12 Le Soleil de Colombie; Vendredi 19 Aoat 1977 Questions et réponses sur: L’Eglise Catholique Libérale “Rév. G. LAPLANTE Plusieurs de nos amis lecteurs m’ont demandé d’expliquer les origines de notre Eglise, sa philosophie, sa doctrine, et sa position envers les autres com- munautés chrétiennes, etc. J’es- saierai, dans les prochains numé- ros du Soleil, de répondre a ces questions. SeERE Les deux Fglises sont-elles aussi en communion ecclésiastiqu2? On réserve I’adjectif ecclésias- tique, mis 4 sa place, qui demeure seconde. 4 l’aspect juridique et social de l’Eglise et, dans un sens plus restreint, au clergé. Traditionnellement. Rome a enseigné que la communion ec- clésiastique se réalise immédia- tement dans l’Eglise locale au- tour de I’Fvéque entre les Egli- ses par les relations mutuelles des Evéques, rassemblant dans Yunité de VEglise «niverselle, dont l’Fvéque de Rome est le centre et Je chef. Ja multitude des Eglises partienli4res. Ces vues un peu simplistes et deve- nues presque caduques devant lampleur du mouvement oecu- ménique et ]’approfondissement eschatologique donnérent lieu a une nouvelle expression de la théologie post-conciliaire. .On a d’abord fait observer qu’a trop fixer Jes structures juridiques et leurs rapports mé- diats avec les hiérarchies, pour définir la communion ecclésiasti- que, on arrivait 4 considérer tout de bas en haut, et non de haut en bas. Sila communion réunit a travers le temps. dans une méme Feglise, les générations suecessives, c'est, 2u sommet, par le rattachement 11x Apétres et a Pierre, mais foreément et encore plus au Christ et au message du Christ C’est pour- quoi le théologien conciliaire Hans Kiing écrit dans “Leglise”, p. 386, que la communion ecclé- siastique, administration de lEglise, hiérarchie, etc .. C’est le méme et seul Christ qui, par sa parole et son amour, unit en une communion les membres du clergé entre eux et ceux-ci avec le Peuple de Dieu par son Fsprit. O’est. par le seul et méme repas du Seigneur que les prétres, les Evéques et les fidéles restent unis entre eux. C’est 4 sa maniére de rompre le pain que les Disciples d’Em- mais ont reconnu le Christ! Jésus fut concu, inspiré et guidé par I’Esprit; sur la Croix “emisit spiritum”: I] rendit l’Esprit; ressuscité. I] l’envova aux Apé- tres, lors de la magnifique » Pentecdte, qui fonda définiti- vement |’Fglise — Corps du Christ -- Cet Esprit agit dans l’Eglise, mais il n’est pas lié par Yorganisme hiérarchique et sa- cramentaire qu'il anime et qui continue essentiellement |’ensei- gnement et l’action du Sauveur; malheur a Ja communauté ecclé- siale qui, par la tentation facile des morceaux choisis d’Evangile, ne retiendrait qu'un aspect — celui gui lvi plait — du plan divin; qui, oubliant. l’ordre du Christ: ‘“Qu’ils soient tous un, * Pére, comme toi et moi sommes un” (Jean XVII; 29-21), s’en tiendrait 4 une communion ecclé- siastique faite de cloisons étan- ches! Si le pape représente Pierre, Pierre représente le Christ Universe]. Si la commu- nion ecclésiastique se réalise autour des Evéques avec le Pape, comment limiter cette communion ecelésiastique au troupeau Catholique Romain? Sa’ nature et sa vocation font qu’elle s’ouvre sur toutes les Eglises Chrétiennes, car Pape et Evé- ques sont d’abord prétres, cha- cun a son rang hiérarchique. Or, tout prétre n’est jamais que le représentant du Christ, le Prétre Unique, le seul Grand- Prétre Eternel, Universel. Seul le Christ, dans le nouveau peuple de Dieu, porte le titre de hierens (Chef Sacerdotal, Ponti- fe). L’Fglise est un peuple sacerdotal (et non un peuple de prétres et d’évéques) Prétres et évéques, députés A certaines fonctions dans le service du peuple de Dieu, participent de fagon particuliére 1 sacerdoce unique du Christ. ‘Cf Dict. dela _ Foi Chrétienne T.'- p. 610). L’Eglise existe par le Christ. Elle existe par Lui. en Lui, pour Lui. Cette vision Christocentri- que de la communion ecclésiasti- que, dépassant Jes Evéques, le Pape, Pierre et les Apdtres, débouche sur une communion ecclésiastique des différentes Eglises Chrétiennes : La communion ecelésiastique, qu’on le veuille on non, existe entre l’Fglise Romaine et les autres Fglises Chrétiennes. Qui oserait pousser le scepticisme jusqu’a nier la réalité? Une telle attitude aboutirait 4 reieter les faits alors que les faits nous imposent un résultat! Car on ne peut jamais séparer ces deux aspects évangéliques de la Cha- rité: servir et unir. Saint Paul écrit avec autorité: “Vous &tes tous fils de Dieu par la Foi au Christ Jésus: vous tous, en effet, baptisés dans le Christ, vous avez revétu le Christ; il n’y a plus ni Juif ni Grec. ni esclave, ni homme libre, ni homme ni femme, car vous ne faites tous qu’UN dans le Christ Jésus”. (Gal. IIT;27). La vocation de |’Eglise s’ins- crit dans I'Unité, c’est-a-dire une vocation en regroupement. Ce qui a pour conséquence immé- diate la vie en pleine commu- nion ecclésiale d’Eglise 4 Eglise, en symbiose universelle. Et que serait la communion ecclésiasti- que sans communion totale au Christ ordonnant l’unité? Une machinerie, une hureaucratie dé- pourvue de grandeur spirituelle chrétienne, allant 4 l’encontre de ce divin commandement! Hans King est dans cette optique Paulinienne en écrivant (op. cit., p 386): L’Unité de l'Eglise ne repose pas en fin de compte sur elle-méme...” Le docte théologien indique par la qu’elle ne repose pas, par exemple, sur un ensemble socio- logique uniforme, sur une orga- nisation hiérarchique. une disci- pline, une administration spécifi- que, mais sur l’Unité de Dieu méme, qui est efficace par Jésus-Christ dans Esprit”. La communion ecclésiastique est, par conséquent. avant tout, une réalité de Foi, une grandeur spirituelle - incompressible -. Le _ clergé, prétres, évéques, Pape — et le peuple de Dieu qu’il rassemble, sont les éléments physiques porteurs de cette méme communion. “C’est le seul et méme Dieu qui rassemble en un seul Peuple de Dieu les dispersés de tous les lieux et de tous Jes temps.” Autrement dit: tous les chré- tiens sans dictinction tempo- spatiale, raciale ou confession- nelle: “C’est le seul et méme Christ, qui par sa parole Jes unit tous en une seule communion frater- nelle par son Esprit.” La communion ecclésiastique, ce n’est pas la structure hié- rarchique, administrative, cléri- cale avec ses rapports de consé- quences (il n’v a JA qu’un “enca- drement”.) C’est une spiritualité dans |’Fglise et entre toutes Eglises. “C’est par le seul et méme baptéme, par lequel tous devien- nent membres du méme Corps du Christ, le seul et méme repas du Seigneur. dans lequel tous restent unis au Christ et entre eux...” Ici, nous vovons les signes tangibles, sacramentaires de la communion fraternelle. Ils sont communs aux Feglises chrétien- nes et brisent les frontiéres imaginaires qu'une certaine ec- clésiologie obscure. maintenant dépassé, assignait 4 la notion de communion ecclésiastique. “C’est la seule et. méme confes- sion de foi au Kvrios Jésus, la méme espérance de la gloire, le méme amour, expérimenté dans Punité des coeurs. le méme service pour le monde”. Ce passage de Kiing est trés important parce qu'il éléve les causes de communion fraternelle a un horizon eschatologique. On songe tout de suite 4 l’ascen- sion communionnelle: “Lorsqu’ ils se réveillérent. ils virent Sa gloire” (Luc, IX, 32). Car tout est dit par 1a... Cette finalité de 1a communion (ecelésiale comme ecclésiasti- que) est a elle seule une justifica- tion amplement suffisante. La communion fraternelle. ici-bas, dans |’Fglise du Christ, ne prélude-t-elle pas 4 cette autre communion fraternelle des ames dans la Jérusalem céleste? (Ap. 21). Comment pourrait-elle étre, dés cette terre, réduite ou bornée par une Eglise au détri- ment d’une autre? La commu- nion terrestre ne serait plus en vue de son prolongement escha- tologique, sans parler de man- que de fraternité, de charité... C’est pourquoi, au-dela des questions hiérarchiques, discipli- naires et administratives, toutes secondaires, dominées et absor- bées par le Christ. on peut vraiment parler en foi d’une communion ecclésiastique entre YEglise Romaine et I’Eglise Ca- tholique Libérale. SELEESETELECELELELES ELSE REPRODUCTION SYSTEM (arts graph.) Définition: Ensemble des techniques permettant de reproduire un document. Traduction: REPROGRAPHIE Observations: La REPROGRAPHIE englobe la REPRODUCTION [copying] d’un original a partir de luicméme et la DUPLICATION [duplicating) 4 partir d’un stencil. (G.L.E. suppl.) READER-PRINTER (audio-visuel) Définition: Appareil servant 4 lire et 4 reproduire les microfilms ou les microfiches. Traduction: LECTEUR-COPIEUR. DISPATCHER (désignation d’emploi) Définition: Dans Ja langue des chemins de fer, agent chargé, dans un poste de commande. de suivre en permanence le mouvement réel des traiins afin d’assurer la meilleure circulation possible. Traduction: REGULATEUR Observation: I] nous semble souhaitabbble de généraliser cette traduction de dispatcher et de l’étendre a tout le domaine des communications. TEACH IN (enseignement) Définition: Genre de session d’étude od des spécialistes discutent d’un sujet particulier devant un auditoire qui peut leur poser des questions et discuter avec eux. Traduction: SEMINAIRE Observation: Cette nouvelle acception Sand légérement le sens donné jusau'ici 4A SEMINAIRE. Toutefois, étant donné que les teach in se font hahituellement dans le cadre de l’université, cette extension semble normale. RETAINER FEE (gest.) Définition: Honoraires versés a un spécialiste pour retenir ses services et tenant lieu de rémunération minimale garantie; le retainer fee vient en déduction des autres honoraires a payer. Traduction: PROVISION. HEE Bae F ranco- ontarienne... Monique Giroux, 11 ans, éléve de l’école Georges-Etienne-Car- tier, d’Ottawa, a d’excellentes. raisons d’étre fiére: elle a gagné le concours “Pourquoi je suis fiére d’étre Franco -Ontarienne” Le concours était ouvert a toute la populatior francophone d’Ot- tawa et de Vanier. Mais le succés apporte des problémes! Les deux passe - temps préférés de Monique étant la lecture et Ja natation, elle déclare: “Maintenant je ne sais pas si je deviendrai écrivain ou nageuse professionnelle quand je serai grande”. Voici le texte qui a valu a Monique d’étre classée premiére au concours. “Etre Franco-Ontarienne veut dire beaucoup... C’est habiter une province magnifique 4 l’inté- rieur d’un bien heau et grand pays. Voila pourquoi j’en suis si fiére! “Etre Franco-Ontarienne,c’est faire partie de cette province qui abrite le Parlement du Canada, ov tant de choses importantes se décident. Ottawa, c’est notre belle capitale fédérale, avec ses espaces verts, ses fleurs, ses cours d’eau. Voila pourquoi j’en suis si fiére! “Etre Franco-Ontarienne,c’est cétoyer des gens de tous les pays lointains, leur parler en francais, avoir la chance de connaitre leurs coutumes, leur langue, leur facon de vivre; c’est alors que je peux les apprécier et &tre plus compréhensive envers eux. Voi- la pourquoi j’en suis si fiére. “Enfin, pour moi, étre Franco- Ontarienne, c’est surtout pou- voir m’exprimer dans ma langue maternelle en toute liberté, chez moi, a |’école, dans ma paroisse; c’est faire partie de ce fier groupe de francophones qui, malgré toutes sortes de difficul- tés, parviennent a4 Jes surmonter et peuvent, avec orgueil, crier bien haut: Nous sommes vrai- ment fiers d’étre Franco-Onta- riens!” BAZAAR (Suite de la p.1) Pour plus de renseignements, téléphonez au 873-0716. Les billets seront en vente a Yentrée; au Bazaar, 557, 12éme avenue ouest; chez Galabriel, 1124 rue Robson; chez Duddy’s, 835 Broadway ouest; au Centre Info, 3170 rue Willow; au restau- rant Theodoras, au coin de Burrard et de la 4éme avenue ouest. “N’oubliez pas... le jeudi 25 aofit, 4 20h, au Théftre Métro, 1370 Sud-Ouest Marine Drive, prés du coin de la rue Granville, a Vancouver. Tél. 266-7191. Direction artistique et super- ‘vision technique: Maurice Mélo- che et Ronald Magar. Prix d’entrée: $3.00; _ ee a a ee ee 2