¢ aT pe Ce Oye _ Courrier de 2¢me classe Second class mail N° 0046 VOL.16 No26 VENDREDI 28 OCTOBRE 1983 Le seul journal de langue francaise de la Colombie britannique Yves et Dominique prennent la reléve a a |’ Alliance frangaise in Par Jean-Frangois Fournel En octobre dernier, I’Alliance féte ses 80 ans de présence au Canada. Heureux anniversaire pour Vancouver qui gagne a cette occasion la palme de la meilleure Alliance canadienne. Monsieur et madame Johannidés, aprés six ans comme directeur et professeur a l’Alliance, ont regagné la France cet été; ils peuvent étre satisfaits de leur bilan. Is ont pu aussi partir |’esprit tranquille: leurs remplacants, MM. Yves Thoraval et Dominique Gervais ont beaucoup de projets pour accueillir toujours plus — et toujours mieux — les Canadiens qui veulent apprendre ou pratiquer le francais. Dés le 2 novembre, les activités culturelles de I’Alliance reprennent. ‘Dans: la_ grande sous-sol les tables garnies de~ Vendredi 21 octobre, on recoit au 6161 rue Cambie. salle du vin et de fromage ont rempla- cé les chaises de spectacle: Alliance a invité ses membres et ses éléves a faire connais- sance avec Yves Thoraval et Dominique Gervais. Yves Thoraval, 37 ans, a pris son poste a la téte de l’Alliance frangaise le 26 sep- tembre. Lui-méme et sa fem- De gauche a droite: Yves Thoraval et Dominique Gervais me, , Liesbeth, paraissent ravis d’étre arrivés 4 Vancouver. De méme que Dominique Gervais, le seul professeur de l’Alliance payé par le gouver- nement frangais, et sa femme Maren. Ils sont unanimes: “Des centaines de gens postu- lent pour ce poste, nous avons vraiment beaucoup de chance de l’avoir obtenu”. De la chance peut-étre, mais ils ont surtout accumulé beaucoup de compétences. Yves Thoraval a commencé sa carriére dans lenseigne- ment en Bretagne, ou il a passé son enfance. Professeur a l’Alliance francaise de New York pendant deux ans, il quitte les Etats-Unis pour devenir attaché linguistique de l'ambassade de France a Amsterdam. De 1977 a 1983, il occupe le méme poste a Nicosie, la capitale chypriote. Dominique Gervais, lui, part a 20 ans en Inde, a Bombay, comme professeur a l’Alliance. Deux ans plus tard, en 1974, il rejoint la capitale, New Delhi, avant de revenir en France en 1977 ow il est instituteur pendant cing ans dans sa région dorigine, la Normandie. Tous deux ont donc une ‘solide expérience de l’ensei- gnement. Ils veulent 1’appli- quer a_ 1’Alliance de Vancouver et -ambitionnent méme d’accroitre le nombre Suits page ss. Le conseil des présidents de la F.F.C. Par André Piolat. Une quarantaine de person- nes ont participé les 21, 22 et 23 octobre, a I’hétel Holiday Inn, rue Broadway, a Van-- couver, a la réunion trimes- trielle du Conseil des prési- dents, des associations mem- bres de la Fédération des Franco-colombiens. Outre les rapports des diffé- rents comités, le sujet princi- pal porta sur les résultats de Yenquéte menés auprés des différents clubs et associations membres de la F.F.C. pour connaitre leurs objectifs prio- ritaires. Les résultats de cette en- quéte indiquent que l’admi- nistration et le financement _ sont considérés comme la priorité numéro un, suivie ‘par. 2) léducation, 3) les activités sociales, sports, loi- ___ Suite page 7 «La situation de la langue francaise en C. y > par Catherine Lengyel Tout sur tout Par John Condit Le Conseil de la langue francaise, créé par la loi 101 foam surveiller la situation de la langue au Québec, vient de publier un livre entreprenant la méme tache pour la francophonie de cette lointaine C.B. “La situation de la langue francaise en Colombie britannique”, par Catherine Lengyel, responsable du programme de développement communautaire a la Fédération des Franco-Colombiens, et son mari anglophone, I’économiste Dominic Watson, sera un outil de base pour toute personne voulant penser au moins un peu fructueusement sur |’évolution du fait francais dans notre province. Il aidera a poser des ques- tions, a suivre des avances ou des reculs sur les nombreu- ses bases” statistiques qu'il offre, a formuler des atten- tes raisonnables. _ Dans ses centaines de pages; le nouveau livre regroupe des données qui autrement se- raient trés difficiles 4 recueil- lir sur des sujets essentiels comme Tévolution de la fran- de la langue, le francais dans - le systéme scolaire, l'économie et les emplois ouverts aux francophones, la qualité de la langue. Veut-on connaitre les prin- ‘cipes du programme cadre, des programmes d’immersion aussi bien que leur évolution et la croissance de leur fré- quentation? On trouvera: ici son manuel. Aidée surtout par . M.. Watson _ en _ posant - des. " jalons économiques pour le livre, Mme Lengyel révéle que le livre a coaté approximati- vement six mois de son temps livre, puis elle a da attendre encore un an et demi pour le voir publié. . Mais comment va la franco- phonie? De ce livre on peut ’ vérifier des bonds sur la scéne ‘publique, dans les services gouvernementaux fédéraux, par exemple, et dans |’éduca- tion. Mais il y a des pro- grés-marginaux ou méme des reculs dans la vie économi-; que et la vie intime. Les mariages mixtes sont a la hausse, par exemple (68% parmi les 15-24 ans, d’aprés le recensement de 1971), donc le francais se perd a. la maison. L’école paroissiale perd du ~ terrain, l’importance du fran- _ Suite page 7 30 cents Par Annie Granger Jean-Frangois Fournel : une signature que vous lirez trés souvent au fil des pages du Soleil de Colombie. Comme Claude Tronel, Laurent Deboise et Marc Girot qui ont passé qua- torze mois au sein de Téquipe du Soleil, Jean- Frangois accomplira son service militaire francais au titre de la coopération comme journaliste. Agé de 23 ans, Jean- Francois Fournel est ori- ginaire de Saint-Etienne dans le département de la Loire od ses parents ha- bitent toujours. Et, comme deux des trois coopérants précédents du Soleil, Jean- Francois sort du Centre de Formation des journalistes, école située 4 Paris — lautre étant a Lille. Licence d’histoire et di- pléme de journalisme en poche, Jean- -Frangois_re- joint en juin pour quatre mois, Je magazine “F” ‘comme Femmes: un men- suel qui, dans le passé, avant d’étre acheté par le groupe Fillipachi (Paris Match, Lui...) était €crit par les femmes et pour les femmes, Devenu moins intéres- . sant et “plus insignifiant pour Jean-Francois, car on y raconte aux ‘femmes comment faire pour plaire aux hommes, il y est secrétaire de rédaction. Ce dernier veille 4 ce que les directives du rédacteur-en- chef soient suivies; il réé- crira les articles si ceux-ci ne sont pas dans l’esprit du journal ou du magazine. Sa spécialité étant la maquette, Jean-Francois aimerait bien, aprés son départ de Vancouver, faire encore du secrétariat de rédaction a mi-temps, pen- dant par exemple six a sept mois, le reste du temps parcourir le monde et faire des reportages. ‘Pour le moment, notre nouveau collégue espére bien profiter des loisirs de la céte du Pacifique: le ski, le tennis, la marche a pied et surtout le “foot” (soccer): il était avant- centre dans l’équipe du Centre des journalistes de Paris. Attendez-vous donc, lecteurs, a lire de nom- breux reportages sportifs. i ay ge a Fs a Bll a ae : Une blague gastronomique gargantuesque... Les platsanteries les plus . courtes sont les meilleures. Tout le monde ne le sait pas, malheureusement pour un résident franco- phone de la région de Vancouver qui a été la victime d’un canular aux proportions démesurées. Samedi dernier, entre 22h30 et minutt, la sonnet- te de sa porte d’entrée a retenti onze fots: sept pizzas et deux diners chi- nots [que le blagueur navatt pas payés... au- trement, le canular aurait été savoureux], ont été sututs par Varrivée de deux taxis... Il y a des platsantins Oncle Archibald a ia