AUTOMNE, 1985 — 5 Pour une pois, los feunds... eles jeunes franco-terreneuviens Une jeunesse qui se rejoint Terre-Neuve: 567 681 personnes répar- ties sur une superficie de 402 346 km. Un ter- ritoire totalement dis- proportionné pour une Si petite population. Imaginez plus de 5 fois la. superficie du Nouveau-Brunswick avec la méme popula- tion. Et les franco- phones dans tout ca? Moins de 5000 répar- tis en 3 communautés Velma Félix, anima- trice jeunesse aux Terre-Neuviens fran- cais. isolées, celles de Port- au-Port, de St-Jean et de Labrador City. Encore 1a, la dispro- portion; au moins 500 milles séparent chaque région. Ainsi, dans un geste pour briser leur isole- ment, les jeunes fran- cophones décidaient de mettre sur pied «Participation Jeu- nesse»: un lieu de ren- contre permanent et provincial. A leur premiere réunion en aoat 1984, ils choisi- rent de mettre en place pour !’Année interna- tionale de la jeunesse «Sprint Jeunesse 85»: un immense rassem- blement a Labrador City en aodit 85 axé sur les communica- tions, journal et ordi- nateur, et la connais- sance de _ chacun. Organisé par la FFINL, ceci consti- tuera le point de mire des activités de lAIJ et sera suivi par une rencontre du comité provincial pour voir a implantation d'un systéme adéquat au cours des mois qui suivront. Toujours au niveau provincial, le Gabo- teur ouvre ses portes toute l'année aux jeunes qui veulent y écrire. Ainsi, a l’occa- sion de Sprint- Jeunesse un_ suppleé- ment sera ajouté au journal. Et en région Mais chaque com- munauté prévoit des Gilles Bellehumeur, le jeune animateur jeunesse de Il’Associa- tion: francophone du Labrador. choses bien spéciales cette. année. Ainsi a Cap St-Georges, _le Comité jeunesse met- tra sur pied en sep- tembre un super ras- semblement sportif ot chaque organisme intéressé pourra y étre représenté. A St-Jean, un bureau de_place- ment, une espéce de coop. de menus tra- vaux verra le jour sous peu. A Labrador City se tenaient récemment les jeux d*hiver franco- terre-neuviens. Etant donné la réponse du public, on pense a Yorganiser sur une échelle provinciale. De plus dans ce coin de pays, isolé entre tous, on tente de mettre sur pied une radio com- munautaire a linten- tion de leur nouveau centre jeunesse qui pourrait devenir le seul _média_ €lectroni- que frangais de Vendroit. A Stephenville, devant lintérét gran- dissant de la popula- tion, un comité jeu- nesse-a été fondeé: déja plus de 20 jeunes y. jouent un réle. La Longue Veillée, pour sa part — le fes- tival folklorique pro- vincial — tiendra sans aucun doute compte du volet jeunesse cet été. Les troupes de danse sont notamment a répéter pour cet évé- nement. L’industrie touristi- que se développant rapidement, certains projets, encore embryonnaires, pour- raient voir le jour. La mise sur pied de visites guidées de la capitale et de ses attraits histo- riques frangais est notamment a !’étude. Entre temps, le pro- bléme commun a toute jeunesse en milieu minoritaire persiste. Nous n’avons toujours pas d’école ot l’ensei- gnement se donne dans la langue de la minorité sur l’ile. Nous avons de l’immersion, oul, mais nos écoles, non, Le probléme du chémage est aussi trés aigu. 85% en hiver autant chez les jeunes que chez les adultes. II y a un probléme d’in- travail permanent. Cest malgré tout avec espoir que nous Le comité jeunesse de Ordre du Bon Temps a4 Stephenville: de gauche a droite, Dereck Gallant, Michael White (trésorier), Anna-Lisa Espiritu (vice-présidente), Sean Lake (président), Patricia Woodrow (directrice), Andrea White (secrétaire), Fiona Costelle et Brigette Watson (directrice). r Des participants a Sprint-jeunesse ’85. A l’arrigre: Dwight Cornect, Jacques Carrier, Jocelyn Tremblay, James Tremblay, Frederica Dupuis, Toddy Dubé, Sylvie Desrochers, André Planchat, Carolyn Coles, Maxime Gagnon. Au milieu: Karen Morgan, Brigitte Watson, Martin Tremblay, Candy Cormier, Lucy Cornect, Guylaine Brochu, Julie Oliver, Francine Labrie. A lavant: Carl St-Gelais, Llewellyn Thomas, Dave St-Gelais. > - SPEC RR PEKRTESS PRAT ESS eee cee eR HHT ET Lass * Shee £8 tt 2 ts =e #2 Ce ee ee ee ee ee ee ee frastructure: sauf la péche, les mines ou les plates-formes de forage, il n’y a rien, si ce nest des projets de survie du _ Centre dEmploi et d’Immi- gration du Canada; aucun espoir donc de 4 sommes entrés de pleins pieds dans cette - année de la jeunesse. Elle est pergue chez nous comme un début, un tremplin, un sprint apres un long mara- thon vers des jours meilleurs. Le Conseil des jeunes 4 Cap St-Georges: Paul Kerfont, Peter Simon, Della Cornect et Randy Fenwick. 7 : =e: erenre ts. eres eae ROCs ESE SESE Se ESS ES CESS. RAS Ce Ce ee eR ee ee - eee eee eee Tee EE EE