i i si sad eer WZ rR LE SOLEIL Courrier de 2éme classe EZ Second class mail N° 0046 I) No.23 VENDREDI 30 SEPTEMBRE 1983 Le seul journal de langue frangaise de la Colombie britannique 30 cents Le programme-cadre devant les restrictions budgétaires Parents, ne lachez pas! : Par Annie Granger On m’avait bien prévenue, lorsque j’ai pris contact avec _les nombreuses personnes plus ou moins impliquées dans le Programme-cadre de frangais. “C’est compliqué et complexe” m’avait-on dit a plusieurs reprises. : Avec les nouvelles mesu- res de restriction budgétai- res de Victoria, le program- me-cadre de francais est-il menacé? : La semaine derniére une délégation composée d’Odette Brassard de la Fédération des franco-colombien (FFC) et de francais (APPCF), s'est déplacée a Victoria et a -_rencontré le sous-ministre de l’Education, M. Jim Carter, en l’absence du ministre M. Jack Heinrich, se reposant entre deux sessions du “mara- thon” des débats parlementai- res. D’aprés une déléguée, M. Jim Carter n’avait pas l’air trés renseigné, pour ne pas dire comme Mme Jacqueline Ru- therford, présidente des pa- rents du programme de Van- couver: “il n’était au courant de rien!”’. Cette délégation s’était dé- rangée, les télégrammes envo- _ yés au ministre de l'éducation étant restés sans réponse. Le sous-ministre a pris la plainte de la délégation et a conclu quiil reviendrait dans quel- ques semaines avec une solu- tion finale. Pour en faire un exposé simple et rapide, l’Association des parents du programme- cadre de francais craint que la nouvelle formule, appelée “MAS” ou “Financial Mana- gement System” affecte le programme-cadre et le mette en danger. L’APPCF déplore également la suppression des bibliothécaires et des ortho- pédagogues (personnes spé- cialisées pour les enfants qui éprouvent des difficultés a suivre le programme.) Cette nouvelle formule s’ap- plique a tous les programmes pas ordinaires comme celui des autochtones et des franco- phones. Le “MAS” verra un changement dans la propor- tion éléves-enseignants. \ Une. neue éléve de I’école francaise Anne Hébert a Vancouver. peut Annie Granger] Auparavant, et donc a la rentrée 83, nous trouvions des classes de vint-cing éléves. Au vingt-sixiéme, un second en- seignant était engagé. Au quarante-cinquiéme éléve un. troisiéme enseignant, a 64 éléves, un quatriéme. Au- dessus, on tombait sous les normes de la scolaire. La _nouvelle formule, le “MAS”, propose que le deu-— xiéme professeur ne soit prévu qu’au quarante-quatriéme (44e) éléve. Dans l’exemple du programme-cadre, l’ennui se trouve du fait que les classes sont souvent composées de plusieurs niveaux. II n’est pas Suite page 12 commission — Fabien 1 et Fabien 2 choisis parle Conseildes Arts Ginette Anfousse recevait 4 Vancouver, des mains de M. Gilles Lefebvre, directeur du_ Conseil des Arts [a l’extréme gauche] le prix de littérature de jeunesse du Conseil des Arts pour le texte de Fabien 1 et Fabien 2 aux éditions Leméac. Ginette Anfousse, auteur de nombreux ouvrages pour les enfants sera notre portrait de la semaine prochaine. [Photo Annie Granger] Ed Broadbent a Vancouver Par André Piolat Dans son allocution, Ed Broadbent a déclaré que le gouvernement fédéral de- vrait attaquer en cour les lois répressives du gouver- nement de Bill Bennett, de la méme facon qu'il le fait pour les lois régressives promul- guées par le gouvernement de René Lévesque au Québec. Il s’attaqua au nouveau Chef Conservateur Brian Mulroney qui, selon lui, n’a pas de politique, pas d’opi- nion, se contredisant jwsqu’a quatre fois dans la méme journée, tel le cas de la loi sur la santé nationale «Medicare» ou Mulroney déclara que la loi sur la santé était sacro- Sainte (définition du diction- naire: Inviolable, parce que ._reconnu comme saint et sa- cré) puis ajouta que c'est aux gouvernements _ provinciaux ~de- aaa selon Jeune dé-.- sirs. Breadbenk accusa Mulroney de refuser de dire s'il est pour ou contre les lois restrictives du gouvernement Bennett et il déclara qu'il avait hate de faire face a Mulroney au cours de la prochaine élection fédérale: “On verra combien de fois il changera d’opinion d’un bout du pays a l'autre», dit-il. Il critiqua le gouvernement pour son insouciance envers la situation du million et demi de chémeurs. Questionné aprés son dis- cours par le représentant du Soleil sur la situation du fran- cGais au Manitoba et sur la résolution que M. Trudeau veut présenter en Chambre et que M. Mulroney dit avoir vue et ne pas avoir vue, il décla- ra: «Je n’ai pas vu la réso- lution, pas encore, mais j'ai l'intention de voir la résolu- tion au commencement de la semaine prochaine. Le pre- mier ministre a indiqué par téléphone qu'il a l’intention — Suite page 12 Cessez le feu! | C'est un bras dans le pla- tre que Gaston, notre crt- tique de cinéma, neus a- rendu visite dans nos nou- veaux locaux. Alors qu'il circulatt a bicyclette, il Sétait fait renverser par une voiture. La conservation quill a eue avec son agresseur s'est déroulée en anglais; c’est donc, avec surprise quil a découvert. plus tard qui Sagissait d'un francopho- ne. : Les Franco-Colombiens constituent une petite communauté. Siils com- mencent a s’entretuer, ow allons-nous? Oncle Archibald Par Annie Granger remonte I’Histoire. ’ Les plaines d’Abraham, vous connaissez? Abraham Martin, dont le prénom a été donné a ces plaines qui surplombent le fleuve St- Laurent, avait une fille, Marguerite Martin. Mar- guerite fut la premiére blanche baptisée en Nou- velle France et... la pre- miére dame Racine au Canada. Etienne Racine, arrivé en 1636 au Québec, épousa Marguerite Martin. Onze générations plus tard, et en droite lignée, naissait Pier- re, il y a trente ans. Trés fier de ses ancétres et surtout de ce premier Ra- cine — l'un des fondateurs de Ste-Marie-des-Hurons, ainsi qu'un des cing martyrs — Pierre a fait imprimer ses armoiries sur ses bouteilles de vin fait a la maison. Né a Trois-Riviéres, au Québec, Pierre est direc- teur de son usine, Ferranti Bes métier d’un francophone Pierre, directeur d’usine Commengons tout simplement par une devinette. Notre portrait francophone de cette semaine, Pierre, porte un nom déja célébre au i ot siecle. Cet illustre poéte tragique frangais est né écrit, parmi de nombreuses pieces, Iphigénie, Phédre, Athalie et bien sir la comédie “les Plaideurs”. Vous donnez votre langue au chat? Pierre est apparenté a cet écrivain francais, Jean Racine. Mais la parenté de Pierre ne s’arréte pas a la littérature francaise, mais en 1639 et a Packard, depuis quatre ans. Vous avez certaine- ment apercu ces grosses boites en haut des poteaux électriques. Elles sont fa- briquées dans l'usine de Pierre. Au ralenti “Nous sommes en ce moment au ralenti, et nous fermerons deux mois. Nos clients, dont le plus gros est BC Hydro, ont diminué de beaucoup leurs besoins” explique Pierre Racine qui me fait faire le tour de son usine de Sur- rey. Ces grosses boites, appe- lées transformateurs, sont dessinées, fabriquées et tes- tées ici. Chose curieuse, la fabrication n’est pas bru- yante dans cette usine d'une surface de 30 000 pieds carrés. “Nous avons Suite page 12 yee et Oe Bee ee Be ee ee ee x