IMPRESSIONS SUR LA SESSION R.A.C.7JIT Pour faire suite 4 la ses- sion ‘‘Rationalisation de 1’ Action Collective II’’ du mois d’avril, les mémes partici- pants étaient invités A as- sister A une RAC III les 19, 20 et 21 mai derniers. Environ 16 personnes seu- lement se sont présentées, plusieurs s’étant désistées pour diverses raisons. Si on se souvient, la der-- niére session s’était termi- née par le choix de différen- tes actions collectives 4 en- treprendre dans les diffé- rentes régions géographi- ques de la province. LaRAC III a débuté par un compte- rendu visuel par chaque équipe des démarches sui- vies, des difficultés rencon- trées et des résultats obte- nus. Aprés chaque présentation les autres participants et les moniteurs avaient l’occasion de passer des commentaires et de poser des questions. Cette discussion du travail accompli nous a amenés lo- giquement 4 1’étude des ré- sistances au changement. Je dis ‘‘logiquement’”’ parce qu’ On s’apercoit en effectuant une action collective et sur- tout en la partageant par. aprés,qu’ilexiste des for- ces, internes et externes au groupe, qui retardent ouem- péchent la réalisation des objectifs de cette actioncol- lective. . Pour prendre conscience des différents facteurs qui empéchent le changement, nous nous sommes attardés pendant presque toute lases- sion a des expériences di- verses.Ces expériences ten- taient, d’une fagon ou d’une autre, 4 nous faire prendre conscience de la force im- plicite aux préjugés qu’en- tretient presqu’inévitable- ment chaque personne. On s’apercoit que nous avons tous des préjugés A l’égard d’autres groupes et que nous avons l’impression que ces groupes en ont anotre égard. On s’apercoit également, si on ‘se le permet, qu’un pré- jugé, en soi, ne repose sur aucune réalité, sur aucune expérience vécue, mais est plutdt une fabrication pure et simple de notre esprit, fabrication fort utile puis- qu’elle nous fournit une jus- tification pour entraver la communication entre indi- vidus ou entre groupes ou pour poser une barriére a telle ou telle action. Quand ‘une personne se sent mena- cée devant un éventuel chan- gement, par exemple, il est pratique de pouvoir puiser A Sa réserve de préjugés pour justifier sa résistance A ce changement. De 1a on peut se demander quelles solutions apporter pour faire en sorte ques’ef- frite cette mine de préjugés que la population francopho- ne, puisque c’est elle qui nous concerne le plus, en- tretient entre ses groupes et avec les groupes exter- nes. Peut-étre faut-il plus souvent se réunir en petits groupes pour nous deman- der, comme nous l’avons fait durant la RAC III, ce que nous ferions si nous étions douaniers et que plusieurs représentants de telle ou telle nationalité se présen- taient pour pénétrer au pays. Ou encore pour nous deman- der si nous accepterions d’ épouser un membre de telle ou telle race. Peut-étre aussi est-ce une bonne idée de se regrouper parfois et de se demander ce que nous pensons des autres groupes, de nous-mémes et aussi ce que les autres groupes pen- sent de nous. Grace A de simples exercices du genre nous nous retrouvons face A face avec nos préjugés et aussi avec nos complexes. L’exercice qui m’a paru le plus intéressant et le plus révélateur pendant la fin de semaine en question a con- sisté en un socio-drame. I] s’agissait pour 6 personnes de jouer des roles qu’on leur assignait’' sans connaftre 1a © personnalité des autres par- ticipants au socio-drame, Sans méme connaftre tous les détails de leur propre personnalité dans ce jeu. Pendant ce temps les au- tres participants 4lasession étaient renseignés sur tous les détails des personnalités fictives de chaque acteur, et, divisés en équipe, devaient prévoir les solutions que les acteurs apporteraient Aa un probléme particulier. Cha- que équipe est arrivée A une solution complétement diffé- rente. Bien plus, aucune équipe n’a réussi A prévoir issue du socio-drame. Nous avions négligé de tenir| compte des vraies personna- lités en jeu. Pour ma part j’ai ete frappée par 1’émer- gence d’une altercation plu- tot agressive entre deux ac- ‘gence d’une interaction plu- \cOt agressive entre deux ac- teurs, interaction que je n’avais nullement prévue. Je ¢rois que cette interactio a pris la tournure qu’elle prise en raison des préjugés} que chacun de ces deux ac- teurs entretiennent dans 1 réalité. Cette interaction@ selon moi, a complétemen fait dévier le contenu de 1 - discussion des acteurs et posé de sérieuses barriéres a la prise de décision. Ce qu était le plus frappant ce fut Vaisance avec laquelle est née cette interaction, proba- blement en raison de la con- viction des joueurs en ques- tion que dans telles circons- tances une anglophone et une francophone devaient né- cessairement agir ainsi en raison de leur conditionne- ment social. Disons que ce socio-drame a lui-seul a suffi pour que je me rende compte de la force des préjugés et de la néces- sité de s’en défaire afin de démolir les cages qui nous retiennent tous isolés les uns des autres et qui nous empéchent d’améliorer no- tre situation collective. Claudette Latulippe-Sakamoto |HAPPENING CULTUREL ° ] “LA RENAISSANGE’’, un groupe de jeunes de la région Millardville-Vancouver, or- ganise, grace 4 une subven- tion du Secrétariat d’Etat et au support de la Fédération des Franco-colombiens, un Happening Culturel pour les 4, 5 et 6 aoft prochains. C’est la premiére rencontre du genre pour les jeunes francophones dela Colombie britannique. s x Il s’agit d’une série d’atel- ier s durant toute la fin de semaine et permettant aux jeunes de 16 A 21 ans de se rencontrer, et d’apprendre a se découvrir eux-mémes a travers différents média. En effet dés le vendredi soir les participants seront divi- sés en ateliers de leur choix et expérimenteront avec la musique, l’improvisation théatrale, les communica- tions et les arts plastiques. Il s’agira pour certains de découvrir mille et une fa- ¢ons de créer de la musique A partir d’éléments trés pri-- mitifs; d’autres tenteront di- verses expériences dans le theatre pendant qu’un autre groupe expérimentera les différents média de commu- nication (films, diapositives, audio-visuel, etc...) Enfin un dernier groupe partici- pera a un atelier d’arts- plastiques et y découvrira de nombreuses facons des’- exprimer 4 travers la pein- ture, les collages, etc... Les ateliers fonctionneront du vendredi soir au dimanche aprés-midi. A Il’heure du souper dimanche commen- cera le ‘*Happening’’ pro- prement dit. C’est-A-dire que grace aux contributions et aux expériences de chaque atelier, la fin de semaine aboutira a une féte trés spon- tanée dont le déroulement dépendra des participants. Ce sera un véritable ‘‘cli- max’’. Le tout aura lieu a 1’Al- liance frangaise, 6161 rue Cambie 4 Vancouver. Les jeunes seront logés a 1’Au- berge de jeunesse Jericho et il y aura transport par auto- bus d’un endroit A l’autre. Les repas seront également fournis. Le coat de participation par _ participant s’éléve a $5.00 ce qui permettra de défrayer les frais d’hé- bergement. Si vous parlez le francais; si vous @étes agé de 16 4 21 ans et si vous étes in- téressé de participer au ‘*Happening’’ nous vous pri- ons de remplir la formule ci-jointe et de la faire par- venir le plus tdt possible 4 La Renaissance, 1013-B, avenue Brunette, Maillard- ville, Colombie-britannique. Le nombre de participants. est limité; il importe donc de s’enregistrer au plus vite. Au plaisir de vous compter parmi nous, LA RENAISSANCE NOM : AGE ADRESSE : chains. j’aimerais travailler : ARTS PLASTIQUES ssesceccee A WIDLO SVAS UE icaicc cece MUSIQUE .....-000- Indiquez vos préférences jen ajoutant les chiffres 1, 2, 3, 4, auprés des ateliers appropriés. fJ’inclus $ 5.00 pour débourser les frais de participation et j’attends de vos nouvelles pour savoir définitivement dans quel atelier je travaillerai. Gre FORMULE D’ENREGISTREMENT AU HAPPENING CULTUREL POO o roe eeeroresessesereeeeeeeeeeereseseeUseeeeseesreeseseeseeocooses a POOP eee ere rec eee ee eee EEE OROL EE OOE THEE OEE EE OOS EEO EE EDS ELeeeveeesoecS PPC e ee ereeserecesseseseceecreceeeereeeeoeeseeereeeeeeseceeees , CO Pe eee eee eee HOE LOTT EES HE OEE OO OOO EEOC EEO ESOL EES ESOT US SOOO OLD EESECEEeeeLeeS NUMERO DE TELEPHONES: os.0cccccsersessecsesoncsses Je désire participer au HAPPENING CULTUREL organisé par le groupe LA RENAISSANCE les 4, 5, et 6 aott pro- Voici, par ordre de préférence, les ateliers dans lesquels EXPRESSION THEATRALE ...eceeeee CALC. re erscecerscccscecsceevecers SIZNALULE caroccceccccscsrences Envoyez a: ~ LA RENAISSANCE, 1013-B, Brunette, Maillardville, C.B. } i X, LE SOLEIL, 30 JUIN 1972 L’APPEL, Page 4.