12, Le Soleil de Colombie, 7 Mai 1976

Renseignements aux consommateurs

En quoi consiste l’inflation?

Tout le monde parle de I’in-
flation. Depuis plusieurs mois,
la presse fait état chaque jour
des communications du gou-
vernement, des syndicats ou
des entreprises a ce sujet. Seul
le monde du cinéma ne semble
pas vouloir aborder ce théme.
Un film sur l’inflation ne ferait

-vraiment pas salle comble.

Quelle est cette chose que
personne n’aime, que chacun
doit apprendre a supporter et a
laquelle chacun cherche 4a
échapper?

Pour le consommateur, !’in-
flation signifie une perte cons-
tante de son pouvoir d’achat
au fur et a mesure de la hausse
constante des prix. Les mémes
dollars ne nous permettent
plus d’acheter, des produits en
quantité et de qualité. sembla-
bles a ce qu’ils nous procu-
raient auparavant.

Le logement est un, bon
exemple des pressions exercées
sur le consommateur. Le prix
d’achat des maisons a grimpé
considérablement, le coat des
hypothéques s’est accru et par
conséquent un nombre de fa-
milles sans cesse plus grand ne
peuvent plus se _ permettre
d’acheter la maison dont elles
ont besoin. Par <ailleurs, de
nombreux matériaux et ser-
vices, offerts il y a quelques
années dans les nouvelles mai-
sons, comme des sous-sols
aménagés, ne le sont plus de
nos jours.

Si nos propres expériences
nous indiquent que |’inflation
est devenue. grave, il existe
aussi une évaluation officielle
de la hausse du cofit de la vie |
correspondant aux change- .
ments du prix au détail des
biens et des services. Il s’agit
de l’Indice des prix a la con-
sommation, ou I’I.P.C.

Pour établir l’indice des prix
a la consommation Statistique
Canada reléve, d’ordinaire
chaque mois, les prix. de 325
types de biens de consomma-
tion et de services, dans tout le

pays. Ces prix recueillis sont’
ensuite comparés a ceux des.
relevés précédents, ce qui ré-
vele les différences et, consé-
quemment, les variations de
prix.

Entre-1961 et 1970, V'I.P.C.
a augmenté d’environ 3 p. 100
par an. Expliquant sommaire-
ment ce fait, on peut dire
qu’un panier de denrées qui
coitait $100 en 1961, coitait
$130 en 1970. A noter, toute-
fois, que les revenus, durant la
méme période, ont augmenté *
plus que la hausse moyenne
des prix.

Le présente guerre déclarée a
Vinflation a débuté quand le
gouvernement fédéral a cons-
taté que l’inflation annuelle
des années 70 montait d’une
facon substantielle. La montée
de l’inflation s’est maintenue
si longtemps, qu’un simple
tour de passe économique ne
pouvait la contrer.

Entre 1971 et 1975, le coat
des articles types de l’I.P.C. a
connu une hausse d’ensemble
de 38.5 p. 100 sur une base
moyenne annuelle simple. Les
prix ont monté de 4.8 p. 100 de
1971 a 1972; de 7.5 de 1972 a
1973, de 10.9 de 1973 4 1974 et
de 10.8 de 1974 a 1975.

Cependant, méme si le taux
d’inflation s’est élevé, la haus-
se moyenne des. revenus glo-
baux, ceux des familles et des
individus indépendants, a en-
core davantage monté entre
1971 et 1974 (celle-ci étant la
derniére année pour lesquelles
nous avons des données).

Comme les effets de l’infla-
tion se font sentir dans tous les
secteurs de l’économie cana-
dienne, chacun d’entre nous
doit s’impliquer dans le pro-
gramme, que ce soit les admi-
nistrations publiques, les
entreprises, les travailleurs et
les individus. Comme consom-
mateurs, nous devons nous as-
surer que ce que nous atten-
dons de l’économie soit rai-
sonnable. :

La baisse du taux d’inflation
des prix a la consommation est

Ix va en couter plus cher de mourir aux habitants de King’s Lynn,
en Angleterre ; la nmunicipalité de cette ville ayant décidé que les
frais d'inhumation seraient désormais plus élevés. Motif invoqué :

l’augmentation du prix de la vie.

A bout portant

DE LA TOLERANCE COMME VERTU PREMIERE

par Michel MONNET

Bien qu’elle ne soit prise
ni dans la Bible, le Coran
ou le Deuteronome, et que
certains philosophes en
fassent peu de cas, la to-
lérance est la seule vertu
qui nous permette de vivre
en société. ss

On peut la définir ainsi:
N’oblige pas autrui 4 sui-
vre tes coutumes et ilres-
pectera tes usages.

Le fait que vous ayezpar-
faitement raison n’impli-
que pas que les autres ai-
ent absolument tort.

Nos dirigeants devraient —

cesser de faire des régle-
ments, juste pour le plai-
sir, d’un peu de publicité.
Montaigne (liv. ler, chap.
23 - je cite cette référen-
ce pour ne pas étre taxé
d’invention) nous rappelle:
Il était
les Turiens, quelques sié-
tles avant notre Gre, que
lors des assemblées publi-
ques, celuiqui désirait
proposer une loi nouvelle

d’ usage, chez _

se présente devant le peu-
ple, en chemise et lacorde
au cou, afin que, si sa
proposition n’était pas ac-
ceptée, il fut étranglé im-
médiatement.

Que voici une bonne loi et
dont nous devrions en ré-
tablir l’usage A titre fé-
déral, provincial, munici-
paletfrancophonee ~~.
Imaginez la scéne mer-
veilleuse: votre meilleur
ami ou amie, en chemise,
col ouvert, au cou une corde
assortie 4 ses cheveux et
présentant d’une voix
tremblante un projet mal-
heureux malheureux que
vous lui avez conseillé.
Cela aurait l’avantage de
diminuer le nombre de nos
représentants et de nos ta-
xes et d’amener un trés
grand nombre de personnes
aux réunions générales du
groupe auquel vous appar-
tenez.

Alors, quivase dévouer

_pour présenter cette loi. -

le premier objectif du pro-
gramme anti-inflationniste. Le.
gouvernement fédéral vise un
taux d’inflation de 8 p. 100 de
économie’ canadienne pour
les trois derniers mois de la
présente année, comparative-
ment a la méme période |’an
dernier, de 6 p. 100 a la fin de’
1977 et prévoit un retour, a la
fin de 1978, aux jours heureux
ou le taux annuel s’établissait a
4p. 100.

Depuis que la Commission a
commencé a appliquer son
programme anti-inflation-
niste, le taux d’inflation a vrai-
ment descendu. Les quatre
derniers mois, de décembre a
mars, la baisse de1’I.P.C. a été
de 0.6 p. 100 ou moins. C’est
la premiére fois, qu’une telle
chose arrive depuis 1972; “

Insinuation

Le Ministre des Trans-
ports du Canada, M. Otto
Lang, a fait une déclaration
la semaine derniére criti-
quant l’attitude des jour-
naux canadiens.

~ OTTO LANG

Déplorant qu’il existe ac-
tuellement au Canada une
campagne de discrédit 4
Vendroit du gouvernement
libéral, M. Lang a déclaré
qu’il était trés dégupar les
attaques insinuantes faites
par l’Opposition, attaques
reproduites dans les jour-
naux avec beaucoup d’em-
phase. ‘‘Les insinuations

* ne sont pas des certitudes,

loin de 14. ., mais si les
journaux ne se montrent
pas plus critiques, le pu-
blic canadien deviendra de
plus en plus apathique en-
vers les institutions par-
lementaires. :

On a posé des questions 4
M. Lang sur certains con-
trats accordés par le Mi-
nistére des Transports,
auxquelles il n’a pu répon-
dre mais, a-t-il déclaré,
l’Opposition, pour obtenir
une réponse claire, devrait
lui donner un jour de pré-
avis sur tel outel contrat;
il pourrait alors lui four-
nir une réponse appropri-

ée, ce qui mettrait fin aux
insinuations erronnées qui
remplissent de plus en
plus nos médias. -

Actif:
la seule facon
de vivre!
—)

En forme... pour mieux vivre!

eeeerereeeeeeereetersss

¥ =
= Le Coin du Traducteur >
SELES TCCE SS CCCE SESE

‘*COTON A FROMAGE?’’ '
Calque de l’anglais CHEESE CLOTH, qui désigne une gaze

grossiére servant 4 faire des pansements et 4 divers
usages domestiques.

a) En chirurgie, c’est le mot GAZE qui s’emploie.
Ex: Gaze stérilisée, bande, pansement, ta,pon de gaze.
(Robert).
CHARPIE, qui se dit d’un‘‘amas de fils’’ et non d’un tissu,
ne s’emploie plus guére en chirurgie.

b) Pour les usages ménagers du CHEESE CLOTH, c’est le
mot ETAMINE quisemble convenir. Dans ce cas, l’éta-
mine est un ‘‘tissu peu serré de crin, de soie, de fil, qui
sert a cribler ou 4 filtrer.

Ex: Passer une farine, une poudre, un liquic& 4 l’étamine

a
Le

1 - Sprocket: Sorte d’ergot que porte le galet-tambour
denté -

Traduction: DENT (d’entrafnement)

2 - Sprocket holes: Perforations aménagées prés du
bord du film, dans lesquelles s’engagent les dents du
galet-tambour denté.

Traduction: PERFORATION (d’entrafnement)

3 - Sprocket wheel: Roue dentée quientramhe le film dans
le projecteur ou la caméra.

Traduction; Galet-Tambour (d’entrafnement)

‘PRESTRESSED CONCRETE

Définition: Beton dans lequel sont introduites des con-
traintes d’une ampleur et description telles que les
contraintes résultant des charges appliquées sont re-
dressées au degré désiré’’ (Dic. du batiment de Lefeb-
vre) - i

-Traduction: BETON PRECONTRAINT -

PRECAST CONCRETE
Définition: Béton qu’on a moulé au préalable, de fagon
A pouvoir meitre i’article ou l’objet fabriqué directe-
ment A la place prévue.

Traduction: BETON PREFABRIQUE

BETON PRECOULE

Observation: Les dictionnaires techniques emploient
pour la plupart l’expression ‘‘préfabriqué’’, méme si
‘*précoulé’”’ semble plus précis -

V. PRESTRESSED CONCRETE

Deux amis se retrouvent aprés des années de séparation.
— Pour qui travailles-tu maintenant ? demande l'un.
— Toujours pour la méme compagnie : ma femme et mes six
enfants.

—. __JOUEZ AVEC NOUS