2, Le Soleil = See Cceeene 1975 LE SEUL JOURNA CONSEIL D’ADMINISTRATION A. Piolat DIRECTEUR : J. Baillaut N. Therrien André Piolat SECRETAIRE: Marguerite Batut REDACTION : Marc Béliveaui de Re ok a ako a EK KE EK AK KE EE EK EEK EK PUBLIE PAR LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, $218 rue Cambie, Vancouver 9 Téléphone : 879-6924 Courrier de deuxieme classe sous le numéro d’enregistrement 0046 LES HEBDOS DU CANADA Par Jean DUSSAULT Diffusé le 29 Octobre 1975 CBUF-FM ,Vancouver Dave Barrett n’a pas fini de littérallement déculot- ter ses adversaires, sipar ailleurs de surprendre ses partisans. Vous devez en effet ad- mettre avec~ moi que ¢a prend du front. pour effec- tivement geler les prix dans un domaine habituel- lement aussi peu controlé que lfest celuides aliments et des médicaments. Je pense pour ma part que c’est un geste parti- culiérement audacieux et je constate qu‘il s’agit aussi d’une manoeuvre po- litique, d’un pied-de-nez aux libéraux de nom qui ne touche pas plus la realité que ne le fait leur leader. De plus je réalise, avec cynisme trés particulier je l’admets, que Barrett a fi- nement confondu Bill Ben- net qui doit étre 4 la veille de comprendre qu *il faut mieu se taire si l’on arien a dire. Et si plusieurs accusent Barrett de prendre de telles mesures dans le seul but de se faire réélire, je soutiens quand 4 moi que les femmes et les hommes politiques sont anotre ser- vice. Qu’on arréte donc de pousser le purisme jusqu’a leur reprocher de vouloir étre réélus dans le but de continuer leur action. D’autant plus que dans le cas présent, Dave Barrett ne trahit aucun des princi- pes qu’il a 4 coeur. David Anderson et Gor - don Gibson, par exemple, sont peut-étre remplis de bonnes intentions, mais ¢a ne reste que de bonnes in- tentions. Essentiellement donc, je considére la main-d’oeu- vre audacieuse et saine © — ment politique. Cependant, la mesure n’est pas aussi facile a a~ nalyser.que l’est la | ma- noeuvre. A preuve, vous n’avez qu’a noter les__ di- vers commentaires parus depuis vendredi dernier ot n’était pas, justement, dis- sociée manoeuvre politique de mesure économique. Remarquez qu’il y a un bon bout de temps que je ne m’attends plus 4a ce que les journaux de cette pro-. vince fassent la part des choses. Economiquement parlant donc, le gel annoncé par Barrett a, selon moi, trois facettes importantes. D’a- bord, sa durée: 68 jours jusqu’au 31 décembre. C’est la fagon d’aider les citoyens en n’imposant pas un fardeau indu sur les en- terprises. Deuxi¢émement, sa sélectivité; l’alimen - tation, les médicaments et les produits pétroliers, - c’est-a-dire les articles qui, avec le loyer, gru - gent le plus nos budgets. Enfin, et plus important a mon avis, sont les mesu- res A moyen et long ter- me: hausses des loyers, pour l’année qui vient, li- mitée a 8%, augmenta- tion du revenu minimum garanti pour les plus — de oe - DENTAL LABORATORIES LTD. annonce l’ouverture de son nouveau bureau. BILL WALLACE - R.D.T. Stites 719 Ouest 16iéme Avenue A Renee Vancouver tél.: paration de dentiers duction pour personnes agées t COAL. ESAsuke 876-4148 ++ SRA TP OBPVEREEM EMRE ETEK REE H Le gel des prix et des salaires LIGNES DIRECTRICES EN MATIERE DE REVENU Les lignes directrices en matiére de revenu compor- tent 4 facteurs quipermet- tent de fixer le montant ma- ximal admis des augmen - tations de salaires, traite- ments et autres revenus; Un Facteur de Protection de Base, contre l’inflation. Au départ, il est fixe. a 8%, pour la premiere annee de toutes nouvelles conven- tions salariales, 46% pour la 2éme et a 4% pour la 3é- me. Cependant, si l’indice des prix A la consommation s’éléve 4 untaux supérieur aux chiffres de la formule, il y aura, l’année suivante, un relévement égal 4 la dif- férence entre les deux taux. Aucune diminutionne sur- viendra suite a une baisse de l’indice des prix. Un Facteur d’Augmenta- tion de la productivitée, afin d’aligner la hausse dure- venu réel sur la courbe a long terme de la produc- tivité afin d’aligner la hausse du revenu réel sur la courbe 4 long terme de la productivité nationale. Ce facteur sera normalisé a 2% et s’ajoute au facteur de protection de base. Facteur de Redressement des Antécédents Salariaux, aux termes duquel l’aug - mentation moyenne an- nuelle du revenu d’un grou-, pe d’employes est mesureée en rapport 4 la période la plus longue de, soit les 2 derniéres années, ou ladu- rée de la convention’ en cours, et est comparée au point de repére national. Ce dernier se définit comme l’augmentation moyenne de l’indice des prix a la con- sommation au cours dela méme période,» plus 2%. Si la comparaison démon- tre que les antécédents sa- lariaux d’un groupe ont été inférieurs a ce point de re- pére, ce groupe pourrait toucher une augmentation annuelle supplémentaire, équivalente, pouvant aller jusqu’a 2%. Si, toutefois, cet antécédent s’était avéré supérieur au point de repé- re, une diminution pou- vant aller jusqu’42% serait effectuée. Un Facteur de Limitation en dollars. I] assure qu’au- ~ cun groupe n’obtiendra pour ses membres, une augmentation moyenne an- nuelle supérieure 4 $2.400. Toutefois, des augmenta - tions maximales de $6.000 seraient admises par les groupes 4 faible revenu, - sans égard aux lignes di- rectrices procentuelles sus-mentionnées. 60 ans de $15.00 par mois et hausse du salaire mini- mum A $2.75 puis $3.00 de l’heure. C’est surtout a cause de ces derniers éléments que je juge le geste du gouver- nement provincial, non seulement ambitieux et sainement politique, mais aussi et surtout sociale - ment juste. - rn oe “ ie | Il importe de souligner que la formule prévue par les lignes directrices ne s’applique qu’aux augmen- tations prévues dans les nouvelles conventions . ou aux décisions arbitrales ultérieures au 14 octobre 1975, date a laquelle le programme a été annoncé. Les conventions déja en vi- gueur ne sont modifiees en aucune facon. Un Exemple - Prenons le cas d’un grou- pe cherchant a renouveler une convention de 2 ans ex- pirant fin 1975. Ce groupe aurait droit ala protection de base de la lére année, s’élevant a 8% et l’augmentation ordinai- re de productivité de 2%, soit 10% au total. Puis, la moyenne des aug- mentations annuelles du groupe pour la période 74- 75 est mesurée par rap. - port au point de repére éta- bli pour cette période - (augmentation moyenne an- nuelle de l’indice des prix plus 2%) et 4 la différence entre ies 2 chiffres ainsi obtenus. S’il n’y a aucune différen- ce, le plafon de l’augmenta- tion du groupe pour 1976 restera 4 10%. LIGNES DIRECTRICES EN MATIERE DE PRIX ET DE PROFITS Essentiellement, les en- tre prises ne,pourront,ma- jorer leurs. prix que dans une proportion égale aux augmentations de coftts nets qu’elles subissent. Les lignes directrices ont pour effet généraux: - limitation en dollars. de profits par unité de pro- duction d’une entreprise, au niveau moyen établi jus-. te avant le 14 octobre 1975., - rétrécissement.de- ~ la, marge de profit net, .en pourcentage, 4 mesure qu’ augmentent Ices cofts. Les lignes directrices ne visent pas les prix que les agriculteurs et les pé- cheurs recoivent pour leurs produits, mais plu- tot ceux qui s’occupent de la préparation et de la ven- te de denrées alimentaires. Les activités des bureaux de commercialisation doi- M, Jean-Luc. PEPIN vent €tre conformes aux li- gnes directrices. Les provinces sont invi- tees a mettre’ en oeuvre un programme decontrdle des loyers et A appliquer les lignes directrices aux honoraires ‘des groupes professionnels. Le gel'des ‘dividendes de sociétés interdit pendantla premiére année les aug- mentations du montant en dollars des dividendes par action. Les banques ct autres institutions financi¢res doivent justifier des aug - mentations des frais de service et des taux d’in- térét qu’ils exigent ense basant sur la hausse des coats d’exploitation. Les lignes. directrices sont appliquees aux entre- prises Deny construction. lorsque la chose est possi- ble. Ainsi, un. entrepre- neur qui construit des_ lo- gements comportant les normes et le degré de qua- lité des constructions pré- cédentes, ne doit majorer son prix au pied carré. que du montant dont il a besoin pour couvrir la hausse des prix. A l’exception des gros- sistes et des détaillants, une entreprise ne doit pas hausser le prix d’un_ pro-. duit Soe d’une fois par tri- mestre. MISE EN ‘APPLICATION DU PROGRAMME - Bien que nous attendions l’appui volontaire de tous les Canadiens au pro - Voir GEL p. 11 MISSIVE IMPOSSIBLE? Téléphonez (a frais virés) a “l’ombudsman linguistique™ du Parlement si vous estimez que l’égalité du francais et de l'anglais n ‘est pas respectée dans une institution fédérale. LE COMMISSAIRE AUX LANGUES OFFICIELLES Ottawa (613) 996-6368 earites - oe wee