La gazette des arts met 4 la disposition de ses lecteurs cet espace afin que - ty é let ou! N a 8 wrépondre & un article précédent. a m eee ee pat has ces mabe ee wee did La seule restriction que nous y apportons.est que le sujet soit en relation avec des activités artistiques et culturelles, Extrait des recherches effectuées par La Maison de la Parole sur la francophonie colombienne en fonction de la préparation de bandes magnétoscopiques ee M. FRANCOIS COULOMBE par Ariéle Marinie ‘*Le gouvernement offrait du terrain 4 bon marché: 1 dol- lar pour 160 Acres. C’est ainsi que ma famille a déci- dé de venir dans 1l’Ouest. C’était en ‘1901 et j’avais deux ans...’’ : Francois Coulombe, qui est maintenant 4gé de 75 ans me raconte une épopée de 1’Ouest sans coups de feu ni Indiens emplumés... Vécue par des gens simples, au jour le jour. ‘‘On a pris le train avec nos dix vaches jusqu’A Calgary. De 14, il a fallu parcourir les 230 milles qui nous séparaient de notre destination, le vil- lage de Legal, dans un chariot tiré par deux chevaux... On poussait les vaches au baton... Quand on est arrivé , mon pére nous a laissés au vil- lage, chez des colons Canadiens-Frangais, tandis que lui-méme, aidé par quelques pionniers, s’en est allé construire la maison, 4 quelques milles de 14. Quand la maison a été finie, il est revenu nous chercher. - De quoi viviez-vous! - Du produit de la ferme. On avait des vaches, des moutons, des porcs, des poules, ‘des dindes... Ceux qui n’avaient pas de bétail avaient plus de difficultés, parce qu’ils devaient acheter leur viande aux voisins. - Vous ne manquiez de rien. - Non. Nous n’avons jamais manqué de rien. Mais il fallait travailler dur!. A sept ans, ma soeur et moi pouvions traire 27 vaches A nous deux. Mon pére allait A pied acheter des pro- visions 4 Edmonton, 4 30 milles de 1a. Il en revenait avec un sac de farine pesant plus de 100 livres sur le dos, en plus du sucre et autres denrées... - Est-ce-que vous alliez A l’école ‘ - Dés qu’il ya eu assez d’enfants dans le village, on a construit une éco- le. Mais le maftre d’école qu’on nous a envoyé était Irlandais et ne parlait pas un mot de Frangais. On n’a ouvert l’école que 3 ans plus tard. C’est ma mére qui m’a appris A lire, em méme temps qu’aux autres enfants du village. On a commencé 4 aller 4 l’école quand on nous a envoyé un maftre d’école de Québec, Mr. Gué- rin. On allait en classe pendant l’hiver; J’y suis res- tée 4 ans. C’est 14 que j’ai appris l’anglais’’. De 18 a 22 ans, Francois travaille 4 la banque de Le- gal. Puis les Anglais , qui commencent 4 prendre le dessus sur les Frangais, obligent la banque 4 fermer et installent une banque Anglaise 4 la place. Francois se présente A 46 endroits différents, pour trouver du travail; 46 fois on lui répond:‘‘You are french, aren’t . you ¢ We don’t hire French people.’’ (Vous étes Fran- ¢ais n’est-ce-pas ? Nous n’employons pas de Fran- cais. ) A lage de 23 ans, il épouse Denise Coté, du Lac Saint- : Jean. Pour trouver du travail, ils partent aux Etats- Unis, A Détroit, Michigan. M. Coulombe observe: ” Il y avait autant de Canadiens- Frangais aux Etats-Unis qu’au Canada: Ils y allaient pour trouver de l’ouvrage.’’ Ils y resteront sept ans. Ils reviennent 4 Legal en 1929, au début de la dépression. de WHITE ROCK Endroit formidable pour les Gourmets, 4 35 minutes du centre de Vancouver.Tous les chemins ménent 4 la BRAS- SERIE de White 'Rock, prés dela frontiére E.U. vers Seattle - | Reseuations: Ttphene (604) 531-9616 Déjeuner: mardi 4 vendre- Le propriétaire Jacques di, de 11h00 4 14h30 - Garnier, vous regoit lui- Dimer: tous les jours de méme sauf le lundi od la 17h00 & minuit. BRASSERIE est fermée. Le Y : - soir aux sons de la guitare Fe et des chansons du pays, _ on vous présente des spé- Bouquetiére, Coq au _ Vin, Canard 4 l’Orange pour Be 2 d Et tout cela a a: ; r deux, etc... out cela LOO Gorge Sheol Wu Rech de trés bons prix. - Py upisuyoy Fey, ~ cialités comme: Steak au S99 Poivre, flambé 4 la table, | Brochettes flambées’ North Bluff Rd NS Ala table, Chateaubriand Pheto Michel Dion. Francois commence 4 travailler comme plombier dans les mines de charbon. En 1946, il abandonne son tra- vail 4 la mine pour venir en Colombie- Britannique, pour des raisons de santé : la haute altitude de Lée- gal ne lui réussit pas. A Vancouver, qui était alors un village (le seul grat- te-ciel, le Marine Building, avait 18 étages), lui et sa femme se trouvent isolés parmi les Anglais. Sachant par les journaux francais d’Alberta qu’il y a des Cana- diens Francais 4 Vancouver, il se met en. devoir de les chercher, peu aidé en cela par les Anglais, qui ne lui cachent pasleur hostilité... On s’efforce de le décou- rager espérant qu’il retournera au Québec. Toutefois, - Francois s’obstine et, finalement, il apprend 1l’existen- ce de la Paroisse Saint-Sacrement... C’est ainsi qu’il rencontrera enfin des Frangais! Tous les Dimanches, les Francais de Vancouver se re- trouvent 4 la messe. Aprés la messe, ils se réunis- - sent pour parler de la situation... Il se rappelle: ‘‘Les Anglais nous en voulaient beaucoup. Dans le tramway, . par exemple, lorsqu’on nous entendait parler Frang¢ais, on nous demandait: Why don’t you speak white’? (Pour- quoi ne parlez-vous pas blanc’) Ce qui semblait sous- entendre que le Francais est une langue de sauvages!’’ - Ca va mieux maintenant, alors! -Oh oui! Ca n’est rien en comparaison de ce que c’était A 1’époque! Main- tenant on a un journal Frangais, une radio Frangaise, enfin tout! Ca s’arrangel’’ ; Pour féter ¢a, il nous fait descendre, Michel (le pho- tographe de La Maison de la Parole) et moi, 4 la cave, ot il nous fait gofter de son vin. Le vin qu’il fabri- que‘lui-méme, avec les raisins de la vigne. qu’il fait pousser dans son jardin, en bon vieux Francais! : (A propos il est fameux , son vin! Parole! ) Cambie Restaurant 3292 rue Cambie (et 178. av.) Tél: 876-6022 Menus Excellents - Ouvert: Lundi 4 Jeudi, de 11h00 AM A minuit - Vendredi et Samedi de 11h00 AM. 4 2AM Dimanche; de Midia22h00 - Spécialités: Charcoal Broil Steak et Fruits de-mer - Variétés de poissons - Repas complets 4 des prix abordables - Venez gofter nos spécialités et vous reviendrez tou- jours - Le rendez-vous des fines bouches !. PAUL'S: RESTAURANT Plats canadiens et européens Cuisines de qualité 4 des prix abordables 4621 E: HASTINGS | 298-6905,