4, TELE-SOLEIL, Vendredi 7 Juillet 1978 ANIMAGERIE L'Animagerie reprendra |'an- tenne cet été pour la deuxiéme année consécutive, du lundi au vendredi, 4 16 heures. C’est le réalisateur Raymond Pesant qui a eu l'idée de cette émission basée sur l'amour des enfants pour les animaux. Se souvenant des bons moments ou lui-méme découvrait le mon- de magique des marionnettes avec Pépino et Capucine, il a conservé ce godt du merveil- leux qui est propre a |’enfance. Encore fasciné par cet univers fantaisiste, il se consacre main- tenant a la réalisation d’émis- sions qui peuvent satisfaire |'i- magination des jeunes de tout age. Dans |'Animagerie, on fait chaque semaine la découverte et la connaissance d'un animal différent. Cet été on deviendra donc |'ami du dragon, du liévre, de I'hippocampe, du loup-marin et de nombreux autres animaux. Anne et Nimo, interprétes par Johanne Garneau ét Jacques Pi- perni, sont le frére et la soeur qui s‘entretiennent avec les ani- maux-marionnettes. Le décor, dans ses formes et dans ses couleurs, tient’ égale- ment compte de I’univers pictu- _ ral de l'enfant et s'‘inspire de la perception enfantine des arbres, du soleil et de la nature en gé- néral. Techniquement, tout a été pensé pour que l'enfant ne sen- te pas la caméra et qu'il soit directement relié & la scéne ou se déroule l'action. Il se forme ainsi un triangle invisible et intime qui relie le personnage, l'animal et l'enfant. Lorsqu’'Anne et Nimo parlent avec le dragon, par exemple, ils vivent une situation dramatique qui contient aussi des éléments informatifs pour les enfants sur. l'animal en question, sur sa fa- con de vivre, de se nourrir, de se reproduire, etc. Chaque épi- sode, il y en a cing pour chaque animal, contient une action dra- matique susceptible de captiver l'enfant. Les histoires Braisan ~ a? a . tes, entrecoupées de dessins a- nimés, apportent un divertisse- ment a la fois instructif et édu- catif. Raymond Pesant ‘a fait appel a dix jeunes auteurs pour écri- re les scénarios. Cela offre de nombreux avantages, entre au- tres une grande variété dans ‘approche que fait chacun d’en- tre eux. Certains mettent |’ac- cent sur l'action tandis que d'autres donnent plus d'impor- tance a |'information. La partie éducative est sous- jacente. En regardant cette é- mission, l'enfant se rend comp- te, consciemment ou non, qu’il faut apprendre a accepter les autres et qu'il faut prendre le temps de les découvrir. Quand on apprend a connaitre quel- qu'un, on acquiert un ami de plus et une connaissance de plus. C'est finalement l’accepta- tion, non seulement des autres mais aussi de deux mondes dif- férents, que l'on tente de faire passer aux enfants. Cette émission divertissante se fait dans un esprit de déten- te. Raymond Pesant n’‘apprécie pas le travail qui devient un fardeau parce qu'on n'aime pas le faire. I| considére important que chacun des participants se sente a l’aise dans son travail et qu'il ait envie de le faire. L'esprit d’équipe de cette série sans prétention se fait sentir chez les comédiens qui: sont d’accord avec lui et prennent beaucoup de plaisir 4 jouer leur roéle. «Lorsqu'on joue pour les enfants, disent-ils, la caméra de- vient un symbole, la caméra de- vient les enfants. Cela nous per- met de nous détendre et d'étre plus spontanés.» L’Animagerie réunit beaucoup de jeunes et c'est peut-étre l'une des raisons du succés de cette émission. Les marionnettes sont créées par Bernard Poisson et Héléne Falcon, et ce sont Lorraine Chamberland et Pierre Régim- bald qui Jes manipulent. Les voix des interlocuteurs d'Anne et Nimo sont celles de nom- breux comédiens bien connus, entre autres celles de Marie- Josée Longchamps, Serge Tur- geon, Claudette Delorimier et Nicole Morin. Raymond Pesant est assisté a la réalisation par Frangoise Bénarosch. _ Genevieve Mautfette PULSION Exceptionnellement cette se- maine |’émission Pulsion diffu- sée d'habitude le mardi, sera présentée le mercredi 12 juillet a 20 h 30. Le sympathique animateur de la série, Pierre Létourneau, ac- cueillera a |'Odéon de |'Univer- sité d'Ottawa deux jeunes chan- teurs au talent prometteur: Ge- nevieve Mauffette et Jean-Fran- cois Lamothe dit Jeff. Genevieve Mauffette est la fille de Guy Mauffette «l’oiseau de nuit»; le célébre tenancier du Cabaret du soir qui penche. L’enfance de Genevieve a été bercée de musique, de poésie et de beauté dans le cadre en- chanteur du lac des Deux-Mon- tagnes. Niéce de Félix Leclerc de surcroit, la petite Genevieve a eu en mains tous les atouts . pour se lancer dans la carriére artistique. Aprés avoir fait du théatre, elle entreprend une tournée de cabarets en. province avec ses chansons. A Pulsion. Genevieve chantera Je m’ennuie VIEILLIR ET VIVRE: De l’organisation des loisirs au probléme crucial de la mort. La serie Vieillir et vivre pro- pose aux téléspectateurs de Ra- dio-Canada, tous les soirs cette semaine a 18 h 30, des émis- sions dont les themes vont de -*" organisation des loisirs au pro- bléme crucial de la mort en pas- sant par les camps de vacan- ces et les clubs de retraités. Le lundi 10 juillet, Jean Du- charme nous parle des loisirs de groupe pour les gens agés. Au programme: /e Trait d'union, un centre de loisirs pour ci- toyens retraités a Ahuntsic; le Waxter Center de Baltimore, et enfin, un extrait d'une « piéce montée par les Farfadets, une troupe de théatre formée de citoyens retraités de-la ville de Paris. Pour terminer, Mme Mo- nique Bégin, ministre de la San- té et du Bien-étre au gouverne- ment fédéral, définit le projet Horizons nouveaux. Le mardi 11, |'émission abor- de le théme «Vacances. socia- les». Il est question de cette bel- le initiative des Petits Freres des pauvres qui offrent tous les étés des vacances a la campagne a des Montréalais agés sans le sou. Un autre organisme proce- de de la méme facgon, en France cette fois, ot les Voyages Va- cances Familles possédent 22 villages de vacances pour ci- toyens. agés a revenus trés faibles. Jean Ducharme. inter- viewe Hubert de Ravinelle, ani- mateur social de Montréal; Jeannine Euzet et Jacqueline Godefroy, du groupe Voyages Vacances Familles. Le mercredi 12, «L'Activité». A \'affiche: les moyens propo- sés par-l'Université du_troisié- me age & Toulouse et le Club des retraités’ de. |'Education na- tionale de Paris. Ces deux: or- ganismes offrent aux citoyens agés qui le désirent mille et une facons de s’occuper agréa- blement tout en rendant servi- ce aux autres: les activités vont de la philatélie aux visites aux malades et a l'assistance a l’en- seignement en passant par les sports, le retour aux études ou l'engagement social. Les_ invi- tés: les docteurs Nathan Shock, gériatre; Hans Selye, de I'Uni- -versité de Montréal; le profes- seur Pierre Villas, directeur de l'Université du troisigme age a Toulouse, et M. Pierre Brasseul, directeur du Club des retraités de |'Education nationale de Pa- ris. : Le mercredi 12 juillet a 23 heures, Portraits de femmes pré- sente, sous le theme Une ma- niére de vivre, les réalisations de cing femmes 4 travers le monde, qui ont su créer, com- muniquer, agir de facon trés originale. Ces réalisations typiques- ont conduit |’équipe de Femme d’au- jourd’hui de Montréal & New York, puis de Paris & Londres pour revenir au Québec dans le - petit village de Way's Mills, dans les Cantons de |’Est. Les créations de ces cing femmes mettent en évidence |'émergen- ce des femmes dans la société contemporaine et |'influence profonde de leurs réalisations non seulement sur leur milieu immédiat mais au-dela des fron- tiéres de leur pays respectif. — A Montréal: Eva Vescei A Montréal,-on a retenu IJ'oeu- vre spectaculaire de Mme Eva Le jeudi 13, Vieillir et vivre aborde un sujet qui fait frémir tout le monde mais plus spécia-- lement les. gens 4gés - parce quiils en sentent la réalité tout , prés: «La Mort». Jean Duchar- me s‘entretient avec des retrai- tés qui parlent du vieillisse- ment, de la proximité. de la mort, de l'importance de la foi, _ du mystére de I'au-dela. Parmi les invités: le docteur. Paul Mil- liez, médecin parisien; Marcelle ’ Auclair, écrivain et journaliste; Maurice Genevoix, de |l'Acadé- mie francaise, et Jean Ziegler, sociologue de Genéve. Le vendredi 14, |'émission en- chaine avec celle de lta veille. Vescei, architecte~ canadienne, hongroise. d'origine qui a concu la Cité, ce magnifique complexe architectural 4 usages multiples de cent deux millions de dollars situé au coeur de. Montréal, a deux pas du parc Mont-Royal. Concu dans une optique urba- niste tout a fait nouvelle, cet ensemble architectural est ap- pelé a.revitaliser le quartier en- . vironnant. A New York: Louise Nevelson Dans la métropole américaine, l'équipe a rencontré une femme d'une vitalité et d'une luicidité extraordinaires. Louise. Nevel- son, que le monde international des arts surnomme «la grande prétresse de la sculpture», réa- lise, 2 78 ans, avec du bois de . rebut, la décoration de la cha- pelle St. Peters au sommet du spectaculaire gratte-ciel qu’est le Citicorp Center. A Paris: Sonia Rykiel Le sociologue suisse Jean Zie- gler conteste la mort en quel- que sorte. Ou du moins il sen -prend a l'attitude négative de . notre société vis-a-vis la mort. Ses critiques vont du compor- tement des médecins a la cupi- dité des entrepreneurs de pom- pes funébres; en passant par: tous les échelons de la société capitaliste. Pour Jean Ziegler: la’ vraie révolution ne peut venir que par la récupération.de la mort. Aye Vieillir et vivre est une réa- lisation de Pierre Charlebois. PORTRAITS DE FEMMES On. dit de Sonia Rykiel qu'elle est en train de révolutionner la mode parisienne. Elle fait sauter les ourlets; elle créé des véte- ments a l'envers; elle transgres- se tous les principes sacrés de la haute: couture traditionnelle. Mais elle invente par contre une garde-robe. extraordinaire, une facon nouvelle de se mouvoir dans des robes qui permettent des: gestes; des mouvements, des atttitudes jusqu’ici interdits aux femmes. A Londres: Erin Pizzey Erin Pizzey est: cette coura- geuse Anglaise qui a fondé le refuge Chiswick, lieu de bonté et de chaleur humaine qui a . déja abrité plus: de mille fem- mes battues et leurs enfants, en 1977. Si incroyable que cela puisse paraitre, la loi britanni- que: menace d’interdit le refuge Chiswick, et Mme Erin Pizzey lutte de toutes ses forces pour — de toi, le Reel de mes 20 ans et Je porte du long. Jean-Francois Lamothe, lui, des |’Age de quinze ans s’initiait a la musique en écoutant Gilles Vigneault, Félix Leclerc, Bob Dylan, Odetta, Paul Simon et bien d'autres. II fait ses débuts dans le vieux Longueuil, inter- prétant tous ses auteurs favo- ris. Puis, un beau jour, il s'est dit: les chansons des autres, c'est bien joli, mais pourquoi pas les miennes? |] est allé chercher l'inspiration en lui-mé- me, a |’extérieur et partout en- tre ces deux points-la. II com- mence alors a faire des tour- nées en province et jusqu‘a To- ronto, puis il chante a I'lmprévu- a Montréal. A Pulsion Jeff chan- tera Contrecoeur, les Trois Ours et le Faux Rendez-vous. Pulsion est une réalisation de Maryse Bourdeau de CBOFT. Di- rection musicale: Richard Gré- goire. Script-assistante: Julia Sargeaunt. Maquillages: Camille Pelletier. ‘ maintenir ouvertes les portes de I'unique refuge qui existe a Londrés contre les maris. bru- taux. A Way's Mills: Louise Doucet Dans ce pittoresque village des Cantons de | Est, Doucet crée, avec son mari Sa- toshi Saito, ex-6conomiste deve- nu céramiste par choix, des ab- jets de ceramique qui traduisent un désir de communion et ex- priment une maniére. de- vivre différente, originale, unique. En maniére de conclusion a la présentation de ce reportage as- sez spécial, la.réalisatrice Mo- nique Renaud nous dit: «Qu’il s'agisse de J'intégration d'un complexe architectural contem- porain & un vieux quartier qui favorise une nouvelle dynami- que urbaine; qu'il s'agisse de l'utilisation du bois de rebut dans la sculpture d'une chapel- le en plein ciel, ou encore d'une mode devenue une facon d‘étre libre dans des vétements libres; -d'un refuge devenu un havre de paix pour des femmes maltrai- tées et leurs enfants, ou du par- tage d'une relation privilégiée avec l'objet de céramique, ce reportage témoigne de | apport des femmes a |’évolution: de la | société contemporaine.» Aline Desjardins De ~Animatrice: Aline Desjardins. Recherche et interviews: France L’Abbé et France Nadeau. Réali- satrice: Monique Renaud. Louise: