6— Le Soleil de Colombie, vendredi 3 décembre 1982 4q a “‘Les Chroniques’’ de la Société Historique Franco-Colombienne 9, rue Broadway est, Vancouver, C.B. V5T 1V4 Téléphone[604]879-3911 Une figure du passé: Recherches historiques d’Alexandre Spagnolo, Membre de la Société Historique Franco-Colombienne Ces Indiens Squamish n’étaient pas tous des “tétes brilées”, la majorité, devant cette ferme menace chargea un noble Chef du nom de Smatt de prier le Pére Fouquet d'intervenir auprés du Colonel Moody afin qu'il calma sa colére; en échange, elle promit la “christianisation” d'un grand nombre d’hommes et familles, en plus de leur trouver un endroit plus propice, loin de New Westminster, pour y établir une Mission d’Oblats. On chercha un endroit, la chose était difficile. On visa l'endroit de l'actuel False Creek, le village de Squamish, celui de Stanley Park, celui od se trouve le Pont Second Narrows, malheureusement, ils étaient occupés ou sur le point de l’étre. LE CHOIX D’'UN SITE A Ustalawa (l'actuel Vancouver-Nord), un endroit fut choisi. Le Chef Smatt fit diverses randonnées en cano# vers New Westminster afin d'obtenir des autorités leur accord pour l'établissement d'une mission pour ses Indiens, qui leur fut octroyé, si elle était sous le contréle des Péres Oblats. Quelle magnifique reconnaissance par les autorités de l’oeuvre de ces missionnaires-pionniers, aprés tout des étrangers, voire méme des Francais... C'est 1a alors que le Pére Fouquet groupa les membres Squamish qui acceptérent le christianisme et ses préceptes pour une vie utile parmi la société et de bonne conduite envers le prochain. Ces Indiens batirent la Mission et la Chapelle, en 1866, avec le nom du Sacré-Coeur, la premiére batie en ce qui est actuellement le Grand-Vancouver. Elles servirent pendant 20 années et en 1909, rebaptisées Saint-Paul du prénom de Mgr Paul Durieu, l’auteur du systéme Durieu, passablement controversé. NOUVELLES MISSIONS Ce jeune théologien de 37 ans fut envoyé de New Westminster a la lointaine et difficile Mission de Fort Rupert od la Hudson Bay Company avait établi un poste d’échanges avec les Indiens. Transférée plus tard a l'Ile de Harbledown et nommée Saint-Michel. La, le Pére Fouquet n’eut pas un grand succés pendant son séjour de onze années, cela pour plusieurs motifs. Peu d’Indiens disposés a suivre les cérémonies religieuses, pas mal de protestants, dont le célébre William Duncan, qui refusait le titre de Révérend et avait fondé le village modéle de Mtlakla et de Fort Simpson. Ayant eu des difficultés avec lEglise Anglicane et les autorités coloniales, il transféra le village modéle sur une fle de I’Alaska, suivi par une majorité de ses fidéles Indiens. En effet, aprés onze années dont sept avec le Pére Fouquet, un cauchemar, la Mission fut abandonnée, les Indiens rétifs furent laissés a leur propre sort, sans pouvoir les initier a la culture de la pomme de terre. Encore une nouvelle tache pour le Pére Fouquet, lors de son retour 4 New Westminster, celle de se rendre dans la région des Kootenay, afin de fonder sa quatriéme Mission avec le nom de Saint-Eugéne (1874), a 10 kilométres de Cranbrook. En dépit de ses maux d’estomac, le Pére Fouquet souffrait d'insomnie, d’arthrite, malgré sa volonté de fer, il grognait assez fort, méme a la chapelle, aussi Mgr d’'Herbomez lenvoya a l'hépital pour suivre un traitement, avec tout cela, il vécut encore 25 autres années. Extraordinaire cette résistance et aussi cette foi de tous ces missionnaires-pionniers de jadis. . A la Mission St. Eugéne, on nomma le Pére Julien Baudre, comme supérieur et le Pére Nicolas de Coccola, assistant, qui eut une longue vie de lutte militante parmi les tribus indiennes a telle enseigne qu'il emmena deux Indiens a Ottawa afin d'obtenir par écrit de la part du Ministére de l'Intérieur et de celui des Pécheries, avec d’énormes difficultés, des privi- léges, si pas des droits, pour la péche d'un cété, et de l'autre, l'agrandissement de leur réserve d’une superficie de 1640 acres de terre fertile, des école pour leurs enfants. Toujours des missionnaires-pionniers francais pour plaider la cause des tribus indiennes. LEON FOUQUET ou PAUL DURIEU L’'Evéque Louis D’'Herbomez était arrivé 4 un point que son état de santé laissait a désirer, des rhumatismes et surtout un cancer, le lot des missionnaires dans ces contrées sauvages. Vers l'année 1870, il n’arrivait plus a surveiller et visiter toutes les Missions sous sa juridiction, il demanda en haut lieu un co-adjuteur ou un évéque auxiliaire. Depuis longtemps, on jugeait que le théologien Léon Fouquet, bras droit de Mgr. D'Herbomez, souvent chargé des Missions lors de ses absences, fondateur de Missions, trés aimé Léon Fouquet o.m.i. (1831-1910) fut en faveur d’un relatif peu connu, peu expérimenté Paul Durieu. Pourquoi? Un Pére Oblat qui plus tard étudia scrupuleusement la vie des deux prélats, déclara: Durieu, un travailleur sans relache, prudent, peut-étre trop, un parfait organisateur qui doit savoir exactement od poser le pied; par contre, Léon Fouquet, quoique infatigable comme Durieu, n’avait jamais été un parfait organisateur. Bien que le Pére Durieu fut une figure controversée, surtout au sujet de son systéme Durieu, dans la conjoncture de l'histoire des Oblats et particulitrement dans le domaine du travail touchant les tribus indiennes, avec Léon Fouquet, évéque et successeur, les choses auraient pris, paratt-il, une autre tournure. Ainsi, le Pére Durieu, alors 4gé de 44 ans, fut consacré évéque-coadjuteur 4 New Westminster, le 24 octobre 1875 et l'Evéque D’Herbomez, malgré ses divers maux, devait vivre quinze années encore, jusqu’au 8 juin 1890, a 68 ans, relativement jeune par rapport a divers autres missionnaires. LA FIN DU PERE FOUQUET Le 15 aoft 1910, les Oblats de la Mission Sainte- Marie (Mission City) célébrérent le 50e anniversaire de leur arrivée en Colombie britannique; le Gouverneur de l’époque, Sir Richard McBride, prononga a cette occasion une vibrante allocution au sujet de l'immense oeuvre accomplie par les valeureux Oblats de l’Ordre de Marie-Immaculée, en met- tant l’accent tout particyli¢rement sur celle du Pére Léon Fouquet O.M.I. Quelques jours plus tard, le digne prélat, théologien de marque, rendit son dernier soupir a la suite de violentes attaques rhumatismales: il avait 79 ans. L'Evéque D'Herbomez, en 1887, alors en Europe afin de prendre part au Chapftre Général de la Congrégation, son cancer intestinal continuait ses ravages; il fit le voeu de faire batir un sanctuaire dédié a la Sainte Vierge, nommé Grotte Notre-Dame de Lourdes, comme celle de Lourdes, sur le sommet d'une colline dominant la région, le fleuve Fraser et les environs. L’Oblat Corneiller et des ouvriers canadiens- francais accomplirent cette édification. Le Pére Fouquet fut enterré, suivant son ultime désir, prés de la tombe de son vieux compagnon de lutte, Mgr Louis dépravations, d'autres déja endoctrinés par des missionnaires des Indiens, était tout indiqué pour ladite succession. Non, ce D'’Herbomez. Fin Tes ci wor? CPiZ=Z —— Solution p.15 12345678 910Nn 12 Secon Gu WW = S.O.P. HORIZONTALEMENT 1—Menus poissons blancs. 2—Pays de I’anc. Asie Mineure. — Poli. 3—Cent ans. — Réels. 4—Soeur. 5—Négligées. ee de ville. — Enlever les dents de. 7—Régle double. — Autrefois 4 Rome, approvisionne- ment pour un an. — Pron. pers. - 8—Application de l’esprit pour apprendre. — Pratique. 9—A un haut degré. — Jeune homme. 10—Comté de la prov. d’Ontario. — Compositeur fran- gais (vers 1528-1600). 11—Touché, peiné. — Train, maniére d’aller (pl.). 12—Durillon. — Non préparé. — Symb. chim. VERTICALEMENT 1—Genre de renouée. — Terme du jeu de piquet. 2—Ordonnance. — Pavillon servant de rendez-vous pour la chasse. : 3—Grande ignorance. — Bison d’Europe. 4—Ninais. (pl.). — Prén. de femme. 5—Dém. — Venus au monde. — Moi. 6—Dessinateur francais. — Evangéliste. 7 Article. — D’une saveur agréable. 8—Prient de venir. — Récréation, divertissement. 9—Parcourir des yeux. — Se dit de la neige qui tombe. 10—Symb. chim. de l’or. — Prén. de femme. 11—Mis en circulation. — Qui n’a pas de fin. 12—Local vitré. — Poss. 8 * sf 0 ar 2 4 $, aS — $.0.P. > ~Yo af. Cet herboriste vient de découvrir dans ce pré 11 magni- fiques fleurs... Chacune d’elles a une sceur jumelle, a l'exception d'une seule qui est unique en son genre. Laquelle?... - chacun le sien Rends & chacun de ces petits son papa ou sa maman. SANGLIER