a | 3 - Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 16 juin 1995 vf Pas de place pour la discrimination Billie Mortimer, une travailleuse vancouvéroise, a regu 4 Ottawa le prix «Carole Geller Human Rights Award» qui récompense chaque année une personne s’étant impliquée dans la lutte contre le racisme, en souvenir de la premiére directrice dela Commission des droits de la personne de Saskatchewan. Billie Mortimer s’était opposée en 1992 au transport 4 l’arriére des avions des ’ | personnes d’origineest-indienne, imposé parlaligne Japan Airlines, qui était ensuite revenue sur sa décision. Les «gays» contre les télé-évangélistes Des organisations homosexuelles de Vancouver s’opposent 4 |’attribution d’une chaine de télévision au groupe catholique vancouvérois Westwind Communications. La Coalition du 9 décembre craint que Gloria Kieler, fondatrice de Westwind Communications, nes’attaqueaux personnes homosexuelles en tronquant des citations de la Bible. Ancienne activiste pour les droits des homosexuels, maintenant engagée auprés des chrétiens conservateurs, elle s’était déja opposée a un réglement du CRTC condamnant les commentaires abusifs a l’égard des homosexuels. Pauvre justice Leserviced’aide juridique prévoitimposer des frais ses utilisateurs les plus pauvres, pourrécupérer 1,2 millionssurles6,5 de coupures budgétaires imposées 4 la Société des services juridiques cette année. Selon la nouvelle formule, une personne seule devra gagner moins de 678 dollars par mois pour bénéficier de 1|’aide judiciaire. A partir de 755 dollars de revenus, elle devra payer 30 dollars de frais, et 4 partir de 970 dollars, sa participation s’élévera a 150 dollars. Taux record des exportations en C.-B. L’exportation des biens manufacturés en C.-B. a atteint un taux record de 2,9 milliards en mars, soitune augmentation de 19,7% par rapport au mois de février. Sil’oncalcule les exportations des trois premiers mois del’année, cela représente une augmentation de 24,9% par rapport al’année derniére, et unehausse de53,1% pour les exportations dans le Pacifique, sans compter le Japon. «Cela démontre clairement que nos produits sont de plus enplus demandés al’ étranger» aexpliqué le ministre de 1’Emploi et des Investissements, Glen Clark. Des vélos gratuits Le regroupement EarthCare et le Fraser Bike Institute veulent mettre gratuitement des vélos 4 la disposition des Vancouvérois pourleurredonnerle goat de la «petite reine». L’expérience va se dérouler dans un premier temps dans le centre Est dela villeoi dix vélos, récupérés parmi ceuxnonréclamésala police etceux donnés aux oeuvres de charité, vont étre mis en circulation. Ils seront peints tout en jaune pour étre facilement repérables et pour limiter les risques de vol. Pas d’augmentation pour les juges j Le gouvernement provincial s’es prononcé contre une augmentation du salaire des juges. de 11,48% répartis sur trois ans, telle que demandée par le «Independent judicial compensation review committee». Le salaire annuel de base d’un(e) juge est de 118 000 dollars. Il avait été augmenté de 9,6% en janvier 1992. «Unenouvelle augmentation aurait étéinconcevable, surtout aprés que avoir promis de réduire les coitts de fonctionnement du gouvernement» a déclaréla ministre des Finances Elizabeth Cull. Victime une fois, mais pas deux Suite de la Une protection (Central registry of protection orders). Pour la ministre Penny Priddy, c’est simple. Les gens devraient pouvoir obtenir de |’aide pour se remettre d’un acte criminel. _ «Les victimes doivent devenir des survivants et cela ne peut pas se produire sans aide» at-elle déclaré. Tous des victimes potentielles Ces changements, s’ils peuvent paraitre désuets aux yeux des personnes qui n’ont jamais été touchées de prés ou de loin par des actes criminels, concernent pourtant l’ensemble de la population. «Nous sommes tous des victimes en puissance» explique Noreen Provost, coordinatrice de Citizen united for savety and justice. La loi, qui insiste particuliérement sur approche faite aux victimes prévoit que les victimes devront étre traitées avec respect et courtoisie par tout le personnel judiciaire et ne jamais subir de discrimination. «Nombreuses sont les victimes qui se sentent re-victimisées quand elles entrent en contact avec le systéme Judiciaire aprés un crime, car le processus leur semble froid et étranger» a expliqué la ministre Priddy. «Cette nouvelle législation rendra le systéme juridique plus accessible et plus sensible aux besoins des victimes et de leurs familles». La définition d’une victime sous la loi sur les victimes d’actes _ criminels proposée est élargie. Elle inclue toute personne qui a souffert d’une blessure mentale ou physique, d’une perte économique, d’un traumatisme émotionnel significatif relié 4 un crime, ou tout membre dela famille proche de la victime. Par proche, le gouvernement entend les parents, les enfants et le ou la conjoint(e) de la victime. Une définition qui englobe aussi les membres de la famille aprés un remariage et les personnes qui dans les faits, se conduisent comme les parents de la victime. La loi sur les victimes d’actes criminels La Loisurles victimes d’actes criminels précise que les victimes pourront désormais demander de l’information par oral ou par écritsur leur enquéte, |’évolution de leur dossier en cours, sur l’incarcération de leur agresseur, accusé ou déclaré coupable, le lieu de 1’accusé, sa date de libération et sur les conditions de sa mise en liberté. L’information sera fournie tant qu’elle ne n’entravera pas le cours de |’enquéte. La loi empéchera aussi les employeurs de pénaliser les travailleurs qui devront apparaitre en cour pour témoigner ou prendre sur leur temps de travail pour rencontrer un représentant de la justice. Certaines de ces mesures sont déja en place dans d’autres provinces, mais dans !’ensemble, il s'agit d’un programme qui surpasse celui offert partout ailleurs au Canada. Les blessures criminellies L’amendementa la loisurles blessures criminelles (Criminal Injury Compensation Amendment Act) permettrait quant 4 lui aux familles des victimes d’actes criminel de demander des bénéfices de compensation pour blessures criminelles (Criminal Injury Compensation Program for Benefits). Les familles deviendraient ainsi Des polluants toxiques a Powell River dévoilé des documents prouvant que la compagnie MacMillan Bloedel a déversé des produits grandementtoxiques dans les eaux de la communauté de Powell River. Ayant obtenu des documents révélateurs par «Freedom of Information Act», Greenpeace demande que le ministre de |’Environnement s’occupe rapidement de ce dossier, arrétant les déversements et exigeant réparation auprés de MacMillan Bloedel. En 1992, le ministére de environnement avait déja prévenu la compagnie qu’il ne devait plus y avoir de produits toxiques entreposés sur ce _ site d’enfouissement. MacMillan Bloedel prévoyait fermer définitivement le site dés l’automne. Toujours selon Greenpeace, les agents toxiques déversés dans le sol et dans le lac Powell sont dangereux pour |’environnement et pour la population. Outre tous les composés chimiques présentant des hauts risques de contamination, on retrouve un taux de dioxine (sous- produit de Ja fabrication d’un chloré du phénol) 200 fois plus élevé que la norme tolérée. D’ailleurs, le Dr. Joe Rea a mentionné qu’il s’agissait de la substance la plus toxique jamais produite. Certains éléments «de l’agent orange», utilisé lors de la guerre du Vietnam, contiennent cette substance, la dioxine2,3,7,8 TCDD. La compagnie devra assumer les responsabilités encourues par sa négligeance environnementale en prenant des mesures concrétes pour éviter tout déversement ultérieur. Elle devra aussi empécher la contamination des cours d’eaux environnants susceptibles d’étre touchés par les produits toxiques. Le ministre de |’environnement a demandé q’un_ revétement d’asphalte couvre le terrain d’en- fouissement, empéchant la pluie d’entrainer les résidus toxiques dans les sources d’eaux souterraines. Le ministére de l’Environnement devra exiger a ’avenir de MacMillan Bloedel des preuves de bonne conduite, la compagnie noircissant rapidement. le dossier des entreprises qui se disent sans danger pour ’environnement. SL. Les familles deviendraient ainsi éligibles 4 des compensations financiéres pour des consultations psychologiques aprés une agression, des pertes de salaire et des dépenses funéraires. Les personnes blessées sur leur lieu de travail pourraient elles aussi bénéficier de ces compensations pour palier a leurs souffrances psychologiques. Pour Gail Bowan, chargée de la promotion et des levées de fonds s’agit d’un énorme progrés. «Le gouvernement se met a la place des victimes, comprend ce qu’elles vivent et ce avec quoi elles doivent -composer. Cela va les aider a obtenir du support, ce dont elles ont énormément besoin». Un registre central de protection En plus des deux nouvelles lois, le procureur général Gabelmann a annoncé la mise en place, dés le mois de septembre, d’un registre - central de protection, disponible 24h sur 24 et destiné aux policiers et au personnel de la cour. Ce registre permettra d’obtenir immédiatement des informations sur les personnes placées sous contrainte judiciaire parle juge pour qu’elles ne harcélent pas une autre personne. Une mesure qui s’applique généralement aux hommes maltraitant leur conjointe. II s’agit donc d’une mesure importante visant a enrayer la violence faite aux femmes. Jusqu’a | présent, — inspecteurs peuvent seulement constater qu’un ordre de contrainte judiciaire est enfreint pendant les heures de consultation du registre existant a la cour. Cela signifie que les infractions commises aprés les heures réguliéres de travail et pendant les week-ends sont difficiles a gérer par la police. Sonja Hébert, responsable du comité anti-violence de Réseau Femmes C.-B. se réjouit de cette mesure. «A priori cela marque un pas en avant dans la protection pour les femmes. Je vais en tout cas suivre le dossier de trés pres». Méme réaction du cété de Suzanne Dahlin, directrice de la division des services aux victimes auprés du procureur général, qui les — auprés du procureur général, qui précise qu’il est cependant «impossible de chiffrer le nombre de cas ou la police va désormais pouvoir intervenir ni le nombre de femmes que cela va aider», mais que cela «répond a une demande faite par de nombreux regroupements de femmes @ travers la province». Ce registre fournira des informations mises 4 jour sur les ordres de contrainte judiciaire enregistrés aprés aot 1995. mesures, le procureur général a annoncé Ja création d’une surtaxe baptisée «Crime Final», équivalente a 10 4 20 % des amendes ordonnées parla cour. Elles’appliquera 4 toutes les amendes_ fédérales_ et provinciales, dont les amendes pour conduite et devrait rapporter trois millions dés la premiére année d’opération. Une nouvelle ére «Avec l’introduction de ces lois, le gouvernement annonce une nouvelle ére dans la réponse que notre systéme juridique apporte aux besoins et aux soucis des victimes d’actes criminels» a expliqué le procureur général Colin Gabelmann. Pour les regroupements de victimes en tout cas, le fait de pouvoir étre allégé des soucis financiers quand elles sont accablés par la peine signifie que le gouvernement les comprend et les respecte davantage. «Dans les cas d’assassinat, les parents et les familles des victimes a d’ailleurs expliqué Colin Gabelmann. Les’ associations ne se contenteront cependant pas de cela. «Il faudrait maintenant faire quelque chose pour faire baisser le nombre de crimes et donc celui de victimes» explique Noreen Provost, coordinatrice de Citizen united for savety and justice. La loi sur les victimes d'actes criminels devrait étre en vigueur a partir de janvier 1996. L’amendement a Ja loi sur les blessures criminelles devrait quant 4 lui prendre effet 4 compter de juillet 1995, mais étre rétroactif 4 janvier 1991. Quant au registre central de protection, il devrait étre opérationnel a partir de septembre 1995. INOTHER WORDS TRANSLATION SERVICES JOHANNE RAYNAULT 1 - 1855 Avenue Creelman Vancouver, V6J 1B7 Téléphone et télécopieur: 738-3094 Le département de frangais de UBC souhaite une Joyeuse St-Jean-Baptiste 2 tous les francophones :