x Fe ee EI "7 nelle, Le Soleil de Colombie, vendredi 2 décembre 1983 — 11 Lettres, arts et spectacles LES FILMS DE LA SEMAINE CRCOCCRCTACRRSTRREHOREOEECECEREeeoneeeE) VUS PAR GASTON. «Ups and downs» Du metteur-en-scéne canadien Paul Almond (Act of the Heart, 1970) Tourné au St Michael's University School de Victoria -et utilisant des étudiants com- me _interprétes, Almond a voulu nous montrer son expé- rience lorsqu’il était étudiant a Lennoxville (P.Q.). On aurait imaginé qu’en- touré d’un milieu pareil, le film aurait toutes les chances de réussir... Au contraire, Ups and downs fait piétre figure, a cété de son jumeau Porky's. L’idée était bonne de placer des jeunes pour la premiére fois devant la caméro et on y trouve du potentiel mais la faille, c’est le scénario auquel on ne croit pas car ce ne sont que des enfantillages qui n’amusent pas beaucoup les adultes; par contre, il pour- rait satisfaire les adolescents. Enfin, Ups ans downs est techniquement bon du cété image-son tout comme du coté performances mais ses quelques intrigues de vilains tours et de coeurs brisés ne sont pas assez valables pour retenir l’attention. Pour les intéressés, Ups and Downs joue aux cinémas Park, West Van, Odeon et Coquitlam cinémas. « Terms Avec: Debra Shirley | MacLaine, Winger, Jack ‘Nicholson et Danny de Vito. Mise-en-scéne: James Be Brooks. Depuis quelques années, on assiste A une succession de films a faire pleurer qui balaient souvent tout sur leur passage a la soirée des oscars. ” Je parle de films comme Ordz- nary People, Kramer vs Kra- mer, etc. Tout nouveau, Terms of Endearment fait partie de ce genre de film a problémes de famille. _ Emma _ Horton (Debra Winger, an Officer and a Gentleman) se trouve mal aimée de sa mére Aurora Greenway (Shirley MacLaine, the Turning Point) depuis qu'elle a épousé un enseignant d’école secondaire affairé a courir aprés ses étudiantes. Pendant ce temps, Aurora, veuve et grand-mére déja de 3 petits enfants, voyant sa fille s’éloigner de la maison mater- décide d’ouvrir son coeur pour la premiére fois en Aup Ce a ep ri SEP du Conseil des Arts du Canada Ee ON of endearment» présente # _ Répercussio “Le Canadian Brass de la percussion” Une fusion éblouissante d’instruments. e, des oeuvres de Bach, Rossini, Folk, Salsa, Ragtime & Jazz 7 et 8 décembre a 20h00 5 UBC Musical Building, Recital Hall Billets en vente a tous les guichets de d'information des principaux centres d’achats, dans les ery oe Eaton's & Woodward's de la région du Bas Fraser, au guichet UBC et au magasin Drums 7 = 2 : Ou appelez le 280-4444. ick 15 ans et sen prend 4 son’ voisin, ex-astronaute céliba- taire Garret (Jack Nichol- son, the Shining]. La famille tombe en désar- roi, lorsqu’on apprend qu’Emma est atteinte d’un cancer. Shirley MacLaine et Jack Nicholson, deux vétérans du cinéma, font ici une belle équipe, pourtant: il est diffi- cile de les imaginer ensemble. Un de leurs meilleurs mo- - ments, 4 mon avis, c’est lors de leur premiére sortie ensem- ble. En promenade sur la plage, lui en dirigeant le volant de sa Corvette avec ses pieds et elle appuyant sur laccélérateur, bon, une scéne cocasse parmi d'autres plus sé- rieuses. Bref, j'ai aimé le film mais on a un sentiment de déja vu, enfin, dernier conseil: senti- mental ou pas, si vous étes intéressés, n’oubliez pas votre mouchoir. Terms of Endearment est présenté au cinéma Capitol 6, 820 Granville. Tél. 669-6000. « M’as dire comme on dit» “M’as dire comme on dit”, l’oeuvre de Denise Guénette, n’avait jamais été montée a Vancouver. C'est chose faite — et de quelle maniére! — depuis la semaine derniére au Centre Culturel Colombien. Pendant plus d’une heure, Huguette Lacourse et Andrée Boudreau nous emménent 4 la redécouverte de ces gens que chacun de nous a rencon- trés un jour sans les voir: une serveuse de bar amoureuse d'un Adonis grec, un chauf- feur de taxi philosophe et débrouillard, un couple de vieux, €pris chacun des dé- fauts de l'autre... Ces personnages sans im- portance, les deux actrices parviennent 4 les faire vivre, pétiller et vibrer parfois. Gra- ce a une mise en scéne effi- cace, a un texte superbe et a des arrangements musicaux parfaitement maitrisés par Chantal Morin, elles arrivent surtout 4 nous faire rire. Et c’est dréle de rire! C'est d’autant plus dréle qué c’est de nous-méme: que nous rions tout au long du spectacle. Cette femme ne jure plus: que par son thé- rapeute de groupe? On a tous eu envie un jour d’essayer en se disant que ¢a irait mieux aprés... Ce vieux peureux se raconte des histoires ou il met en fuite six.jeunes gars vigou- reux? Ce genre de chateaux en Espagne n’est pas réservé aux autres... Aussi, quand Huguette Lacourse interpré- te une femme de ménage ne comprenant rien aux compli- cations de ses patrons, c'est sous les chaises des specta- teurs qu’elle vient passer la serpillére, sous la votre, sous la mienne! On rit, on rit méme beau- coup, mais en gardant au creux de l’estomac cette petite douleur qui est la griffe du poéte. Pourtant, ce rire ne se transforme pas en rictus. Et cest a la Performance d’Huguette Lacourse et d’An- drée Boudreau qu’on le doit: quand le texte devient grin- cant, elles s'arrangent pour le rendre souriant grace a une de ces pirouettes dont les acteurs ont le secret. Comme c’est bien dit ! Et il y en a des pirouettes pendant la soirée! Elles chan- tent, changent de téte et de costume, entrent et sortent de scéne sans arrét... et les noirs entre les sketches ne sont jamais pesants. C'est du grand art. Mais ce n'est pas du thé- atre: il y a de la musique. Ce n’est pas non plus une comé- die musicale, puisqu’elles ne dansent pas. Ce n'est tou jourspas une suite de sketches puisqu’il ya continuité dans le texte. Alors, c'est quoi? “M’as dire comme on dit”, c'est un trés bon spectacle, tout sim- plement. Au Centre Culturel Colom- bien, tes 1,2,3,4,8,9,10 et 11 décembre, a 20h30. Au Savoy A mi-chemin entre le réve et une réalité qu'il fustige, Luis Bunuel, mort il y a quelques mois, retrouve avec “Le charme discret de la bourgeoisie” le chemin du surréalisme qui avait fait la gloire de ses débuts dans le cinéma. A l'extérieur, la guerre fait rage. Bien au chand dans un intérieur cossu, une famille de la haute-bourgeoisie continue imperturbablement son exis- petit a petit, les bruits du dehors bousculent cet univers de bonne éducation et de phrases creuses. ‘Ainsi, une série d’événe- Alliance francaise Aprés “Jour de féte”, “Mon oncle” et “Les vacances de monsieur Hulot”, 1lAlliance francaise conclut le mercredi 7 décembre son festival Jacques Tati avec “Play time”. Il s’'agit d’un des films les moins connus du réalisateur francais, tourné en couleur. Le scénario nous décrit, com- me toujours, les déboires du candide monsieur Hulot face a la société industrielle. Cette fois, il s‘égare dans les corridors d’un batiment ultra- moderne 4 la recherche d’un homme avec qui il avait ren- dez-vous. Dans “Traffic”, il tence polie et raffinée. Mais, . «Le charme discret . de la bourgeoisie» ments imprévus — viennent “troubler un repas de famille interminable. Peu a peu, la caméra se retire et ce que l’on prenait pour une résidence bourgeoise se révéle en fait une piéce de théatre ot les acteurs jouent de maniére stéréotypée un texte appris -par coeur. Le rideau se déchire complétement quand l'un des acteurs s’écrie sou- dain: “J'ai oublié mon texte”. Et la piéce se termine sous les sifflets des spectateuts. ‘Film en frangats, sous-tetré en anglais, réalisé en .1972. Lundi et mardi 5 et 6 décem- bre, au Savoy, au coin de Main et Kingsway. ‘ Play time See ag connaissait déja quelques mé- saventures dans les allées du salon du l’automobile. Dans “Play time”, Jacques Tati nous entraine dans les stands d'une exposition industrielle. Le soir, monsieur Hulot participe un peu par hasard a ‘inauguration d’un grand res- taurant. La soirée est semée d'incidents nés de la mise au point hative de cette ouvertu- re officielle. Film en couleur, le mer- credi 7 décembre a 19h30, a VAlliance _ francaise de Vancouver, 6161, rue Cambie. Mardi sotr chez le poéte Paola Brunner et Daniel Archambault La série des “Mardi soir chez le poéte” a repris le 23 novembre au Centre Culturel Colombien. A_ laffiche, Daniel Archambault et Paola Brunner, qui ont donné un récital de poésie chantée dédié au désarmement nucléaire, a John Lennon et au président Kennedy (dont c’était le vingtiéme anniversaire de la mort). Cette soirée ‘représentait beaucoup pour eux. C’était un peu leur rentrée sur la scéne aprés une Paciféte dra- matique ov ils ont quitté la salle dans |’indifférencei géné- rale. Daniel Archambault et Paola Brunner étaient donc un peu contractés a leur arrivée sur les planches du Centre Culturel Colombien. Ils n'ont malheureusement pas réussi a se détendre au cours du spectacle. Elle, avec sa voix sourde, presque étouffée, a besoin d’étre mise en confiance et lui ‘a un toucher de guitare si léger qu'il ne souffre aucune hésitation. Tous les deux ont par malchance hésité plu- sieurs fois. Le public de vingt personnes sen est rendu compte et s'est progressive- ment désintéressé du specta- cle. Ce qui a multiplié les tatonnements des deux artis- tes. Pourtant, elle avait de la classe, pieds nus dans sa robe indienne et vétue d'un corsa- ge pailleté pour la deuxiéme partie. Leur programme, lui aussi, avait de ]’allure. Is ont interprété leurs propres com- itions, mais aussi Mozart et les Moody blues. Ce program- me s'est malheureusement ré-" vélé un peu ambitieux a leur mesure et la soirée s’en est ressentie. C'est dommage, car ces soi- rées “Mardi soir chez le poéte” partent d'un bon principe: donner un public a des ama- teurs qui veulent se lancer. Et ca peut marcher quand les artistes ont la simplicité d’ad- mettre quiils ne sont pas encore tout a fait au point. La prochaine soirée aura lieu le mardi 20 décembre a 20h00. Christian Bernard pré- sentera et commentera des diapositives sur la faune sous- marine et sur un volcan au ‘Guatemala. Globe & Mail, Toronto VTC / CBO, aux centres ‘*M’as comme on dit’’: Lavieest pasfacileavivre - aussi ben qu’on en rise Comédie musicale de Denise Guénette 1,2,3,4,8,9,10,11 décembre & 20h30 au Centre Culturel Colombien 795, 16éme avenue ouest Vancouver, C.B. Tél. 874-9105 Une production du Centre Culturel Colombien dire 700, rue Hamilton Billets gratuits disponibles a la réception de Radio-Canada Réservation téléphonique |Cing soirées excitantes et pleines de suspense Les 12, 13, 14, 15, et 16 décembre 1983 RADIO-CANADA vous invite aux enregistrements de Génies en herbe Société pour les groupes: Radio- 665-8039 de 9h30 a 16h00 Canada DDE OE BEE EOE BEE CO © RE Th OE re SEER eRe wR ITN