Copie de la lettre envoyée a la ministre Sheila Copps Madame la ministre, Nous souhaitons, par la présente, faire suite au budget 1999 du gouvernement du Canada présenté mardi dernier 4 la Chambre des communes. Bien que le discours du ministre des finances n’ait pas abordé spécifiquement le dossier des langues Officielles, l’infusion de 70 millions $ pour les programmes inhérents a ce secteur est certes un élément de réjouissance pour notre communauté. Toutefois, nous nous demandons quelle part sera résevée pour le Programme d’appui aux communautés de la langue officielle, levier principal de financement des ententes Canada- communautés et base importante de notre développement. Comme vous le savez, a la suite d’une consultation nationale des groupes francophones et acadiens, nous avons indiqué que les besoins financiers de ces derniers sont de l’ordre de 40 millions $ par année. Ce niveau de financement est basé sur nos plans de développement globaux respectifs. Nous désirons donc joindre notre voix a ceux et celles qui ont déja fait valoir que le Programme d’appui aux communautés de la langue officielle devrait étre bonifié de 20 millions $. Nous sommes d’avis que sans cette somme, il vous sera difficile de repondre adéquatement a l'ensemble des demandes présentées pour les différentes ententes Canada- communautés. Par exemple, en Colombie-Britannique, nous avons évalué avoir besoin de quelques 2,5 millions $ par année pour notre prochaine entente. Toutefois, a ce jour, les autorités locales de votre ministére nous indiquent que la somme est inférieure a 2 millions $ par année que nous avons eu dans le cadre de notre premiére entente. Nul n’est besoin de vous rappeler le climat socio-politique dans lequel vivent les francophones de la Colombie-Britannique. Malgré celui-ci, nous avons quand méme pu réaliser une bonne partie de notre Plan de développement global 1995-2000. Nous ne pouvons retourner au niveau de financement des années antérieures a 1996 au moment ol nous commengons a peine a compter sur des outils de développement solides, tels le Conseil scolaire francophone, le Conseil culturel et artistique et la Société de développement économique. ll est donc capital que nous puissions compter sur un niveau de financement qui nous permettra de poursuivre sur notre lancée des derniéres années, rendue possible grace a notre entente Canada-communauté. Pour ce faire, le Programme d’appui aux communautés de langue officielle doit avoir une assise financiére adéquate. Je vous remercie de |’attention que vous porterez a la présente et je vous prie de croire, madame la ministre, en mes sentiments les meilleurs.