14 Environnement, «27 millions de responsables» (APF) CONCOURS GAGNEZ L’UN DES en prix 4 SEJOURS 25 SACS A DOS sieeve teoren anrouttconanx DE pans ane TECHNOLOGIE ABONNEZ-VOUS ! Numéro de mai 1990 SPECIAL ENVIRONNEMENT Québec Science continue a chaque mois de renseigner la grande population sur les plus récentes innovations technologiques et 4 lui faire découvrir de nombreux hori- zons scientifiques. Québec Sciencedémystifie I' univers pour vous. Tous les sujets sonttraités. De plus, Québec Science est renommé pour sa rigueur et sa concision. POUR UN AN POUR DEUX ANS Si vous vous abonnez En plus de recevoir le guide ou si vous prolongez «Comment nourrir les oiseaux votre abonnement pour un an, autour de chez soi», vous recevrez vous recevrez GRATUITEMENT GRATUITEMENT une superbe affiche murale le guide pratique en couleurs de 46 cm X 61 cm «Comment nourrir les oiseaux «L‘Etang, un milieu de vie». autour de chez soi». 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BON DE COMMANDE VEUILLEZ REMPLIR EN LETTRES MAJUSCULES NUMERO RUE VILLE CODE POSTAL CChéque C)Mandatpostal [Visa (Mastercard Libellez votre chéque ou mandat postal a I'attention de Québec Science Numéro Date d’expiration Signature Détachez et expédiez 4 QUEBEC SCIENCE, C.P. 250, Sillery, Québec, G1T 2R1_ Tél. : (418) 657-3551 poste 2854 CJ Abonnement 2 ans (20 numéros) (1 Abonnement 1 an (10 numéros) 28$ 49$ 410 410 Au Mouvement Desjardins Faut avoir «l’oeil vert» par Marie-Agnés Thellier a principale institution L financiére — et premier em- ployeur privé — du Québec s'est enga- gée a promouvoir concrétement la protection del’environnement. Le Mou- vement Desjardins a, en effet, énoncé sanouvelle politique, enmai 1989, dans un documentintitulé «L’option environ- nementale du Mouvement Desjardins». Non seulementles caisses populai- res favoriseront la collecte sélective, achéteront du papier recyclé et sou- tiendront les initiatives locales, mais elles ont été invitées a «renoncer a investir dans des entreprises recon- nues comme polluantes par le minis- tére de l'Environnement du Québec». Leur politique de crédit doit encou- rager «les agriculteurs et les PME a investir dans la protection de l'environ- nement». Les caisses pourront aussi exiger des preuves de conformité aux lois et réeglements environnementaux, avant de débourser un prét industriel ou commercial. Etre incitatif «Nousne sommespas punitifs, mais incitatifs», précise M. Alban D'Amours, premier vice-président Planification, Communications, Marketing a la Con- fédération des caisses populaires et d’économie Desjardins du Québec. «Ainsi, Desjardins supporte l'entreprise qui estenvoie de «se normaliser» pour respecter les normes édictées par le ministére de l'Environnement». Progressivement adoptée par les 1 407 caisses et par toutes les institu- tions Desjardins, |’«Option environne- mentale» a un credo: «la protection de l'environnement et le développement économique sont deux objectifs, non seulement conciliables, mais indisso- ciables a long terme». Condition méme de la survie économique, la protection de l'environnement devient donc une opération rentable dont bénéficiera toute la communauté. L’Option environnementale deman- dera de la vigilance aux diverses insti- tutions Desjardins. Chacune devra avoir «l'oeil vert»... La Société d'investisse- ment Desjardins (SID), les caisses populaires, la Caisse centrale Desjar- dins, ou encore le Créditindustriel Des- jardins, pourraient devoir refuser un prét-industriel ou commercial, en vertu des principes de |'Option .environne- mentale. «C'est déja arrivé», assure M. D’Amours.» Du concret Amenée a prendre des participa- tions financiéres dans des entreprises, la SID a par exemple commencé a inclure des clauses portant spécifique- ment sur les exigences environnemen- tales, dans les conventions d’action- naires. Les diverses conventions de préts comporteront de telles clauses. Le Mouvement Desjardins veut for- mer ses agents de crédit a penser aussi «Environnement». «Par exemple, lors- qu'un agent de crédit étudie une de- mande de prét industriel, il devra inter- roger l'entreprise sur sa technologie: a-t-elle fait des recherches pour choisir la meilleure technologie en termes environnementaux?», explique M. D’Amours. Autre exemple: le prét hypothécaire. Les agents de crédit pourront question- ner l’emprunteur sur la localisation ou sur|'isolation de la maison. Leur objec- tif sera alors de sensibiliser le futur pro- priétaire aux codts qu’engendre une mauvaise conservation de l'énergie. Premiére au Canada Le Mouvement Desjardins est la premiére institution financiére cana- dienne a se doter d'un tel code d’éthi- que. Le document a été, semble-t-il, étudié de prés par |’Association des banquiers canadiens. M. D’Amours souhaite que le plus d’organismes possibles s’en inspirent et s'engagent sérieusement dans la protection de "environnement. Les institutions finan- ciéres, les entreprises et I'Etat doivent méme devenir des partenaires. II faut que |'Etat aide les institutions financié- res a évaluer rapidement l'impact envi- ronnemental des projets», déclare M. Alban D’Amours, «Car, comme pré- teur, nous faisons aujourd'hui face a une opinion publique qui réagit rapide- mentau syndrome «Pasdansmacour», rappelle-t-il. De méme, Desjardins sou- haite que le Bureau des audiences publiques en environnement (BAPE) puisse adopter une approche plus ra- pide pour évaluer les projets industriels a risque environnementaux au Québec. Vice-président a la Confédération, M. D’Amours serait-ilaussiun V.p. vert? «J'ai 616 le premier a changer de papier a lettre, pour adopter le papier recy- clé!», raconte-t-il. Ardent partisan de la collecte sé- lective, Alban D'Amours veille -a la maison comme au bureau - a remplir ses deux poubelles. Et il améne ses vieux journaux au dépét, pour recy- clage. De nombreux employés de la Contédération sont tout aussi sensibili- sés ala protection de l'environnement. lis ont demandé par exemple d'utiliser des verres de styromousse sans C.F.C. Ils ont aussi questionné la qualité de lair etla composition de divers produits utilisés autour des édifices. Marie-Agnés Thellier est journaliste- pigiste a Québec. Le Conference Board s’ajuste a ’heure de l’environnement par Claude Lévesque Bs économie et l'environnement sont-ils en train de se réconci- lier? Brian Hull, directeur de la toute nouvelle division de l'Environnement au Conference Board du Canada, en est convaincu. Le seul fait que cet organisme de recherche et de consultation auprés des secteurs public et privé canadiens se dote d'une telle unité de travail cons- titue aprés tout une certaine illustration de cette tendance. «Chaque année, explique Brian Hull, les directeurs des entreprises mem- bres (et clientes) se rencontrent pour discuter de leurs préoccupations et de leurs priorités. Cette année, pour cha- cun d’eux, l'environnement venait soit en téte, soit en deuxiéme place.» Pourquoi cet intérét soudain et, pourrait-on déplorer, un peu tardif? «lly ena quisontvéritablement enthousias- tes et d'autres qui réalisent plut6t ne plus pouvoir esquiver la question. Cela dépend de I'individu plutét que du type ou de la taille de l'entreprise représen- tée, bien que les firmesles plus grosses réalisent que si les plus petites pol- luent, les grosses auront a payer une bonne partie de la note.» L'initiative du Board n'est pas isolée et pourrait faire boule de neige, selon Brian Hull. L’Institut Fraser et I'Institut C.D. Howe effectuent eux aussi des re- cherches concernant l'environnement, -Signale-t-il. La Chambre de Commerce du Canada y accorde aussi beaucoup d'importance dans ses derniéres publi- cations. Quel est exactement le réle du Conference Board dans ce contexte? Pour Brian Hull, il s'agit d’étudier diffé- rents scénarios en tentant d’anticiper les conséquences de chacun. Non pas d'un point de vue strictement technique Mais plut6t au niveau social. «Les entreprises ont leurs propres spécialistes (des sciences et technolo- ~ gies) tandis que nous, nous avons les experts en économie et en administra- tion publique. Nous étudierons la fagon dont certains mécanismes commer- Ciaux comme la fiscalité, les frais a l'usager, etc., peuvent servir a réaliser tel ou tel objectif environnemental. Par exemple, il est probable que nos pre- Miers travaux de recherche porteront sur la qualité de l'air et les moyens de réduire les émissions d'oxide de car- bone. Il n'y a pas encore eu beaucoup d'études publiques faites sur les fagons économiques d’amener ces change- ments.» Les résultats des études du Confe- rence Board seront publics, bien que le directeur dela nouvelle division ne croit pas qu'ils soient appelés a une diffu- sion trés large. Ces documents seront destinés essentiellementaux décideurs et demeureront, par conséquent, as- sez techniques. Comme exemple de son engage- ment individuel a la cause environne- mentale, M. Hull a indiqué oeuvrer activement pour l'organisme de coopé- ration internationale appelée Projet Faim. Il considére d'ailleurs cet enga- gement en faveur du développement international comme la facon la plus utile de contribuer personnellement a un meilleur environnement. Aussi, il participe au programe de recyclage de sa ville et essaie d'utiliser des produits verts. ° Claude Lévesque est un journaliste de l'Outaouais