wl cn ae ed p ae — ILE STATUT POLITIQUE DU QUEBEC ET LES MINORITES Suite de lap. 9 francophonie canadienne et inter- nationale. I] n’existe aucune preuve que ce comportement ait aidé les minorités a s’affirmer. Elles n’ont fait alors que jouer le jeu d’Ottawa. Le Québec et la promotion du bilinguisme Le Gouvernement fédéral a peut- étre dans l'immédiat rendu service aux minorités francophones du Ca- nada en mettant l’accent sur une po- litique de bilinguisme, encore qu’il importerait de savoir dans quelle mesure il a de la sorte provoqué un sentiment _anti-canadien-fran- cais. Quoi qu’il en soit, les argu- ments qu’il a utilisés pour promou- voir cette politique étaient souvent franchement para et por- taient a faux. Il a en effet présenté cette politique comme une sorte d’assurance-indépendance. En d’au- tres termes, il a trop~ facilement laissé croire que si le Canada deve- nait davantage nuhineye, le Québec n’aspirerait plus a Pindépendance. Ottawa n’a jamais acceptée et compris que les objectifs québé cois se situent depuis plusieurs an- nées sur un autre plan, et ne I’a ja- mais expliqué aux autres provinces. De la sorte, beaucoup de Canadiens anglais se sont résignés au_ bilin- eri ‘parce qu’ils croyaient pro- ondément que cette nouvelle politi- que fédérale ferait que le Québec se tiendrait désormais tranquille. 0 y a, dans tout cela, un grave ma- -Somigeagy savamment cultivé par Ot- wa. M. Trudeau a des idées et il ne s’en cache pas, expliquant fort mo- destement qu’il est arrivé au pou- voir en en ayant quelques-unes. fl semble en avoir perdu un certain nombre en route, c’est pourquoi, depuis quelques jours, il s’évertue a renouveler son stock. Une de ses meilleures trouvailles est sans doute son appel au vote des séparatistes: ‘‘Si je suis le fossoyeur de la Confédération, votez pour moi qu’on l’enterre une fois pour toutes; moi, je suis un type qui aime a rendre service.” fois que-M. Trudeau reconnait offi- ciellement Texistence des sépara- tistes, ou du moins admet que_ces particule-iers-la peuvent servir a quelque chose, ne fut-ce qu’a poser le geste aberrant de le reporter au pouvoir. : : On peut voir dans cet appel une. sorte de persiflage, on aurait tort. M. Trudeau me semble désirer sin- cerement la sécession du Québec. Et c’est la qu’il nous sert sa meil- leure trouvaille: fonder, dans un Québec indépendant, un parti fédéra- liste qui le réannexerait au Canada. Dure nécessité: c’est la premiére SUITE DE L’ APPEL Pere de la Confédération S'il est vrai que M. Trudeau s’est déja targué de remettre le Québec a sa place, il pourrait alors se van- ter de remettre le Québec en place. Ce qui est regrettable, c’est que M. Trudeau n’ait pas développé son idée avec le brio qu’il se reconnait. Il est vrai qu’il s’entoure de précau- tions maladives quand il parle de no- tre province, au point qu’il va finir par nous faire croire que le Québec est une simple hypothése... Qui y aurait-il dans un parti fédé- raliste de ce genre? On avait perdu: trois colombes, on les retrouverait au colombier natal. Il y aurait M. Bourassa qui, relégué a un réle se- condaire, prendrait, cette fois ouver- tement, les ordres de ses mentors. Le parti fédéraliste pourrait compter sur une bonne charretée de créditis- tes, qui-se diviseraient comme d’ha- bitude. Et sur M. Wagner: ¢a serait pour lui un parti de plus a essayer. Advenant la victoire du parti fé- déraliste et le retour du Québec dans le giron confédéral, M. Trudeau pourrait mettre sur ses cartes de visite: “Pére de la Confédération’’. Carl DUBUC On finira par comprendre dans le reste du Canada que le probleme du bilinguisme a été mal posé. C’gst pourquoi il importe de fonder ¢étte politique non pas sur la recherche illusoire d’une assurance-indépen- dance, mais sur le respect des droits fondamentaux d’un des peu- ples fondateurs du Canada. Car, que le Québec soit ou non dans Ia fé- dération canadienne, il n’en reste pas moins que les Canadiens francais sont a l’origine méme du Canada. Voila une question qui doit retenir’ au plus haut point l’attention des mi- norités francophones. Encore une fois, il ne faut pas ou- blier qu’en devenant indépendant le Québec ne cherche pas & s’isoler. Les relations entre le Québec et le Canada devraient normalement étre assez étroites (car il y va de l’inté rét des deux Etats) pour que dans ces relations, et de la dans le Ca- nada lui-méme, la place du fran- ¢ais demeure au moins aussi impor- _ tante quelle l’est présentement. En outre, il n’y a pas de raison que les, droits déja acquis par les Canadiens francais des autres provinces soient réduits advenant l’accession du Qué- bec a l’indépendance. Quant a 1’ac- croissement de ces droits, sur les plans local et régional, ils dépen- ‘dront alors (comme c’est d’ailleurs déja le cas) de la vitalité des mino- rités elles-mémes. Ce n’est pas la présence ou l’absence du Québec dans la fédération qui rend les mino- rités minoritaires. @acheter des Obligations d@’Epargne du Canada On a tous une bonne raison d’acheter des Obligations d’Epargne du Canada: c’est une sécurité pour l’avenir et de l’argent instantané quand onena besoin, mais avant tout, un placement des plus rentables. Des centaines de milliers de Canadiens en ont déja. Demandez-leur, ils vous diront: “Tu as raison d’acheter des Obligations d’Epargne du Canada”. 30% rendement annuel moyen a Péchéance POURQUO! JAl QUITTE LE TRIBUNAL... Je me sens concerné par le CANADA et_son avenir Je me sens concerné par no- tre systéme de libération sur parole et par son appli- cation Je me sens concerné par le probléme des victimes in- nocentes -Elles méritent une CONSIDERATION PAR- TICULIERE Je me sens concerné par I’ administration de Trudeau et son attitude cynique qui a abouti 4/,l’avénement d’ une société permissive Je me sens concerné par no- “tre politique actuelle de 1’ immigration. ---Voila quelques unes des raisons qui m’ont fait quit- ter le Barreau A L’ATTENTION DES HA- BITANTS DE: COQUITLAM QUEENSBOROUGH MAILLARDVILLE NEW WESTMINSTER BURNABY ‘Ces municipalités sont, en partie ou en totalité, com- prises dans 1’ arrondisse-. ’ ment de New Westminster dans lequel se présente:: MAURICE MULLIGAN LE.30 OCTOBRE ENVOYEZ MAURICE A OT- TAWA POUR VOUS REPRE- SENTER pel SIEGE DE LA-CAMPAGNE A COQUITLAM au coin des.rues Austin et Marmont. Tél. 939-2454 XIV, LE SOLEIL, 27 OCTOBRE 1972