‘‘, bonnets 4 poil et jupes, en si beau lainage et dessin A carreaux, ve- nant pour Ye changement de la Garde, qui est tou- jours un spectacle pour le peuple londonien; 500 personnes au moins atten- daient, stoiques sous la pluie; j’ai vu. aussi Tra- falgar Square et ses pi- geons, le fameux théatre Mair Maid, le bateau La Caledonia. La banque Im- périale du Canada possé- de un magnifique immeu- ble de coin, tout en pier- re. Le moderne se mé - lange 4 lV’ancien mais il y a Gncore sdeatres. jolies petites maisons avec leurs fenétres 4 petits carreaux, construites en brique rou- ge et embellies de bandes de bois sombre, de style normand. Le London’s Hos pital est trés vieux mais est ‘‘agrémenté’’ d’une proche taverne. Pourquoi. Sans doute pour vous ré- conforter avant et aprés u- ne visite en ce lieu sinis- tre’ Il y a aussi quelques constructions du style fu- tur CBC-Radio-Canada de LA PHOTO par Lucien BELLIN Nous arrivons 4 une ma- ti¢re de base qui est vala- ble pour tous les apparcils photographiques et tous les genres de photogra- phies, résultat de lumi¢re et exposition. Parlons lumiére d’abord. -Celui qui veut accomplir de bonnes photos se rendra compte trés vite de |’im- portance des sources de lumiére qui affectent le su- jér en une variété sans fin. Vous aurez assez vite une notion des différentes qua- lites des sources de lu- m‘ére; par exemple, un soleil resplendissant ve- nant de cOté et passant 4 travers le sujet, revélera des surfaces et textures, de forte intensité. Un so- teil resplendissant tom- __bant en arri¢re de votre < ia appareil, dans les premié- res heures de l’aprés- mdi, atendance 4 dimi- nuer les détails, alors que la lumiére en arriére du sujet, donnerait une _ sil- houette et des effets dra- matiques. Il est assez surprenant qu’A l’heure du midi, par un soleil resplendissant, des personnages photogra- phiés apparaissent avec des ombres sous les yeux. Naturellement, quand nous prenons des photos, nous pensons lumiére en relation avec |’exposition et cela nous améne au deu- xiéme point important: la bonne exposition du film. Quand vous commencez 4 prendre des photogra- phies vous voulez avoir un rendement maximum de qualité, que ce soit blanc et noir, couleur, diaposi- tives. L’exposition exac- te est essentielle; ceciest déterminé en variant le diaphragme et la vitesse du déclencheur, en rapport a- vec la vitesse du film (ASA) et de la lumiére qui tombe A ~ ~ 3 < sur le sujet en avant des lentilles. Cela peut sembler compli- qué pour ceux qui débutent en photographie mais, en définitive, c’est trés sim- ple. Des instructions sont données avec chaque bobine qui sont faciles a4 suivre. Le Soleil de Colombie, 21 mars 1975, 11 Vancouver. Mes amis en banlieue ont une coquette petite maison avec un jardin encore plus coquet (vous connaissez l’amour de l’anglais pour sa pelouse et ses fleurs). Jai pu voir et sentir des roses encore magnifiques a ce moment de I’année. Ils ont de jolis meubles anciens, télévision, pia- no, 2 voitures, petites..., mais confortables. Ils ne se plaignent pas et cepen- dant ils sont loin d’étre millionnaires. Ils voyagent chaque années & travers l’Europe pendant un mois et semblent satisfaits de leur sort. Le 27 décembre, jai quitté Londres 4 midi 30. Ma note d’hdtel, pour 4 nuits, 3 repas, petits dé- jeuners, quelques verres de vin et digestifs avec des amis, se montait 4 environ $120.00 mais des hotels de catégories supérieures de- mandent de $40 4 $60 par jour et les repas peuvent aller de $3 pour un bon poisson et salade, de $10 et $12 avec viande, jusqu’a $35 (avec du fin frangais) et au-dessus. J’ai eu une bonne im- pression de mes premiers pas en Europe, de mon sé- jour A Londres; je re- grette seulement de n’a- voir pas eu assez de temps pour revisiter les places intéressantes, les musées avec tous les vieux maftres des arts et ol les femmes et les hommes fameux du XVIé.et autresont repreée- sentés, comme la National Gallery, Victoria et Albert Museum, etc...mais j’ai quand méme vu, examiné, le vrai caractére anglais tel que ce peuple vit au- jourd’hui, encore ancré dans ses traditions et se dirigeant timidement vers une vie-nouvelle. Espérons que de ses tra- ditions et de son modernis- me, quelque chose de grand sortira encore pour ce peuple qui pendant’ un temps pouvait dire: ‘‘il n’y a pas unendroit de notre Empire ot le soleil nese couche’”’ et souhaitons lui ‘*Bonne Chance’’. Ces instructions sont diffé- rentes suivant la sensibi- lité du film. Concernant l’exposition, il y a plusieurs sortes de films, avec des degrés dif- férents de sensibilité, tels que 400 ASA(rapide) - 100 ASA (Moyen), 32 ASA (lent). Le film rapide vous per- met de prendre une photo dans. des conditions lumi- neuses trés pauvres, mais avec moins de détails. Le film lent nécessite de bon- nes conditions ensoleillées et donne des détails trés définis; le film moyen est un compromis entre les deux cités plus haut. Pour un début, un film moyen est 4recommander, et cela aussi bien pour blanc et noir que couleur! —— ] | | | | | | | | |