TONEY iat aaa CO.LOM BIE Courrier de 2éme classe Second class mail N° 0046 VOL 17 No 35 VENDREDI 21 DECEMBRE 1984 Le seul journal de langue francaise de la Colombie britannique. 30 cents Coupures budgétaires d Radio-Canada Vancouver — Peu de dommages pour Y instant Por Jean Francois Fournel Relations publiques mises 4 part, Radio-Canada Vancouver a poussé un “ouf” oe uand le président Pierre Juneau a dévoilé le 11 décembre le étail des coupes budgétaires. Avec deux postes supprimés seulement, le cété frangais s’en tire bien, méme s'il souffre indirectement de l'hécatombe enregistrée dans le secteur anglais. De directeur, ne cache pas que ig Jacques Boucher, le “réaménagements” sont peut-étre a craindre pour l’été prdchail, CBC Vancouver perd pra- tiquement un employé sur six (96 sur 600) a liissue des coupes budgétaires annoncées mardi 11 décembre par le président de la chaine Pierre - Juneau. Radio-Canada s’en tire avec le départ a la retraite d'une secrétaire et le limo- geage d’un employé du service des relations publiques. Deux sur trente-deux, la note aurait pu étre plus salée, ce qui _ explique la relative satisfac- Boucher, directeur des services francais en C.b.: “Nous sommes con- tents de ne pas avoir été coupés plus que ¢a”, dit-il. Mais son soulagement est partiel. “Les compressions de personnel trés importantes du cété anglophone nous tou- chent de trés prés”, ajoute-t- il. Et son inquiétude dépasse la simple solidarité vis-a-vis de confréres ayant perdu leur travail. En effet, une vingtaine d’employés (caméramen, res- ponsables de la discothéque, techniciens radio...) enregis- trés dans le personnel anglo- phone, travaillent en fait réguliérement pour les émis- sions frangaises. On ignore pour l’instant dans quelle me- sure ils seront touchés par les limogeages mais, __ selon Jacques Boucher, “s'il est difficile d’évaluer les consé- quences actuellement, ca ne * peut que nous toucher...”. En attendant, la programmation a été sauvée et toutes les émissions produites 4 Radio- Canada Vancouver restent en place. Jusqu’a nouvel ordre. L’incertitude Le départ de certains em- ployés permanents de la sta- tion de Jacques Nos modéles: Jean Lami 1985, année de lajeunesse. Votre Archi a pensé que le pére Noél devait donner l’exemple et se mettre a l'unisson de lannée qui vient. Ce nest pas encore tout a fait le cas sur la photo, mais, c'est S pala al y aura des tricycles adaptés a-toutes les tailles pour Noél 1985. Oncle Archibald. Toute l’équipe du Soleil vous souhatte: JOYEUX NOEL _ET BONNE ANNEE. Nos bureaux sont fermés de vend 21 (amidi) a mercredi 2 janvier. Le prochain journal sortira le 1] janvier pore: « tion nest que la premiére étape d’un processus de re- vision totale du fonctionne- ment de Radio-Canada qui va s’étendre sur plusieurs mois. Le ministére du Travail exi- geait le nom des partants pour le mois de décembre, et chaque station va maintenant devoir faire des économies financiéres en examinant tous les secteurs 4 la loupe. “Nous allons faire notre possible pour couper en évitant de toucher a la programmation, explique Jacques Boucher, mais nous n’y arriverons peut- étre pas...”. Ainsi, on ne sait rien de l'avenir de la dou- zaines de journalistes ou re- cherchistes contractuels, dont les contrats se terminent pour Suite en derni¢re page © Je m’en vais TT Par Jean-Francois Fournel Les coopérants passent, le . Soleil reste. Il y a trés exac- tement quatorze mois, je dé- barquais sur le sol de Colombie britannique, un peu inquiet de ce qui m/at- tendait. Aujourd’hui, c’est fi- ni et il est temps de re- prendre l’avion: c’est toujours dans ces moments-la, sur le quai d’embarquement, que l’on trouve le moins de choses a dire. Aussi, pas de grands discours sur la francophonie, ni d’analyse sur son avenir a long terme. J'ai tout Simple- ment envie de remercier tous ceux qui m’ont aidé a faire de mon mieux. Bien sar, il y a eu comme partout les petites difficul- tés , l’impression par exemple . que la francophonie attendait ~ de moi ce que je ne pouvais pas lui donner: un soutien inconditionnel et sans criti- ques. J'ai parfois été un peu blessé par les noms d’oiseau dont on m’a affublé (j'ai été successivement “vendu” a la plupart des acheteurs poten- tiels de la francophonie...), mais tout compte fait, le bilan est extrémement positif. Je n’oublierai jamais ce ban- quet du dixiéme anniversaire _du Centre culturel, ot a peine débarqué de l’avion, tout le monde s’est mis en quatre pour mettre a l’aise le petit Jeunot catapulté dans presque Par Annie Granger Tl y en a des petits, des grands, des gros, des ‘touf- fus, des beaux, des chers, des bon marché. Ils ont en commun une chose, ils seront les rois de votre intérieur pendant quelques jours, voire quelques se- maines si on en prend soin. Christian Fau fait partie de ces nombreux vendeurs de sapins.de Noél. “On en vend méme avec leurs * racines!” Depuis cing ans, Christian est dans ce com- merce saisonnier de fin novembre a la nuit de Noél, pour les retarda- taires. Il campe dans une roulotte entourée de plus de deux cent arbres sur une place de marché de Coquitlam “On loue l’em- - Les métiers d’un francophone Les arbres de Noél, il en vend placement a un_ Dairy Queen qui ferme pendant deux mois. En tout, i, environ 1 500 arbres de deux pieds a douze pieds ~ seront vendus cet hiver pour un total de 30 a 35 000 dollars. Vendeur a commission, Christian est en quelque sorte le dépo- sitaire d'un fournisseur dans le marché depuis dix huit ans qui a sa plan- tation, et qui a en tout vingt-huit points de vente a Vancouver. “Les arbres des pins, sapins, oda viennent, soit ie” fa Colombie britannique, soit de l'état de Washington.” Méme si les prix sont les mémes que ceux de l’an Suite en derniére page un. siécle d’histoire franco- colombienne. L'image qui restera sans doute dans ma mémoire de Vancouver sera Inauguration Deux rues bilingues a Maillardville Au revoir et merci donc avant tout celle d’une chaleur humaine, et. d’un contact parfois exceptionnel Suite en derniére page 16 novembre, 11h45 a Maillardville. Le maire de Louis Sekora fait le geste hi storique ‘d’inaugurer premiéres rues bilingues de Colombie britannique. Laval ave., Cartier ave. et Laval Square sont devenus: avenue Laval ave., avenue Cartier ave. et Carré Laval Cette cérémonie couronne les célébrations du soixante Maillardville anniversaire de qui sont maintenant closes.