Le vendredi 27 juin 1997 17 Robinson et les matchs interligues ly a 50 ans, le 15 avril 1947, Jackie Robinson premier devenait le de x participer a joueur couleur. a un match de base-ball professionnel dans les grandes ligues. Il y a deux semaines, le 12 juin 1997, deux équipes du base-ball professionnel, les Giants de San Francisco de la Ligue nationale et les Rangers du Texas de la Ligue améri- caine s’affrontaient durant la saison réguliére, une grande premiére. Les duels inter- ligues au_ base-ball ne sont permis qu’en Séries Mondiales et en matchs présaison. GG ) l sacra 300 5 I, € Deux événements histo- riques avec des portées trés différentes Pexploit de Robinson brisait la barriére raciale et changeait le comportement social de la nation américaine ; les matchs interligues repré- sentent une solution pour relancer un sport en perte de vitesse au Canada et aux Etats-Unis. Deux époques bien différentes et deux événements 4 l’opposé de la méme échelle : un change- ment social majeur versus une stratégie de marketing. Jackie Robinson n’avait pas le soutien des amateurs de base-ball lorsqu’il a eas bis débuté sa carriére avec les Dodgers de Brooklyn. Les matchs interligues satisfont davantage méme si certains puristes sont en désaccord avec cette les amateurs nouvelle vision moderne du des Américains. sport national Jackie Robinson, selon des journalistes de l’époque, était un athléte souvent laissé & luiméme pour combattre les préjugés et se retrouvait seul dans le grand vestiaire de son équipe. En 1997, toutes les tels Andres Galarraga, Ken Griffey, Larry Walker - et Randy Johnson font partie vedettes : ee y q q q i ’ : a S we Ss = . ° bs FE ee d’une équipe pour affronter les « mauvais gargons » de autre ligue. Robinson était un homme armé_ uni- quement de ses convictions et de son talent immense pour convaincre tout un peuple que la couleur de la peau ne devait pas étre un moyen de discrimination alors qu’aujourd’hui c’est une ligue toute entiére qui impose sa fagon de penser et de vendre son produit. Les forces en présence sont trés puissantes contrairement & la seule expression du talent de Jackie Robinson. Robinson a radicalement changé le monde du sport professionnel, un milieu pluté6t conservateur. Son action a largement dépassé le cadre du sport pour servir de modéle 4 toute une nation. Les matchs interligues ne sont qu’un produit dérivé de marketing, ce qui valorise les joueurs sans leur imposer un fardeau social. La formule sera encore en vigueur l’an prochain et devra étre approuvée par les joueurs et les propriétaires avant d’étre reconduite. Jackie Robinson n’a eu qu'une seule chance et il ne I’a pas ratée. DANIEL BELANGER Le Dragon Boat Festival {ns m réts pas préts, partez ! C’est le cri qui a résonné plusieurs dizaines de fois au-dessus des eaux du False Creek le week- end dernier, 4 Vancouver. Apres ces signaux cruciaux, les rameurs se donnaient corps et Ames durant quelques éreintantes minutes, pendant que les supporteurs et les spectateurs laissaient aller de sous leur parapluie des cris a d’encouragement & en faire trembler la boule de verre du Science World. Imposant festival que celui du Dragon Boat, qui en était a sa neuviéme édition. Malgré la pluie, étaient présents sur place un total de 119 équipes de 22 rameurs, des traineurs, des soigneurs, de nombreux organisateurs et bénévoles, des comman- ditaires pas piqués des vers (Alcan, etc.), les gens de nombreux médias, des enfants en- et des amuseurs publics, des parents, des amis qui ont visité . le Science World, le Théatre Laser 3-D ou encore le théatre Alcan Omnimax; de _ la nourriture typique — de nombreux endroits du globe, eeten m de la biére, des chants, etc. Le dimanche aprés-midi, on a pu entendre une troupe de dance et d’arts martiaux venue de Beijing, une troupe haute en couleurs et en musique; ils ont méme interprété la chanson « The Red River Valley » : bien pensé. Mais ce qui est l’essence méme de ce festival, c’est son cété multiethnique. Premié- rement, le samedi 21 juin était le National Aboriginal Day et des spectacles étaient orga- nisés pour commémorer cette journée spéciale. De plus, les temps rameurs proviennent de partout dans le monde ; dans une équipe comme celle des Dragon Slayers, par exemple, les gens proviennent de huit univers langagiers différents. Et la compétition comme telle, ce n’est pas uniquement l’affaire de gros bras. La force physique provient des 22 rameurs, hommes et femmes, mais la chose essentielle pour la traversée est le rythme ; la cadence la mieux orchestrée, la mieux synchronisée, est le fruit du succés d’une course. Leur force, c’est d’étre plusieurs ensemble dans un bateau ; et leur succés, c’est de ramer tous en méme temps. Belle devise. Beau festival. DENIS GILBERT Comptabilité, conseil gestion, impdts pour les petites ef moyennes entreprises. 325-1130, rue Pender ouest, V Tél.: (604) 688-9903 Fax: 688-9961 Cellulaire: 240-5810 PS SF SoS VOE 444.