°6 Le vendredi 14 novembre 1997 Le multiculturalisme britanno-colombien Vendredi_ dernier, les représentants des médias ethniques ont rencontré Ujjal Dosanjh, procureur général et ministre du Multiculturalisme et de [’Immigration. Le ministre leur a fait état du multiculturalisme et leur a fait part de sa volonté d’entretenir avec eux des relations plus étroites et d’en connaitre un peu plus sur leur communauté respective. elon Ujjal Dosanjh, les autorités fédérales parlent beaucoup du multiculturalisme, mais elles ne le considérent pas comme une priorité. « Nous leur conseillons donc vivement d’en faire un véritable objectif. Le multiculturalisme, déclare-t-il, n’est pas simplement quelque chose qui nous permet de vivre Agentes ou agents de liaison — recouvrement PM-01 Revenu Canada, Recouvrement des recettes Prince George (C.-B.) Ce poste est offert a toutes les personnes résidant dans I‘Ouest canadien. Revenu Canada ne paiera aucuns frais de réinstallation. it, Vous assurerez l‘administration, le recouvrement et application de mesures liées aux comptes des contribuables et des entreprises inscrits aux fins de laTPS. De plus, vous aurez a résoudre des questions liées au recouvrement et au paiement de la TPS et ala non-observance de la déclaration de revenus. Vous toucherez un salaire annuel variant entre 29 562 $ et 36 201 $. Vous devez posséder un dipléme d'études secondaires reconnu par les normes provinciales ou une équivalence approuvée par la CFP et avoir une expérience de travail auprés du grand public. La préférence pourrait étre accordée a des personnes ayant de l’expérience liée au recouvrement de comptes en souffrance. Des notions de base de la tenue de livres et des procédures fondamentales de recouvrement sont essentielles. Vous devez également posséder un solide esprit d'analyse et d'évaluation et étre en mesure d’effectuer des recommandations appropriées, en plus d'avoir de bonnes aptitudes pour I'interprétation, la planification, la coordination et la communication. Une liste d‘admissibilité pourra étre dresséeen vue de doter des postes similaires de méme niveau ou de niveau moindre a la Division du recouvrement. La maitrise de l'anglais est essentielle. Une verification approfondie de la fiabilité sera effectuée avant la nomination. Seules les personnes présélectionnées serontinvitées a passer I'Examen de compétence générale (ECG-Il) de la CFP, qui doit étre réussi; une sélection par ordre de mérite pourrait étre utilisée. Veuillez acheminer un formulaire de demande d’emploi et(ou) une lettre de présentation indiquant votre citoyenneté, ainsi qu’un curriculum vitae détaillé démontrant clairement que vous répondez aux critéres exigés ci-dessus. Le fait de fournir des renseignements insuffisants quant a votre expérience et 4 vos compétences pourrait entrainer le rejet de votre candidature. De plus, vous devez vous assurer que votre envoi sera acheminé a temps, soit d'ici le 28 novembre 1997 (le cachet de la Société canadienne des postes en faisant foi), en mentionnant le numéro de référence F-97-71-R-73550NAR, a Teresa Jarabek, Bureau des services fiscaux du nord de la Colombie-Britannique et du Yukon, Sac 7500, 2809, rue Victoria, Prince George (C.-B.) V2L 5N8. Telécopieur : (250) 561-7810 Nota : La préférence ira aux personnes de citoyenneté canadienne. Nous remercions tous ceux et celles qui soumettent leur candidature; hous ne communiquerons qu‘avec les personnes choisies pour la prochaine étape. ignements sont également accessibles par notre ligne INFOTEL 66-0350 sous la rubrique Administratif. Vous pouvez ://www.psc-cfp.gc.ca/jobs.htm Ces au one 6- I également visiter notre site Web ah Nous souscrivons au principe de I’équité en matiére d‘emploi. This information is available in English. Public Service Commission of Canada ha erred Canada conformément & nos propres valeurs culturelles. C’est une notion qui fait référence a la qualité, & Vacceptation de la diversité, au respect mutuel, a la lutte contre les inégalités, a V’élimination de la discri- mination en général et du racisme en particulier. » Les francophones de la Colombie-Britannique ne se considérent pas comme une communauté ethnique. Ils estiment par conséquent que les médias qu’ils contrélent ne peuvent donc pas étre définis comme des médias ethniques. Nous avons demandé au ministre du Multiculturalisme et de l’Immigration de nous dire ce qu’il en pense. « Les francophones, _ s’interroge Ujjal Dosanjh, oublient-ils qu’ils ne constituent qu’une petite minorité de la population britanno-colombienne ? S’ac- crocher a ’idée de deux nations fondatrices, c’est s’accrocher & un concept archaique. Il y a 300 000 Sino-Canadiens en Colombie-Britannique. Ne pas tenir compte d’un élément de cette importance c’est refuser d’accepter la réalité. Il existe beaucoup. de cultures au Canada. C’est cette mixité qui constitue la culture britanno- colombienne. Voila Vidée que ] essaie de promouvoir. » Les francophones a- doptent une telle position parce que le frangais est l'une des deux langues officielles du Canada. « Le multiculturalisme est, nous dit Ujjal Dosanjh, laffaire de tout un chacun en Colombie-Britannique. II ne concerne pas seulement les minorités visibles. Les francophones doivent savoir que le multiculturalisme, c’est accepter les autres et se faire accepter par les ~ autres D/ailleurs, la pluriculturalité a toujours existé au Canada. Car les Premiéres Nations qui habitent ce pays depuis des temps immémoriaux n’avaient pas qu’une seule culture. IIs parlaient plusieurs langues. Toutes les composantes de la population britanno- colombienne sont partie inté- grante du multiculturalisme. » Mais, ne risque-t-on pas de porter atteinte 4 la cohésion sociale en Colombie- Britannique en mettant la notion de pluralité culturelle sur une sorte de piedestal ? « Le muticuluralisme, précise le ministre, ne signifie pas vivre séparés les uns des autres, nous cantonner dans les coutumes que nous avions dans nos pays d'origine. Je suis arrivé au Canada a l’Age de 21 ans. Mes valeurs culturelles sont complétement différentes de ce qu’elles étaient quand je vivais en Inde. II s’agit maintenant d’une culture indo-canadienne. Jai changé et la culture indienne a continué 4 évoluer depuis mon départ. Ceci est valable pour tous ceux qui sont venus sétablir dans. cette province. Ces différentes cultures ont fini par former une seule culture, celle de la Colombie-Britannique, avec des apports provenant horizons divers. » DU SUPPORT DES MEDIAS ETHNIQUES Selon Joo-Hyong Lee, du journal The Korea Times, les personnes qui travaillent dans les médias ethniques ignorent plusieurs facettes des régles qui régissent le multiculturalisme en Colombie-Britannique. II a obtenu l’accord de principe du ministre du Multiculturalisme et de [Immigration sur la nécessité de mettre sur pied une séance de formation dans le but d’aider ces personnes A se familiariser avec les tenants et les aboutissants des lois et réglements.. portant sur la _ culture plurielle. Les médias ethniques constituent, du point de vue du représentant de VIR Video Production, une source d'information pour les principaux médias de la Colombie-Britannique. « Ces derniers, explique-t-il, font souvent appel & nous lorsqu’ils ont besoin d’information sur les Latino-Américains vivant dans I’Est de Vancouver. Nous devons donc, quelque part, - avoir leur soutien, mais aussi | celui du gouvernement. » « Si vous €ntendez par 1a, répond Ujjal Dosange, que le gouvernement doit faire des annonces publicitaires dans les médias ethniques, alors je suis d’accord avec vous. Mais il vous faut étre visibles. Vous devez vous adresser aux politiciens et aux activistes pour leur faire comprendre que c’est leur travail d’étre en contact avec les différentes communautés et de répondre a leurs besoins. » Pour Duro George Djurkovic, du journal croatien Glasnik, la plupart des médias ethniques ont besoin d’une — aide beaucoup plus substantielle pour assurer leur survie. « J’ai déja demandé au département qui s’eccupe de la_publicité dans mon ministére de profiter des événements — spéciaux qu’organisent annuellement les communautés culturelles pour envoyer des annonces publicitaires aux médias ethniques. I] est important de -souhaitez avoir une > largent. --condamnés © a ‘communauté de seconde zone tout simplement parce que supporter la diversité informationnelle. Mais _ les médias ethniques ne peuvent pas compter sur Taide du gouvernement pour assurer leur pérennité. Les ressources financiéres du gouvernement sont limitées. » II n’en fallait pas plus pour déclencher la colére de Marina Kogan, rédactrice en chef du Russian Vancouver Magazine. JOUTE ORATOIRE Marina Kogan Nous sommes un organisme sans but lucratif. Compte tenu de nos difficultés financiéres, notre défi consiste toujours & publier le prochain numéro de notre magazine. Comment pouvez- vous dire que nous ne pouvons pas compter sur _ l'aide gouvernementale ? Je vous ai déja envoyé une lettre et vous m’avez donné une réponse diplomatique. Que voulez-vous que je fasse de votre lettre ? Tenez ! Parcourez vous-méme cette lettre que j’ai recue de votre ministére. Ujjal Dosanjh : Vous wi) russe du Newcomers’ Guide. 4 L’on vous répond que le document en question est en évaluation. Quand on gouverne, il faut avoir des priorités. | Lorsque nous traduisons des documents, nous essayons de rejoindre les communautés culturelles les plus nombreuses. Nous tien- drons compte des autres com- munautés s’il nous reste de _ M.K.: Nous sommes donc étre’ - une nous ne suffisamment nombreux. sommes pas U. D. : Toutes les com- munautés méritent lattention des autorités publiques. Mais nous n’avons pas suffisamment de ressources pour satisfaire tout le monde. Nous pouvons faire quelques — annonces publicitaires dans votre magazine. Mais il vous faudra en trouver d’autres. Le mot de la fin revient & Gail Ferrier, du Marco Polo. « Notre journal est de langue anglaise. Mais les com- munautés culturelles consti- tuent notre centre d’intérét. C’est une fagon de montrer que nous sommes partie prenante du multiculturalisme. » LipassE NIANG