16, Le Soleil de Colombie, 25 Juin 1976 : Courtoisie ‘‘LA PRESSE’’ Montréal,P.Q. ‘Vincent Prince revient d’un voya- ge de quatre semaines en Extréme- Orient, au cours duquel il a sirtout visité la Chine nationaliste (Taiwan) et l’Inde. par Vincent PRINCE Létranger qui a eu occasion de visi- ter Ja Chine communiste et qui arrive a.Taipeh, capitale de la Chine natio- naliste (Taiwan), est évidemment porté a faire des comparaisons. Et la premiére qu'il fera, méme si elle ne conterne qu’un aspect assez banal a premiere vue, lui fera toucher du doigt le degré de prospérité fort diffé- rent qui existe entre les deux pays. Tandis. qu’on ne voit pratiquement aucun véhicule motorisé dans les rues ‘dé Pékin, Shanghai, Canton ou Nan- Kin, Taipeh bourdonne du bruit inces- sant des moteurs: A Taipeh seulement, on compte en- vifon ‘270,000 véhicules 4 moteur, dont 182,000 motocyclettes. Ce n’est peut- étre . pas tellement im onnant pour une ville de deux millions d’habi- tants quand on juge la chose-d’aprés nds. standards canadiens, mais quand or ‘n’a vu en Chine communiste que de trés rares autos,-d’ailleurs réser» - vées aux dirigeants, hauts fonctionnai- ces du pays ou délégations étfangéres en visite officielle, on est porté a ou- vrir grand les yeux. — ‘On_ne doit évidemment pas exagé- rer.'Importance de ce phénoméne. Il ne s’agit 14 que d’une manifestation extérieure de -richesse qui.peut étre trompeuse. Mais, au fur et a mesure qu’on se familiarise davantage avec Taipeh et le reste du pays, on repére rapidement d’autres signes qui, addi- tionnés ensemble, ne peuvent sire- ment pas hous tromper. La Chine na- tionaliste a atteint & un niveau de ri- chesse’ substantiellement supérieur a celui du pays de Mao. Et il ne faudrait pas croire que le. défi a relever était moindre 4 Taiwan, Certes, ce pays insulaire compte cin- quante fois moins de monde que la Chine .communiste, mais il ne faudrait pas oublier qu’il est aussi deux cent soixante-quatre fois plus petit en su- perficie. Aucun pays au monde, sauf erreur, n’est plus densément peuplé. i . J'ai dit qu’on pouvait observer plu- Sieurs signes eéxtérieurs de richesse en dehors du phénoméne’ des voitures motorisées. Le visiteur est notamment frappé par Ja qualité et le nombre dhotels oi il peut loger. On y est vi- siblement mieux équipé pour recevoir. les touristes qu’en Chine communiste: Il. est’ facile de constater aussi, quand on se déplace a l’intérieur du pays, que Je systeme routier y est plus moderne et plus adéquat que sur le continent. Les maisons ont égale- ment, dans l’ensemble, meilleuré ap- parence et donnent l’impression d’étre plus confortables. De plus, 4 ce qu’on m’a dit, @ peu prés chacune posséde . son appareil récepteur de télévision, — ce que-l’on ne: reirouve pas en Chine communiste, de l’aveu méme de ses dirigeants. Et il y a les magasins ou la variété des marchandises offertes aux clients ne manque pas d’impres- sionner. J’en ai personnellement visité quelques-uns &@ Taipeh et Kaohshium qui souffriraient la comparaison avec certains de nos meilleurs établisse- ments. =: Mais, ce qui est plus important, c’est que ces observations que le tou- riste peut faire de lui-méme seront vite confirmées dés qu'il lui sera donné de converser avec des observa- teurs qui, étant en place depuis assez longtemps, ‘sont bien au courant de la situation. ‘Un missionnaire québécois en poste a Taipeh depuis prés de vingt-cing ans, par exemple, a passé toute une soirée a parler des progrés. qu’il a vu se réaliser sous ses yeux depuis qu’il y exerce son ministére. Taiwan, m’a-t-il dit, a été le théatre, en ce dernier quart de siécle, d’un re- marquable développement agricole, in- dustriel et commercial. Un ingénieur, " également originaire du Québec et qui dirige la-bas une entreprise assez flo- rissante, abondait 4 peu prés dans le méme sens. Et un homme d’affaires du Royaume-Uni, qui a des intéréts a ‘Taiwan méme s'il n’y résidé pas, pou- vait m’affirmer que les progrés indus- triels du pays étaient considérables, particuliérement, ajoutait-il, depuis cing ans. Inutile de préciser ici que les repré- sentants officiels ou plus ou moins of- ficiels du gouvernement que j’ai ren- FOOTBALL = Les BC Lions deVancouver_ .a Chine nationaliste _ se débroul contrés m’ont cité moult statistiques pour me prouver le bien-fondé de ces prétentions. Economie de type mixte Sur le plan industriel, on connait . la-bas une économie de type mixte. L’Etat gére assez peu d’entreprises luiméme. II joue cependant un réle régulateur important par ses différen- tes politiques et par ses interventions de diverses natures qui ont pour but de créer un climat propice aux inves- tissements. Ceux-ci se font de plus en plus nombreux. Ils viennent principa- lement des Etats-Unis, du Japon, de YAllemagne de l’Quest et des Chinois d’outre-mer. Les hommes d’affaires locaux ont fondé, en 1970, un Conseil pour le dé- veloppement du commerce extérieur qui multiplie les initiatives en vue de mettre en contact importateurs et ex- portateurs, organise les déplacements de délégations commerciales du pays a l’étranger ou de délégations étran- géres en Chine nationaliste. Ce Con- seil a mis sur: pied aussi a Taipeh un magnifique Centre d’exposition des produits chinois ot l’acheteur étranger peut voir d’un, seul coup d’oeil toutes _ les possibilites commerciales qui s’of- frent a lui. Je Vai personnellement vi- sité et trouvé d’un riche intérét. Le Canada, m’a dit un Canadien de Taipeh, pourrait profiter bien plus quwil ne Je fait des occasions d’échan- ges ou d’investissements en Chine na- tionaliste. Le Québec a un délégué commercial. en Asie, M. Normand Bernier, qui est stationné a Tokyo, Ce dernier, avec qui j'ai pu causer un. moment au cours d’un arrét dans la capitale japonaise, parait bien en étre. persuadé Jui aussi. Il fait un magnifi- que travail au Japon et il a déja sen- sibilisé des hommes d'affaires québé- cois, au départ assez sceptiques, aux possibilités du marché japonais. Mais il ne peut étre partout a la fois en Asie. - : eg L‘agriculture a été améliorée Les progrés de la Chine nationaliste — sont surtout évidents au plan indus- triel. Mais l’agriculture parait s’y por- lle bien ter assez bien aussi. Le gouverne- ment, par des mesures comme le cré- dit agricole, aide a V’irrigation, 1’é- lectrification rurale et l’encourage- ment aux coopératives formées par les fermiers eux-mémes, joue, 14 en- core, un réle de premier plan. On s’efforce, par la recherche, de trouver de nouvelles formules susceptibles d’accroitre le rendement des terres. A cet égard, un organismé comme la Commission sino-américaine d’agri- culture, dernier secteur oti )’aide amé- ricaine a été maintenue méme si elle est avant tout d’ordre technique, ap- porte une contribution particuliére- ment précieuse. On peut dire qu’on exploite Je sol cultivable au maxi- mum. J’ai méme vu une ferme expé- rimentale ot l'on est en train d’obte- nir trois récoltes par Il y a cependant un point faible. Si la réforme agraire des années '50 a constitué une importante mesure de justice en redonnant Ja terre & ceux qui la cultivaient, on se retrouve au- jourd’hui avec des lopins trop. petits pour -permettre la mécanisation des opérations. Les méthedes de culture y sont a peu prés aussi primitives qu’en Chine communiste. Heureusement qu’on a développé des industries con- nexes a celle de l’agriculture, comme celle de la mise en conserve, qui as- sure d’intéressants débouchés pour les produits de la ferme et améliore d’au- tant le lot des paysans. Quoi qu’il en soit, si la. Chine com- - Muniste a réussi 4 fournir du travail a tout son monde, on peut dire que la Chine nationaliste fait aussi bien: n’y. a pratiquement pas de chémage a Taiwan ot l’on manque méme de. main-d’oeuvre dans cértains secteurs. - Tout le monde travaille et retire da- vantage de-son emploi qu’en Chine rouge. L’économie, qu’aucune gréve ne vient perturber, parait donc nettement en .montée. L’aide américaine, qui s'est poursuivie jusqu’en 1965, n’est évidémment pas étrangére a ce ‘suc- cés. Mais les Taiwanais savent main- tenant se débrouiller fort bien tout seuls. Ils se sont bati une infrastruc- ture (moyens de transport modernes, ports tres bien outillés, réseau d’élec- tricite, parcs industriels) qui facilite la -réalisation des programmes les plus audacieux. Ils envisagent l’avenir avec beaucoup d’optimisme. Srtetetererrstese reeset + Le Coin du Traducteur , EEE ELELESE LES ELE WELL DONE (Alimentation) 1 - Se dit d’une viande qui a atteint un degré de cuisson poussé - : Le directeur général des joué avec des Hawaiens de fameux en pro-football. Lions, Bob Ackles, vientde . la Ligue Mondiale 1]’an der- signer un engagement avec nier. Ila 24 ans, mesu- Jack: Holmes a 22 ans, ae trois fameux ‘‘arriéres’’, nommés Holmes, Albert et Jack. Cette derniére acquisi- tion apporte 4.Cal Mur- phy, lentrafneur, une excellente sélection d’ar- riéres, contrastant avec l’an dernier, alors que cet- te position était considérée comme le terrain faible de l’équipe. Albert Holmes., familier avec. le personnel . d’en- trafnement des BC Lions, est un ‘*brQleur’’ de l’U- niversité. d’Hawai. [Il a _ étaient _ Aller Brown et Henry Sovio, tous... re 6 pieds 1, pése 175 li- mesure 6 pieds et _pése vres et a été minuté 98 s. aux 100 métres (comme. Junior) avec 1188m. en: trajets, avec une moyen- ne de 5,8 et 12 touches. Il est second derriére Larry Sherrer (2086m. en 381 trajets pour une Moyen ~ne de 5,1 et 18 touches). La moyenne pour la tota- lité des fautes d’Holmes est _ de 104,2m. par jeu cette année. Quelques-uns~ de ses co-équipiers 4 Hawai Sherrer, Allen - 208 livres. Il était .d Te- xas Southern, entre 1971 & 1974, © ; V. MEDIUM, RARE 2 - On dit en frangais: BIEN CUIT. RARE (Alimentation) mot anglais En plus de cela, le. BC ‘1 - Se dit de viande dont la cuissonn n’est pas rés _ Lions a signé un contrat poussée. de 2 ans avec le défensif 2 - On dit en francais: SAIGNANT - arriére Ted Dushinski et, Observation: En gastronomie, BLEU se dit d’un bifteck en compensation, atrans- A peine grillé - féré aux Saskatchewan ' - Roughriders, Randy Gra- ham et Peter Palmer. Ivan Jordan, ‘d’Arkansas, V. MEDIUM, WELL DONE Andy Uske et arriére dé- MEDIUM (Alimentation) - Mot anglais - t a -fensif Alan Webster, ainsi 1 - Se dit d’une viande qui a atteint un degré de cuisso - que John Turecki, sont é- moyen - - galement .entrés dans les 2-- On dit en frangais::A POINT. BC Lions: — - > Fi, ames sig Exemple;: Il aimait son bifteck 4 point. ~