*(Dans cette chronique qui débute aujourd’ hui, je vous parle d’un bouquin lu récemment. Dans chaque édition du bulletin, j’en ferai autant. A noter que tous les livres qui seront présentés ici sont disponibles a la bibliothéque de l’Association). Voici donc un premier titre : Mon vwoyage de péche (Jean-Marie Lapointe, 1999, Les Editions internationales Alain Stanké, UNE EDITION DU CLUB QUEBEC LOISIRS INC. En lisant le titre (« Mon voyage de péche ») et la présentation que |’on faisait du livre, je pensais simplement étre témoin des retrouvailles d’un pére et de son fils que les circonstances de la vie avaient éloignés |’un de l’autre pendant plusieurs années. Mais, au fil des pages, on en apprend beaucoup plus que ¢a, comme vous vous en rendrez compte a la lecture de ce livre passionnant. En voici quelques « grands traits » pour vous mettre |’eau a la bouche. D’abord quelques mots sur le fils et auteur, Jean-Marie. C’était un enfant trés « vivant » (... « qui déplacait beaucoup d’air »!). Il fut souvent indiscipliné et son pére réagissait généralement aux débordements de son fils par des fessées « 4 genoux, les culottes baissées ». Suite a ces sévéres corrections, aux nombreuses absences d’un pere artiste, « gambler » et alcoolique, dont les rechutes furent trés nombreuses et parfois, complétement inattendues, au fil des ans, Jean-Marie a développé et nourri de la colére, de la rancceur, du ressentiment et de la culpabilité face 4 son pére. A partir de ]’Age de onze ans, son pére l’amenait parfois avec lui en tournées, les fins de semaines. Jean-Marie adorait tre avec papa et le voir évoluer, des coulisses. Durant ces moments privilégiés, il était trés fier de son pére. Mais ces temps de grace étaient bien éphéméeres et les rechutes du paternel se faisaient trés fréquentes. Aprés avoir fait montre de patience durant de nombreuses années face au comportement trés souvent chaotique de son homme, Marie, |’épouse de Jean, en arriva a étre complétement exaspérée et finit, elle aussi, par sombrer dans |’alcoolisme. Tout comme ses sceurs, Jean-Marie aimait beaucoup sa 8