nts eesti dnaatbanaah latalpa a Porcine ae tr 1145, OUEST GEORGIA, VANCOUVER, €.B. - John Korner n’est pas allé au Nigéria l’hiver dernier, a la recherche d'images nouvelles. I est allé rendre visite 4 sa fille la plus jeune, Diane Owen, et a son mari, Stephen. tous les deux envoyés par CUSO pour ensei- gner pendant deux ans. Leur école est située prés du petit village de Waka; la ville la plus proche, d'une importance nota- ble; est Biu, dans l'état de Borno, dans le nord-est du Nigéria. Bien que Korner ait parfois trouvé des sujets de tableaux dans la désert ou la prairie et bien qu'il fasse des esquisses ot qu'il se trouve, l’essentiel de son oeuvre, depuis sa _ premiére’ exposition canadienne 4 la Gale- rie d’Art de Vancouver en 1940, ~ est une célébration du paysage dans leque! il vif les fleurs brillantes, les grands arbres, l'eau, la montagne et le ciel de cette cdte nord. I.’énergie serei- ne de son ceuvre s'exprime le plus souvent dans des verts, des bleus et des jaunes ! ..), Juste avant de partir pour son long voyage vers.un Noé] africain, il a dit avee une répugnance carac- téristique, “Te ne sais jamais pourquoi les gens vont. ailleurs, une fois qu’ils se trouvent ici”. Les tableaux. peintures a lhuile, acryliques ef aquarelles ’ Le Soleil de Colombie. Vendredi 23 Septembre 1977 7 LA GALERIE DE VANCOUVER DART TEL. 682-5621 | Séries africaines — plus de trente — qui ont été exposées a la Galerie Bau-Xi, du 5 au 17 Septembre ont. été aussi . stupéfiantes pour le peintre qu’elles l'ont été pour ceux qui connaissent son oeuvre... Aupa- ravant, lorsqu’il fravaillait avec des rouges chauds et profonds, les tableaux ¢taient étrange- ment intérieurs, une introspec- tion viscérale. Tia chaleur de ces peintures est énorme un espace s'étendant dans un :witre jusqu’a ce qu'il y ait des triptvques d’un paysage @’une température si intense qu'il s’enflamme littéra- lement. “Ils laissent briler les feux d’herbes, sanf quand ils s'approchent trop prés des hut- tes. Je suis sorti avee Steve pour aider a étouffer les flammes prés de leur maison ct Wohservai les oiseaux qui planaient attendant les petits animanx qui fuyaient devant le feu." Les herbes, calcinées par les flammes, bat- tues par les vents. sont autant - force que fait. Les silhouettes de Nigériens remuent 4 tranvers la chaleur et se reposent dans l'ombre de ces pavsages. “C’était comme si ]’on marchait dans des temps bibliques” la vie au village une dure simplicité. Pas habitué a une telle chaleur, dans Yimpossibilité d’v éehapper sauf dans sa propre immobilité, Korner a passé son temps a John Korner absorber ]''ntensit4 de l'expé- rience pour les tableaux qu'il a faits depuis son retour Bien que le contraste radical du climat et de la culture ait poussé un hon nombre d’artistes canadiens 4 des tentatives d’ex- primer une expérience africaine, seuls ceux qui peuvent découvrir aussi bien une affinité, peuvent capturer quelane chose au-dela des photos des tonristes et des vignettes. . Korner. comme artiste et com- me homme, est un contemplatif. Bien qu'il soit tout A fait chez lui, ici, il a passé son enfance en Tchécoslovaauie et ce monde jeune et brut doit avoir semblé par certains aspects aussi étran- ge asa sensihilité européenne que l'Afrique ot ila pu immé- diatement reconnaitre la longue tradition de la vie. non brisée et rendue invisible comme elle l’'a été ici. I] est plus natif qu’étran- ger dans Je monde naturel. La silhouette humaine — lorsqu’elle apparait, fait toujours partie du cadre beaucoup plus grand de la vie, comme le sont les toits des maisons, les. mats des navires, arétes dures et fragiles contre le rythme des feuilles et. des nua- ges. Il y a la méme qualité dillumination | mystique dans les peintures afrieaines qu'il y a dans sa vision de son paysage 9) Diane et Stephen étaient a Vancouver 4 temps pour étre présents lors du vernissage de cette exposition. Chose impor- tante, c'est un cadean pour eux d'une expérience partagée, mais maintenant que Korner n’a pas d’excuse domestique pour refai- re le voyage, i] contemple ces tableaux et dit tranquillement: “Je veux retourner en Afrique.” Jane Rule Exposition Nancy Graves et Michelle Stuart, artistes New Yorkais, arriveront 4 Vancouver le mer- credi 5 octobre, pour superviser Vinstallation de leurs oeuvres qui feront ‘partie dune. exposi- tion dont l’ouverture 4 la Galerie d'Art de Vancouver est prévue pour le dimanche 9 octobre. L’exposition, organisée par la Galerie d’Art de Vancouver, avec la collahoration de Lucy Lippard, de New York égale- ment, comme conservatrice-ad- jointe et Alvin RBalkind. conser- vateur en chef de Ja galerie, est intitulée: Strata: Nancy Graves, Eva Hesse, Michelle Stuart, Jackie Winsor. ;