2 Le Soleil de Colombie, Vendredi 11 Mars 1977 LE ye [- DE COLOMBIE LE SEUL JOURNAL DELANGUE FRANCAISE: DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Conseil d’administration A. Piolat J. Baillaut N. Therrien ' DIRECTEUR: André Piolat REDACTEUR: Jean-Claude Arluison MISE EN PAGE: Danielle Leclaire PUBLIE PAR LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213 rue Cambie, Vancouver, C.B., V5Z 2W3 Téléphone: 879-6924 Courrier de deuxiéme classe sous le numéro d’enregistrement 0046 LES fae = = oo ee CANADA ae Parlons impot) Q. J’ai recu une bourse d'études l’an dernier et j'ai di déménager pour devenir un étudiant a plein temps dans une université située a l'extérieur de ma ville. Puis-je déduire mes frais de déménagement? R. Oui, si vous avez déménagé pour suivre des cours a plein temps dans une université ou tout autre établissement post-secondaire situé au Canada, vous vouvez déduire les frais de déménagement, mais seulement du revenu provenant d’une aide financiére comme une bourse d’études. une bourse de perfectionnement [fellowship], une subvention de recherches ou autre. N’oubliez pas d’envoyer le formulaire TJ-M avec votre déclaration d’impét sur le revenu. Q. Mon mari et moi sommes séparés depuis I’an dernier et j'ai obtenu la garde de nos enfants. Nous réclamons tous deux une exemption personnelle pour l’année derniére. Lequel d’entre nous doit déclarer Yallocation familiale comme revenu? R. Vous devez déclarer chacun une fraction du total des allocations recgues au cours de Vannée. Afin-de déterminer quelle sera votre fraction, utilisez la méthode de calcul suivante: Exemption personnelle RECLAMFE A L’EGARD DES ENFANTS Total des exemptions personnelles réclamées par vous et votre mari xX a régard des enfants Le total des allocations familiales recues durant lannée a l’égard de vos enfants La différence sera le montant que doit déclarer votre mari. Q. Si nous ne pouvons réclamer notre enfant comme personne a charge, aui doit déclarer l’allocation familiale? : R. En pareil cas. c’est le bénéficiaire du chéque qui doit déclarer ce revenu. Q. Qu’est-ce que I’établissement de la moyenne générale? R. Il s’agit d’un calcul d’impdt qui, le cas échéant, s’effectue automatiquement pour tous les contribuables lors de l’établissement de la cotisation. Si votre revenu net de 1976 a subi une augmentation importante par rapport aux revenus nets des années précédentes, il y aura habituellement établissement de la moyenne générale. Lorsqu’il y a établissement de la moyenne générale, il y a toujours réduction de vos impéts, jamais d’augmentation. Q. Mon seul revenu est ma pension de vieillesse. Dois-je produire une déclaration d’impdt? R. Pas 4 moins que Revenu Canada, Impdt ne vous le demande. Toutefois, si au 31 décembre 1976 vous résidiez en Colombie-Britanni- que, ep Ontario ou au Manitoba, vous avez droit 4 un crédit d’impét provincial que vous ne pouvez obtenir qu’en remplissant une déclaration d’imnét sur le revenu. Q. J’ai un compte en banque sur lequel j'ai touché un intérét de $28. La banaue m’a informé qu’elle n’envoie pas de feuillets de renseignements T5 pour un montant d’intérét inférieur a $50. Est-ce que cela signifie que je ne suis pas obligé de déclarer l'intérét de $28? R. Non, méme si la banque n’envoie pas de feuillet T5, vous devez déclarer tout intérét comme revenu. Q. J'ai acheté ime obligation d’épargne du Canada, il y a quelques années, et j'ai recu une prime en espéces cette année. Dois-je la déclarer comme revenu en intéréts? R. Vous pouvez. déclarer la prime en espéces soit comme un gain en capital ou un revenu en intéréts. S’il est plus avantageux de la déclarer comme gain en capital, vous devez en déclarer le montant a lAnnexe 2 et Ja joindre a votre déclaration d'impét sur le revenu. Veuillez aussi annexer le formulaire T600C a votre déclaration, car elle indiaue le montant total de la prime que vous devez déclarer. EDITORIAL M. Spicer en chémage? La situation de Venseignement du francais en Colombie-Britannique n’est pas reluisante. L’an dernier, Ja Fédération des Franco-Colombiens avait retenu les services d'un spécialiste de YA.C.F.1.F., M. Roger Rioux et c’est en aoiit dernier qu'il avait déposé son rapport: “Esquisse d’un plan de développement de I’Education francaise en C.-B.”. Depuis, la situation n’a guére évolué. Plus récemment, au cours d’une émission télévisée au canal 10 — “La Francophonie... and You”, od avait lieu un débat sur I’Education, on entendait de la bouche de M. Cyrille Fournier, responsable des programmes de francais dans cette province que “les écoles frangaises en C.-B. ne sont pas pour demain.” Quel est I’enieu au juste de la situation? S’il n’y a pas d’écoles frangaises en C.-B., est-ce seulement au détriment de la jeune génération francophone qui risque de s’assimiler ou n’est-ce pas aussi priver Jes jeunes anglophones de la province de devenir des Canadiens responsables, mieux intégrés que leurs parentts unilingues pour vivre dans une société ayant 2 langues officielles? Cette situation de Venseignement du frangais est d’autant plus prioritaire que dans le dernier rapport du Commissaire aux langues officielles, M. Keith Spicer dénongait une situation qui a désavantagé des milliers de Canadiens dans I’étude d’une langue seconde. Ayant occupé le poste de Commissaire aux Langues Officielles pendant 7 ans, M. Spicer est a méme de persuader quiconque sur les bienfaits du bilinguisme. Pourtant, ce dernier a décidé de ne pas renouveler son mandat. Parmi les raisons motivant son choix, il y a son désir de participer plus 4 fond au débat sur l'avenir du Canada. M. Spicer a mentionné également son intention de mieux connaitre deux régions canadiennes: I’OQuest et les provinces de l’Atlantique. Avec le dynamisme qu’on lui connait, M. Spicer ne restera pas en chémage trés longtemps et il attendra les offres. Pe Parmi les projets qui pourraient lui étre présentés, la population de cette province doit presser la F.F.C. de proposer a M. Spicer d’effectuer une série de conférences dans la province pour sensibiliser la population et les commissaires scolaires sur l’importance de l’enseignement du francais Al’école. Avec la crédibilité et ’habileté que posséde M. Spicer, ses efforts donneraiert siiremeut des résultats. Qu’en pensez-vous, Messieurs de la Fédération? Marc BELIVEAU ee @ Une remontée spectaculaire... Le Premier Ministre Pierre Elliott Trudeau a effectué une remontée spectaculaire sur le plan de la popularité nationale, si l’on en croit un récent sondage. Il n’y a que six mois, selon un sondage antérieur. Joe Clark, le Chef de l’Opposition, était le favori de 36% des Canadiens, tandis que Je Premier Ministre ne recueillait que 28% des suffrages. La situation s’est complétement renversée et a présent Pierre Trudeau l’emporte largement avec 43% contre __ 30% pour Joe Clark. La baisse de popularité du Premier Ministre et du parti libéral, l'année derniére, avait été causée par le mécontentement devant inflation, la hausse du coat de la vie, l’accroissement du chémage, le contrdle des salaires. La situation économique du pays ne s'est pas soudain améliorée d’une maniére notable: en ce qui concerne le chémage, plus d’un million de personnes sont sans travail. A quoi faut-i] donc attribuer cette montée en fléche de popularité, si ce n’est aux événements du Québec? Depuis la victoire du Parti Québécois, le 15 Novembre dernier, M. Trudeau est apparu aux veux de bien des Canadiens comme l'homme politique le plus apte 4 prendre en main i git - PR EL ee ee SNe ATARI Ne ARR IRE MY BARRA OME II OC Ng NI eR A RIE encey 4 \ cette heure de son histoire, la situation et 4 préserver l’unité nationale. Ses discours. au pays et aux Etats-Unis ont suscité des commentaires élogieux. M. Trudeau est sans aucun doute a la hauteur, il est ’homme de la situation, homme dont le pays a besoin a Jean-Claude ARLUISON Les futures relations Québec-Canada par Jacques BENJAMIN La caractéristique principa- le du Canada anglais, e’est qu'il commence a peine a se décou- vrir, c’est qu’il n’existe pas encore. Tenter de nrévoir l’issue de la confrontation entre les gouvernements du Québec et du Canada oblige 4 constater ce phénoméne mal] connu au Qué- bec: le Colomhien se méfie de Y'Ontarien, ne s'identifie pas a lui, hésite a faire un effort additionnel pour nréserver I’uni- té nationale. ie gouvernement du Québec, dans son dialogue avec Ottawa. parle certes tout au plus pour la moitié des Québécois; les autres sont fédé- ralistes, valorisent. le profit et autres dimensions associées aux classes movennes Cela est connu. Mais Je gouvernement canadien refléte-t-il. lui, plus de la moitié des anrlovhones, ce ne paraft guére évident. Et cet élément devient imvortant pour qui prévoit, comme moi, une redéfinition des ranvorts consti- tutionnels, quelle que soit issue du referendum au Québec. Com- ment anticiper. en effet, un Commonwealth canadien, a deux partenaires plut6t autonomes, sanns savoir auelles orientations prendront les réactions actuelles des Albertains et Colombiens? S’acheminent-ils vers un isola- tionnisme oue Jeur vermet leur richesse économique? Leur alié- nation les poussera-t-elle plutét a souhaiter le retrait québécois de l’équation canadienne, comme semble le craindre Véditorialiste David Ablett du Vancouver Sun? Le Quéhécois indépendan- tiste peut de toute facon se réjouir de l’absence de consen- sus au Canada anelais! Au Quéhee méme. le gouver- nement péauiste choisira entre la révolution nationale et la révolution sociale. Au moment de la Révolution tranquille des an- nées 1960-1968: I’équipe de Jean Lesage avait accentué la dimen- sion sociale, tandis que le pre- mier ministre Johnson favorisait au contraire Jes dimensions na- tionales, comme le souligne la récente these de Matftrise de Peter Hopkins. L’hypothése néquiste domi- nante consiste. en ce sens, a privilégier en 1977-1978 ddes réformes sociales nlut6t qu’une rhétorique nationaliste, comme seule facon d’ohtenir une majori- té favorable a l’indépendance lors du référendum Le gouver- nement du Parti Québécois sait en effet au’i] ne se gagnera pas la confiance dune majorité de la population s’j] ne réussit pas a instaurer un sens de la direction dans les grands secteurs d’activi- © tés socio-économiques: le pro- gramme parlementaire de la nouvelle session législative qui débute ce mois-ci en livrera les premiers éléments eet Mae ils Unde: rah Nels ede eae Sea ey cat Ge Baa seul PERE MOR NT ESS s ARE AE