DOSSIER EDUCATION -Roger RIOUX | ‘Un projet collectif Il feudra également la for- mation des maftres-d’oeu- vre de l’entreprise que nous proposons. Nous recommandons dés lors la création 4 Vancou- ver d’une école de forma- tion des maftres pour l’en- seignement en francais, aux niveaux élémentaire et secondaire. Cette école pourrait étre placée sous la juridiction d’une université existante, qui attribueraitdes di- plomes équivalents .ail- leurs au Canada pour ce ty- pe d’enseignement. Nous avons eu l’occasion de discuter de ce projet a- vec des représentants des Départements de Langues modernes et Faculté de vEducation de1’Universite Simon Fraser. Il nous a semble. a leur propos, que ce projet pourrait certai- -\nement étre réalisable et qu’il y aurait lieu de pré- parer, dans un délai rai- sonnable, un programme a- déquat de formation des maitres. Projet réalisable en dé- pit du fait que nous voulons incorporer cette école dans un centre communautaire francophone’ sur la Cdte du Pacifique. Il faut que les milliers de personnes parlant francais répartis un peu partout dans le Grand Vancouver bénéficient d’uncarrefour, d’un point de rencontres & d’échanges, d’un lieu phy- sique d’immersion fran- gaise. C’est pourquoi nous pro- posons la construction d’un Centre communautaire, doté d’un Centre culturel & de loisirs; d’un centre de formation des maftres; de services scolaires cou- vrant de la lére 4 la 12é. année, et d’un Centre de formation linguistique ac- cessible 4 toute la Bop us tion. Un tel projet est présen- tement .en voie de réalisa- tion 4Frédéricton, Nou - veau- Brunswick. Estimé a quelque $4.000.000, ce pro- jet couvre environ 100.000 peer carrés et comprend 2 salles de classes, des salons pour les profes- seurs, une bibliothéque, u- ne cafeteria, un gymnase, un théatre de 350 places, des salles de réunion pour les groupes francophones, un salon de réception, des boutiques, une. galerie d’art, etc... C’est le gouvernement du NB qui s’est chargé de la construction de ce Centre, ESQUISSE D’UN PLAN DE DEVELOPPEMENT DE L’EDUCATION FRANCAISE EN- COLOMBIE-BRITANNIQUE 4 ~ ouverture d’esprit . gard des problémes de la _ au financement duquel le Gouvernement Fédéral ap- porte une large contribu- tion. En Colombie, en vertu d’un programme du Gou- vernement Provincial, un groupe Minoritaire peut construire un Centre com- munautaire et obtenir de son gouvernement un oc- troi- équivalent au tiers des frais de construction du complexe. Nous croyons que, compte tenu des retards enregis- trés en Colombie, au chapi- tre des services et du dé- veloppement de l’éducation francaise, les Gouverne- ments fédéral et provincial devraient s’entendre pour assurer en totalité le fi- nancement d’un projet de Centre communautaire pour Vancouver. En ce qui concerne les Centres de formation lin- guistique et les Centres de formation des maitres, il existe d’ailleurs au Se- crétariat d’Etat - cequ’on a vu dans le document pré- liminaire portant sur ‘‘la situation de l’éducation en 'frangais au Canada’’, des particuliers’ programmes d’aide du Gouvernement *édéral. Ceci nous améne 4 une question fort importante, nous devons le reconnai- tre, celle du financement des différents projets que nous envisageons. Nous venons de voir qu’il était possible, sans trop de heurts et de grincements de dents, tout simplement en se prévalant des disposi- tions de programmes exis- tants, d’assurer la créa- tion d’un Centre commu-, nautaire francophone 4 Vancouver. De la méme facon, en se prévalant de programmes spéciaux pour lesquels le Gouvernement Fédéral verse d’importantes som- mes d’argent au chapitre du, développement du __ bilin-' guisme en éducation, il serait possible pour les commissions scolaires de financer en grande partie les projets que nous pro- posons. Il serait, d’autre part, tout 4 fait normal, comme la chose se fait dans tou- tes les autres provinces, que le Gouvernement de la Colombie apporte enfin sa contribution au dévelop- pement de la communauté francophone. Nous ne lui demandons pas decorriger les injustices du passé. Nous demandons tout sim- plement que rien, dans son attitude, ne vienne perpé- tuer latendance entretenue jusqu’A maintenant de con- trarier, la vitalité et l’ex- pansion de la communauté francophone colombienne. Nous demandons au Gou- vernement de Victoria de faire montre d’une grande a Vé- minorité francophone de Colombie. Nous lui demandons enfin d’accorder Asa minorité francophone ce que nous considérons comme mini- mum vital pour assurer son développement dans le domaine de 1’éducation. Le Frangais, Langue Se- conde - Il nous semble par ail- leurs important de mettre en garde les autorités sco- laires de la Colombie con- tre les dangers d’une ac- tion précipitée ence qui concerne _ l’enseignement du frangais, langue secon- de. La langue est une science. Elle est aussi un art. Elle doit donc 6étre belle’ et charmante pour séduirel’é- tudiant. Il faut qu’elle plai- se. Nous voyons dés lors as- sez mal comment on peut en arriver 4A intéresser l’étudiant 4 l’étude de la langue frangaise, sila per- sonne qui l’enseigne con- naft A peine cette langue ou ne la parle pas du tout. C’est malheureusement le cas dans de nombreuses classes de niveau secon- daire, A travers la pro- vince. Dans de telles conditions, il nous semble qu’un cours d’histoire, de civilisation et de culture canadiennes- francaises, serait bien plus profitable et susci- terait chez les jeunes an- glophones de meilleurs ABONNEZ »¥vous! : LE SOLEIL de Colombie 3213 rue Cambie, VANCOUVER 9, C.-B., Tél. 879-6924 Remplissez le formulaire Le Soleil de Colombie, 30 Juillet 1976, 11 sentiments 4 l’égard de leurs compatriote fran- cais. Qu’ il nous suffise 4 cet égard de signaler le tra- vail remarquable d’une petite équipe du modeste Centre colombien de Van- couver qui, depuis _ plu- sieurs mois, avec des moyens limités, se rend d’une école 4 l’autre pour mieux faire connaitre les oeuvres d’artistes cana- diens-frangais et ainsi contribuer a mieux faire comprendre la culture qui “avec ‘RICK LEGENDRE, Prop. AU PRIX LE PLUS BAS METTEZ DE LA VARIETE DANS VOTRE ORDINAIRE, BIG T Chaque repas un regal nous est propre. Ce travail en tous cas nous apparaft beaucoup plus va- lable, dans une perspecti- ve d’une meilleure com- préhension mutuelle entre les 2 peuples fondateurs du Canada, que celui que l’on fait dans denombreu- ses classes pour faire ap- prendre une langue que le professeur ne maftrise pas. Dans ce dernier cas, la réaction contraire au but poursuivi est beaucoup plus plausible. - Le plus gros burger en ville. 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