Z A} wait wy - oiyeegt xi Dun Rapp PR thee, ppt te Par Francois TIMBERT — Réminiscence. L/histoire tragique et ten- dre de Piaf se prétait parti- culigrement bien a un mon- tage dramatique. La chose toutefois,. s'avérait délicate. En deux actes, de 1 heure chacun avec un interméde justement pesé de quinze minutes, SCOTT SWANN a réussi 4 mélanger drame et humour (Piaf c’était aussi la joie de vivre a travers les plus dures épreuves), la sécheresse de |’alcool a la pétillance du champagne, sans commettre de forfaitu- re et ainsi que me le dira l'interpréte de Piaf plus tard “en lui rendant justice a Elle”. “Rendre justice” peut étre parfois bien ennuyeux. Ici c’était bien plaisant et sou- vent trés émouvant. A plu- sieurs reprises en effet, par un phénoméne émotionnel particulier di aux seules qualités de Kathy et a la véracité de son personnage, j'ai cru retrouver dans la petite silhouette fréle tour- née vers les spectateurs fascinés, l’enfant des ruis- seaux, tel qu'elle apparut a la cOterie parisienne a ses débuts lorsque Louis Leplée la sortit de la rue pour Yexhiber dans son cabaret - jai écrit retrouver - cela est _ significatif. J’avait onze ans lorsque Piaf est morte et d’elle je n’ai connu que Vamour étonnant que lui portait la France. Ce qui m’avait le plus impressionné a l’annonce de sa mort fut le chagrin de mes proches. Visiblement, ils venaient de perdre quelqu’un de trés cher. Je vous livre les notes que jai fébrilement griffonnées a la sortie du spectacle: «Elle s’est avancée toute timide sur le bord de la scéne. Pale dans la lumiére des projecteurs, tremblante devant le “beau monde” venu pour la voir. Gauche, certainement. Elle a un ges- te maladroit vers la petite croix qu’elle porte au cou. Fragile, attendrissante com- me un moineau tombé du nid. Un foulard criard noué au coin de l’épaule pour dérouter l’austérité de sa - robe noire toute simple que probablement sa soeur lui a faite. La téte un peu pen- - chée, ses yeux embués par I’émotion caressant des om- bres que nul ne peut voir. Elle entrouvre la bouche. Pour chanter! Car c’est pour cela qu’elle est ici, la petite Gassion, devant cette au- dience chic. Sa voix sort difficilement. Si ténue, a peine audible. Elle reprend sa respiration et un mécanis- me mystérieux entre en mouvement. A mesure qu’el- le poursuit la mélodie, l’oubli du lieu la gagne; son air la prend, le ton monte. Son étre s’anime d’un feu sacré qui ne se démentira jamais. ‘La foule envofitée, applaudit alongs traits goulus...Kathy Michael McGlynn.» _ Plusieurs fois comme cela je me suis “fait avoir” au cours de la soirée. L’incarna- tion de Piaf est parfaitement vécue par Kathy, Cela. a. d’autant plus réussi qu’elle n’a pas grossiérement tenté de rendre l’impossible: imi- ter la chanteuse. Mais elle s’est soigneusement atta- chée a rendre la personna- lité d’Edith dont elle a étudié de trés prés l’intonation, le comportement et les mouve- ments intérieurs. Le plus important pour rendre le personnage plausible et le faire revivre. Les interventions de Mel Erikson et Hank Stinson dans le monologue soutien- nent excellemment l’effort de Kathy. Ces deux Mes- sieurs qui ont le difficile travail d’assumer plusieurs personnages ne se conten- tent pas d’étre comédiens mais sont aussi musiciens et chanteurs, s’‘il vous plait! Soulignons la simplicité du décor (la terrasse d’un bis- trot parisien) et la sobriété de la mise en scéne qui, alliés a l’intimité de City Stage, ont permis un contact direct des acteurs avec les specta- teurs. Quelques-uns d’entre eux occupent les tables a la terrasse ce qui permet a la comédienne d’agir comme une chanteuse de l’époque et de s’assurer leur concours involontaire pour la grande joie de la salle anonyme et moqueuse (6 les laches!). Cela confére au spectacle une vie particuliére. Cette spontanéité s’accordent par- faitement avec 4 histoire de Piaf dont la vie commence - rappelons le - au ras du sol, dans la rue. — Connaissance. J’ai rencontré Kathy Mi- chael McGlynn aprés le spec- tacle; voici la transcription de l’entretien. — Hello Kathy, dure perfor- mance. N’est’ce pas? — Oui. Maintenant je trouve que je suis fatiguée. Oui trés fatiguée. Il faut passer tou- tes les émotions, vous savez, chanter, rire, pleurer... — Vous étes comédienne et chanteuse. Ce doit étre diffi- cile? — Non... Enfin au début, je pense que c’était dur...Mais ca fait depuis le mois d’octo- bre que I’on fait cela... La seule chose que je. trouve dure maintenant c’est que je ne veux pas faire la piéce chaque soir comme un tra- vail. Vous savez, je ne veux - pas oublier les émotions que javais en octobre. Alors je cherche toujours 4 trouver quelque chose de différent dans les chansons, dans le monologue, et tout ¢a... — J’ai remarqué votre inter- vention dans la salle... — Ah, jadore ca! Au début quand on a commencé, le directeur a dit qu'il y aurait des gens sur la scéne - Oh - Je n’ai pas aimé ¢a... Mais, maintenant j'adore cela! a Un phénoméne émotionnel: PIAF a City Stage — Oui c’est vrai. Mais on a commencé 4 Edmonton. On avait du monde tous les jours...C’était trés plein... des gens qui venaient des villes tout autour. J’avais trés peur! C’était tous des Frangais et les gens auraient pu dire mon dieu, qu’est ce qu’elle fait la. (Kathy est anglaise bien que la piéce ne permette pas de s’en aperce- voir.) (Elle poursuit soula- gée) Mais c’était pas comme ga du tout du tout. — Il faut que vous avoue: Je pensais que vous étiez qué- bécoise...Vous avez étudié de trés prés l’accent des faubourgs parisiens. — J'ai écouté beaucoup de disques d’Edith. Mais je parle anglais plus vite qu’el- le. Elle parlait anglais - trés - trés lentement... comme ¢a (démonstration) Je pense qu’elle ne pouvait pas parler Vanglais trés trés-bien. Et puis elle voulait toujours que les gens l’entende; alors quand elle parlait langlais c’était trés lent et trés bien prononcé...et tout ¢a. Mais on ne peut pas faire cela ici en deux heures, ¢a double- rait la longueur de la piéce! — Vous me semblez trés attachée 4 Edith Piaf. — Oh oui! C’était une femme d’une force...“irréelle”: Elle avait beaucoup de passion et d’émotion; d'intensité et de joie de vivre! — Et vous rendez cela trés bien! — Merci. Mais chaque soir, si je trouve que je ne I’ai pas fait comme il faut, je suis fachée contre moi parce que je veux faire...justice pour elle! Pas pour moi, pour elle! — Avez-vous visionné des films? — Non. Mais j‘écoute main- tenant ses chansons quel- ques heures par jour etj’ai lu ve) Le Soleil:de Colombie, vendredi 26 janvier 1979 13 trois livres de sa vie: un en anglais et deux en frangais. — Oh! Vous lisez le Fran- ¢ais! — Qui... Ca prend longtemps mais j’ai lu son histoire en frangais et puis j'ai regardé beaucoup de photos. Mais je ne lai jamais vu en film. J aimerais ga beaucoup... peut-étre un jour... — Que fut votre carriére avant “Piaf”? — J’étais a lle du Prince Edouard - j’y ai fait le Festival - deux piéces la- ‘bas... Mais avant d’étre com- médienne j’étais professeur dans les écoles secondaires. — Qu’est-ce qui vous a poussé a abandonner vos chers éléves pour embrasser cette profession? — J’ai toujours fait des piéces comme ¢a, en ama- teur et j’'aimais cela beau- coup. Et puis un jour quel- qu’un est venu - comme Louis Leplée! - et il m’a dit, veux tu venir a Toronto faire une piéce. Je ne savais pas quoi faire: les gens de l’école m’ont dit: “T’es folle, si tu n’y vas pas!” J’y suis allée. Mais la piéce a duré quatre jours etj’ai pensé “Mon dieu! Qu’est-ce que jai fait!” Puis quelqu’un d’autre est venu me trouver. J’ai tra- vaillé trois mois. C’était parti. Depuis, je travaille toujours...Je suis chanceuse ¢a marche trés bien mais on ne sais jamais dans ce mé- . tier. Peut-étre demain:c ce sera fini. — Ses chansons, ses amours — avec y cnae! cGlynn au City Stage, 751 Thurlow, Vancouver 688-701 undi 4 vendredi: 20h30 amedi: 18h00 & 22h00 _deegeias ‘au 3 Séuzier 1979 DECISION Ottawa, le 15 janvier 1979 A la suite de l’audience publique tenue 4 Vancouver (Colombie-Britannique) 4 partir du 24 octobre 1978, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes annonce la décision suivante. Décision CRTC 79-10 VANCOUVER, ETC. ii ci abate tie - 780787800 Société Radio-Canada Demande présentée en vue de renouveler les licences de radiodiffusion de CRUT Vancouver, CBUT-1 Courtenay, CBUT-2 Chilliwack, CBUT-3 Port Alberni, CBUT-4 Bowen Island, CBUT-5 Squamish, CBUT-6 Hope, CBUT-7 Ucluelet, CBUT-8 Campbell River, CBUT-9 Campbell River, CBUT-10 Sayward, CBUT-11 Wokas Lake, CBUT-12 Gold River, CBUT-138 Woss, CBUT-14 Tahsis, CBUT-15 Nimpkish, CBUT-16 Alert Bay, CBUT-17 Port _ Alice, CBUT-18 Port McNeill, CBUT-19 Port Hardy, CBUT-20 Coal Harbour, CBUT-21 Holberg, CBUT-22 Tofino, CBUAT Trail, CBUAT-1 Grand Forks, CBUAT-2 Castlegar, CBUAT-3 Fruitvale—Montrose, CBUAT-4 Kelly Mountain, CBUAT-5 Salmo, CBUAT-6 Trail, CBUDT Bonnington, CBUBT Grandbrook, CBUBT-1 Canal Flats, CBUBT-2 Golden, CBUBT-3 Invermere, CBUBT-4 Donald Station, CBUBT-5 Radium Hot Springs, CBUBT-6 Spillimacheen, CBUBT-7 Mount Baker, CBUBT-8 Morrissey Ridge, CRUBT-9 Fernie, CBUBT-10 Natal, CBUBT-11 Beaverfoot Range, CBUBT-12 Mount Hunter, CBUBT-13 Field, CBUBT-14 Moyie, CBUCT Nelson, CBUCT-1 Crawford Bay and CBUCT-2 Creston (Colombie-Britannique qui expirent le 31 mars 1979. Décision: APPROUVEE Le Conseil renouvelle ces licences du ler avril 1979 au 31 mars 1984 aux conditions décrites dans |’avis public du 17 décembre 1975 (CRTC 75-589) et aux autres conditions qui seront spécifiées dans les licences. Le Conseil estime que les nouvelles installations de production de la Société, qui ont été achevées au cours de Vhiver 1976, ont permis 4 CBUT Vancouver de diversifier sa production et de franchir ainsi une étape importante ' face a ses obligations, non seulement au niveau local, mais aussi au niveau régional. J.G. Patenaude — J'ai vu cela. C’était trés - spontané. Cela donne beau- coup d’élan a la piéce; de | plus City Stage se rele trés - bien Acele.. : \l Meth Conseil de ta radiodiftusion Canadian Redio-television ‘et des télécommunications and Telecommunications ‘Commission Secrétaire général intérimaire