6— Le Soleil de Colombie, vendredi 13 janvier 1984 Manitoba Le bilinguisme au point mort Par Jean-Francois Fournel Le Parti conservateur manitobain a refusé, ven- dredi 6 janvier, d’adopter a la Législature le projet de loi 115 sur le bilinguisme ou Manitoba. Malgré la réputation du nouveau chef coopérateur, Gary Filmon d’étre plus ou- vert aux francophones que son prédécesseur Sterling Lyon, le PC manitobain est resté sur les positions: le Manitoba ne doit pas devenir officiellement une province bilingue. Pourtant le leader du NPD 4a la Législature, Andy Anstett, était trés optimiste lorsqu’il a rendu public son projet de loi remodelé. Selon lui, “la proposition du gou- vernement est raisonnable et peut répondre aux préoccupa- tions des conservateurs.” Voici les principaux points du plan Pawley. eIntroduire un amendement a la constitution manitobaine rendant le francais langue officielle sans pour autant faire du Manitoba une pro- vince complétement bilingue. “Une simple d'aprés Andy Anstett, puisque le nombre de services devant ° étre fournis dans les deux langues sera en fait défini par ' une loi provinciale, et non pas par la constitution. Ce qui rend possible tout retour en arriére. ¢Ainsi certaines écoles et mu- nicipalités ne seront pas obli- gées de fournir leurs services dans les deux langues. - De méme, tous les postes gouver- nementaux ne seront pas for- cément bilingues. La traduc- tion dans les deux langues ne sera réellement obligatoire formalité”, ' que dans les zones 4 majorité francophone (les _ franco- phones représentent 5% de la population totale). -Si la Société Franco-Manito- baine, l’équivalent de la F.F. C., réserve son appréciation sur le plan Pawley jusqu’au 17 janvier, le Parti conservateur a été trés clair: l’introdyction d'une pincée de bilinguisme dans la constitution n’est pas une simple formalité. Elle signifie pour lui un retour a 1870, quand le Manitoba est, entré dans la Confédération comme province officielle- ment bilingue. En 1870, le gouvernement libéral avait banni l’usage officiel du francais par simple loi provinciale, loi déclarée inconstitutionnelle il y a qua- tre ans par la Cour supréme du Canada. Formalité ou non, Roger Bilodeau ne l’entendra peut- -étre pas de cette oreille. En refusant de payer une contra- vention écrite en anglais, ‘cet avocat a lancé aux lois manitobaines (rédigées en anglais depuis 1890) un défi devant la Cour Supréme. Pour éyiter un arrét de la Cour obligeant la province a traduire en francais toutes les lois adoptées depuis 93 ans, il a fait un marché avec les politiciens. Contre la pro- messe de traduire seulement une loi sur dix (les plus importantes), et d’introduire le francais dans la constitu- tion, il s'est engagé 4 aban- donner son action. Mais Roger Bilodeau a bien spécifié qu'il n'irait pas plus loin que le 15 janvier. Au dela, la justice devra suivre son cours. Suite de la page 1. quées par l'OPEC et le Con- seil des présidents’, indique Fernand Gilbert, le directeur. Dans les prochaines semai- nes, Claude Roberge, l’Agent économique et politique de la F.F.C. quittera donc la Fédé- ration ainsi qu’une secrétaire. Economie: environ 25,000 dollars. La reléve pour les dossiers économiques sera assurée par la Chambre de Commerce Franco- Colombienne et les problémes politiques dépencient désor- mais directement de la direc- tion. En apportant des retou- ches a son organisation Les vaches maigres interne, la Fédération espére d’autre part épargner 25,000 dollars supplémentaires pour obtenir une économie totale de 10% sur son budget annuel. Ainsi. les animateurs sont invités 4 reprogrammer leurs visites aux associations pour éviter des frais de dépla- cement trop important. De plus, certains agents de la Fédération voient leur réle redéfini. Le changement principal intervient dans le domaine _ particuliérement sensible de l'éducation. Odette Brassard ne se chargera plus a elle toute seule de l'éducation et de la culture, elle laisse la gestion du programme cadre a Yseult Friolet pour se con- centrer sur les questions cultu- relles. La situation du pro- gramme cadre justifie bien qu'on lui consacre un poste a temps plein. La F.F.C. ne se contente pas de couper dans les dépen- ses, elle veut aussi gagner de largent. Elle est dans une dépendance financiére quasi- totale vis-a-vis du Secrétariat d’Etat, et les subventions n'iront surement pas en aug- mentant dans les prochaines années. Pour parer 4 toute éventualité (de revers électo- ral de M. Trudeau, par exemple) elle veut recourir a V'autofinancement. Com- ment? Les projets sont encore vagues mais le directeur géné- ral Fernand Gilbert semble avoir une idée derriére la téte (voir le ‘Courrier des lec- teurs): “[...] Lua Fédération doit dans les prochaines an- nées créer ses propres ressour- ces de financement par la création ou l’achat d’une en- treprise qui rendrait la Fédé- ration financiérement plus indépendante [...]”. Suite de la page 1. demande a l'autre ce qu'il a compris’. Il s’agit de remplacer le “c'est ta faute! Toi tu ...”, par.un “quand tu me dis ¢a, je le ressens comme ¢a”. Mais un thérapeute n’est pas un magicien avec un sac plein de recettes. “Toutes mes années d’é- tudes me donnent la possi- bilité d’identifier un pro- bléme, de le formuler et surtout de le faireformuler par les intéressés eux- mémes. Mais je ne suis ni un magnétophone, ni un ordinateur”. Simplement une solution, ne marche pas, un thérapeute doit avoir un éventail de con- naissances suffisant pour en proposer d’autres. “Il y a tellement de choses qui interférent dans la vie d’un couple; on ne peut pas tout voir en méme temps, explique Danielle, si la femme travaille ou non, si le mariage était désiré a égalité par les deux époux, quiessaye d’avoir le plus de pouvoir sur les en- fants...” Ni magicien, ni ordina- teur, ni ami, le thérapeute de couple est un technicien Danielle Kaufhoold, thérapeute de couple concerné. Concernée, Danielle l’est, puisqu’elle en est 4 son deuxiéme mariage. “D’un cété, les gens peuvent se dire que je ne connais pas mon travail puisque jai raté mon premier mariage, concéde- t-elle, mais de l'autre ils peuvent imaginer que je Sais trés exactement ce que représentent les problémes d’un couple”. Le bonheur a4 deux n’étant pas facilement quantifiable, la question des résultats est évidem- ment la plus difficile a aborder pour Danielle. “Quand un couple vous dit que ses trois mois de thérapie ont été les plus heureux de vingt-trois ans de mariage, la réussite de mon travail ne fait aucun doute, mais c’est parfois plus difficile a détermi- ner”. Tout ce quun thérapeute sérieux peut dire, c'est s'il y a plus de couples apparemment sa- tisfaits par leur thérapie que de couples insatisfaits. Et Danielle est sérieuse: “Les gens semblent plus heureux avant, qu’aprés, c'est tout ce que je peux affirmer”’. Madame le Gouverneur général Suite de la page 1. déjeuners d'affaires, diners officiels sont autant d’occa- sions pour rencontrer les gens, a-t-elle fait savoir. Elue aux Communes pour la premiére fois en 1972, Mme Sauvé. fut tour a tour ministre des Sciences et de la Techno- logie, ministre de 1’Environ- nement et ministre des Com- munications. A la suite de la réélection des libéraux en 1979, elle fut choisie président =~ des Communes, poste auquel elle a eu un certain mal a s'adapter. Canada 1984. 1984 soumissions. aucune des soumissions. APPEL D’OFFRES Les documents de soumission Associations de Construction 4 Victoria et Nanaimo. ENTREPRISE PR 100228-Pour Péches et Océans, construction du ae et accostage, Steveston Harbour II, Richmond, Date limite: 11h00 (heure du Pacifique), 26 janvier ‘ ENTREPRISE No 091299 -PWC base marine, Phase IV, MV quai Fort Langley, Annacis Island, Delata C.-B. On peut aussi voir les documents dans les bureaux de l'Association de Construction 4 Nanaimo et Victoria. Date limite: 11h00 (heure du Pacifique), 31 janvier INSTRUCTIONS Le dépét afférent aux plans et devis doit étre établi a l'ordre du Receveur général du Canada. Il sera remboursé sur retour des documents en bon état dans le mois qui suivra le jour de l’ouverture des i S Travaux publics . Public Works ' Canada LES SOUMISSIONS CACHETEES, visant les entre- prises ou services énumérés ci-aprés, adressées au Chef, Soumissions et contrats de la Région du Pacifique, Travaux publics Canada, 1166 rue Alberni, Vancouver, (Colombie Britannique) V6E 3W5 seront regues jusqu’a l'heure et la date limite déterminée. On peut se procurer les documents de soumission par l'entremise du bureau de distribution des plans, a l’adresse ci-dessus sur versement du dépdt exigible. ENTREPRISE PR 101070 -Pour Anciens Combattants Canada Repeindre les murs et changer le tapis, Douanes 816 rue Government, Victoria, Date limite: 11h00 (heure du Pacifique), ler février ~B. uvent étre vus aux Le Ministére ne s'engage a accepter ni la plus basse ni Un Québécois en gréve de la faim a U.B.C. Par Annie Granger Le 27 janvier, André Sobolewski aura bouclé son fae jour de e Sainte-Foy, étu Colombie-Britannique, a cessé de éve de la faim. Ce jeune Québécois it en biologie & T’Université de r le 18 décembre mange: pour protester contre le projet d’abolition de la Commission des droits de la presonne par le gouvernement créditiste. “Jai été frustré par l’issue de la gréve des fonctionnaires ; et surtout par cette réunion de Victoria entre le gouver- nement et les représentants syndicaux”, explique André, installé au Centre luthérien de UBC. “J'ai alors pensé faire un geste et prendre des risques. J'ai donc choisi le jeine, parce qu’en fait cette protestation est liée a la cause elle-méme. La loi sur les droits de la personne en Colombie-britan- nique n’a pas été changée, elle existe toujours, mais tout le personnel de la Commission a été mis a pied, nous n’avons donc plus aucun recours.” André Sobolewski, agé de 27 ans, a toujours été sensible 4 la défense des droits humains. Déja a l’4ge de 15 ans, a Toronto, il participait 4 une manifestation pour un crime racial. Devant des jus de fruits et surveillé par un médecin de l'université, André espére voir de nombreux citoyens et sur- tout les églises s'impliquer plus dans ces droits humains les plus élémentaires bafoués. x voudrais que de nombreu- personnes écrivent a Bill * Bennett et a leur député. Ces droits humains sont un bien collectif et c’est 4 nous de réagir, si ce bien nous est enlevé.” André a appuyé son jeaine par une lettre adressée au premier ministre de la provin- ce. “J’ai commencé mon jeane avant Noél en sachant perti- nemment que les ministres, comme les médias du reste, ne me répondraient qu’aprés les Fétes. Je devrais donc recevoir bientét des nouvelles de Vic- toria ; je pense d’ailleurs aller dans la capitale la semaine prochaine.” Question médias , lintérét ne s’est fait sentir qu’aprés le ler janvier. Réfle- xion d’André aprés avoir eu plusieurs entrevues des médias francophones et anglophones “Les journalistes franco- phones se sont tous intéressés 4 la raison de mon jeine, les Anglais...4 mon poids, ma taille et mon régime!” André attend la visite de ersonnes solidaires a son Jeane. Au 23éme jour de gréve de la faim, le médecin l’a trouvé en assez bonne condi- tion, malgré une perte de sept kilos. “Je passe des moments inou- bliables ; mon Noél est certainement celui qui m’est le plus merveilleux. Savoir que ma famille pense a moi tous les jours, me donne énormément de courage. Ma mére et mon frére jeinent une fois par jour par solidarité et pour se sentir mieux.” Mardi prochain, le 17 jan- vier, au Centre luthérien de UBC, ou André vit son jetine jour et nuit, un déjeuner est organisé pour et avec André. La F.F C. communique ; Les responsables du déve- loppement économique au sein des quatre associations provinciales francophones de louest (Manitoba, Saskatche- wan, Alberta, Colombie- Britannique) se réuniront a, Vancouver les 19 et 20 janvier afin de faire le point sur la situation du développement économique des francophones dans l’ouest et, par la suite, mettre de l’avant un plan de concertation et de dévelop- pement pour le futur. Si vous désirez en connai- tre plus long ou si vous avez quelque chose 4 dire, com- muniquez avec Claude Rober- ONTARIO Le banquet organisé le ler décembre par 1’A.C.F.O. ré- gionale d’Ottawa-Carleton en vue de regrouper les gens d'affaires francophones de la région a été un franc suc- cés. Prés de 300 personnes y ont assisté. Ce banquet mar- que un premier pas en vue d’établir une association de gens d'affaires francophones de l'Ontario. Le conférencier invité était M. Jacques Francoeur, président du grou- pe UniMédia, société proprié- taire du journal Le Droit... Le président de |’A.C.F.0O., M. André Cloutier, était a Toronto le 5 décembre pour rencontrer des membres du Conseil de planification de l'éducation francophone de la région de Toronto. Il a évi- demment été question, du dossier de l'éducation frangai- se en Ontario... ge, F.F.C., au 669-5264. En complément a |’Opéra- tion Planification et Concer- tation, la F.F.C. invite toutes les associations 4 compléter pour la mi-février leurs préci- sions budgétaires pour l'année 1984-85, de sorte quelles puissent recevoir leurs subven- tions a temps. Le Conseil des _présidents se réunira les 16 et 17 mars prochain pour analyser le suivi de lOPEC et les travaux en cours concernant l’organi- sation de |’Assemblée Géné- rale dela F.F.C. (3,4 et 5 mai 1984). AE | he Conseil de la radioditfusion et des Canadian Radio-tetexision and ase loa issi Calendrier des audiences pu- bliques. Le CRTC annonce par la présente le calendrier des audiences publiques de radiodiffusion qui couvre la ériode allant du mois de évrier au mois de juin 1984. Méme si aucun changement majeur n’est envisagé a l’heu- re présente, il peut arriver que l'on doive modifier le ‘calendrier 4 cause de circons- tances imprévisibles. Van- vouver (C.B.): le 14 février 1984; Région de la Capitale Nationale: le 14 février 1984, le 6 mars 1984, le 10 avril 1984 et le 30 avril 1984; Halifax (N-E): le 14 mai 1984; Toronto (Ont.): le 15 mai 1984; St. John’s (T-N): le 17 mai 1984; Régina (Sask): le 4 juin 1984; Victoria (C-B): le 17 juin 1984; Région de la Capitale Na- tionale: le 19 juin 1984. (PN-285). _Canada