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16— Le Soleil de Colombie, vendredi 30 aoftt 1985

Suite de la page 1

sienne,Yvette Roudy et ey

Etats-Unis par la fille de son
président Reagan. Et |’autre
forum, celui plus vivant et
moins conventionnel, le non-
gouvernemental; c’est a ce
dernier qu’Olga Kempo a
participé. Elle y a suivi de
nombreux ateliers (il y en
avait 1,200) celui sur l’écono-
mie mondiale et l’effet sur la
femme, celui sur la violence
contre les femmes et enfin
celui sur les femmes indigénes
du monde.

Violence

La violence comprend plu-
sieurs volets, et celui qui
reviendra souvent est tou-
jours en pratique dans les pays
africains et du Moyen Orient;
celui des jeunes mariées en
Inde que I’on brile parce que
la famille du mari ne recoit
plus de dét. “Je savais qu'il y
avait des circuits organisés de
sexe dans les pays comme la
Thailande, les Philippines.
Mais a Nairobi j'ai rencontré
des journalistes, des femmes
qui ont fait des recherches et
qui ont étudié le sujet, de prés,
elles nous ont donné un
témoignage précis et actuel”.
L’esclavage de la femme était
au centre de l’atelier sur
l’économie avec pour exemples
ces compagnies qui s'installent
dans des pays ow les impéts
n’existent pas, comme Hong
Kong, Taiwan, par exemple,
et qui exploitent leurs ou-
vriéres. “Question de cons-
cience, nous devons boycotter
ces marchandises bon marché.
Etre allée 14-bas m’a permis de
rencontrer un nombre incal-
culable et précieux de person-
nes, j'ai ainsi un réseau mon-
dial de contacts que ce ce
soit sur l’excision féminine ou

sur la politique”. “J'ai rencon-

tré une député danoise qui m’a

Un lieu de rencontres

Devant le Centre culturel francais de Nairobi un groupe de’

femmes de Soweto.
dit que des études ont été faites

au Danemark qui ont démon-
tré que pour que les femmes
soient €coutées et prises au
sérieux, il faut qu’elle détien-
nent 30% des siéges, que ce
soit au milieu d’un conseil
scolaire, d’un conseil munici-
pal ou d’un parlement. A la
mairie de Vancouver, il y a les
30%; a Victoria et 4 Ottawa
on est loin du compte!”

Visites

De discussions en témoigna-
ges, Olga Kempo a passé une
quinzaine de jours inoublia-
bles comme ces visites sur le
terrain parmi les femmes du
Kenya qui travaillent a plu-
sieurs projets pour se regrou-
per et sortir de leur condition
déplorable. “Nous nous som-
mes groupées en une vingtaine
de participantes du monde
entier, nous avons loué un
minibus et avons parcouru la
campagne. C’est pendant ce
trajet que j'ai rencontré cette
femme de 80 ans qui montait
une pente abrupte, un sac
accroché au front et dont le
chargement pesait trés lourd;
je lai essayé, il devait atteindre

au moins vingt-cing livres. On —

a calculé que dans les pays en
voie de développement, les
femmes passent six heures par
jour a ramasser et a transpor-
ter le bois, et l’eau. Ce qui
révéle dans tout ¢a que c’est
encore une question de priori-
té, quand on voit l’argent qui
file dans toutes ces questions
militaires; une pompe a eau
qui éviterait a ces femmes de la
fatigue et du temps perdu ne
coite qu'une centaine de
dollars!”

Paix

La plupart des participantes
et participants ont été enthou-
siastes mais pour certaines
comme Emma Kivisild du
magazine féministe de
Vancouver de telles rencontres
coutent cher et sont un luxe.
N’empéche que pendant une
réunion sous la tente de la
Paix, les Américaines et les
Soviétiques se rencontraient et
décidaient d’unir leur force
pour lutter pour la paix et
contre l’escalade des arme-
ments. Chaque samedi de
septembre, elles participeront
de part et d’autre a des
manifestations pour accélérer
les pourparlers de Genéve.

Le Parc de |’ Amérique frangaise

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drapeaux savaient chanter,
n’entonneraient-ils pas avec
joie en ce moment, fais du feu
dans la cheminée, je reviens
chez-nous”’.

C'est a l’écrivain et drama-
turge québécois, M. Marcel
Dubé, fondateur du Secréta-
riat permanent des peuples
francophones qu’est revenu
Vhonneur de lire officielle-
ment le texte de la plaque
commémorative au cours de la
cérémonie d’inauguration:
“Depuis leur arrivée en Amé-
rique du Nord, des hommes et
des femmes venus de France
ont découvert, exploré et
développé ce continent. C’est
en hommage aux communau-
tés ow vivent les descendants de
ces pionniers qu’est dédié le
Parc de —_—*l’Amérique-
Frangaise, crée par le Gouver-
nement du Québec, sur propo-
sition du Secrétariat perma-
nent des peuples  franco-
phones.

On doit l’idée de la création
de ce parc a la Commission
consultative du Secrétariat

Parti Québécois

permanent des peuples franco-
phones, lors de sa réunion des
12 et 13 septembre 1983. Cette
commission se compose de
représentants de: 1’Action
pour les Franco-Américains
du Nord-Est, l’Assemblée des
Franco-Américains, ]’Associa-
tion canadienne-frangaise de
l'Ontario, l Association
Québec-Californie, le Conseil
de la langue frangaise, le
Conseil pour le développement
du francais en Louisiane, la
Fédération des francophones
hors Québec, la Société na-
tionale des Acadiens, 1’Ouest
canadien et l’Alliance franco-
américaine du Midwest. Le
Secrétariat permanent des
peuples francophones avait
confié a un comité local le soin
de réaliser le projet.

La délégation de 1l’Ouest
canadien venue assister a cet
événement historique se com-
posait des organismes  sui-
vants: la Fédération culturelle
franco-colombienne, la So-

_ ciété franco-manitobaine et la

Fédération culturelle des
canadiens-frang¢ais.

Peau de chagrin

Ils seront 152,078 membres
du Parti Québécois a voter le
19 septembre prochain pour
élire le successeur de René
Lévesque. La campagne de
recrutement lancée en vue de
cette élection n’a ramené que
55,918 nouveaux membres, un
chiffre bien éloigné des
100,000 espérés. Ces derniers
devaient par leur adhésion ($5
la carte) subvenir au finance-
ment de la campagne ێlec-
torale.

Les responsables du parti ont
rendu public le nombre de
membres ayant le droit de
voter.

La liste inclut 128,188

membres actifs et 23,890 qui
l’étaient encore il y a moins
d’un an.

Le Parti Québécois, qui
comptaient prés de 300,000
membres en 1980, n’en avait
plus que 72,990 en janvier
dernier au moment de la
grande cassure sur la question
de la souveraineté.

Selon Denise Malouin, une
responsable du parti, la cam-
pagne de recrutement a per-
mis d’accroitre la proportion
des femmes au sein du P.Q. de
38.9% a 41%, et celle des
jeunes de moins de 30 ans de
17.4 a 20.4%.-

Des besoins

spécifiques
Suite de la page 1
Gouvernement conservateur
dans le but d’évaluer lefficaci-
té des programmes fédéraux.
Il a pour mandat spécifique
d’étudier tous les programmes
touchant la culture et les
communications dans les dif-
férents ministéres fédéraux.

Vu l'importance de ce sec-
teur pour le développement
culturel des communautés
francophones hors-Québec, la
F.C.C.F. a voulu s’assurer, par
lentremise de sa _ vice-
présidente, madame Denise
Truax et de son directeur
général,, madame Lorette
Beaudry Ferland, que les
besoins de ces communautés
soient pris en compte dans
l’évaluation des programmes
et l’élaboration des recom-
mandations.

D’aprés la F.C.C.F. beau-
coup de programmes fédéraux
ne tiennent pas compte des
besoins spécifiques des franco-
phones hors Québec. Ces
communautés auraient besoin
de plus de programmes visant
le développement global des
communautés (animation,
développement, formation),
le développement et la forma-
tion artistique proprement dit,
et des programmes favorisant
l'institutionalisation des com-

munautés dans le secteur
culturel et le secteur des
communications.

Par ailleurs deux nouveaux
employés sont venus se foindre
au bureau de la F.C.C.F.,
situé a Saint-Boniface (Mani-
toba). Monsieur Louis A.
Morin, natif de la Saskatche-

wan, agira a titre d’agent de ©

diffusion €t.de formation,
alors que monsieur Daniel
Thériault, Acadien® du
Nouveau-Brunswick,

l'information.

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