Traduit par Pierre Archambault L'expérience que la Com- mission Scolaire de Co- quitlam a entreprise en 1973, en utilisant le fran- gais comme seule langue d’enseignement dans 3ma- ternelles et 2 classes de premiére année, se dirige vers un franc succés. Une évaluation assez compléte, faite par 1|’Insti- tut de Recherches en Edu- cation de la CB, a été pré- sentée 4 la Commission par le Dr. David Kaufman, co- ordinateur du projet. Kaufman expliqua que les tests donnés aux étudiants, les questionnaires répon- dus par les parents et les interviews avec les profes- seurs montrent clairement que le projet est bienreg¢u. Il affirme que 1’évaluation faite sur les etudiants indi- que qu’ils sont supérieurs, dans leur accomplisse - ment, A ceux qui suivent un programme identique A Ot- tawa et qu’ils sont égaux a ceux des familles fran- caises de Montréal. De plus, les étudiants du Programme francais ont un taux d’absentéisme moins élevé que ceux des autres groupes semblables dans le district. Ils-n’ont pas de problémes raciaux ou sociaux. Les parents se montrent fort intéressés 4 soutenir ce programme et la majo- rité d’entre euxexpriment le désir que leur enfant puis- se continuer dans ces clas- ses de totale immersion francaise. Les parents ont aussi révélé que leurs en- fants les avaient motives pour s’intéresser davan- tage a4 la langue francaise. Le rapport montre en ou- que la plupart des familles prenant part A cette expé- rience parlent anglais 4 la maison et qu’ils ont un standard économique et instructif plus élevé que la moyenne dans ce district. La difficulté premiére de l’instituteur fut d’obtenir du matériel d’enseigne- ment en frangais de quali- te suffisante. Les écoles de Miller Park, Glenayre et Alder- son fournissent un total de 113. éléves dans ce pro- gramme et 158 autres de plus (jusqu’en 5éme) dans un autre programme inclu- ant J’instruction en fran- gais mais quin’est pas d’im mersion totale. - LE TROGLODYTE DU par Alannah Matthew. Je pousse la porte du *“‘launderomat’’. L’inté - rieur, aux murs tachés et au plancher sale, n’ins- pire guére. Cette odeur mélangée de l’aigreur de javel et du moisi de véte- ments fatigues est bien familiére. Et lui, le génie de ce lieu, il yest comme toujours. N’importe l’heu- re du jour ni le jour de la semaine, il est 1a. Il est 14, aussi permanent que les machines 4 laver. Est- ce qu’il a une autre vie? Est-ce qu’il existe en de- hors du‘‘launderomat’’!Cela me semble impossible. Comme d’habitude, il est assis sur la banquette prés de la porte, avec ses tas de vétements fripés 4 coté -.de lui, disposes soigneu- gsement pour empécher les autres clients du ‘‘launde- romat’’de s’y asseoir. U- ne fois, j’avais essayé, mais il m’avait lance des regards si offusqués que jravais cédé la place. A ses pieds, un fer électri- que, 4 cdté, fil, aiguilles et centimétre. Il a peut-étre 70 ans, a- vec un front chauve, un grand nez et de petits yeux p4les. Quelquefois, pour des trajets mysté- rieux, il se léve et quitte sa place prés de la porte. Il se. déplace assez _ vite sur des pieds tramants. Ses jambes sont arquées dans leur pantalon accor- déon avec lequel il porte un cardigan gris. Une fois, je n’avais pas apporté de savon en pou- dre. Lorsqu’il m/’avait vu m’approcher de la machi- ne, il m’avait dit: ‘‘Vous voulez du savon’’, en sor- tant de sa poche un petit sachet identique 4 ceux que rendait la machine. ‘“¢Qui’’, ai-je dit, ‘‘Mer- ci’’, croyant que c’était une gentillesse del sa part, mais aprés un mo- ment, il m’a réclamé 10 cents. En l’observant en- suite, j’ai vu qu’il =met- tait sa main dans 1l’ouver- ture de la machine, A la recherche d’autres sa- chets oubliés. Quel artifi- ce pathétique. Une seule autre fois m’a- t-il parlé. J’étais assise sur une des chaises métal- liques A la peinture blew- pale écaillée, en attendant mon linge. Levant la t€te de ma lecture, j’ai rencon- tré son regard aqueux. Il a pris un pull en nylon bleu marine du tas 4cdté de lui, et m’a dit: ‘‘Deux dol- lars. Vous le voulez’”: “«Non, merci. J’en ai deja un comme ga’’. Il n’a pas insisté et le silence s’est rétabli. D’ot venaient ces vétements. Les avait-il ‘fracolés’’ des machines 4 laver. LAVOIR Un jour, il n’est plus 1a. Un grand monsieur, dans u- ne veste 4 carreaux et mu- ni d’un sourire doré, s’af- faire avec un tournevis au- tour des machines. Cela doit étre le gérant, long - temps invisible. Piquée de curiosité tardive, je de- mande des’ nouvelles du vieux Aune mére de fa- mille sympathique qui se trouve 1a. *¢Le vieux. C’était un an- cien tailleur. Ilhabite dans un asile de vieux, prés d’i- ci. Je crois qu’il aimait venir ici pour voir du mon- de et pour en faire son pe- tit atlier’’. Elle part avec son paquet de linge, en claquant la por- te. Jen’ose pas demander 4 Veste-Aa-carreaux s’il a- vait renvoyé le vieux. Dés lors, le tailleur n’est plus jamais revenu au ‘*Jaunderomat’’. Pourquoi n’avais-je pas demandé de renseignements plus pré- cis sur lui? Pourquoi n’a- vais-je pas parlé avec lui lorsqu’il était 1a? Mainte- nant jene saurai jamais s’il est mort ou vivant. Chaque fois que je vais au ‘‘launde- romat’’, je souhaite de l’y trouver et lorsqu’il n’y est pas, je sens une espéce de chagrin. Vieux malin, quel joues-tu maintenant? - jeu Situation de la femme Extrait d’un discours pro- noncé par l’Honorable Jeanne Sauvé, Ministre de V’Environnement, 41’occa- sion des Journées Interna- tionales dela Femme 4 Pa- ris, du ler au 3 mars 1975. Travailler aujourd’hui 4 la promotion de la femme, c’est sans doute actionner l’un des leviers les plus puissants qui soient. C’est pourquoi il est de plus en plus important que les femmes réfléchissent el- les-mémes sur les chan- gements psychologiques, économiques et sociaux provoqués par leurs ac - tions et que, en plus de se préoccuper des droits qu’elles réclament, elles songent 4 ce qu’elles lais- seront aprés elles. Quels modéles faudra-t-il inventer pour garder un gain équilibre social dans un nouveau partage des pouvoirs entre les hom - mes et les femmes? Com- ment la masse de cette nouvelle main-d’oeuvre fé- minine s’intégrera-t-elle * 1a’ Vie économique?’ Que feront les femmes de leur nouveau pouvoir d’achat? Dans un autre ordre d’i- dées, possedons-nous, ac- tuellement, les moyens d’évaluer les conséquen- ces de législations com - me celles qui libéralisent Vavortement et qui af- fectent les valeurs fon- damentales de la civili- sation. Avons-nous en main des solutions e- prouvées pour avoir soin des enfants dont nous a- yons.,,traditionnelement la responsabilite. - ea Fa Le Soleil de Colombie, 18 avril 1975,15 pe << 6 awe Boo a aw xg : - ’ Annonce classee a fi Be me ok BO ee os PRIX annonce classée. Une insertion de 20 mots ou moins . . «1.50 Chaque mot additionnel............d0 POUR VOS ANNONCES CLASSEES SIGNALEZ 879-6924 i Be | ge ime an8e se OFFRE D‘EMPLOIS On demande trois repré- sentants en produits de beaute - Téléphoner au 327-5412 - eee Offre d’emploi au pair pour s’occuper d’un enfant de 2 ans, 4 45 jours par semai- ne. - Pension compléte et rémunération - Mrs. C. More, 4391 Capila- no Road, North Vancouver — B.C. - Téléphoner au 980- - 6073 ou au 681-8354 - Gardienne demandée pour une petite fille de 2 ans, un. ou deux jours par semaine, 4A Burnaby, prés du Central Park. Téléphoner au 437-6981 - Ouverture L’Ecole Maternelle Bilin- gue de Vancouver recher- che un professeur-assis- tant pour septembre 75. - Salaire: $575 par mois - La personne choisie de- vrait étre francophone et a- voir de l’expérience avec les jeunes enfants de 3 4 5 ans - Priére d’envoyer uncurri- culum vitae 4Mme P. North Bie) Adera, Vancouver, Argent demande | OBTENEZ DE 15 A 16% D’INTERET . 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