Information Le service d'Air Canada vers ‘Allemagne Le francais, troisieme a bord Les passagers francophones d’Air Canada ont droit, depuis juin, a une nouvelle version du bilinguisme canadien quand ils prennent la route de I’Allemagne ou de |’Autriche, a partir de Toronto. C’est en effet la projection de films en anglais et en allemand seulement qu’on leur réserve a bord des vols Toronto-Francfort- Vienne. E ndépit del’ouverture d’une enquéte du Commissariat aux langues officielles, Air Canada a décidé de poursuivre cette pratique. “Ce sont des mesures temporaires. En février prochain, de nouveaux services techniques nous permettront d’offrir plus de trois langues”, indique Denis Cou- ture, porte-parole d’Air Canada. Pour l’instant, seuls deux canauxsonoressont disponibles lors de la projection des films. Et ona choisil’anglais et ]’allemand plutot que le frangais. “Air Canada tient ainsi a privilégierson importante clientéle germanophone sur cette liaison, sans quoi celle-ci opterait pour le transporteur aérien Lufthansa, son concurrent. Ce que ne peut se permettre Air Canada, selon M. Couture. “Nous essayons d’étre rentables, ce quin’est pas le cas en ce moment”. L’argument dela rentabilité d’ Air Canada ne suffit pas selon le sous-commissaire intérimaire aux langues officielles, Jean-Claude Nadon. “On ne peut quand méme pas passer par-dessus deux lois canadiennes pour une question de mise en marché”, explique-t-il. _ Bien que privatisé, Air Canada demeure soumis a la Loi sur les langues officielles par le biais de la loi C-72, en vigueur depuis 1988. Une demande en francais pas suffisante Aucun doute pour Air Canada et son porte-parole, “Nous respectons la Loi sur les langues officielles”, laisse tomber M. Couture. - Les employés du transporteur canadien font toutes les annonces publiques a bord de la liaison Toronto-Francfort en francais, anglais et allemand. Le francais. n’est laissé de cdté que pour les services dits de “divertissement”. Etd’ajouter M. Couture, “La loi sur les langues officielles tient compte de la demande”. Dans ce cas-ci, la demande n’est pas suffisante, d’aprés lui, les francophones de Toronto et de l’OQuest canadien ne représentant qu’un infime pourcentage de la population desservie par cette liaison enpartance de Toronto. “S’il y avait plus de cing pour cent de la clientéle qui était francophone, on offrirait le service en francais”, précise-t-il. D’aprés les politiques du Conseil du Trésor, depuis 1982, la ville de Toronto est considérée comme une région oti il y a des demandes importantes de services en francais, donc, assujettie a l’application sans réserves dela Loi sur les langues officielles. Une demandesuffisante, oui ou non? La-dessus, le Commissariat aux langues officielles, qui a recu jusqu ici cing plaintes pour ce cas précis, tranchera la question en déposant un premier rapport d’enquéte le 17 aot prochain. Ce n’est pas le premier accroc d’Air Canada dans le dossier des langues officielles au pays. Le Commissariat a répertorié 163 ‘plaintes contre ce transporteur aérienen 1991, ce qui constitue une baisse de 90 par rapport a l’année précédente. Parmi ces plaintes, plusieurs concernent les services en francais a l’aéroport de Toronto, plus précisément chez Air Canada. La presse minoritaire de langue francaise poursuit aussi une bataille afin que la compagnie aérienne affiche ses couleurs autant en francais qu’en anglais, qu’importe la province, comme le veut la loi. APF Le Canada y gagnera... Suite de la premiére page Le Canada représente le huitiéme pays le plus riche au monde avec seulement la 31e plus forte population de tous les pays du monde. Pour maintenir ce rang, le Canada se doit d’exporter. Selon le minsitre, l’accord de libre-échange avec les Etats-Unis a favorisé la croissance des exportations. Depuis le début de l’année, le Canada a enregistré une hausse des exportations de l’ordre de 12 % avec les Etats-Unis et la balance commerciale est passée de 14 4 22 milliards. Dans cet accord, les soins de la santé demeurent protégés ainsi que la possibilité du gouvernement central d’Ottawa de soutenir les industries culturelles cana- diennes.Un point important qui va éviter tout le débat émotionnel qui a entouré l’accord canado- américain de libre-échange de 1988. Les accusations d’Audrey McLaughlin concernant les pertes d’emplois a la suite du libre- échange, une tendance qui devrait se poursuivre avec |’entente tripartite, ont été démenties par Wilson. “Le libre-échangea permis la création de plusieurs emplois au Canada” a affirmé le ministre en prenant soin d’ajouter que le gouvernement conservateur avait créé 1,2 millions d’emplois depuis son élection en 1984. Pour le ministre, les avantages de ]’ALENA seront percus 4 long terme. Pas de renégociation Concernant de futurs problémes de ratificationdel’accord par le Congrés américain, le ministre s’est dit confiant que Paccord serait signé. “Nous avons négocié une entente avec le gouvernement des Etats-Unis et nous nous attendons a ce qu’il la respecte” a clairement indiqué Wilson. Une attitude qui ne laisse guére de place a une quelconque forme de renégociation. Bill Clinton, le candidat démocrate et le meneurdans la course présidentielle américaine, supporte l’ALENA mais exprime cependant des réserves sur les mesures environnementales. La signature de ce pacte pourrait signifier un événement important pour le développement de l’économie canadienne et nord- américaine. “Un moment véritablement historique” a affirmé le minsitre canadien. Le libellé juridique n’a pas encore été finalisé et on espére signer officiellement l’entente le premier janvier 1994. Daniel Bélanger Editorial my -demeurer un véritable chien de garde des droits chérement acquis Ouverture vers un marche nord-sud n s’entendant sur un accord de libéralisation commerciale E avecles Etats-unis et le Mexique, le Canadas’ ouvre au marché mexicain, un atout essentiel pour faire partie du marché global et mondial qui se dessine depuis le début de la décennie. Les mesures de 1’ALENA favorisent effectivement le libre- échange nord-sud. Mais cette relation*est souvent associée 4 la . domination et parfois l’exploitation du Nord sur le Sud. La méme situation risque de se reproduire pour ce pacte commerciale. A plus ou moins bréve échéance, cetaccord risque d’englober, sinond’engloutir l’Amérique du Sud, un vaste marché potentiel pour étendre l’emprise du monde capitaliste, aux normes et politiques des plus forts. L’attrait estindéniable pources pays moins riches qui recherchent des solutions économiques a leurs problémes.Le Chili a déja manifesté son intérét pour se joindre au groupe de trois. La pression sur les pays latino-américains pour constituer un marché global presque fermé- Amérique du Nord, Amérique Centrale et Amérique du Sud- va peut-étre causer du tort aux relations commerciales qu’entretient la Colombie-Britannique avec les pays asiatiques. Les relations est-ouest que ce soit avec le continent ° européen ou asiatique vont s’amenuiser pour se lancer 4 la conquéte de tous nos voisins du Sud. L’accord de libre-échange tripartite trace cette ligne commerciale d’un péle a l’autre. Cepacte économique survientau moment oi nos voisinsdusud se retrouvent en période d’élections présidentielles, au Canada, la rage constitutionnelle cristallise les efforts d’ Ottawa qui esta environ un an des prochaines élections fédérales. Une coincidence assez singuliére, pour ne pas dire, une bonne stratégie électorale. Se battre sans cesse Le destin des minorités linguistiques est simple; se battre et qu’on tente de bafouer trop souvent. Air Canada vient encore une fois d’outrepasser ses droits. Lacompagnie aériemne, en plus de contrevenir a la loi des langues officielles en matiére de publicité, vient de briler unautre feu rouge. Sonservice de divertissementvers |’ Allemagne ne comprend plus de son francais. Les impératifs économiques invoqués n’excusent pas ce geste qui brime 4 nouveau Ja communauté francophone minoritaire canadienne. Le commissaire aux langues officielles qui tarde toujours 4 punir le fautif, doit accélérer ses démarches auprés de cette compagnie qui réfléte l’image canadienne du bilinguisme. Daniel Bélanger Le Soleil de Colombie Le seul journal en francais de la Colombie-Britannique Président-directeur: Jacques Baillaut Rédacteur en chef: Daniel Bélanger Coordonnateur administratif; Jacques Tang .Journaliste: Renaud Hartzer Réalisation, mise en page: Suzanne Bélanger Correspondant national: Yves Lusignan (Agence de presse francophone) Collaborateurs: Claudine Lavallée, Tima Sekkat, Jean-Claude Arluison, Jean-Claude Boyer, Jean Lacroix, Catherine Lannoy. Collaborateurs Arts et spectacles: Marie-Louise Bussiéres, Nigel Barbour, Marie Michaud, Marc Fournier, Yvan Brunet. Ouverture du journal: 9h a 17h, du lundi au vendredi Toute correspondance doit étre adressée au Soleil de Colombie, 980 rue Main, Vancouver, C.-B., V6A 2W3. Les lettres a la rédaction seront publiées 4 condition que ieur contenu ne soit pas diffamatoire et qu'elles soient signées. Tél: (604) 683-7092 ou 683-6487. Fax: 683-9686. L'abonnement annuel cofite 25$ au Canada, 30§ 4 I'étranger. Le journal Le Soleil de Colombie est publié par Le Soleil de Colombie Ltée. Enregistré comme courrier de deuxiéme classe. No 0046. - TPS No R 103242624 _ L'authentique premier "Mongolie Grill" en C.-B. Comment créer une crépe mongole. 14 The Mongoliz Gull 467, tue Broadway Quest et Cambie et Ingrédients tavoris. 1. Choississez vos sauces 2. Apportez votre bo! pour qu'on le pése et nous ferons griller votre mélange. « dans la crépe mongolienne. 3. Routez les Ingrédients iss iw! Lundi - Mardi 11 @ 22h30 " : Vendredi 11 a minuit 4. Dégustez votre composition Samedi 16 a minuit et pensez a la prochaine. Dimanche 16 a 22h30 . Vendredi 21 aoat 1992 (ee er a a SS Le Soleil de Colombie