Propos en [gir du- gondolier du ciel par Facques Baillaut: LES ENFANTS TERRIBLES Ctest a nouveau la " Guerre des Boutons "Cette charmante his~ teire,devenue un film, revient @ l'affiche!! TL stagissait de deux groupes d'enfants terribles, habitant deux villages voisins et qui se li- vraient des batailles acharnees. L'arme secrete de l'un des groupes fut un jour de couper les boutons de culotte des adversaires dont les bretelles, devenues inu- tiles, servirent d'instrument a une défaite cinglante durant laquelle ils ee la face et leur pan- talon. De nos jours, les jeunes sem blent solidaires les uns des au- tres;ils rigolent ensemble en eou- pant les bretelles des vieux regi- mes et en les voyant s'empetrer dans leurs culottes, On ne peut que s'en féliciter; ces manifestations apportent un espoir nouveau aux generations fu- tures,en dépit de l'avis grincheux des partisans de ltordre etabli et d'une societe hypocrite aux slo- gans fades qui n'arrivent plus me— me a convaincre les plus naifs des proletaires. et le nouveau monde est déja trop vieux. : Les jéunes s'tecrient:.parteut. comme. dans les jeux de notre en- fance: " Pouce} Je ne joue plus}® et cela fait passer sur la terre un courant d'fair pur. Le mot liberte semble vouloir reprendre un sensqu'il avait perdu. Comme toutes les drogues, le la- vage de cervelle ne fait effet que pour un temps limite apres lequel 1L'organisme s'habitue,. Le mt liberte était devenu vide de sens,un os que l'on jetait aux masses comme amuse-gueule dans les " deux mondes libres". Les jeunes, tendent a lui ren- dre son sens et sa place propre,au juste milieu, ils ne savent sans doute pas encore exactement com ment , mais ils trouveront. Nous vivons une etapede 1'émancipation humaine aussi importante que celle veécue par les jeunes généraux de la Revolution Francaise. Nos jeunes aussi vont ren- contrer une coalition sur leur che- min; le phém nene n'est pas nouveau. Si juste que puwisse @tre une cause, ses champions sont toujours quali- fiés de rebelles par ltautorité au pouvoir, Bien vite on catalogue les jeu- faire croire’ qutils sont tous hippies et drogués, Tout comme les différentes propagan- des au cours de l*histoire ont fait des maquisards, des bandits de grand chemin, des algériens marocains in- diens | at autres peuples des sauvages quand ils ne voulaient qu'appliquer les principes de liber- té que l'autorité au pouvoir s!'a- charnait a leur inculquer sans vou- nes en essayant de dégénérés ’ -loir les respecter elle-méme. Le vieux monde doit rajeunir, eee Les jeunes ne se contentent plus de promesses comme bon nombre de leurs ainés. Ils prennent les mots-a la let- tre et veulent appliquer les princi- pes dont on a farci leurs jeunes cer- velles, Sans doute comnettront-ils des erreurs; certains d'entre eux passe- ront dans les rangs adverses; d'au- tres chercheront a exploiter leur e- lan a des fins diverses. Ds sont jeunes certes;mais hu- mains eux aussi.Ce qui est important avant tout c'est qu'ils bougent dans un monde qui était devenu trop apa- thique. Un monde dans lequel, il y a quelques semaines a Vancouver, des gens regardaient un homme se noyer sous leurs yeux sans lui porter se- cours.,De la méme maniere que, chaque jour, ils laissent leurs semblables se debattre dans 1'injustice socia- le et la misere sans le moindre re- mords, . Vive les jeunes! La majorite dtentre eux, par 1'intelligence de leur comportement, a déja demontre qu'ils ne peuvent pas faire pire que leurs ainés, Une chose demeure certaine, On ne peut pas leur reprocher dtavoir mis le monde dans l'état ou il est.. Si les " grands " ne le font pas sau- ter completement nos jeunes hommes de demain sont bien papeuies de le rafistoler, digihenton's wth, Bye ENCAN PUBLIC. “DIANTIQUITES Tundi et mardi, 4 et 5 novembre a 7.30 chaque soir, | a 4515 rue Main (294eme avenue ao GRAND ARRIVAGE D'AMEUBLEMENTS ANTIQUES PORCELAINES — VERRERIES - OBJETS DE CUIVRE ROUGE ET DE CUIVRE JAUNE, MEUBLES DIVERS, etc, EN MONTRE AU PUBLIC dimanche, a 21h. et LES JOURS DE VENTE DE10hal7h. UN RESTAURATEUR SERA SUR IES LIEUX Tyldesley’ s Ltd. ETABLI DEPUIS 1917. TR—44238 NOUVEL AMBASSADEUR Monsieur Jules Leger, ambassa- deur du Canada en France, devient sous-secretaire d'!Etat et est rem placé en France par monsieur Paul Beaulieu. Monsieur Beaulieu, un membre de la delegation canadienne aux Nations . Unies, est un avocat Montréalais age de cinquante ans. I fut autrefois ambassadeur au Liban, en Iran et au Bresil. : ; Jules Leger succede a monsieur G.G.E.Steels qui démissionna de son poste gouvernemental pour s'occuper désormais dtun travail dans 1'indus- trie privée, . Le Soleil,page 3,le 1 Novembre,1968 Parlons-en mais Parlons-le A en croire les echos qui circulent -dans les cercles canadiens francais, il semble bien qu'il. ne soit pas tmp tard pour continuer, a essayer de dige- rer le recent congres de la Fedération Canadienne-Francaise de Colombie-Bri- tannique, si congru fut-il} Le dimanche apres-midi a éte ferti- le en evenements et declarations dont je ne cesserai sans doute jamais de me faire le porte-parole, Dans deux arti- cles précédents, j'ai tente de cerner le probléme de ltecole publique, Nous voici maintenant a la question princi- pale: quélle est la position du clerge? Cette question, elle a d'ailleurs ete posee telle quelle par un congressiste avide d'eclaircissements, Et les: éclaircissements sont venus de ltabbée Therrien, cure de la paroisse Notre- Dame-de-la-Paix, J'aime a penser que c'tetait pour menager la susceptibilite des ardents défenseurs du $12.00 par mois qu'il a tenu a rappeler en pream- bule qu'il était infiniment difficile de repondre de facon categorique. Mais je suis sans douté trop malin, et je ne voudrais pas qu'on lui prete des intentions qu'il n'tavait pas, A cha-. que personne, a-t-il dit s'attache deux droits inalienables, 1'mn_ reli- gieux, l'autre linguistique et les pa- rents ont le droit d'exercer l'un et ltautre au profit de leurs enfants, Et j 'ajouterai qutils ont de plus le droit a ne pas étre empéchés d'exercer leurs droits; meme au nom du “célebre tandem foi-langue ...d'ailleurs déja, pas mal amoché, Donec, dit l'abbe Therrien, nous n'avons pas le choix: ltécole ,paroissiale existera tent qu'elle repondra a jn besoin, A. lL'ori- " gine, le -besoin était -double -c'est vrai: conserver sa langue et’ sa reli- gion, Or, il semble bien que l'ecole publique soit davantage en mesure de satisfaire & l'éducation linguistique que l'ecole paroissiale, conclusion possible; ilaissons tomber 1'ecole payante de la paroisse et pro- fitons au plus tot de la plus grande honté qutait jamais eu a notre egard le gouvernement’ de la province, la foi des enfants d'age a frequenter la maternelle sera-t-elle en danger pour autant? Je ne le crois pas, Des cours de religion donnes le dimanche “matin ou en tout autre temps favorable, meme si cela impose un surcroit de tra- vail a ceux qui ont recu mission de servir, suffira 4 garder 1'étincelle qui trouvera sa force dans 1'exemple des parants, A cet age-la on imite plus qu'on ne comprend, L!'énseignement de la religion leur sera bien plus né- cessaire quand | ils quitteront 1'gcole catholique apres la septieme annee; ey cet age-la, ils chercheront bien plus | a comprendre quia imiter, A bien y penser, il serait peut—étre d'un grand profit de penser 4 développer le sys teme des ecoles paroissiales par le haut maintenant que nos taxes assurent la base, Parlons—en...pensons—-y...nmous en re= parlerons...la semaine prochaine, Pierre Perreault CE N'EST PAS UN PEACOCK C'EST LE PAON QUI EST OUVERT AU 2352 OUEST 4Iéme. LA BOUTIQUE REVOLUTIONNAIRE Une seule © a AY