ee ne On re ne a ee ee na On ee ne Tee ee Oe St a ey OL } 6— _ Le Soleil de Colombie, vendredi 27 avril 1984 FFH.Q. Dualité linguistique Ottawa — «Une condition essentielle 4 la survie et au développement des commu- nautés francophones hors Québec exige que la dua- lité linguistique au Canada soit incarnée non seulement au sein des institutions fédéra- les mais également au sein des institutions provinciales qui dispensent des services publics et para-publics dont les effets touchent de trés prés le vécu quotidien des gens». C'est 1a l’essentiel du messa- ge que le président de la Fédération des francophones: hors Québec, M. _ Léo LeTourneau, a livré aux étu- diants. de l'Université Laval dans une conférence qu'il a donnée a Vinvi- tation du mouvement «Champ de Mars». Selon M. LeTourneau, les communautés francophones hors Québec existent et elles veulent se développer dans le contexte dualiste canadien. Leur développement constitue un facteur essentiel a l’unité: canadienne. M. LeTourneau a présenté comme un véritable test pour lunité canadienne le débat linguistique au Manitoba. Ce méme débat linguistique se joue au niveau scolaire dans toutes les .provinces, sauf le Nouveau-Brunswick, qui refusent aux francophones hors Québec la gestion de leurs €coles et leur accordent avec beaucoup de réticence, de facgon fort inégale d’une province a l’autre, un ensei- au Canada gnement dans leur langue. Selon le président de la Fédération, méme le gou- vernement fédéral, auteur de la Loi sur les langues officiel - les n’a pas réussi a tradui- re les droits linguistiques dans des services adéquats en fran- cais dans les régions autres que la capitale nationale, le Québec et les régions 4 forte: concentration francophone du Nouveau-Brunswick et de YOntario. «Le rapport du Commissaire aux langues offi- cielles constitue un témoigna- ge annuel des difficultés qu'il y a a assurer que les droits consentis se traduisent effec- tivement dans la réalité» de déclarer le président de la F.F.H.Q. Certains signes encoura- geants, selon M. LeTourneau, montrent des progrés dans l'attitude de la majorité face aux droits des minorités fran- cophones du Canada. La relance du débat linguistique au niveau national par la crise manitobaine, la résolution unanime -des trois partis fédéraux en faveur des droits des Franco-Manitobains, l'appui de la grande majo- rité des médias anglophones ainsi que de bon nombre de chefs de file des commu- nautés ethniques et de la Fédération canadienne des municipalités aux franco- phones du Manitoba témoi-, gnent d'une attitude de plus: en plus favorable a |’implan- tation d’une dualité linguis- tique au Canada. Sans se compromettre face a l’irréversibilité du processus de bilinguisation, M. LeTourneau a’conclu que «s'il n’en tient qu’a la détermi- nation des communautés et des associations francophones ainsi que d’un engagement véritable de la part des diffé- rents niveaux de gouverne- ments, les droits des franco- phones hors Québec devien- dront réalités». humour Dans un_ hépital, la visite du matin. En salle de chirur- gie, le patron traver- se la salle au milieu de tous ses éléves. ll s’arréte devant un malade et lit sur la pancarte “*Coxal- gie’’. Il demande: — Ce monsieur est atteint de coxalgie, il a une jambe plus courte que |‘autre, donc il boite. Qu’est- ce que vous feriez- dans un cas pareil? Et |’élave de ré- pondre: — Je crois que je boiterais aussi! Commission MacDonald Indifférence totale a l’égard des francophones hors Québec Ottawa — Le président de la Fédération des francopho- nes hors Québec, M. Léo LeTourneau «déplore vive- ment le fait qu’en aucun temps le rapport préliminaire de la Commission MacDonald ne se penche sur les impor- tantes questions relatives a la dualité linguistique et aux moyens a mettre en oeuvre pour assurer le développe- ment des communautés fran- cophones hors Québec». Dans une lettre au prési- dent de la Commission royale sur l’union économique et les perspectives de déve- loppement du Canada, M. LeTourneau exprime la nécessité de rencontrer M. MacDonald pour discuter avec lui des éléments pré- sentés par les francophones hors Québec, «qui sont, selon lui, de toute premiére impor- tance pour l’avenir du pays et pour la réalisation concréte des principes de la dualité lin- guistique». Il indique égale- ment lintention de la F.F.H.Q. de comparaitre devant la Commission lors de la deuxiéme série d’audiences qu’entend tenir la Commis- sion. Malgré la _ participation importante de plusieurs grou- pes francophones hors Québec aux travaux de la Commis- sion, celle-ci ignore complée- tement l’importance de la réalité linguistique et cultu- relle dans une union économi- que qui aurait du sens pour ensemble des Canadiens. Dans son mémoire: a la Commission, la F.F.H.Q. avait présenté des propositions pertinentes visant a intégrer les francophones hors Québec a la réalité économique cana- dienne: élaboration de politi- ques de développement des francophones hors Québec, ‘modifications a4 la structure et au fonctionnement du Sénat pour qu'il refléte la dualité linguistique canadienne, des: dispositions précises dans les ententes fédérales-provin- ciales relatives 4 la santé et a l’éducation _post-secondaire qui inciteraient les provinces a offrir et 4 améliorer la pres- tation. de services en langue francaise. «I] est tout a fait regret- table, selon M. LeTourneau, que les membres de la Commission aient choisi dignorer ces questions dans leur rapport préliminaire et aient laissé de cété une réalité fondamentale pour une union économique qui _ incluerait tous les Canadiens». «Toute vision économique du Canada qui n’intégrerait pas la dualité linguistique, enchassée dans la Constitu- tion, ne pourrait prétendre servir la cause de l’unité cana- dienne», de conclure M. LeTourneau. Oi acheter son Soleil ? Nous vous donnons la liste des distributeurs ot vous pouvez acheter Le Soleil de Colombie (si vous n’étes pas, abonné). Le Bouquineur, 1222, rue Robson Le Croque-Bouquins, 795, 16€me avenue ouest European News, 1136, rue Robson La Madrague, boucherie francaise, Marché Granville, sur l’ile Granville Mayfair Broadway, 1515, rue Broadway ouest Restaurant «La Québecoise», 2537, rue Granville Universal News, 132, rue Hastings Est Le Soleil de Colombie, 3283, rue Main Via Rail, tabagie, dans la gare du CN, coin rue Station et Terminal VIP Granville, 2440, rue Granville et dans le train Vancouver-Montréal. ARTISTES DE LA SCENE ET DES ARTS VISUELS Paciféte 84 est un festival qui permet a tous les artistes et a tous les artisans Franco-Colombiens de participer a une compétition artistique qui se cléturera par un gala provincial le 22 septembre 1984 a Vancouver. Les candidats éligibles au concours de Paciféte doivent étre Franco-Colombiens, 4gés de 14 ans et plus, résidant en C.-B. depuis au moins 6 mois et étre amateurs, c’est-a- dire ne pouvant pas encore vivre de leur art. Les artistes de la scéne, arts classiques et arts populaires, devront remplir un formulaire d’inscription et le retourner - avant le 30 avril 1984. Les artistes des arts visuels, beaux- arts etartisanat, devront faire parvenirleur formulaire d’inscription avant le 10 mai 1984. Des auditions se tiendront au cours du mois de mai et des personnes ressources aideront chacun des con- currents retenus suite aux auditions a se préparer au gala provincial. - ; Pour obtenir une copie des réglements du concours et des formulaires d’inscription, communiquez avec votre centre francophone local ou avec Odette Brassard au 669-5264 a Vancouver. =,