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2 - Le Soleil de Colombie, vendredi 24 novembre 1989

INFORMATION

Jean Charron au diner
de la Chambre de Commerce
Franco-colombienne

Esquisse

de la Poste

au XXle siécle

«L’avenir des. postes au
Canada», tel est le theme qu’a
développé le directeur général
de la Société Canadienne des
postes, M. Jean Charron, lors
desa rencontre avec la Chambre
de Commerce Franco-Colom-:
bienne mercredi soir dernier a
Vancouver.

«L évolution de fa Société
Canadienne des postes est celle
d'une entreprise qui touche tous
les Canadiens et toutes les
entreprises» a déclaré M.
Charron. «Notre objectif est
dentrer de plain-pied dans le

* 21iéme siéclen, a-t-il ajouté.

LaSociété des postes qui avait
une dette de $600 millions il y a
8 ans a réalisé un profit de $96
millions cette année. «Ces
profits devraient atteindre $278
millions dici 5 ans», estime M.
Charron. Il attribue cette
remontée spectaculaire de la
Société au fait qu’elle offre
maintenant des services plus
fiables, plus efficaces et a un
coat plus abordable, notam-
ment pour le secteur commer-
cial qui représente 80 pour 100
de tous ses revenus;”

La Société Canadienne_des..

‘Vincent Pigeon.
B.A., L t.B.
Hean, Wylie,
& Cie
Avocats & notaires
1501-4330'Kingsway }

«... entrer de plain-pied dans le 21iéme siéclen.

postes manipule quotidienne-
ment 33 millions de piéces de
courrier destinées a 10 millions
de personnes. «Cest une
augmentation de 25 pour 100
depuis que Postes Canada est
une Société de la Couronne»,
a-t-il souligné.

Postes Canada a des revenus
de $3,4 milliards par année.
Environ 70 pour 100 de ses
revenus sont redistribués en:
salaires, traitements et bénéfi-
ces.

M. Charron a par ailleurs
indiqué que la Société souhai-
tait reprendre une partie du
marchédes colis, secteurou la
concurrence est a_ l|’heure
actuelle particuliérement féro-
ce. I|[n’atoutefois pas précisé
comment Postes Canada comp-
tait s'y prendre pour regagner ce
marche.

Pour l’essentiel, M. Charron a
essayé de regagner la confiance
du milieu des affaires, le tout a
grand renfort de chiffres qui
témoignent certes, de la bonne
santé financiére de la Société
Canadienne des postes, mais
qui laissent dans |l’ombre les
moyens qui seront mis en
oeuvre pour améliorer la qualité
du service.

Au chapitre de la livraison du

' courrier de 2iéme classe qui

peut mettre une semaine pour
aller d’un bout a |’autre de la
ville, M. Charron a assuré que la
Société Canadienne des postes
allait réglé ce probléme le plus
tdét possible.

M. Charron a enfin. rappelé
qu’il y avait 14 comptoirs qui
donnent des_ services en

( francais en Colombie-Britanni-
; que.

Accord du Lac Meech

Lucien Bouchard en appelle
aux francophones
hors-Québec

TORONTO (APF): Le ministre
de l'Environnement, Lucien
Bouchard, a lancé un appel a
tous les francophones du
Canada pour qu’ils appuient
l'accord du lac Meech, et
souhaite qu’une alliance se
forge entre un Québec «dis-
tinct» et «une francophonie
canadienne en plein essorm.

M. Bouchard, qui est égale-
ment le ministre chargé de la
francophonie, dans le Cabinet
Mulroney, a profité de son
passage devant le gratin de la
francophonie ontarienne et
canadienne réunie a Toronto
pour célébrer|’entrée en vigueur
de la Loi 8 sur les services en
frangais, pour dénoncer les
opposants a l’accord, et avertir
que la patience des Québécois
fédéralistes «est a bout».

Pour le ministre, on assiste

présentement aun affrontement |

entre deux visions du Canada.
L’une centralisée, celle de
Pierre Trudeau et
disciples ; l'autre décentralisée,
qui respecte les différences et
que refléte l'accord du lac
Meech. ‘M. Bouchard: a mis en
doute les intentions de ceux qui
S‘opposent a l’accord constitu-
tionnel, sous prétexte de mieux
protéger les minorités de langue
officielle, et les autres minori-
tés au Canada. «Je crains qu'on
veuille en réalité saboter
l'accord dulac Meech, noyer les
aspirations du Québec, diluer le
concept de /a dualité canadien-
neet, par conséquent, les droits
collectifs et individuels des
minorités».

Sans aller jusqu’a prédire une
«cassure politique», M. Bou-

chard a néanmoins déclaré

qu'un échec. éventuel de
l'accord du lac Meech serait a
tout le moins «une rupture
psychologique». «Le Québec,
pourrait cultiver sa différence,
par son indifférence envers le
reste du Canada», a averti le

ministre.

Aux journalistes, M. Bouchard
a déclaré que l’appui des
francophones hors Québec a
l'accord du lac Meech serait
percu par les provinces récalci-
trantes comme un message. Ce
serait un signal que les
francophones du Canada sont
liés €& quelque’ chose de
commun.

La Fédération des francopho-
nes hors Québec a décidé de
son coté de maintenir «aprés
des discussions franches»,
avec ses membres, son appui a
l'accord du lac Meech, en autant
que le gouvernement fédéral
s’engage formellement a assu-
rer la promotion des commu-
nautés francophones, particu-
liérement celle de I’Alberta.

Selon leprésident dela FFHQ,

Guy Matte, ces garanties
recherchées au niveau de la
protection des droits de la
minorité francophone ne doi-
vent pas «nécessairement» étre
inclues dans |’accord du lac

Meech, mais pourraient fort —

bien |’étre dans le cadre d’une
deuxiéme ronde constitution-
nelle.

Malgré la signature de
plusieurs. ententes entre le
fédéral et les provinces, la
FFHQ est toujours préoccupée
par la question des droits a la
minorité, et veut qu’Ottawa
continue a faire des «offres
actives» aux provinces récalci-
trantes. L'Alberta, par exemple,
refuse toujours de signer une
entente avec le gouvernement
fédéral garantissant des servi-
ces en francais.

de ses,

HERSOWE NT

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de Cabbie — dela Colombie-Britannique

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