lagalerie d’art de Va ben, > sty, Seve Se eed EXPOSITION - PIERRE BONNARD - 25 novemvre au 6 janvier 1974 Les 14 dessins de la col- lection exposée du 25 no- vembre au 6 janvier, em- brassent l’ensemble de la carriére de Pierre Bonnard, depuis sa premiére réalisa- tion (A l’age de 26 ans) jus- qu’aux derniéres esquisses 7 produites un an avant sa mort en 1947. Les intéressés peuvent se procurer le catalogue com- plétement illustré, accom- pagne de textes de Patrick Héron et une introduction EDUCATION VISITES GUIDEES Entrer dans une image et s’y enfoncer jusqu’a l’hori- zon, savoir l’heure qu’il est au pays de Rousseau, ou pou- voir regarder a travers 1’é- paisseur des murs avec Vil- leneuve; tels sont les sujets de conversation au cours de l’atelier ‘‘peintre primitifs’’ Durant ce voyage d’une heu- re les enfants partent dans le monde de l’imaginaire et du merveilleux, découvrant l’importance des sons, des formes, des couleurs ou de la lumiére sur leurs émo- tions et leurs sentiments. Comme ‘‘Alice au pays des meryellies”’— ou: ‘tice - Petit Prince’’ sur la planéte le temps passe trés vite en compagnie de E.J. Hughes, Grandma Moses , et tant d’autres. Spécialement congu pour les enfants des grades l, 2 et 3, en anglais ou en francais, cette présentation d’oeuvre de peintre primi- tifs est une approche sim- ple amusante et éducative du monde de la peinture Pour plus d’informations téléphoner au 682-5621 section éducation. par Antoine Terrasse, his- torien d’art francais. Ne manquez pas de venir admirer les oeuvres de ce célébre peintre francais. ~V~8$--0- Fr. par Marguerite Batut Kazuyoshi Akiyama © diri- geait le concert symphoni- que de dimanche dernier et comme d’ordinaire, sous sa baguette, ce fut une parfaite coordination d’esprit,. de chaleur et d’humanité. Akiyama sent son orches- tre, vibre avec lui et lecon- duit avec doigté mais aussi avec fermeté. Ce concert, entiérement dédié A Beethoven, fut un enchantement et un réel plai- sir tout au long. Le jeune pianiste, Chris- toph Eschenbach a une par- - faite technique; ses doigts touchent le clavier avec lé- géreté et précision, et son jeu est subtil et aisé 4 com- prendre. L’Ouverture Leonore No.3 fut parfaitement interprétée par l’orchestre. Le Concerto pour piano et orchestre No.3, op37, nous donna l’occasion d’apprécier le talent d’Eschenbach, bien secondé par l’orchestre. Ce- ci lui valut 3 rappels ainsi qu’au chef d’orchestre. ‘La conclusion du concert, avec la Symphonie no.3,op. 55, écrite en hommage 4 Napoléon avant qu’il de- vint Empereur, avec la vibration de toutes les bas- ses, nous laissa sur une note de contentement extré- me. Impressions par Ariéle Marinie. _PLUIE ET PAIN Les gouttes qui frappent la toile de mon sac de coucha- ge me réveillent. Je secoue l’épaule de Patrick: ‘*Léve- toi, il pleut’’! On roule nos sacs de cou- ‘chage pour les ranger dans nos sacs. Puis on se met en quéte d’un café. Cing heures du matin... Y’a rien d’ouvert, a c’t’heure-1a! : Les tuiles mouillées-ont un éclat plus vif. Les bancs de bois adossés aux maisons brillent sous la pluie. Tout est calme. On n’entend que les gouttes de pluie qui ta- pent un peu partout, font des ronds dans les flaques d’eau. Je remarque une lumiére qui filtre dans 1’entrebail- lement d’une porte. Je m’ap- proche et pousse legérement le battant de bois: ‘On peut entrer’’. C’est le boulanger qui fait son pain, bien avant que le village soit éveillé. “Entrez’’?. Il dispose — les pains, encore A 1l’état de pate, sur une plaque de fonte qu’il fait glisser dans le four. / On le regarde faire, immo- Exposition David Lam par Ariéle Marinie L’Est et l’Ouest. Deux cul- tures différentes - on ose- rait dire opposées se ren- contrent... et se fondent; David Lam, né 4 Hong-Kong et qui a étudié l’art occiden- tal en Chine, aprés avoir vécu six ans A Vancouver tente d’allier les traditions orientales au contemporain occidental. Un défi! Sobre, serein, l’art de Da- vid Lam refléte un esprit profond, enclin 4 la médita- tion, tendu vers la per- fection.» ‘‘Aprés chaque exposition, déclare LAM, je cesse de peindre pendant une ou deux semaines et lis de la phi- losophie chinoise . Cela m’ aide 4 voir les choses plus clairement.’’ Ses expositions, aux Gale- ries Harrison, il n’est pas surprenant qu’elles bouscu- lent un peu cet individu tran- quille et indépendant, peu dé- sireux de se pavaner en so- ciété: elles sont, chaque fois un succés foudroyant! - et chaque fois , David n’arri- ve pas 4 y croire: car iln’a pas confiance en lui-méme. Bien que Alexandre Harri- son lui répéte sans cesse qu’il a un talent rare, David LAM se refuse Aabandonner=_| son travail - il est décora- teur - pour se lancer dans une aventure qu’il trou- ve trop risquée (il a une fem- me et deux enfants). ‘*Risquée’’, c’est son opi- nion. Pas celle du public et de Mr Harrison: car David a plus que du talent. Il a... mais taisons-nous, pour é- viter les grands mots. Allons plutdt admirer sa prochaine exposition, qui s’ouvrira le quatre dé- cembre 1973 au Harrison Ga- leries, 619 Howe Str. Van- couver 1. Nous ne perdrons pas notre temps : des artis- tes de ce calibre, on n’en trouve pas souvent! piles. ‘Fait pas beau, ces temps-ci’’ qu’il dit. ‘‘Les pommiers sont en retard’’. Il ouvre le four, en retire une fournée de pains’ et choisit le plus doré. En souvenir du boulan- ger’’! qu’il fait en nous le tendant. LISE - Tu sais, je t’aime bien, mais, quand méme, tu n’es pas trés beau. J*ai parlé de toi 4une amie, elle a dit qu’elle aimerait te rencontrer. Je l’aipréve- nue que tu n’es pas. trés beau, mais elle a répondu que ga ne fait rien. Si tu veux, je 1 ’aménerai ici un soir Je me demande pourquoi tu m’as confié toutes ces choses sur toi. Je ne t’é- coutais pas vraiment. Tu aurais dQ t’en apercevoir. Je regardais tes oreilles. Elles sont trop grandes.C’est dommage, parce que sans cela, beau. — tu. serais peut-étre Pourquoi m’as-tu parlé. Lise, elle est plus grande. que moi. Espagnole. Ses pa- rents sontencoreA Madrid. Elle est étudiante en psyco- logie. Elle t’écoutera cer- tainement; c’est son métier, en quelque sorte. ' Je 1l’ai rencontrée 4 Ber- lin. Elle discutait avec des journalistes dans un café? C’est une fille trés intelli- gente. Tu _ Il*intéresseras certainement; elle aime bien les cas. Maintenant il faut que je m’en aille:. je commence 4 quatre heures. Il y aura sQ- rement beaucoup de monde, ~ aujourd’hui, c’est samedi. La prochaine fois que je viendrai, je t’aménerai Lise. . Take care! Pcaek sii