a ag ge . Un auteur par semaine Blaise CENDRAS [ Blaise - Frédéric- Louts Sauser, dit -]. La Chaux-de-Fonds [Suzsse], 1887 - Parts, 1961. Aprés deux années passées a Naples avec sa famille, il fait ses études a Bale, puis a I’Ecole de commerce de Neu- chatel. En 1904, il part pour la Russie et séjourne a Saint- Pétersbourg jusqu’en 1907, comme correspondant franco- allemand. Revenu en Suisse, il lit beaucoup puis vient en France prés de Meaux, oi il s'adonne a l’élevage des abeilles. Il fait alors la connaissance de Gus- tave Lerouge a Saint-OQuen. En 1909, il continue ses études _ (médecine et philosophie) a l'Université de Berne et ren- contre Fela Poznanska, qu’il épouse en 1914. Aprés un court séjour a Bruxelles ov il est comédien, il s‘installe a Paris en 1910 et commence a écrire un récit et des poémes. En avril 1911, il retourne en Russie et de Saint- ’ Pétersbourg gagne New York, pour rejoindre Fela. Il y vit misérablement, écrit abon- damment et en juin 1912 revient en Europe. Il fonde alors la revue Les Hommes nouveaux, et y pu- blie son e Les Paques a New York. Apollinaire le pré- _sente 4 Rémy de Gourmont et lintroduit au Mercure de France; il fréquente aussi les milieux de Montparnasse. En 1918, il publie La Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France avec des «coureurs simultanés» de So- nia Delaunay, ce qui déclen- che une longue polémique autour du «imultanéisme». , _ Il cr€e ainsi le premier poé- me- objet, ow texte et décora- tion sont intimement unis. A la déclaration de guerre il s'engage dans la Légion étran- gére. Griévement blessé en 1915, il est amputé ‘du bras droit. Naturalisé francais en 1916, il reprend contact avec “ Ies milieux artistiques pari- siens et séjourne chez les Cendras Gitans. ll rencontre Raymon- de Duchateau qui devient sa compagne. Directeur littérai- re des Editions de la Siréne, il y publie Panama ou les aventures de mes sept oncles (1918) et, ailleurs, Du Monde entier, Dix-neuf Poémes élas- tiques (1919). Il s’occupe de cinéma et travaille avec Abel Gance. En 1923 a lieu la premiére représentation de son ballet La Création du monde. Il se rend au Brésil (1924), y prononce des conférences et se lie avec plusieurs écrivains. Il y retourne en 1926, 1927, 1928. Son récit L’Or (1925) connaift un grand succés. En 1926, il publie Moravagine, roman lyrique qui explore l'inconscient, et L’Eubage, en 1928 Petits Contes négres pour les enfants des Blancs, en 1929 Le Plan de l’Aiguille, Les Confessions de Dan Yack. La série de reportages sur Jean Galmot député de la Guyane lui inspire Rhum (1930). Son activité multiple se ralentit de 1932 a 1934, période ov il est malade. En 1936, il séjourne a Hollywood, Il publie, a son retour, Histotres vraies (1937) et La Vie dangereuse (1938). En 1939 il s'engage comme correspondant de guerre pour larmée anglaise; puis il se réfugie 4 Aix-en-Provence, oi il reste silencieux durant toute la guerre. Ses Poésies comple- tes paraissent en 1944. Tl donne alors ses grands livres de prose: La Main coupée, (1946), Bourlinguer (1948), Le Lottissement du ciel (1949). Il se marie avec Raymonde et s'installe a Paris en 1949; il se consacre entié- rement a l'écriture: Emmeéne- mot au bout du monde (1956), Trop: c'est trop (1957). : Frappé d’une attaque, il de- meure a moitié paralysé. Films sans images (1959) rassemble trois piéces radio- phoniques. Il recoit le grand prix littéraire de la Ville de Paris, quelques jours avant sa mort. HERCCCCRURECRURERARRERRERERERSERREEE REE LES FILMS DE LA SEMAINE -VUS PAR GASTON. ‘The year of living dangerously ”’ En Vedette: Mel Gibson, St- gourney Weaver, Michael ‘Murphy, Linda Hunt. Mise- en-scéne: Peter Weir Laas poli]. Il est rare de voir dana l'industrie du cinéma un film contenant un scénario, une mise-en-scéne et une perfor- “mance tous aussi brillamment exécutés, L’année est 1965, le pays, l'Indonésie ot le régime cor- ' rompu de Sukarno tombe en ruine. Arrive un journaliste australien nommé Guy Ha- milton (Mel Gibson) sans contact et sans sources. A 8a rescousse entre en scéne un photographe et ca- méraman nain semi-austra- lien, Billy Kwan Hunt) qui a !’air de connat- tre les secrets de tous et méme Hamilton a une entrevue exclusive avec le leader du parti communiste. Il poussera aussi Hamiltion dans une romantique histoire d'amour avec Jill Bryant (Segourney Weaver) de l’ambassade ian-: glaise. ~ (Linda . On peut voir dans ce film des scénes aussi bouleversan- tes que des manifestations, des attaques et des meurtres de masses mais le plus impres- sionnant certes est la facon dont on nous montre la vérité troublante de la misére, la famine et la pauvreté en images. Recommandé _fortement pour son amnomers et sa performance. Présenté a Denman Place, 1737 Comox. 683-4647. The Sting II Contrairement a “The Sting” de 1973 mettant en vedette des interprétes établis tels que Paul Newman et Robert Redford, ‘on ne s’at- tend pas a ce que The Sting II donne un impact aussi flam- boyant mais on peut dire qu’il a quand méme la capacité de divertir l’auditoire surtout avec Jacquie Gleason dans le décor, Joue a l'Odéon, au Fraser, ‘: Dolphin et Westminster Hall. Par Paul-Francois Sylvestre Bien que ses débuts aient été lents et modestes, la litté- rature canadienne-francaise a des origines lointaines. Les premieres histoires du Canada francais paraissent des le dix- septiéme siécle. L’Histotre de la Nouvelle-France de Marc Lescarbot, publiée en 1609, et I'Histotre du Canada de Ga- briel Sagard, parue en 1636, ne sont que deux exemples. Ces ouvrages “canadiens” sont cependant l’oeuvre de Francais nés et formés dans la métropole. Leur intérét est d’ailleurs plus historique et religieux que littéraire. Il faut dire que les conditions dans lesquelles vivaient les pion- niers du nouveau monde ne favorisaient guére la vie et les manifestations littéraires. En dépit de la menace des Iro- quois et des Anglais, il y eut dans la colonie des gens ayant le goftt pour les choses de l’esprit. A-l’instar de Jacques Cartier, Samuel de Cham- plain et les Péres JéSuites, les découvreurs canadiens ont laiss¢ des relations de leurs voyages dont l’intérét est évi- dent. Le passé ressuscité Il faudra toutefois atten- dre plusieurs décennies aprés la conquéte de 1760 avant de voir paraitre les premiéres oeuvres des premiers écrivains canadiens nés au pays. L’hon- neur revient a Francois-Xa- vier Garneau, né en 1809 et décédé en 1866. Pére de la littérature canadienne - fran- caise, Garneau publie son Histoire du Canada en 1845. Il ressuscite le passé, révéle les faits d'une histoire trois fois séculaire et décrit les traits essentiels de l’4me de tout un peuple. Canada demeure une “bible nationale” qui a non seule- ment influencé les historiens et journalistes, mais qui a aussi servi d'inspiration aux poetes, romanciers et conteurs. Par les journaux Les premiers auteurs cana- diens sont souvent des hom- mes d'action, des écrivains engagés. C’est par la voix des Jjournaux qu’ils s’expriment, notamment L'durore et La Son Histoire du Le Soleil de Colombie, vendredi 25 février 1983 _ 15 Lettres, arts et spectacles 3 (SR am a gS NR I SP FN eR ERR ORS Les premiers écrivains au Canada francais Minerve. Les odes, chansons, épigrammes, fables et contes qu'on retrouve dans les jour- naux du temps sont presque tous des piéces d’inspiration patriotique. Parmi ces écri- vains-journalistes on compte Michel Bibaud, auteur du premier recueil de poésie, Philippe Aubert de Gaspé, auteur du premier roman, Etienne Parent, journaliste et défenseur des droits des Cana- diens francais, Louis-Joseph Papineau et Louis Hippolyte Lafontaine, tous deux vigou- reux interprétes des aspira- tions du peuple canadien. “Les Anciens Canadiens” Le seul roman de cette €poque qu'on lit encore avec plaisir aujourd’hui est Les Anctens Canadiens, de Phi- lippe Aubert de Gaspé. Pére du roman canadien, Aubert de Gaspé eut une jeunesse agitée 4 Québec avant de se retirer au manoir de Saint- Jean-Port-Joli. C'est 14 que, a lage de ans, il écrit le plus charmant livre de 1’ oire de légendes et de récits popu- laires, peinture des moeurs et coutumes de la fin du dix- huitiéme siécle, Les Anctens Canadiens demeure un ouvra- ge de grande valeur documen- taire sur une société aujour- d’hui disparue. Octave Crémazie On retrouve cette nostalgie chez le premier grand L pots du Canada francais, Octave Crémazie. Parmi ses poésies patriotiques, qui sont presque du folklore, on retrouve Le Drapeau de Carillon, le Chant du vieux soldat canadien et son meilleur poéme intitulé Les Morts. . Délicieuses histoires du peuple Lorsque fut fondée a Qué- bec la revue Les Soirées cana- diennes, en 1861, on mit en exergue cette phrase de Char- les Nodier: “Hatons-nous de raconter les délicieuses histoi- res du peuple avant qu'il les ait oubliées”. C'est précisé- ment ce que les -premiers conteurs, romanciers, et historiens du Canada fran- cais ont entrepris de faire. Les oeuvres quiils ont laissé a la postérité témoignent du suc- cés de leur entreprise. Le soleil et son universalité “La lecon la plus sublime que nous donne le soleil, c'est son universalité. Le soleil ne se préoccupe pas de savoir ce que sont les créatures aux- queles il envoie ses rayons: qu’elles soient intelligentes ou stu , bonnes ou crimi- nelles, qu’elles méritent ou ne . méritent pas ses bienfaits, il les éclaire toutes sans distinc- tion. Prenez miéme les étres les plus extraordinaires qui ont existé: tous ont eu quelques partis pris, quelques préféren- ces et méme quelques animo- sités, Oui, méme les plus grands prophetes, méme les plus grands Mattres n’ont pu se libérer tout a fait du besoin d’appliquer la loi de justice et de punir les méchants, Rien n’est plus difficle que d’arri ver A se dépouiller du moindre sentiment d’animosité. Seul le soleil en est vraiment capavle - Depuis des millions. d’an ape attend patiemment le ectionnement des créatu- “res, Il sait que nous sommes des étincelles divines et que nous deviendrons un jour comme le Seigneur. C'est pourquoi il a la patience de continuer & s‘occuper de nous. Cette grandeur, cette immen- sité ne suffisent-elles pas pour vous stimuler?” Extrait des “Pensées Quoti- -diennes” Omraam Mikhaél Afvanhov. Edition Prosveta France. Distribution Prosveta Canada Inc. En vente a Vancouver: au Bouquineur, rue Robson et au Soleil de Colombie. En ville eames de Banff, dimanche 6 mars, a 11h00, au Q.E. Playhouse, 630 rue Hamilton, dans le cadre de la série des cafés-concerts du dimanche. = Bush, piano; Nelson Bush, Nelson Pad- ‘git et Tannis 5 Sa piano; k Rush,« violon. Entrée: $1.50. soixante-quatorze Tournée en C.B. La musique des Cajuns La Colombie britannique recevra a la mi-mars une personnalité royale. Non, ce n'est pas celle & laquelle vous Victoria, Courtenay et Nanai- mo un ou plusieurs specta- cles avait joué devant 2000 person- nes a guichets fermés. Elle est de retour avec son groupe, et sa musique cajine. Elle nous chante la Louisiane, les Cajuns, mélé de blues. Les billets sont a $10.00 pour Vancouver. La vente est déja bien partie. Elle sera a Victoria le 18 mars a 20h00 au Grand Old O.A.P. Hall. On peut se procurer ses billets au Mez- zrow’s, 381-2633 ou Richard's $83-2733. A Courtenay, au Roller Dome, le 16 mars a 20h00. Les billets sont disponibles au “Edible Island Warehouse Arv.” ou Arts Alliance $38-6211. A Nanaimo, le 17 mars a 20h00. Billets disponibles au Nanaimo ticket centre 754- 1411 et 753-2644. A Vancouver, au Commo- dore, les 18 et 19 mars, a 20h30. Billets disponibles, au VTC, CBO, Black Swan, Oc- topus Books East, et au bureau du Vancouver Folk Music Festival, $271 Main: 879-2981. Une wnvitation....... Un premier anniversaire ‘La Troupe de la Seiziéme fétera avec beaucoup de plai- sir le ler anniversaire du Firehall Theatre. La féte aura lieu le 27 février 1983 au Firehall Thea- tre, 280 rue Cordova est, entre 12h00 et 17h00. Tout le public est invité a venir célébrer ce ler anniversaire avec La Troupe de la Sei- ziéme, Axis Mime Co., Touchstone Theatre Co., et Playhouse Acting School qui sont également résidents au Firehall Theatre. Des mini-spectacles seront présentés dans Y'aprés-midi, des activités pour les tout- jeunes seront organistes, un goditer sera servi. Toutes les activités seront gratuites et il y aura un tirage. Soyez tous les bienvenus pour ager ces festivités avec La Troupe de la Seizie- me. SUE Radio-Canada ; primé ge troisiéme position: Disque: L’Académie du dis- que francais vient de décer- Prés de trois millions de ner, & Paris, le Grand prix dollars de recettes distributeur audiovisuel européen au réali- sateur Daniel Bertolino et au compositeur Osvaldo Montes de Montréal pour leur disque cais aux Etats-Unis 1975, aprés “Cousin - F En ville Bel Canto Quartet, diman- z oki Sees 11h00, auQ.e. “Les yore de gel E lay ouse, rue . eed opel nc Boe turel Colombien. Un “One cafés-con du. dimanche. Cu! Boe n sa Sophia Alexandrova, pieces woman rs Gary Dahl, baryton; Richard fies, les 25.26 ot 27 tévrier & Vogan, p on | 20h30. ts et ré- servations: 106. Jean Lloyd, “me rano. Entrée: $1.50.